AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 1454 notes
J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle ! A la frontière des années 70 et 80, David Gemmell revitalise l'héroïc-fantasy en puisant largement dans les films de la Dernière Séance. On explore ici les terres du western médiéval avec un remake fantasy de Fort Alamo de fort belle facture. C'est à partir d'un scénario simple qu'a été concocté un récit efficace car sans aucune fioriture (= tirage à la ligne). Ceux qui aiment l'action et l'héroïsme seront servi (quant à ceux qui ne les aiment pas, qu'ils aillent chercher leur came ailleurs au lieu de jouer les Jean-Patrick Sacdefiel).

Nous avons d'abord une phase de recrutement de 100 pages ou on nous présente les protagonistes du drame à venir. Nous avons ensuite une phase de préparation de 100 pages où on s'attache de plus en plus aux personnages alors que le danger se fait de plus en plus proche : le calme avant la tempête en quelque sorte. Nous avons enfin une phase de siège de 100 pages et là DG révèle toute sa générosité dans l'écriture.
Druss n'est qu'un projecteur pour mettre en valeur les petits moments d'humanité et de grands moments de bravoure : on alterne les points de vue en passant d'un camp à l'autre, avec leurs petites joies et leurs grandes peines. Et tout n'est pas raconté ou décrit, la part belle est faite à l'imagination des lecteurs puisque les ellipses utilisées à bon escient permettent d'avancer dans le siège sans hacher ni le rythme ni la narration.
La tension monte, les morts s'accumulent, et après le climax entouré par 2 deus ex machina auxquels ont pourrait évidemment trouver à redire, DG nous emmène vers un long dénouement de 50 pages dans une ambiance douce-amère.

Les défauts que sur lesquels j'avais tiqué me sont par contre devenus carrément insupportables :
- la relation entre Rek et Virae évolue tellement rapidement qu'on peine vraiment à y croire
A comparer avec Parménion / Dérae dans le "Lion de Macédoine" et Enée / Andromaque dans "Troie"
- la fin est trop romantique voire fleur bleue (et constitue un deus ex machina de trop) donc le happy end tombe à plat
- on passe sans transition des palabres à l'action :
les liants manquent, cela s'enchaîne souvent trop abruptement
- les dialogues manquent de naturel : naïveté et/ou testostérone, dans la tradition eighties
On pourrait presque croire que c'est mal écrit, mais quand cela s'anime on gagne vite en qualité !

Et évidemment on évoque tous les thèmes chers à l'auteur qu'il développera par la suite… Par exemple Flécheur et Caessa qui m'avaient fait forte impression à 1ère lecture m'ont paru à 2ème lecture un peu léger, mais qu'importe puisqu'on trouvera ultérieurement des équivalents bien plus consistants dans la bibliographie de l'auteur.
… Bref entre une introduction moyenne et une conclusion à moitié ratée, une belle aventure !

Notez que DG a écrit ce livre en exécutoire du combat qu'il menait contre une terrible maladie qu'il pensait être le cancer. Dros Delnoch c'est le corps attaqué par une force inexorable (les Nadirs) et vaillamment défendu uniquement au moral (les Drenaï). Ce roman est une vaste mise en abîme : Druss ramène l'espoir aux soldats comme à un auteur qui se croyait mourant.
Est-ce un hasard sur les murailles sont les équivalents des phases de l'acceptation de la mort ? Est-ce un hasard si le Comte Delnar lutte contre la maladie qui le ronge ? Est-ce un hasard si Druss lutte contre le poison qui le ronge ? Mais certains n'y ont vu qu'un livre bourrin écrit par un bourrin pour des bourrins : vachement sensibles et clairvoyants les gars…
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
Commenter  J’apprécie          15915
Enorme ! Ce roman est énorme !
Il s'agissait là de ma 1ère lecture d'un roman de Gemmell et je me demande bien pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de découvrir cet auteur. "Légende" est un roman qui a des tripes et du coeur.

Un récit de ville assiégée c'est un bon thème, simple et efficace et pourvoyeur de sensations et d'émotions. Encore faut-il que le traitement soit à la hauteur. C'est ici parfaitement le cas. Gemmell ne se précipite pas derrière les murs de Delnoch pour rentrer direct dans le lard, il prend son temps pour construire son récit. L'intrigue est très bien menée. Tout ce qui vient avant le siège lui-même (la présentation des personnages et l'entraînement) permet de poser le contexte, les enjeux, de bien brosser les personnages, toutes ces choses qui permettent de donner encore plus de force et d'impact aux divers événements qui vont suivre.

