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Jeune apprenti confié par sa mère au maître luthier Nicoolo Amati, Antonio est tellement passionné par son métier qu'il n'hésite pas à briser les violons qu'il fabrique lorsque le son ne lui convient pas. Une pratique qui n'est pas du goût de son maître, qui finit par le mettre à la porte. À la recherche de la perfection, il découvre au coeur d'une forêt dans les « Montagnes roses » cinq épicéas qui devraient pouvoir lui donner un bois d'une qualité exceptionnelle. Obligé d'attendre dix années supplémentaires afin que le bois sèche, il loge régulièrement chez la famille de bûcherons et y tombe amoureux de Silvia, une jeune fille sourde et muette qui contribuera à donner forme au plus beau des violons…

Cyril Gély plonge le lecteur dans l'Italie du XVIIème siècle, dans la ville de Crémone, réputée dans l'Europe entière pour la qualité de ses violons. C'est au coeur de cette cité de lutherie que l'on suit la quête initiatique d'Antonio, à la recherche des éléments qui lui permettront de produire un son proche de la perfection.

Découpé en autant de chapitres que le nombre d'éléments dont est constitué un violon, c'est-à-dire 71, ce récit particulièrement musical et aux allures de conte est à la fois une ode à la musique, mais également à la féminité. Si les notes de cette « Forêt aux violons » ne manqueront pas de toucher une corde sensible, ce sont Anna (sa mère), Francesca (sa femme) et Silvia (son amante) qui inspireront les formes esthétiques des violons imaginés par Antonio.

Un roman mélodieux et poétique dont la note finale permet au lecteur de réaliser qu'il vient d'assister à la naissance d'un génie !
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« La forêt aux violons » est la biographie documentée et romancée d'Antonio Stradivari, le plus grand et plus célèbre luthier italien du XVIIe siècle.
L'auteur s'affranchit des règles de l'exercice pour écrire une très jolie histoire, pleine de poésie. C'est un court roman qui enchante. A la façon d'un conte, Cyril Gely nous entraîne dans la quête de cet artisan de génie vers la perfection, la sublimation d'un artisanat pour en faire un art divin.
L'écriture de Cyril Gely est simple, efficace, elle laisse toute liberté au lecteur de vivre cette belle histoire et d'être en osmose avec son héros, son idéal et son univers.
Editions Albin Michel, Points Grands Romans, 187 pages.
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"La forêt aux violons" faisait partie de ma liste de Noël, et je l'ai trouvé sous le sapin. C'est après avoir lu l'avis coup de coeur de mon libraire que j'ai eu très envie de lire ce roman. Et quelle belle lecture !

Crémone, en Italie, au XVIIème siècle.
Nous suivons Antonio, luthier passionné par son métier, cherchant le meilleur bois pour la fabrication de ses violons. Pour le trouver, il décide de parcourir les montagnes roses, à plusieurs jours de routes à pied de chez lui. Il finit par s'arrêter dans un coin habité par une famille de bûcherons l'accueillant à bras ouverts. Antonio y reste plusieurs semaines et découvre les plus beaux épicéas. Une fois coupé, le bois doit sécher durant quelques années afin d'être utilisé. C'est ainsi que le luthier viendra très souvent loger chez ses nouveaux amis et verra y grandir une jeune fille, complètement fasciné par sa beauté.
"Tant que tu ne sauras pas pourquoi tu fabriques des violons, aucun son n'en sortira."
Cyril Gely nous fait découvrir Crémone, ville de musique et de lutherie, située au Nord de l'Italie, en bordure de la chaîne montagneuses des Dolomites. A cette époque, les habitants partent progressivement aux quatre coins du pays notamment après les guerres, afin de trouver du travail. La ville connaît pourtant une certaine notoriété et on vient de toute l'Europe pour y acheter les meilleurs violons.

