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Une bonne distraction.

Dans un monde de fantasy médiévale, Jarek Mace, Dom Juan, voleur, égoïste, bagarreur, aigrefin de première catégorie, se retrouve au hasard d'une rencontre avec un barde magiquien entraîné, presque contre sa volonté, dans une révolution contre l'oppresseur en place.

Un court roman, (pas les 100 pages du format actuel mais environ 300, format dont on a un peu perdu l'habitude) . One shot de l'un des maîtres de l'heroic fantasy.
Une lecture plaisante, avec des personnages bien identifiés, un peu caricaturaux, mais c'est souvent le propre de ce sous-genre.
Les aventures s'enchaînent, une mission, une quête ou un méchant chassant l'autre, le tout malgré tout dans une trame temporelle plus complexe. Une histoire qui file à toute vitesse dans la construction de la légende, où comment faire d'un homme un mythe (presque malgré lui).

On pourra justement reprocher, ce train lancé à toute allure où malgré quelques aléas, tout paraît trop facile. Est-ce un reproche possible à faire ? Irréaliste dans un roman d'heroic fantasy ?
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— Hé, à la queue comme tout le monde !
— Ouais, c'est déjà assez long comme ça sans ces petits c… de livres qui se permettent de couper la file pour être lu immédiatement !
— Moi ça fait deux ans que j'attends !
— Trois ans ? Ma pauv' dame, moi j'ai arrêté de compter après cinq. Je vais mourir dans cette PAL idiote avant qu'il ne me lise.
— Hmmf ! Décidément, ces Gemmel, ils se croient tout permis !
— Permettez, madame, JE suis aussi un Gemmel et j'attends aussi depuis trois ans. Quand on ne sait pas de quoi on cause on la ferme.
— Non mais dites-donc…
(cacophonie tapageuse)
— BOUCLEZ-LA !!! (là c'est moi qui crie). Je vous ai acheté ; je suis votre maître ! Je lis ce que je veux, quand je veux, et je donne les passe-droits que je veux. Vous devriez déjà être content que je vous ai choisis. Je vous préviens : le premier qui la ramène encore finira en livre d'occasion dans une librairie pleine d'insectes livrophages !

C'est vrai à la fin. Chaque fois que je craque pour un bouquin sur une envie subite, je dois faire la police dans ma PAL. Là, j'ai eu une envie d'un gâteau réputé délicieux par les babéliotes avertis et que je n'avais jamais gouté : un Gemmel de fantasy pure (i.e. non estampillé fantasy historique). Histoire de ne pas me lancer dans une série au long cours, j'ai opté pour un one-shot : l'Étoile du Matin.
Et bon sang ! J'ai pris un pied de folie !

Fantasy pure disais-je ? Voire. le monde réel n'est pas loin quand même et on ne peine pas trop à reconnaître une île de Grande Bretagne, avec de gentils Highlanders en révolte contre les infâmes anglais (ou angostins dans le roman). David Gemmel déplace dans ce décor la lutte bien connue de Robin des Bois le Saxon face aux envahisseurs Normands (de Normandie, pas ceux d'Astérix). Dans certaines scènes, Jarek Mace (la fameuse Étoile) évoque véritablement Errol Flynn, mon interprète préféré du célèbre archer. Dans d'autre, on a plutôt l'impression de voir Burt Lancaster (pour le côté acrobate) ou Mel Gibson dans Braveheart.
Mais cette comparaison est très trompeuse. Si le roman n'avait été que la copie de Robin des Bois, je ne lui aurais pas mis cinq étoiles. L'intérêt majeur réside dans le fait que Jarek Mace n'est pas ce que la légende — et accessoirement son sidekick propagandiste de génie, j'ai nommé le barde Owen — présente au monde. C'est un filou, un voleur, un coureur de femmes mariées ou de putains, un égoïste acharné qui ne cesse d'essayer soit d'échapper à ce destin de Légende qu'on veut lui faire endosser, soit à en profiter pour s'enrichir.

Les seconds rôles ne sont pas en reste. J'estime d'ailleurs que le premier rôle est en fait celui du conteur, qui n'est autre que cet Owen devenu âgé qui se décide à raconter enfin la vérité au lecteur suspendu à ses lèvres. La profondeur de champ à laquelle on a droit dans la psychologie d'Owen, mais à travers lui sur celle de Jarek, sur Mégane la vieille magicienne si savante qui cache son jeu, sur le bossu Wulf capable des pires actions comme des plus nobles, sur la silencieuse Ilka qui parient à dépasser le traumatisme de son ancien état d'objet sexuel, et sur le Pavarotti au physique de videur et à la mentalité de médiateur (une projection de l'auteur lui-même ?). Seuls les méchants sont dessinés en noir pur sans perspective grise, exception peut-être du mage Cataplasme (bon, Cataplas en vérité, mais j'ai pas pu résister ^^). Avoir plus de pénétration sur les méchants aurait été un plus, mais le livre n'aurait pas pu être le même car il aurait dû alterner les points de vue.

