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EAN : 9782203103955
72 pages
Casterman (10/02/2016)
3.93/5   34 notes
Résumé :
Le Chat nous emmène dans une visite humoristique de son panthéon artistique.

Le bleu Klein, le Martyre de Saint-Sébastien, les lacérations de Fontana, le Cri de Munch ou les compressions de César... autant d'icônes de l'art passées à la moulinette du Chat.

À l'occasion de l'exposition qui se tiendra tout 2016 au Musée en herbe, à Paris, Philippe Geluck confronte son Chat aux plus grands noms de l'Art dans un face à face insolent et admi... >Voir plus
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Il s'agit d'un ouvrage indépendant de tout autre qui ne nécessite pas de connaissance préalable du personnage du Chat pour l'apprécier. Il est initialement paru en 2016, et il constitue le catalogue de l'exposition L'Art et le Chat, au Musée en Herbe (février 2016 - janvier 2017). Les textes et les notices biographiques ont été rédigés par Sylvie Girardet. Les commentaires ont été rédigés par Philippe Geluck.

L'ouvrage s'ouvre avec une introduction de 3 pages, sous la forme d'une interview de Philippe Geluck, l'interrogeant sur son rapport avec l'Art, ses modalités de choix des oeuvres présentées et ses artistes préférés. Cette introduction est agrémentée de 3 dessins mettant en scène le Chat. Ensuite l'ouvrage présente 32 artistes, avec à chaque fois la reproduction d'une de ses oeuvres. Chaque présentation utilise la même forme. La page consacrée à l'artiste comprend son nom en titre, par exemple Léonard de Vinci pour la première. Il y a la reproduction de son oeuvre la plus emblématique dans un petit moins d'un quart de page, par exemple la Joconde pour de Vinci.

Sur cette page, se trouvent 2 textes (rédigés donc par Sylvie Girardet). le premier décrit en quelques phrases les points saillants de l'oeuvre présentée, avec un ton enjoué et un tantinet humoristique, mais sans être moqueur. le second présente la vie de l'artiste, également en quelques phrases concises, en commençant par rappeler les années de naissance et de mort (quand il y a lieu pour cette dernière). Sur l'autre page, le lecteur découvre avec grand plaisir un dessin humoristique du chat, parfois complété par de petites vignettes. Pour 25 des artistes, le dessin humoristique est accompagné par un court texte rédigé par Philippe Geluck donnant une indication de ce qui lui plaît dans les oeuvres de cet artiste, ou évoquant une anecdote à son sujet (il en a rencontré certains - non, pas Léonard de Vinci).

Le Musée en Herbe a été fondé en 1975, sous la forme d'une association de Loi de 1901. Il propose des parcours-jeux sur des thèmes artistiques, scientifiques et civiques, spécialement conçus pour les enfants, de 3 à 103 ans. Il est situé au 23 rue de l'Arbre-Sec dans le premier arrondissement de Paris. L'objectif de cette exposition est donc de proposer une forme d'exposition ludique, avec une pédagogie adaptée aux enfants, d'où l'association avec un personnage de bande dessinée comique. Lors d'une interview, Philippe Geluck a expliqué qu'il avait choisi des peintres qui l'impressionne, des coups de coeur. Il ne s'agit donc pas d'un choix académique ou guidé par une thématique, mais d'un choix personnel, réalisé par un individu ayant des goûts éclairés. Parmi eux, se trouvent 12 artistes datant d'avant le vingtième siècle, 3 à cheval sur le dix-neuvième et le vingtième siècle et 17 du vingtième siècle. À une ou deux exceptions près, ils apparaissent par ordre chronologique.

Dans une interview, Philippe Geluck a expliqué la chance dont le Musée a bénéficié dans le prêt d'oeuvres originales (Pierre Soulages ayant prêté une toile monumentale à titre privé à Geluck), et à l'évidence que certaines oeuvres ne pouvaient pas être déplacées de leur musée attitré (la Joconde, ou la Vénus de Milo, par exemple). Ainsi tout ce qui est dans le livre n'est pas dans l'exposition et réciproquement. Par exemple, la compression De César présente dans le catalogue n'est pas celle exposée. Il a ajouté qu'un seul des artistes sollicités aurait refusé d'être inclus dans l'exposition, à savoir Daniel Buren (information peut-être à prendre avec un grain de sel, parce que Geluck est connu pour ses facéties).