Un très beau roman sur le parcourt d'un jeune luthier travaillant durant de nombreuses années sur la conception du plus beau violon à la tonalité exceptionnelle, et que l'on connaitra sous le nom du grand Stradivarius.

Une superbe lecture dans laquelle on se laisse bercer par le son du violon, si bien reproduit par les mots de l'auteur.
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« C'est un monde (…) Un monde avec deux petites fenêtres en forme de f. Et qu'y a-t-il à l'intérieur ? de la musique divine […] Comme si le monde d'ici nous transportait vers un monde inconnu… »

Gardons le mystère et entrons donc dans cet univers féérique.

Il était une fois… Au coeur de la forêt de Paneveggio… Un artisan luthier, artiste en devenir au bout d'un long chemin, et amené à percer les mystères de ce magnifique et précieux instrument.

Dans l'Italie du XVIIème siècle, voici l'histoire d'Antonio, jeune luthier qui depuis Crémone va entamer cinq voyages dans la région des Montagnes roses.

Un roman aux allures de conte enchanteur, un chemin initiatique pour Antonio parti là où se trouve une forêt aux épicéas précieux et chantants.
« Cinq épicéas. Droits comme des campaniles. Vieux comme les siècles. Cinq, comme les doigts de la main ».

Beauté du bois, talent de l'artiste, patience de l'artisan et quête rituelle, magie et précision délicate des mains du luthier qui va exceller dans son art, touché au coeur par la grâce et la sensualité d'une rencontre en particulier.
De cette histoire passionnelle et inspiration silencieuse, naîtra alors un violon… « un son pur, exceptionnel », un petit bijou à la résonance de qualité incomparable, un instrument remarquable…

Révélation inspiratrice et créatrice. Tout un cérémonial.
Arabesques et sonorité. Volutes et volupté. Virtuosité et harmonie. Douceur et intensité.

« Ma force c'est mon bois ».

Un beau roman que j'ai aimé. Poétique, sensible et lumineux.
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Un très beau roman, une ode délicate et harmonieuse à la musique et à la féminité, qui servira avec puissance la passion d'un artisanat : celui de luthier. Une ode dans son sens propre autant que littéral : "poème lyrique destiné à être accompagné de musique".
Car la musique, bien que je ne sois pas du tout une initiée et encore moins une "pratiquante", je l'entendais presque au fil des pages.

L'écriture de Cyril Gely est douce, empreinte de sensations: les teintes miel, ou sombres comme le soir, des vernis employés sur le bois du violon; la couleur rosée des montagnes de Paneveggio; la grâce d'un dos féminin ; la caresse sucrée du nougat offert à chaque naissance; la douceur des fruits rouges déposés sur le pas de porte à la fin d'une journée de travail; la pureté des eaux cristallines d'un lac de montagne; la sonorité limpide et fluide de l'instrument fait d'un bois d'exception; le ravissement des incrustations de nacre sur la table du violon; les courbes esthétiques de la volutes, des éclisses et des ouïes...

Une douceur encore accentuée par une forme de récit proche du conte, avec des éléments récurrents qui reviennent de façon régulière, structurant la narration, comme un refrain.

Antonio mène cette symphonie, de sa naissance dans les Apennins à Crémone en 1644, à sa mort en 1737. Jeune apprenti confié par sa mère au maître luthier Amati, il est si passionné par l'art de la fabrication de cet instrument qu'il n'hésite pas à briser les violons dont le son ne le satisfait pas. Car il ne s'agit pas seulement de la pratique d'un artisanat, mais d'une quête à laquelle Antonio va dévouer toute sa vie, d'une incroyable longévité pour l'époque ! Autant dire qu'il pourra consacrer toute une existence à ce cheminement vers la perfection.

Et si ce roman nous plonge dans la musicalité et le royaume du son, il s'appuie avant tout sur l'esthétique, celle de l'instrument bien sûr, mais aussi celle des formes féminines qui inspireront le luthier toute sa vie, à commencer par le dos entre- aperçu de sa propre mère. le regard de bienveillance sur les figures féminines de sa vie, regard d'amour, mâtiné d'admiration, crée le cercle vertueux de cette quête.