Bien sûr je mentirais si je limitais l'attrait du roman à qualité de ses personnages ou du décor. L'action épique est continue, les combats contre des monstres ou des angostins nombreux. Le scénario assène ses nombreuses révélations par petites doses, jusqu'à la dernière ligne. Elles peuvent nous estomaquer ou bien nous offrir le plaisir de les avoir devinées si l'on est un lecteur fréquent de fantasy. Les effets à la Martyrs d'Oliver Peru en fin de roman sont magnifiques. Oui, je sais que j'intervertis la causalité en écrivant cela, mais c'est voulu car cela s'insère parfaitement dans les péripéties de l'Étoile du Matin.

Je n'ai pas réussi à faire bref cette fois. L'effet de mon immense joie à la lecture de ce roman. Et quand je pense que je n'ai fait que gratter la surface de la bibliographie de l'auteur, je contemple mon avenir de lecteur avec beaucoup d'optimisme et d'impatience.

T'avais raison Alfaric : Gemmel, c'est génial !
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Argh !! qu'est ce que j'ai eu du mal avec ce one shot de Gemmel.
Et je me demande encore pourquoi.. parce que il y a pourtant tout ce que j'aime dans ce roman : de la bagarre, de la magie, un chouia d'amour....
L'écriture de Gemmel est agréable.. alors qu'est ce qui n'a pas collé ?

Je n'ai pas eu d'affinité particulière avec les personnages... et pourtant en général je kiffe plutôt les bad boy.. mais là rien . Je me suis fait violence pour finir ce roman, j'ai failli abandonné mais les très bonnes critiques ont fait que je me suis dit.. "allez ça va venir, tout le monde a adoré alors pourquoi pas toi ? ".. et bien non la sauce n'a pas prise.
Peut être n'était ce pas le bon moment ?

Je lui redonnerais peut être une chance dans quelques années... mais j'entends déjà les fervents défenseur de Gemmel crier à l'hérésie parce que je n'ai pas aimé ce roman ;)
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"Étoile du Matin", chagrin.
C'est effectivement ce qu'ont dû penser les rois vampyres à propos de cette légende vivante bien décidée à leur éclater les dents du bonheur.

Owen Odell se souvient.
De tout.
Véritable couteau suisse d'époque, ce barde magiqien conteur a côtoyé le mythe, chevauché à ses côtés, parfois même influencé sa destinée.

Jarek Mace n'était qu'un homme, il a personnifié l'Étoile du Matin.
Personne n'aurait misé un quignon de pain rassis sur ce voleur surdoué, ce menteur pathologique, ce séducteur né que bon nombre de maris trompés souhaiterait ardemment voir tomber entre leurs pognes vengeresses.
De brigand égoïste et insouciant à espoir de toute une nation, le grand écart facial, jambes accolées, se posait là.
Et pourtant...

Sûrement l'un de mes préférés.
Tout y est juste, à sa place, en parfait équilibre.

De la baston, un peu d'amour, beaucoup de réflexion, le tout formidablement agencé pour un récit épique que l'on souhaiterait sans fin.
Toutes les bonnes choses en ont une, ce bouquin se devait donc d'écourter ce pur moment de bonheur en tirant sa révérence sur une ultime note d'émotion. Miiiiiiiii. Bon, je la maîtrise moyen ladite note, ce qui ne l'empêche cependant pas d'exister.

J'ai adoré chevaucher aux côtés de cette bande de trublions hétéroclites, croisé les douze doigts pour qu'Odell tutoie enfin le bonheur à deux, partagé le sort d'un mortel en quête de pardon, assisté à la naissance d'une légende adulée par tout un peuple et redoutée des plus puissants.
J'ai kiffé de A à Z.
Je les ai quittés à regret avec le sentiment d'avoir perdu quelques potes au passage.

Un monstrueux Gemmell !
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Quel pied! J'ai adoré ce bouquin.

Imaginez... un soir où votre homme a la migraine ( ^_^) ou improvise une soirée foot devant la tv entre copains. Il s'attend peut-être (probablement) à des reproches... ici vous pourriez lui répondre que ça tombe bien parce que le barde-magiqien Owen Odell va vous raconter une histoire. Pas n'importe laquelle, non. Celle de Jarek Mace l'Etoile du Matin.