La qualité de la reproduction des oeuvres est impeccable, même si bien sûr le support imprimé se heurte à ses limites inhérentes au papier et aux 2 dimensions. Il n'est pas possible de tourner autour du Penseur de Rodin, de regarder la texture des matériaux utilisés par Jackson Pollock (pour Reflection of the big dipper), ou encore de constater la lacération dans Concetto Spaziale de Lucio Fontana, ni de se rendre compte des dimensions de chaque oeuvre (même si elles sont indiquées à côté de la légende qui l'accompagne).

Chaque page consacrée à une oeuvre d'art commence par le nom consacré de l'artiste, nom complet (parfois francisé, par exemple Léonard de Vinci pour Leonardo da Vinci), ou nom tronqué (par exemple le nom de famille, Mondrian pour Piet Mondrian). Ce patronyme est complété par un sous-titre bref laconique (Peintre maniériste italien, pour Giuseppe Arcimboldo), ou explicatif (par exemple Peintre néerlandais reconnu comme un des pionniers de l'abstraction pour Piet Mondrian). le lecteur peut ainsi immédiatement identifier l'auteur à l'oeuvre qui ressort sur cette page.

Le court texte qui évoque l'oeuvre représenté se veut explicatif, avec un ou deux détails historiques (quand il s'agit d'oeuvres anciennes), et des commentaires sur les caractéristiques saillantes de l'oeuvre, voire d'autres du même créateur. Pour les artistes d'avant le vingtième siècle, cela permet de mémoriser une pincée de contexte, avec éventuellement une anecdote (Vincent van Gogh a peint sa chaise un jour de pluie où il ne pouvait pas peindre de paysage). Pour les artistes du vingtième siècle, l'exercice est plus compliqué. Comme en atteste les proportions rappelées plus haut (17 artistes contemporains, plus de la moitié de ceux présentés), l'auteur du Chat est très sensible à des oeuvres nécessitant une culture pour en comprendre le contexte.

Le texte explicatif relatif à la Venus Balloon de Jeff Koons explique bien la source d'inspiration de l'artiste, ainsi que sa matière séduisante par sa brillance. Mais quant à savoir en quoi c'est de l'art, mystère ! Il en va ainsi de la quasi-totalité des artistes contemporains. En quoi déchirer une toile monochromatique d'un coup de scalpel précis exprime une idée, une sensation, et laquelle ? Quel est l'intérêt de tout peindre en bleu IKB ? Pourquoi des bandes dessinées avec une grande case centrale deviennent plus une oeuvre d'art qu'une bande dessinée traditionnelle ? À moins que le lecteur ne soit allé lui-même au-devant de ces oeuvres, il y a fort à craindre que ces présentations ne se limitent au mieux à éveiller sa curiosité, au pire à se dire que c'est de l'Art (avec un A majuscule) auquel il ne comprendra jamais rien. D'un autre côté, il peut aussi ressentir une connexion avec une de ces oeuvres, sans que les autres lui parlent. Il s'agit donc plus d'une première prise de contact que d'une initiation. Les textes ne donnent qu'une indication sur cette nécessité d'une culture pour apprécier la démarche de l'artiste, dans la page consacrée à Verena Nusz, en indiquant que c'est une des membres de l'Art Conceptuel, mouvement qui présente des idées et non plus des objets ou des paysages.

Sylvie Girardet se heurte à une difficulté de même ordre avec les courtes biographies des artistes. Elle doit résumer, en 8 à 10 phrases, toute une vie, ainsi que toute une oeuvre, et l'impact qu'a eu l'artiste sur le monde de l'art, sur l'évolution de l'art. Elle pioche donc quelques faits saillants pour un texte très court et plus lacunaire qu'informatif. D'un autre côté, il est louable et même indispensable d'indiquer que ces chefs d'oeuvre ne sont pas nés ex nihilo, mais qu'ils ont été créés et réalisés par des êtres humains avec une histoire personnelle dans un contexte historique. de ce point de vue, ces courts textes accomplissent le nécessaire, au mieux de l'espace alloué. le lecteur peut resituer l'artiste et constater la diversité d'origine et de mode de travail, d'un artiste à l'autre. Finalement c'est l'effet cumulatif qui permet de prendre conscience de la diversité et de la pluralité des artistes.