Un récit de siège a un côté huis-clos qui rend indispensable la présence de bons personnages et une dynamique intéressante dans leurs rapports. Et de ce côté là, il n'y a vraiment rien à redire. Les personnages sont très bien caractérisés. L'auteur donne vie à de superbes héros à la fois ordinaires et charismatiques : Druss, Rek, Virae, Orrin, Hogun, Flécheur... Derrière leur grandeur d'âme ou leur courage, il y a en chacun une petite faille, une faiblesse qui les rend terriblement humains. A ces héros attachants, Gemmell oppose un ennemi très charismatique en la personne d'Ulric. Si celui-ci est au départ présenté comme un barbare sanguinaire, son portrait s'affine au cours du récit et on finit même par admirer ce formidable méchant. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, que ce soient les Trente, Gilad, Bregan, Caessa... ils sont tous intéressants et le lecteur s'attache à chacun d'eux, ce qui décuple l'émotion ressentie lors des combats.

Les scènes de bataille sont magnifiques. Epique est un mot souvent galvaudé mais qui ici n'est pas mensonger. Gemmell excelle dans les descriptions des scènes de guerre, les assauts, les combats à l'épée, les gestes héroïques... Tout est très fluide, les images viennent toutes seules dans la tête du lecteur. Que ça ferait un bon film ! Ou plutôt non, pitié, pas de film, il ne serait pas à la hauteur du livre... L'auteur n'oublie jamais l'émotion au coeur de l'action. "Légende" est un roman épique mais surtout un roman très humain qui fait la part belle à l'honneur, au courage, au sens du sacrifice mais aussi à la solidarité, à l'amitié, à l'amour.
"Légende" c'est en effet aussi une très jolie histoire d'amour. J'ai trouvé que cette romance s'intégrait parfaitement au récit. Et c'est agréable de voir un auteur qui, loin de tout cynisme, n'a pas peur, dans un récit testostéroné, de faire dire "je t'aime" à ses personnages. Ce n'est jamais mièvre, juste touchant, émouvant. Un beau pied de nez à tous ceux qui se sentent obligés de verser dans le cynisme au prétexte de faire adulte (ce qui à l'arrivée ne l'est pas d'ailleurs).

Il n'y a aucune longueur tout au long des 500 pages du livre. C'est le genre de roman dont on voudrait ralentir la lecture pour mieux la savourer mais qui est tellement prenant qu'on ne peut s'empêcher de le dévorer.

Il y a bien quelques imperfections, un deus ex-machina, un happy-end peut-être un peu forcé... mais qu'importe ! "Légende" est le genre de roman à qui on pardonne tout, et qu'on finit même par aimer aussi pour ses maladresses. Et puis que sont quelques menus défauts par rapport au coeur qui bat, aux montées d'adrénaline, aux larmes d'émotions... "Légende" fait vibrer, fait frissonner, fait pleurer... un vrai roller coaster émotionnel. Et dire qu'il ne s'agissait que d'un premier roman !
"Légende" est pour moi un véritable coup de coeur qui m'a procuré un immense plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          7818
Dire que j'ai beaucoup aimé les derniers Gemmell que j'ai lu est un euphémisme.

Mais malheureusement parfois c'est plus compliqué.
L'histoire en elle même n'est pas déplaisante. Il y a moult batailles, bagarres, un peu de magie, de l'amour enfin tout ce que l'on trouve d'habitude dans les romans de Gemmell.
Mais je m'attendais ou plutôt j'espérais me retrouver avec de personnages forts et charismatiques mais humains que j'ai toujours trouvé chez l'auteur.

Alors je crois que ce sont ces personnages qui m'ont fait défaut lors de ma lecture. J'avoue ne pas avoir eu d'affinité particulière avec eux... je crois que je cherchais des héros aussi attachants et fort que Connavar et Parménion.