L'harmonie et la plénitude se dégagent de ce roman conté, dont le point d'orgue aura été pour moi, (particulièrement inculte en histoire de la musique) la révélation du nom complet de ce jeune apprenti... Et le récit trouve là sa note finale qui clôt la symphonie.
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Italie, XVIIème siècle, Crémone, le jeune Antonio est l'apprenti du très connu luthier italien de l'époque, Nicoolo Amati, jusqu'au jour où celui-ci le fiche à la porte. Ayant nul par où aller, il se réfugie chez un sculpteur de bois qui le prend sous son aile et rencontre la belle Francesca, qui devrait sa femme.

Antonio a le violon dans la peau, il décide donc d'entreprendre cinq voyages dans la région des "Montagnes roses" dans le but d'acheter du bois de qualité, et conclut un pacte avec le vendeur... Il découvre alors sa forêt aux violons, et une histoire d'amour passionnelle, musicale mais très silencieuse...

A travers le rose des montagnes, une jeune fille va émerveiller les sens d'Antonio et va lui inspirer le plus beau, le plus magnifique, le plus réussi des violons. C'est la naissance d'Antonius Stradivarius !

Cyril Gely raconte les prémices, la découverte, le perfectionnement, l'attente d'Antonio Stradivarius. le luthier surement le plus connu au monde. Quelle fascination de suivre la recherche de la perfection par un jeune homme du XVIIème siècle au caractère bien à lui !

"La forêt aux violons" est un roman d'amour qui se lit comme un conte initiatique, écrit avec passion, où on en ressort vibrant comme le son des cordes d'un violon.

La plume de l'auteur est poétique, musicale, apaisante, où la technicité du luthier et la création d'un violon est racontées avec grasse, brio et volupté.

Les notes de musique se font de plus en plus vibrantes d'émotion au fil des pages, la musicalité du récit vous enveloppe d'une douceur abyssal au coeur de cette montagne rose où la forêt aux violons vous attend à bras ouverts. N'attendez plus, partez à la découverte du violon parfait ! A lire absolument !
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Livre très agréable, qui se lit comme une friandise : il s'agit du récit, probablement très romancé, d'une partie de la vie d'Antonio Stradivari, le plus célèbre luthier de Crémone. Et nous découvrons deux des secrets qui lui ont permis de fabriquer les meilleurs violons du monde, que les virtuoses d'aujourd'hui utilisent encore pour leurs concerts. Un des secrets est le bois, l'autre la forme des instruments.
Si le premier secret est le résultat d'une longue quête personnelle D Antonio, le second lui a été révélé ... grâce à des femmes ! N'en disons pas plus, laissons les lecteurs découvrir cette belle histoire. Histoire ? ou devrais-je dire conte, et plutôt conte poétique ? C'est bien de cela qu'il s'agit. L'auteur le reconnaît en fin de livre, on sait très peu de choses sur la vie D Antonio. Cyril Gely a donc imaginé beaucoup autour des certitudes historiques. Et on peut le suivre, en se disant au fond, pourquoi pas ? Cela aurait pu se passer ainsi. le style de l'écriture est si plaisant, les chapitres courts se succédant comme les couplets d'une chanson où reviennent régulièrement des refrains subtilement variés, que ce livre peut se lire pratiquement d'une traite. On le referme avec un sentiment d'apaisement car on a lu une belle historie.
Et pourquoi pas le lire en écoutant Vivaldi, Tartini, Corelli, ou un des compositeurs de ce siècle d'or du violon italien ?
Bonne écoute et bonne lecture !
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Un petit bijou précieux qui raconte la vie d'un luthier de Crémone au 17ème siècle. C'est une histoire d'amour dédiée d'abord au violon et à sa fabrication qui tient du mystère, de la patience, du sacré aussi. Une ode aussi à la féminité que recèle la forme parfaite du dos des femmes aimées, offrande à la caresse, à la vibration et à la musicalité parfaites recherchées. On y découvre de plus le lien à une fameuse forêt d'érables dans les Montagnes Roses, fabuleux trésor qui se mérite pour celui qui sait écouter les arbres et en faire un don unique aux hommes lorsqu'il atteint le sommet de son art après une longue quête accordée au sens de la vie.
A déguster.
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La forêt de Paneveggio, la forêt aux violons, appartient maintenant à une réserve naturelle du Haut-Adige. C'est là que poussent lentement les plus hauts épicéas dont on fait les violons, où le roman nous conduit cinq fois dans le cadre d'un pacte. le récit commence au renvoi D Antonio par son maitre Amati et s'achève quand Antonio, réconcilié, signe pour la première fois un violon qu'il estime achevé du nom de Stradivarius. On retrouve le thème, l'époque et le travail exigeant de la lutherie à son sommet, à la frontière du génie artisanal et de la plus haute musique, comme dans le luthier de Crémone (Herbert le Porrier) et certaines pages, bien plus tragiques, de Confiteor (Jaume Cabré). le livre est informé sans être pédant, écrit avec une fraicheur bienvenue, les personnages sont d'une simplicité convaincante dans leur mode de vie. Leur recherche de la perfection, légèrement solennelle, est celle des grands hommes. Ceux qui aiment la musique et restent ouverts à l'émerveillement apprécieront.
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Anna, qui signifie « grâce » – la mère ;
Francesca, qui signifie « libre » – l'épouse ;
Silvia, qui signifie « forêt » – l'amante ;
Le violon – sa passion.

