AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226389022
410 pages
Albin Michel (02/03/2016)
3.8/5   15 notes
Résumé :
Blessé au cours d'une fusillade entre Russes et séparatistes, Charles Kaplan, photographe de guerre, se retrouve dans un hôpital de Kiev. L'homme qui l'accompagnait est mort et son cadavre s'est mystérieusement volatilisé. Tout comme sept autres corps...

Kaplan se lance dans une enquête effarante hantée par l'ombre d'un homme : Terek Smalko, chirurgien auréolé d'une légende noire. Et par deux mots sibyllins : Fabrika böbrekler, « l'usine à reins ».>Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Etrange roman que cet ouvrage….Peut-être est-ce dû à la proximité des faits ? La guerre en Ukraine n'est pas encore terminée, que déjà ce roman nous plonge dans une horreur indicible, que l'on imagine réelle et que l'on rejette de toutes nos forces. Ou dérangeant à cause du style de l'auteur, Cyril Gely …Un style direct, bannissant toutes fioritures et ne laissant que peu de place, voire pas du tout, à des envolées lyriques ou littéraires. L'intrigue est quasi inexistante (ne comptez pas sur un rebondissement par chapitre, mais attendez le peut-être pour le prochain roman…je plaisante, mais c'est presque cela). le style est sobre et le terme est faible, mais ne soyons pas désobligeants. Par contre, le sujet est passionnant bien qu'affligeant.
La cupidité et la misère humaine sont omniprésentes dans ce roman, où le héros, Charles Kaplan (un petit air de Coplan pour ceux qui connaissent, l'auteur ne se serait-il pas inspiré du héros de Paul Kenny) brise toutes les idées reçues. Photographe de guerre, il est blessé par balle, ce qui ne va pas l'empêcher de mener à bien sa mission : être témoin ou acteur de l'histoire. C'est donc après le trafic d'organe, que le photographe enquête. Les faits ont l'ait bien documentés, mais la fiction a fait monter la sauce (ou tout du moins nous l'espérons), mais on comprend alors les motivations et l'acceptation des uns à laisser un rein s'évaporer …Ajoutez un soupçon d'intrigue (juste un soupçon), que je ne vais pas vous dévoiler sinon le roman ne serait plus que médical. Et vous avez Fabrika
Vous aurez compris, je ne vous conseille pas ce roman, qui reste trop triste et difficile à lire (quand il n'y a pas de plaisir, tout est plus difficile à ingérer) mais le sujet lui mériterait d'être creusé, d'autant qu'on imagine fort bien ce que cela pourrait donner.
Commenter  J’apprécie          110
[...] J'ai eu ma part de tristesse dans ce monde. Que chacun ait la sienne !

Voilà un bouquin qui ne prétend pas trôner sur l'étagère des polars : écriture, intrigue, style, ... tout cela est indexé sur le minimum syndical.
Le héros est une sorte de Bob Morane moderne, reporter-photographe de guerre, un dur, un homme, un vrai qui n'hésite pas à laisser femme et enfant là où ils doivent être, même si c'est avec du remords et des états d'âme quand même hein, aujourd'hui c'est obligatoire et le temps de Bob Morane n'est plus.

[...] Il ne faut pas que je m'évanouisse. S'évanouir, c'est mourir. Machinalement, je dessine mon groupe sanguin sur mon front. Un vieux réflexe qui m'a sauvé la vie plus d'une fois.

Sans crainte du ridicule, notre héros baroudeur explore l'Europe, de Kiev à Prague en passant par Budapest. Et Cyril Gely nous inflige même les évitables pages du guide du routard, avec le tracé des autoroutes, le tarif des taxis et le prix des vignettes automobiles aux différentes frontières. Si, si.
Alors, qu'est-ce donc qui fait qu'on s'est senti obligé de suivre Charles Kaplan, reporter-photographe, dans cette galère ?
Ah, ben le sujet !
Car il est ici question du trafic d'organes qui prospère et fleurit sur les ruines et les décombres des guerres ou parfois même simplement dans les banlieues de nos pays voisins en attente de développement.
Les ukrainiens pleurent leurs proches tombés sous les bombes, les hongrois pleurent misère : la banque européenne d'organes est ouverte ! Entrez, entrez !
Voilà qui sonne comme un drôle d'écho au Lagos Lady lu il y a si peu.
Tout commence à Kiev dans les traces de Bob Morane/Charles Kaplan, photo-reporter de guerre.
Une balle perdue, notre homme est blessé, grimace à peine, boite un peu et se retrouve à l'hôpital avec une jolie docteure. Et voilà-t-y pas que des cadavres disparaissent ?
Bob Kaplan ne peut plus courir les guerres et se dit, tiens donc, et si j'enquêtais sur le trafic d'organes ? Et c'est parti.
Parti pour un périple qui nous mènera de Kiev à Prague, Budapest, Bucarest, Ankara, jusqu'à Shanghai, ... sur les traces d'une ONG aux sombres contours.