Bienvenue dans la roue du temps où le passé, le présent et le futur s'entrecroisent sous la menace des rois vampyres!

J'ai préféré le personnage d'Owen Odell. Je pense que c'est dû au fait qu'il est le narrateur. Cela m'a gardée à distance des autres personnages (qui sont un peu tous passés au second plan, Mace inclus) et cela m'a énormément plu. Comme s'il était resté à mes côtés tout au long de ma lecture.

Bref... je crois que Paul Auster (mon auteur préféré depuis quelques années) à du souci à se faire ;-)
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Quel plaisir de lire un Gemmell, une fois de plus !
Owen Odell, un barde, raconte comment est né la légende de l'étoile du matin, un héros qui a combattu les rois vampyres. Il n'était , avant sa rencontre avec Owen,que Jarek Mace, un voleur et meurtrier. Mais la légende prendra vie, le dépassant le plus souvent et il aura beau lutter, il devra l'incarner ! J'ai trouvé ce récit merveilleux et j'ai adoré voir les personnages évoluer au fil du roman, les principaux comme les secondaires. Est-ce que c'est le héros qui fait la légende ou la légende qui fait le héros ? C'est un peu le thème de ce très bon roman fantasy, qui m'aura peut être plus touché que les autres.
Challenge Mauvais genres 2020
Challenge trio auteurs
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"Chaque année, lors de la fête des moissons, je chante pour gagner mon souper. Je me tiens en tête à la table du fermier et je parle des jours anciens. Est-ce que je leur dis la vérité ? D'une certaine façon. Ce que je leur raconte, c'est l'histoire telle que tout le monde la connaît. C'est rassurant ; cela les remplit de fierté. Il n'y a pas de mal à ça.
Mais la vérité ? C'est une dague empoisonnée, mon garçon.
Et pourtant, tu veux quand même l'entendre…"

Le barde Owen Odell, le narrateur de ce roman de fantasy malin et énergique, ne croit pas vraiment utile de dire la vérité au sujet de l'Etoile du Matin, un homme devenu légendaire par ses hauts faits en faveur des petites gens, pressurés par des nobles cruels et maléfiques…

Il l'a pourtant bien connu. Il lui a même trouvé son nom. Et ce qui au départ était une supercherie prendra corps, bien au-delà de la volonté de ses auteurs. Jarek Mace, à la réputation devenue si grande, n'était alors qu'un voleur de grands chemins, égoïste, profiteur et paillard.

Il est donc devenu une sorte de héros malgré lui. C'est son histoire haute en couleur qui va nous être racontée. Il fera face à des nombreux dangers, dont des Rois Vampyres particulièrement retors.

Des personnages bien dessinés, une pointe d'humour, un style à l'abri de toute grandiloquence : voilà les points forts de ce roman.

C'est ma seconde lecture d'un roman David Gemmel. Et j'y reviendrai sûrement car j'ai été très agréablement surpris par cet auteur au savoir-faire indéniable, qui sait constamment maintenir son lecteur dans son envie d'aller de l'avant !
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L'étoile du matin : surnom de la planète Vénus lorsqu'elle est encore visible avant l'aurore.
Dans ce roman de David Gemmel, c'est le surnom donné à Jarek Mace bien qu'il n'ait rien demandé. Héros sans le savoir, sans le vouloir, il devient le porte-parole et le défenseur des Highlanders du Nord face aux Angostins envahisseurs.
Owen Odell est le barde qui le découvrira, qui l'accompagnera à travers de multiples aventures avec Wulf, un bossu archer ami de Jarek, de Piercollo le géant à la voix d'or, Ilka, la jeune prostituée au coeur pur et Astiana la nonne guerrière et bien sûr Mégane l'enchanteresse qui est au centre de l'histoire.
La superbe plume de Gemmel, nous amène dans un monde où le bien et le mal s'affrontent, mais tout n'est ni blanc ni noir. Les hommes sont humains avec leurs sentiments contradictoires, où les bandits et les hommes sans foi ni loi, deviennent des héros bien malgré eux. Les circonstances font l'homme et Jarek devra affronter les troupes angostines et des rois vampyres.
C'est donc une réunion de personnages qui feront la légende. Car Jarek est un être égoïste, cupide et cruel, je dirais aussi très pragmatique. L'idée ne lui viendrait pas d'aller au secours d'une personne en difficulté sauf si cela lui est profitable.
L'écriture de Gemmel nous fait découvrir tous ces personnages à travers la narration de Owen Odell le barde, jeune homme naïf et plein de belles valeurs qui va se rendre compte que le bien et le mal s'entremêlent dans notre monde et qu'il n'est pas si évident que ça de grandir.
De David Gemmel, j'ai lu très peu de livres. J'avais commencé sa saga, le Lion de Macédoine que je n'ai pas terminée. J'arrive rarement à lire des histoires à multiples tomes, du moins ils sont rares. Ce one-shot me permet de mieux le découvrir et d'apprécier son écriture et son imagination. Un grand auteur. J'ai adoré.
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Lire un Gemmell, c'est comme participer à un rite de passage. Tout amateur de Fantasy connaît son nom et la (bonne) réputation de ses livres. Mais, je ne sais pas pourquoi : j'ai hésité, je me le suis gardée au chaud pour plus tard, j'ai tourné autour avec un peu d'appréhension en me posant maintes fois la question : et si, j'étais déçue? Après tout, c'était bien ce que j'avais ressenti à la lecture d'Elric le Nécromancien de Moorcock. Et puis, la chronique (plus qu')enthousiaste de Relax67 est arrivée et j'ai basculé. Lorsque j'ai franchi enfin le seuil de la première page, c'est tout un monde de découvertes et de sensations qui s'est révélé à moi! Alors, oui! Ca y est! Je l'avoue : je suis définitivement convertie (et conquise) par Gemmell! Et là, je glisse un petit mot à Juneandcie : tu te rappelles de notre pacte? J'ai lu un Gemmell : à toi, de lire un Gabriel Katz! (Mouaaaaaaaah! Rire démoniaque!)