Du coup m'a lecture m'a semblée fade et un peu ennuyeuse.
Commenter  J’apprécie          704
Pas seulement le héros de cette histoire, mais aussi l'auteur et livre en lui-même sont des légendes. Ce livre est mon deuxième de David Gemmel, et je me ne lasse pas de cet auteur ! Je pense que j'ai perdu un peu le goût de la découverte du personnage car j'avais lu Druss la légende avant, mais ce livre même avec cette qualité en moins est l'un des meilleurs que j'ai jamais lu ! D'autres babelionautes vous auront déjà fait leur résumé, mais je vais vous concocter le mien : le peuple Drenaï est un peuple composé principalement d'ouvriers, fier et fort. Ils sont assaillis par les Nadirs, peuple anciennement organisé en tribus mais réunifié qui aura conquis bien des contrées. Ils vont assiéger les Drenaïs à Dros Delnoch, unique point d'accès pour traverser les montagnes avec une armée d'un demi million de soldats. le Seigneur de cette place forte Drenaïe possédant quelques dix mille soldats dont la plupart ne sont que des fermiers, est un ancien ami de Druss. Druss la légende, redoutable ennemi et ami peu bavard, et va l'appeler à l'aide. Mais ce personnage est atypique : vieux de soixante années, âge très avancé à cette période-là, il boîte et a des problèmes de dos. Va-t-il réussir à contrecarrer les plans de l'ennemi ?
Ce livre est un mélange envoûtant de combat, de siège, de sang, d'amour, de religion, de magie, de confiance et d'amitié. Gemmel réussit malgré la difficulté à rassembler tous ces éléments en un seul livre et à nous donner une lecture fluide, palpitante et pleine de suspens !!!
Je remercie grandement Alfaric, qui m'a fait découvrir les Gemmel et je lui dit que ce n'est pas le dernier que je lirai !
A vos lectures !
Commenter  J’apprécie          584
Dros Delnoch, ultime rempart face aux hordes Nadir venues du nord, une forteresse dans les montagnes avec ses 6 remparts empêchant l'armée d'Ulric d'envahir le peuple Drenaï.
10.000 hommes contre plus de 500.000.
Mais les Drenaï ont un avantage, ils ont Druss, et Druss est une légende...

Dans ce roman de fantasy, pas d'elfes, de nains ou d'orcs, juste des hommes et un peu de magie (divination, prescience, télépathie et projection mentale).

La trame du livre est classique. Une montée progressive de l'action avec présentation des personnages, de l'entraînement, des joutes et combats individuels avant le grand choc, l'assaut qui n'arrivera qu'à la page 325 (sur 505 pages). Quelques grands héros présents dés le début ou arrivant à point nommé.

Quelques points intéressants : Les héros ne sont pas tous lisses, grands beaux et forts. Druss se voit lui-même comme un vieil homme avec un genou enflé et un dos arthritique (ce qui ne l'empêchera pas de faire un carnage dans les troupes adverses). Les méchants ne sont pas entièrement noirs : Ulric suscite l'admiration et est présenté comme un grand homme ou du moins comme un grand conquérant (même s'il torture, mutile et pratique des exécutions sommaires) ; quoi de plus normal en ces temps incertains ?

Le style est fluide, simple, agréable à lire, avec de l'humour, beaucoup d'emphase et une description des combats assez prenante.

Bref, un roman bien viril, spectaculaire, assez primaire mais diablement efficace.
Un excellent moment de distraction.
Commenter  J’apprécie          5614
Cela faisait une éternité que je ne m'étais pas plongée dans la lecture d'un livre de David Gemmell. Bon, la, en plus, je me suis attaquée à une histoire mettant en scène une Légende, ou plutôt LA Légende, j'ai parlé de Druss.
Druss, l'homme à la hache qu'il a baptisée Snaga et qui semble animée d'une vie propre et que j'avais découvert dans « Druss la légende ». Si le premier tome relatait les débuts de la Légende, cette fois ci, nous sommes à la fin de l'épopée de Druss. Blanchi, vieilli, avec des rhumatismes par-ci par-là, il n'en reste pas moins un héros et de taille.
Aussi, quand il apprend que la citadelle de Dros Delnoch va être assiégée par les envahisseurs Nadirs, il ne se pose pas trop longtemps des questions, mais il agit : bref, il va se précipiter là-bas pour prêter main-forte.
Légende, c'est l'histoire d'une poignée de guerriers menés par Druss qui vont lutter contre un envahisseur à l'armée gigantesque…Bref, une bataille dont pense que l'issue est inéluctable…Car malgré toute son énergie et son aura, comment le vieux guerrier va-t-il réussir à renverser la vapeur ? Et en plus, il le dit bien : il est un guerrier, pas un stratège…Comme le dit très bien Alfaric dans sa critique, il y a du Fort Alamo dans cette histoire…
Une fois de plus, j'ai retrouvé avec plaisir la plume fluide David Gemmel et son univers du cycle de Drenaï. Les personnages de cette histoire sont attachants, et je ne parle pas que de Druss.
On sent un souffle héroïque quand surgissent les Nadirs, et je me suis laissé embarquer sans problèmes dans la fin de cette Légende

Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge ABC 2020/2021
Commenter  J’apprécie          534
Eh bien ça y est, c'est fait ; j'ai enfin lu Légende.
J'ai bien apprécié cette histoire de siège s'inspirant à la fois de la bataille des Thermopyles et de fort Alamo. En gros, une immense armée conquérante s'avance pour rayer de la carte un vieil empire endormi. Elle doit franchir une passe clôturée par une forteresse. Des héros de légende et de simples fermiers s'y retrouvent pour retenir cette armée, permettre à l'empereur de regrouper ses forces. Un sacrifice inéluctable mais aussi une entrée dans les allées de la légende.

Il s'agit du premier roman de David Gemmell. Force est de constater qu'il utilise déjà les mêmes ingrédients que dans ses livres ultérieurs (ceux que j'ai déjà lus en tout cas). Un univers médiéval où la magie joue un rôle finalement assez secondaire. Un talent certain pour les batailles. Une appétence probable pour les contes de fées. Mais surtout une énorme empathie pour ses personnages et de la part de ses personnages.
C'est surtout à cette dernière qualité que l'on reconnaît la patte Gemmell. Quelle que soit la violence dont sont capables ces personnages, ils dégagent tous un parfum positif qui domine le reste et attire la sympathie. Que ce soit le vieux Druss, phare du courage de son peuple venu mourir la hache à la main tel un viking, le berserk Rek qui trouve la force de vaincre sa peur, le hors la loi Flécheur qui cache une belle âme sous un humour ironique ou le fermier Gilad qui se découvre un courage de guerrier. Et j'en oublie.
Ces personnages sont très en empathie les uns avec les autres. Beaucoup de discussions, de secrets de l'âme dévoilés à demi-mot, de compréhension, de générosité. Celui qui entend une confession se charge de rassurer son interlocuteur en remarquant qu'il s'agit d'émotions tout à fait normales, qu'il doit y puiser de la force, et lui donne l'absolution.

J'ai même trouvé cela un peu too much au milieu du roman. Les acteurs étaient tout le temps désolés. J'ai eu l'impression qu'ils passaient leur temps à se demander pardon. Il manque quelqu'un à détester, en fait. Même cette espèce de Gengis Khan d'Ulric ne comble pas cette carence, quelle que soit sa cruauté pour les peuples vaincus.

J'ai apprécié et lu avec plaisir. Cependant mon ressenti reste loin de celui éprouvé pour Rigante. Cela ne m'empêchera pas de poursuivre la lecture du cycle Drenaï, sans me presser pour éviter de me saturer du style Gemmell.
Commenter  J’apprécie          512
Les guerres ont toujours produit des Légendes.
Achille, le Chevalier Bayard, Jeanne d'Arc, et plus récemment Chris Kyle dont le Grand Clint tira un film plutôt controversé (Américan sniper) en sont quelques exemples. Chris Kyle surnommé précisément « la Légende » par les soldats américains et le « Diable de Ramani » par les combattants Irakiens…
Malgré les époques qui les séparent, ces êtres légendaires ont de nombreux points communs. Leur charisme fascine et entraine les foules subjuguées. Leur chance insolente les fait passer au travers des balles, flèches, carreaux d'arbalètes, grenades, javelots et autres objets pointus et tranchants, sans une égratignure. Ils ont assez peu de considérations pour la vie de leurs congénères. Ils meurent rarement dans leurs lits, et il y a toujours quelques ménestrels ou écrivains pour raconter leur existence tumultueuse tout en la déformant et en l'enjolivant ici et là…

Ce livre raconte l'histoire de Druss la Légende. Un héros de papier, certes, mais ses traits de caractère sont les mêmes que ceux des quelques personnages cités plus haut.
Druss épousera une cause perdue : la défense de la forteresse de Dross Delnoch contre les tribus Nadirs. Il se moque éperdument de cette cause. Ce qui l'intéresse, c'est de combattre une dernière fois le seul ennemi qui soit de son niveau : la mort.
Avec la subtilité et la finesse d'un Swcharzenegger au meilleur de sa forme, il transforme une armée de paysans et de lourdauds en redoutables guerriers.
Ainsi va pouvoir commencer une bataille épique, homérique, où se mélangeront étripages, esprit chevaleresque, trahisons, et magie.
Les personnages ne sont pas de gros bourrins, tout en bonté ou tout en férocité. Ils ne sont pas monolithiques, ce qui les rend plus crédibles à mon sens. Tous ont leur côté sombre et leur face éclairée. Même le grand Druss ! C'est mon premier livre de d'Gemmell, et j'avoue que je l'imaginais plus manichéen.
Ce classique de la Fantasy fut écrit alors que l'auteur luttait contre un cancer (on comprend mieux certaines paraboles en sachant cela). Est-ce pour cette raison que les personnages, tous hauts en couleur, resplendissent d'espoir et de vitalité ?
En bref, j'ai passé un très, très bon moment avec Légende.