[...] Fabrika böbrekler. Je vous laisse deviner ce que cela veut dire.
Comme je reste muet, il poursuit : – L'« usine à reins ».

Si l'on accepte de passer outre l'indigence du style et de l'intrigue, l'enquête de Cyril Gely est plutôt bien menée et on l'imagine bien documentée, même si l'on espère secrètement qu'il en rajoute un peu.
Courant entre les balles des snipers sur les pas de Bob Morane, le lecteur effaré, en État de choc [le film], découvre peu à peu les ramifications de ce gigantesque trafic.
L'époque où les riches exploitaient les ressources et la main d'oeuvre des plus pauvres est révolue. La mondialisation fait que désormais les riches sont encore plus riches et exploitent désormais les corps mêmes, les organes des pauvres encore plus pauvres.
On a déjà cité Lagos Lady, il faut également se rappeler Kishwar Desai. Nul doute que ce trafic va alimenter encore de nombreux romans ...
Ah j'allais oublier : il y a un petit leitmotiv tout au long du roman, un refrain qui revient régulièrement et que l'on ne comprend pas, et qui tout d'un coup va s'éclairer de façon inattendue ! Too much mais vraiment bien vu.

[...] On leur avait joué un drôle de tour.

Ça frise le second degré et l'on regrette presque que ce twist ne soit pas mieux exploité (en fait c'est lui qui justifie le bandeau sur la couverture).
Bon restons sérieux, le sujet ne prête pas à rire.
Pour celles et ceux qui aiment les histoires de docteurs.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          21
 C'est un thriller que j'avais envie de lire depuis un bon bout de temps ; depuis sa sortie à vrai dire. Et le résultat est que je n'ai pas été du tout déçue pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, j'ai beaucoup apprécié le thème abordé même s'il est loin d'être réjouissant : le trafic d'organes. C'est la première fois que je découvre un thriller qui y est principalement consacré. A côté, il est aussi question de la guerre qui a opposé l'Ukraine et la Russie ; guerre dont les médias européens ont très souvent fait abstraction. le sujet est traité de manière « crue » et sans ambages mais surtout, sans fioritures. On peut sentir que l'auteur s'est bien renseigné afin de ne pas écrire un énième livre traitant de ce problème.

Ensuite, j'ai apprécié que cette enquête soit menée par un photoreporter, contrairement aux thrillers classiques qui mettent en scène un ou plusieurs membres des forces de l'ordre. Ici, Charles Kaplan, en plein reportage en Ukraine, veut aller au bout de la triste réalité découverte que représente le trafic d'organes. On voyage rapidement à travers plusieurs pays mais chaque fois avec le même constat : l'homme est lui-même un loup pour l'homme. Alors que des riches mettraient toute leur fortune sur la table pour obtenir un organe sain peu importe sa provenance, les pauvres, eux, leur en cèderaient un à la moindre occasion (quelle que soit la méthode, le lieu et les acteurs médicaux qui y procèderont) en  échange d'un peu d'argent pour vivre, voire survivre.

L'écriture est fluide et sans envolée lyrique. Cela peut sembler parfois choquant mais c'est simplement la réalité qui y est dépeinte. Les personnages sont décrits de telle sorte qu'on ne peut que s'attacher aux bons et détester les mauvais. Grâce aux traits de caractère développés pour le héros, on ne peut être que sous son charme.

Selon moi, il serait facile de transposer cette histoire en film ou série, tant l'auteur a déjà fortement préparé le travail d'un potentiel scénariste. A certains moments, c'est comme si nous, lecteurs, étions au côté du héros principal dans sa quête effrénée, risquant de se mettre lui et sa famille en danger, en vue de redonner de la dignité aux laissers pour compte de cet horrible trafic, qu'est le trafic d'organes. le pire,  j'ai envie de dire, est que la réalité doit être encore plus atroce que ce que nous, européens à l'abri, nous pouvons réellement imaginer. C'est pourquoi ce livre est, selon moi, un très bon livre choc, certes imaginaire, mais réveilleur de consciences. 
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
Commenter  J’apprécie          50
Merci à Albin Michel !
Charles Kaplan est photographe de guerre. Son métier l'entraine donc nécessairement dans des endroits dangereux, où il peut être blessé ou tué. Son actuelle mission : l'affrontement entre les Russes et les séparatistes à Kiev. Blessé lors d'une fusillade, il se retrouve à l'hôpital. L'homme qui l'accompagnait est décédé, mais son cadavre, au lieu d'être à la morgue comme il se doit, s'est envolé...
Fabrika va narrer la course-poursuite de Charles Kaplan pour découvrir la vérité. On nous entraine dans différents pays, différentes villes, pour tenter de démasquer un réseau complexe, surmonté par l'ombre d'un médecin de talent et des mots « l'usine à reins ».
Dès la lecture du résumé de Fabrika, j'ai été intriguée : photographe, guerre, disparition de cadavres, les idées suscitées par ces absences... Il n'en fallait pas plus pour que je me lance dans ce roman ! Et j'ai bien fait, car Cyril Gely nous raconte une histoire très intéressante. On s'éloigne des personnages classiques des romans policiers, pas d'inspecteurs ou de détectives torturés, mais un reporter de guerre. Pour être amatrice de photo, c'était déjà un très grand point positif ! Et malgré tout mon amour pour les mots, il vaut parfois mieux une image frappante qu'un grand discours. Même si être photographe m'intéresserait, l'être en temps de guerre serait peut-être trop pour moi. Même si la possibilité de témoigner sur des conflits ou des événements laissés dans l'ombre est quelque chose d'intéressant et de nécessaire !
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
Commenter  J’apprécie          70
" Fabrika " de Cyril Gely.