Ce roman est un One shot dans l'univers de Gemmell. L'histoire de l'Etoile du Matin nous est rapportée par le barde Owen Odell, arrivé au terme de sa vie. En effet, le vieil homme est fatigué de conter toujours la même version édulcorée. Il décide alors de révéler l'histoire telle qu'elle s'est réellement passée! Si l'Etoile du Matin est devenue une légende en son pays, à l'origine, elle était plus connu sous le nom de Jarek Mace, un voleur de grand chemin plutôt qu'un chevalier occupé à défendre la veuve et l'orphelin. Égoïste et menteur, séducteur invétéré et beau parleur, Jarek Mace était surtout préoccupé de remplir sa bourse d'espèces sonnantes et trébuchantes. Et pourtant, le hasard fera de lui un héros!

Vous l'aurez compris dès mon introduction : cette lecture aura été un véritable délice et un gros coup de coeur! Vous savez, ce genre de roman qui vous marque pendant un certain laps de temps et que l'on quitte à regret? Celui que l'on veut absolument faire lire à tout le monde? Ou celui que l'on garde bien précieusement dans sa bibliothèque car on sera certain d'y revenir un jour? Et bien, l'Etoile du Matin est de ceux-là!

Dès les premières pages, je me suis sentie happée par l'histoire sans pouvoir m'y détacher. le style d'écriture, si fluide et simple à la fois, y est bien évidemment pour quelque chose mais les personnages sont croqués de telle façon que je m'y suis immédiatement attachée. L'univers est certes classique en Fantasy (inspirée de l'Histoire médiévale de l'Angleterre et de l'Ecosse dans lequel Gemmell a intégré des vampires, des trolls et des magiciens) mais l'auteur possède le don d'insuffler une telle dimension épique à son récit que j'avais le sentiment de me retrouver sur une Terra incognita. Vraiment, je ne tarirai pas d'éloges sur l'Etoile du matin car le rythme est équilibré, les rebondissements présents et les révélations distillées au compte goutte permettent de conserver un certain suspense.

En conclusion, je ne serai pas originale en affirmant que Gemmell était un véritable maître et un conteur hors pair. Mais, je viens à peine de le découvrir et je ne tiens pas à en rester là. Je compte maintenant rattraper mon retard et lire toute son oeuvre!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Enfin, je découvre David Gemmell ! J'ai eu peur de commencer au milieu d'un cycle mais L'étoile du matin est une histoire indépendante. Owen Odell est le narrateur, un barde magiqien qui saura montrer ses talents en temps voulu. Il rencontre Jarek Mace, un homme voleur, tueur mais qui a aussi des qualités. Une grande aventure commence, des nouveaux compagnons, de la magie, des combats. Ce n'est pas du G.R Martin et le trône de fer, côté violence mais mieux vaut ne pas s'attacher aux personnages.
Je les ai beaucoup aimé, l'univers aussi même si une carte aurait été utile pour suivre les déplacements de nos héros (lu en ebook). Ah et le jeu avec le temps et les personnages est assez subtil...!
Un nouvel auteur à découvrir entièrement.

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