La couverture annonce dès le début que l'interaction entre le Chat (et son avatar Philippe Geluck, à moins que ce ne soit l'inverse) sera maximale. Il va tourner en dérision chacun des chefs d'oeuvre, pour lui rendre un hommage enamouré (ne serait-ce que par cette oeuvre figure dans ce catalogue), en essayant de lui faire honneur. le premier concerne donc la Joconde, avec une version Chat (Mono Liso le Jocond) et une remarque acerbe sur le fait que cette bonne femme cache le paysage (Quoi ! Il y a quelque chose derrière Mona Lisa ?). Surprise ! le deuxième hommage prend la forme d'une véritable sculpture, avec le Chat en discobole. Effectivement, Geluck ne s'est pas restreint à de simples cases ou strips comiques, il a aussi joué avec les formes. Il s'est amusé à planter de vraies flèches dans un tableau (même si là encore les 2 dimensions de la feuille de papier ne suffisent pas pour en être certain, mais le commentaire le stipule), à réaliser à bronze à cire perdue, à réaliser un collage de dessin sur un cube en bois, une résine chromée (magnifique), et à détourner la Vénus de Milo. le lecteur en déduit que l'exposition physique, au Musée en Herbe, y gagne en variété.

En fonction de l'oeuvre, Philippe Geluck peut jouer sur une transposition directe dans l'univers du Chat, avec un commentaire sarcastique ou reposant sur l'autodérision, voire politique. le Chat est éclaboussé par une voiture qui passe, et peste contre cet espèce de Pollock, réduisant et raillant cet artiste comme un simple projeteur de peinture, ou il se moque de Piet Mondrian qui a toujours voulu faire de la bande dessinée (ses tableaux en forme de juxtaposition de cases) sans jamais trouver la bonne histoire à raconter. Il peut donc se moquer de lui-même avec le Chat indiquant que chez Vermeer et Geluck, la lumière fait tout (il suffit de se rappeler que Geluck utilise des aplats de couleurs monochromatiques pour apprécier). À une ou deux reprises, il s'aventure sur un terrain plus politisé, avec une femme emballée, à la façon Christo Javacheff.

L'amateur de bandes dessinées appréciera également quelques références discrètes. Ainsi dans le dessin hommage à Magritte, il est possible de reconnaître les Dupondt, dans celui hommage à Yves Klein, ce sont les Schtroumpfs qui sont cités, et dans l'entrée consacrée à la Vénus de Milo, il apparaît la fusée de Tintin. Philippe Geluck se révèle encore plus connaisseur dans son entrée pour Roy Lichtenstein où il rappelle que ce dernier ne citait pas ses sources d'inspiration (les artistes de comics dont il reproduisait et modifiait les cases, et dont certains sont morts dans la misère), et qu'en plus il s'offusquait quand un autre s'appropriait une de ses oeuvres (faites ce que je dis, pas ce je fais).

Le commentaire d'une petite dizaine de phrases rédigé par Philippe Geluck permet de se faire une idée de la raison pour laquelle il a retenu cet artiste, ou de ce qu'il apprécie dans l'oeuvre en vis-à-vis, ou encore d'une anecdote se rapportant à ce créateur (et il en a croisé 2 ou 3). À plusieurs reprises, le dessin de Geluck produit une mise en abyme vertigineuse, quand il s'approprie la démarche de l'artiste et lui répond de la même manière. Par exemple, le tableau créé en s'inspirant d'une oeuvre de Verena Nusz ne fait pas figurer le Chat, tout en gardant l'esprit de son humour. En outre la phrase recopiée 12 fois fait écho à la fois à la forme des oeuvres de Nusz, et à la fois à la réaction du lecteur face à une de ses oeuvres. Un grand moment d'Art conceptuel !