Charles Kaplan, reporter de guerre depuis 15 ans, couvre le conflit armé entre l'Ukraine et la Russie lorsqu'un de ses amis ukrainien est gravement touché. A l'hôpital, son corps disparaît. Raïssa, le médecin lui apprend qu' Andreï serait le huitième corps à se volatiliser et lui demande d'enquêter car elle soupçonne fortement un trafic d'organes.
Commence alors pour Charles une quête à travers l'Europe de l'est jusqu'en Chine à la recherche de Terek Smalko via une ONG représentée par Alekseï : qui de ces deux hommes est responsable de cette industrie de la greffe ?

Ce livre se lit d'une traite tel un page Turner , l'action y est omniprésente et l'histoire est captivante malgré les horreurs qui nous sont dévoilées ; l'auteur a vraiment fait un excellent travail de fond quant aux détails horribles du trafic d'organes.
Un livre que je vous conseille fortement.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
[...] Je mitraille la scène sans savoir si ces clichés intéresseront Safran. Il y a un pas tout de même entre des photos de guerre et des tissus congelés. C’est certain que les seconds sont moins spectaculaires. Mais il me semble qu’on ne peut pas laisser passer ça. Ne rien dire, ne pas témoigner, serait criminel. Pour Sofia, que l’on sache est essentiel ! Elle compte sur moi.
Comme toujours c’est une lutte contre l’oubli.
Commenter  J’apprécie          20
[...] Ceux et celles qui sont passés ici, sur le billard, ne l’ont pas fait de gaieté de cœur. Ils avaient quelque chose à vendre : eux-mêmes. Une partie d’eux-mêmes. Peu importe leur religion, leur couleur, leurs idées politiques. Le chirurgien incisait, prélevait et recousait. Le receveur arabe, riche mais en mauvaise santé, recevait le rein d’un orthodoxe, pauvre mais sur ses deux jambes. Seul compte le système HLA, et l’âge du donneur.


Commenter  J’apprécie          10
L'habitude, une fois encore, prend le pas sur la raison de ma présence. Je pose mon Nikon devant mon visage , et je shoote.
Commenter  J’apprécie          20
[...] Il ne faut pas que je m’évanouisse. S’évanouir, c’est mourir. Machinalement, je dessine mon groupe sanguin sur mon front. Un vieux réflexe qui m’a sauvé la vie plus d’une fois.
Commenter  J’apprécie          10
[...] Créer un vaste réseau criminel et profiter des catastrophes (naturelles ou humaines) dont son ONG s’occupe pour prélever les organes des victimes puis les revendre ensuite.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Cyril Gély (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cyril Gély
Retrouvez votre livre dans notre librairie en ligne ! :
Le Prix de Cyril Gely aux éditions Albin Michel https://www.lagriffenoire.com/136403-divers-litterature-le-prix.html
La culture décontractée !!!!! ABONNEZ-VOUS A NOTRE CHAINE YOUTUBE ! http://www.youtube.com/user/griffenoiretv/featured (merci) La boutique officielle : http://www.lagriffenoire.com
#soutenezpartagezcommentezlgn Merci pour votre soutien et votre amitié qui nous sont inestimables.
autres livres classés : trafic d'organesVoir plus
Notre sélection Polar et thriller Voir plus




Quiz Voir plus

Une bouteille dans la mer de Gaza de Valérie Zenatti

Par quel événement débute le récit?

un attentat en Israël
un attentat en Palestine
un meurtre en Israël
un meurtre en Palestine

30 questions
1481 lecteurs ont répondu
Thème : Une bouteille dans la mer de Gaza de Valérie ZenattiCréer un quiz sur ce livre