A la fois roman d'amour, roman sur la musique et biographie romancée, le tout soutenu par une écriture suave, onctueuse, esthétique, musicale et épurée.

Quand Antonio n'est pas content du son d'un violon, il le brise ! Ce qui n'est pas du goût de son maître luthier.

A la recherche de la perfection, Antonio désire le plus beau bois pour ses violons. Il le trouvera dans la forêt de Paneveggio dans les « Montagnes roses », 5 épicéas. Il devra attendre 10 ans que le bois sèche. Il fera 5 fois le voyage d'une dizaine de jours à pied. Dans ces montagnes perdues, il rencontrera Silvia, sourde et muette ; il rencontrera l'amour !

Ce sont les dos de Anna, Francesca et Silvia, les femmes de sa vie, qui lui inspireront la forme de ses violons.

Un livre émouvant à découvrir sans hésitation !

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- Parle-moi de tes violons, demanda Giuseppe le soir même.
- C'est un monde, répondit Antonio. Un monde avec deux petites fenêtres en forme de ‘f'. Et qu'y a-t-il à l'intérieur ? de la musique, divine. Entendre un violon c'est entendre Dieu. C'est entendre l'univers. L'inaccessible. Et pourtant il n'est fait que d'un peu de bois, de quatre boyaux de mouton pour les cordes, et des crins de cheval pour l'archet. Comme si le monde d'ici nous transportait vers un monde inconnu, avec assurance et certitude. Il y a soixante et onze pièces. Mais lorsqu'elles sont toutes assemblées, elles n'en forment qu'une. Et pour autant on ne fabrique jamais deux fois le même violon. Un bon luthier le conçoit toujours à son image, tant par la forme que par le son qui s'en dégage. Il y a une tête, des ouïes, un corps, des chevilles, une poignée. le chevalet qui maintient les cordes possède des pieds, des bras, des jambes, un coeur. Sans oublier l'âme. Sans elle le son n'existerait pas. Oui, on fabrique toujours un violon qui nous ressemble, ou qui ressemble à la femme que l'on aime. Comme une histoire d'amour.
pp. 40-41
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