À la fin de cet ouvrage, le lecteur reste pensif, et même réfléchit. le passage en revue des grands maîtres passés l'a conforté dans ses convictions relatives au bon goût et à la beauté académique, tout en tournant gentiment en dérision ces oeuvres rendues intouchables par les siècles d'admiration. L'inclusion d'artistes contemporains lui a rappelé, qu'il le veuille ou non, que l'Art continue, avec ou sans lui, dans de multiples directions, intelligibles ou non, n'exigeant pas de maîtriser des techniques acquises au prix de longues années d'apprentissage (il y en a certains qui donnent l'impression de gribouiller à peu de frais). Pire, il risque d'avoir été touché par une oeuvre ou une autre, sans bien savoir pourquoi, sans s'inquiéter de savoir si elle a été validée par une intelligentsia ou une autre, se moquant de son prix sur le marché de l'Art, et peut-être même de son créateur. En effet cet ouvrage accomplit une oeuvre de vulgarisation de chefs d'oeuvre intouchables ou incompréhensibles, autant sur le plan informatif que sur le plan émotionnel. le plus grand risque encouru par le lecteur est celui de ressentir comme un goût de trop peu.
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Le bleu Klein, le Martyre de Saint-Sébastien, les lacérations de Fontana, le Cri de Munch ou les compressions De César... autant d'icônes de l'art passées à la moulinette du Chat.

À l'occasion de l'exposition qui se tiendra tout 2016 au Musée en herbe, à Paris, Philippe Geluck et son célèbre Chat nous emmènent dans une visite humoristique de son panthéon artistique.

Car Geluck et l'art ca fait longtemps qu'ils tournent autour et d'ailleurs, on l'avait rencontré sur Lyon il ya deux ans et demi à l'occasion d'une exposition lyonnaise- (d'ailleurs deux toiles exposées à la Galerie Paillade sont dans l'ouvrage), l'homme exposant de plus en plus les oeuvres de son chat dans les galeries artistiques de France et de navarre.

Dans cette expo proposée par le Musée en herbe- un musée parisien ciblé jeunesse, notre belge préféré confronte son Chat aux plus grands noms de l'Art dans un face à face insolent et admiratif , puisque l'exposition présentera côte à côte les toiles des maîtres et la réponse du Chat).

N'ayant pas eu ( encore?) le plaisir de visiter cette expo, on s'est jetés dans le formidable livre-catalogue de l'exposition .
Comme dans l'exposition du Musée en Herbe, chaque double page du livre nous présente « nez à nez » une trentaine d'oeuvres emblématiques de l'histoire de l'art et l'interprétation qu'en fait le Chat de Geluck.

Malgré le côté léger en apparence, guidée par une volonté de désacraliser l'objet d'art, on sent le grand respect que Geluck a pour les artistes comme il le dit dans la préface de l'ouvrage qui commence par une interview qui explique le projet.

En effet, Gelluck s'y dit être persuadé que " face à un tableau, c'est l'émotion qui compte. On peut très bien ne pas comprendre, ou ignorer tout de la démarche de l'artiste, mais être simplement ému devant une oeuvre".

De Vinci, Millet, Basquiat, César, Haring, Klein, Soulages, Vasarely, Warhol : la trentaine d'oeuvres emblématiques de l'histoire de l'art et l'interprétation qu'en fait le Chat de Geluck est ainsi appréhendée sous un angle totalement inédit, grâce au regard et à la patte du chat, et évidemment à sa bonne dose de dérision et d'ironie salvatrices et qui font du bien tout autant à l'art qu'aux zygomatiques.
Un ouvrage drôle et intelligent qui initie de belle façon les enfants, dont les miens à l'art. Une fois encore, bravo messieurs Geluck et le Chat !

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai pu visiter l'exposition "L'Art et le Chat" au Musée en Herbe (février 2016 - janvier 2017). Quel enchantement !...