Commenter  J’apprécie          476
David Gemmell exploite le thème de la Bataille des Thermopyles : une armée dérisoire, mais dans une position physique avantageuse, dans la forteresse, doit affronter une armée démesurée, 10 000 guerriers d'un côté, 500 000 de l'autre…
David Gemmell sait ce que le mot épique veut dire. Tout au long de ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de penser au film “300”, et le moins qu'on puisse dire, c'est que les créateurs de ce film irregardable auraient mieux fait de s'inspirer de ce roman spectaculaire, grandiose, romanesque. C'est plein d'images, on voit les murs imprenables, l'acier qui brille, le sang et les larmes qui coule, c'est très visuel. L'écriture est efficace, juste et claire. Les personnages qu'il a imaginés sont hauts en couleurs, entre héros de légende et héros hollywoodiens, il joue habilement là dessus. L'intervention de la magie est posée avec parcimonie, ce qu'il faut pour donner une aura merveilleuse et mystique, sans jamais tomber dans la solution de facilité, dans l'astuce improbable pour se sortir d'une situation inextricable. Pas d'effet spéciaux grandiloquents, de monstres hideux pour cacher la misère (là je pense justement au film “300”), pas de surenchère inutile. Ce récit, parfaitement dosé dans tous les domaines, est haletant, passionnant, même si ce n'est qu'une bagarre autour d'une forteresse, et pourtant, c'est dense, on en a pour notre argent. J'étais scotché. J'ai l'impression d'avoir assisté à un film à gros budget, c'est tellement visuel que le spectacle se forme très nettement dans notre tête. Je ne vais pas seulement dire que j'ai lu un très bon livre, je rajouterai que j'ai aussi assisté à un grand spectacle.
Commenter  J’apprécie          4410
Gemmell Go, épisode 11 ^^

102ème critique... que dire ?

J'ai découvert l'oeuvre de Gemmell avec le personnage de Druss la Légende et je dois dire que c'était un réel bonheur de le retrouver. C'est un personnage que j'aime énormément et que j'aurai plaisir à revoir dans La légende de Marche-Mort mais pas tout de suite... Lire un Gemmell est tellement intense en émotions, je ne pourrai pas en lire plusieurs à la suite.

L'histoire raconte le siège de Dros Delnoch, une forteresse drenaï. L'issue de cette guerre de position sera déterminante pour le peuple drenaï qui doit repousser l'invasion des Nadirs avec à leur tête le seigneur de guerre Ulric.

Cependant, je n'ai pas vu Druss comme le personnage principal de cette histoire. Non, en ce qui me concerne, il y en avait deux : Druss et Rek. Rek est un personnage comme je les aime : ce n'est pas un héros fanfaron mais on peut compter sur lui. J'ai beaucoup aimé sa romance avec Virae.

Un autre tandem que j'ai beaucoup aimé est formé par Serbitar et Vintar.

Druss et Vintar... ces deux-là ont tenu des discours qui m'ont fait retenir mon souffle. J'aurai presque envie de les apprendre par coeur.

Légende est cité dans le livre Les 1001 livres qu'il faut avoir lu dans sa vie (sous la direction de Peter Boxall) et je suis bien d'accord. Je cite donc Esther MacCallum Stewart :

« … un exubérant récit fantastique... »

« Malgré un histoire en apparence linéaire, le recours à des perspectives alternatives et le morcellement complexe du récit en font néanmoins un classique du genre. »

« D'un bout à l'autre, Légende, offre une perspective originale dans ce genre littéraire, mettant l'accent sur la banalité des héros plutôt que de recourir à d'invraisemblables actes d'héroïsme. »

Un coup de coeur... encore.


Challenge multi-défis 2017 (28)
Commenter  J’apprécie          445




Lecteurs (3843) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2462 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}