Bravo à ce passeur d'art d'avoir exposé ses chatteries à côté des chefs d'oeuvre de la peinture qui ont inspiré P. Geluck. Il fallait oser et c'est réussi au point que j'ai acquis le livre - catalogue de l'exposition pour le lire et le relire.
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Un très bel album.
Beau et instructif.
Geluck nous fait part de ses goûts artistiques.
Accompagné de son chat il nous montre des oeuvres le plus souvent connues et quelques artistes que je ne connaissais pas.
Sur chaque double page, il y a une représentation d'une oeuvre et un dessin du chat en pleine forme qui y va de ses réflexions acerbes.
Et aussi, une explication de l'oeuvre, une biographie de l'artiste, et un commentaire de Geluck.
C'est très agréable à lire et à regarder.
On va du plus classique au plus contemporain.
Un album qui se picore un peu chaque jour avec plaisir.
Bien qu'aimant les chats, je ne suis pas spécialement fan du Chat de Geluck, mais là j'avoue qu'il m'a emportée avec plaisir.
C'est très bien mis en page, riche, complet, intéressant.
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Coup de gueule :
Je voulais le pousser à la fin mais finalement. Viens de sortir sur les étals « L'Art du Chat » version augmentée. En gros, tous les moutons qui se sont précipités sur la première édition, on s'en tape. Merci. Merci au marchandising, en espérant que M. Geluck est en dehors du coup, mais sûrement au courant. Il aurait pu lui aussi réagir afin d'éviter que nous pensions du mal de sa petite personne cachée derrière son Chat.
Considérant que si l'on rachète cette nouvelle édition totalement commerciale qui offre 36% de gags en plus qui nous coûtent à eux seuls 24,07€
( . final)


(sourire, un peu gâché)
Son Chat justement, parlons-en. Toujours aussi bidonnant. On a beau croire que l'on connaît toutes ses sorties, ses facéties…
C'est un peu le sentiment qui nous vient lorsque l'on met les pieds dans la rue de l'arbre sec. Mais dès l'entrée dans le Musée en herbe, tout est oublié. Quatre salles où se côtoient tout en s'opposant pour la bonne cause, des années, des siècles, des oeuvres picturales, sculptées et des moment d'humour en relation. le passage protégé n'a d'égal que le travail de Buren. La Joconde est bien gentille mais elle cache le paysage qui est derrière donc autant la remplacer par un félin. Séduire une femme quand on est un chat « vil séducteur, c'est peut-être la comparer à un Boudin, vous savez ce peintre amoureux de la mer.
Quatre salles une trentaine d'oeuvres que l'on quitte moins vite qu'à l'entrée. Comment repartir sans prolonger son plaisir d'un catalogue de l'expo et de quelques cartes.
Un conseil : dans la mesure de vos possibilités, allez voir cette expo avant de la découvrir dans l'album (incomplet d'ailleurs) et plongez-vous dans les opus signés Geluck et son Chat au bout du crayon (ou l'inverse parfois.
Oubliez mon coup de gueule mais pensez-y.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Cher Pierre Alechinsky, je suis très humblement jaloux de vous. Chacun de vos coups de pinceau m'émerveille par sa finesse et par sa vigueur, par le renouvellement des formes que vous créez, par la variété constamment réinventée de vos images. Et c'est un type qui dessine le même chat depuis trente-trois ans qui vous dit ça.
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Elles sont rares les sculptures de l'Antiquité à nous être arrivées entières jusqu'ici. Le temps et les guerres font des ravages. À toutes les époques, des imbéciles ont saccagé des merveilles de beauté, pour le plaisir de dominer par la destruction. Aujourd'hui encore, c'est le grand bonheur des abrutis de Daesh que d'anéantir des trésors archéologiques bâtis par leurs propres aïeux dans le seul but de nier l'existence de tout ce qui n'est pas eux-mêmes.
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Quand je pense au boulot que c'est de faire un dessin ou un tableau, je me dis que Fontana a trouvé le bon truc pour finir ses journées plus tôt que les autres. Un ou trois petits coups de cutter dans une toile et la journée est terminée. Quand on pense qu'un type comme Vermeer n'a peint que 37 tableaux durant toute sa vie.
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Mon père était bluffé par la force des tableaux de Soulages et m'a transmis son enthousiasme en même temps qu'il m'apprenait à plonger dans la profondeur de l'outre-noir. Chez Soulages, l'ombre est lumière et le sombre illumine, son œuvre entière est un oxymore.
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Beaucoup de gens pensent que Mondrian est le créateur d'une marque de shampoing et de gel pour Studio Line tant l'épure de son abstraction a marqué l'art et les esprits aux XXe siècle.
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