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4,24

sur 1465 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle ! A la frontière des années 70 et 80, David Gemmell revitalise l'héroïc-fantasy en puisant largement dans les films de la Dernière Séance. On explore ici les terres du western médiéval avec un remake fantasy de Fort Alamo de fort belle facture. C'est à partir d'un scénario simple qu'a été concocté un récit efficace car sans aucune fioriture (= tirage à la ligne). Ceux qui aiment l'action et l'héroïsme seront servi (quant à ceux qui ne les aiment pas, qu'ils aillent chercher leur came ailleurs au lieu de jouer les Jean-Patrick Sacdefiel).

Nous avons d'abord une phase de recrutement de 100 pages ou on nous présente les protagonistes du drame à venir. Nous avons ensuite une phase de préparation de 100 pages où on s'attache de plus en plus aux personnages alors que le danger se fait de plus en plus proche : le calme avant la tempête en quelque sorte. Nous avons enfin une phase de siège de 100 pages et là DG révèle toute sa générosité dans l'écriture.
Druss n'est qu'un projecteur pour mettre en valeur les petits moments d'humanité et de grands moments de bravoure : on alterne les points de vue en passant d'un camp à l'autre, avec leurs petites joies et leurs grandes peines. Et tout n'est pas raconté ou décrit, la part belle est faite à l'imagination des lecteurs puisque les ellipses utilisées à bon escient permettent d'avancer dans le siège sans hacher ni le rythme ni la narration.
La tension monte, les morts s'accumulent, et après le climax entouré par 2 deus ex machina auxquels ont pourrait évidemment trouver à redire, DG nous emmène vers un long dénouement de 50 pages dans une ambiance douce-amère.

Les défauts que sur lesquels j'avais tiqué me sont par contre devenus carrément insupportables :
- la relation entre Rek et Virae évolue tellement rapidement qu'on peine vraiment à y croire
A comparer avec Parménion / Dérae dans le "Lion de Macédoine" et Enée / Andromaque dans "Troie"
- la fin est trop romantique voire fleur bleue (et constitue un deus ex machina de trop) donc le happy end tombe à plat
- on passe sans transition des palabres à l'action :
les liants manquent, cela s'enchaîne souvent trop abruptement
- les dialogues manquent de naturel : naïveté et/ou testostérone, dans la tradition eighties
On pourrait presque croire que c'est mal écrit, mais quand cela s'anime on gagne vite en qualité !

Et évidemment on évoque tous les thèmes chers à l'auteur qu'il développera par la suite… Par exemple Flécheur et Caessa qui m'avaient fait forte impression à 1ère lecture m'ont paru à 2ème lecture un peu léger, mais qu'importe puisqu'on trouvera ultérieurement des équivalents bien plus consistants dans la bibliographie de l'auteur.
… Bref entre une introduction moyenne et une conclusion à moitié ratée, une belle aventure !

Notez que DG a écrit ce livre en exécutoire du combat qu'il menait contre une terrible maladie qu'il pensait être le cancer. Dros Delnoch c'est le corps attaqué par une force inexorable (les Nadirs) et vaillamment défendu uniquement au moral (les Drenaï). Ce roman est une vaste mise en abîme : Druss ramène l'espoir aux soldats comme à un auteur qui se croyait mourant.
Est-ce un hasard sur les murailles sont les équivalents des phases de l'acceptation de la mort ? Est-ce un hasard si le Comte Delnar lutte contre la maladie qui le ronge ? Est-ce un hasard si Druss lutte contre le poison qui le ronge ? Mais certains n'y ont vu qu'un livre bourrin écrit par un bourrin pour des bourrins : vachement sensibles et clairvoyants les gars…
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Cela faisait une éternité que je ne m'étais pas plongée dans la lecture d'un livre de David Gemmell. Bon, la, en plus, je me suis attaquée à une histoire mettant en scène une Légende, ou plutôt LA Légende, j'ai parlé de Druss.
Druss, l'homme à la hache qu'il a baptisée Snaga et qui semble animée d'une vie propre et que j'avais découvert dans « Druss la légende ». Si le premier tome relatait les débuts de la Légende, cette fois ci, nous sommes à la fin de l'épopée de Druss. Blanchi, vieilli, avec des rhumatismes par-ci par-là, il n'en reste pas moins un héros et de taille.
Aussi, quand il apprend que la citadelle de Dros Delnoch va être assiégée par les envahisseurs Nadirs, il ne se pose pas trop longtemps des questions, mais il agit : bref, il va se précipiter là-bas pour prêter main-forte.
Légende, c'est l'histoire d'une poignée de guerriers menés par Druss qui vont lutter contre un envahisseur à l'armée gigantesque…Bref, une bataille dont pense que l'issue est inéluctable…Car malgré toute son énergie et son aura, comment le vieux guerrier va-t-il réussir à renverser la vapeur ? Et en plus, il le dit bien : il est un guerrier, pas un stratège…Comme le dit très bien Alfaric dans sa critique, il y a du Fort Alamo dans cette histoire…
Une fois de plus, j'ai retrouvé avec plaisir la plume fluide David Gemmel et son univers du cycle de Drenaï. Les personnages de cette histoire sont attachants, et je ne parle pas que de Druss.
On sent un souffle héroïque quand surgissent les Nadirs, et je me suis laissé embarquer sans problèmes dans la fin de cette Légende

Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge ABC 2020/2021
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Eh bien ça y est, c'est fait ; j'ai enfin lu Légende.
J'ai bien apprécié cette histoire de siège s'inspirant à la fois de la bataille des Thermopyles et de fort Alamo. En gros, une immense armée conquérante s'avance pour rayer de la carte un vieil empire endormi. Elle doit franchir une passe clôturée par une forteresse. Des héros de légende et de simples fermiers s'y retrouvent pour retenir cette armée, permettre à l'empereur de regrouper ses forces. Un sacrifice inéluctable mais aussi une entrée dans les allées de la légende.

Il s'agit du premier roman de David Gemmell. Force est de constater qu'il utilise déjà les mêmes ingrédients que dans ses livres ultérieurs (ceux que j'ai déjà lus en tout cas). Un univers médiéval où la magie joue un rôle finalement assez secondaire. Un talent certain pour les batailles. Une appétence probable pour les contes de fées. Mais surtout une énorme empathie pour ses personnages et de la part de ses personnages.
C'est surtout à cette dernière qualité que l'on reconnaît la patte Gemmell. Quelle que soit la violence dont sont capables ces personnages, ils dégagent tous un parfum positif qui domine le reste et attire la sympathie. Que ce soit le vieux Druss, phare du courage de son peuple venu mourir la hache à la main tel un viking, le berserk Rek qui trouve la force de vaincre sa peur, le hors la loi Flécheur qui cache une belle âme sous un humour ironique ou le fermier Gilad qui se découvre un courage de guerrier. Et j'en oublie.
Ces personnages sont très en empathie les uns avec les autres. Beaucoup de discussions, de secrets de l'âme dévoilés à demi-mot, de compréhension, de générosité. Celui qui entend une confession se charge de rassurer son interlocuteur en remarquant qu'il s'agit d'émotions tout à fait normales, qu'il doit y puiser de la force, et lui donne l'absolution.

J'ai même trouvé cela un peu too much au milieu du roman. Les acteurs étaient tout le temps désolés. J'ai eu l'impression qu'ils passaient leur temps à se demander pardon. Il manque quelqu'un à détester, en fait. Même cette espèce de Gengis Khan d'Ulric ne comble pas cette carence, quelle que soit sa cruauté pour les peuples vaincus.

J'ai apprécié et lu avec plaisir. Cependant mon ressenti reste loin de celui éprouvé pour Rigante. Cela ne m'empêchera pas de poursuivre la lecture du cycle Drenaï, sans me presser pour éviter de me saturer du style Gemmell.
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Druss aurait pu le dire lui-même "Je suis une Légende ! Malgré mes 60 piges, un genou plus qu'enflé et un dos bouffé par l'arthrose, j'ai tout de même réalisé un carnage dans les Nadirs, ces enfoirés qui ont envahi le pays et qui veulent prendre Dros Delnoch".

Non, Dros Delnoch n'est pas le nom d'une femme, c'est tout simplement une véritable forteresse, le dernier rempart contre l'invasion des Nadirs.

La cité-forteresse est placée pile-poil en travers de la montagne et les Nadir, s'ils veulent conquérir l'empire Drenaï, devront lui passer dessus.

Dros Delnoch, c'est le bastion qui résiste encore et toujours à l'envahisseur, c'est une forteresse comportant 6 murs et elle réputée plus imprenable qu'une vierge gardée par des eunuques !

Enfin, du moins s'il y a assez de soldats pour la défendre... Mais comme toujours, la paix, c'est l'inaction et cela a ramolli la cité et ils ont comblé les espaces vides entre les murs (ceux qui étaient conçus pour transformer l'ennemi en tas de cadavres) par des maisons, les cons. L'urbanisation galopante, on connait !

Comme un "certain moustachu" à une "certaine époque" dut le faire lorsqu'il n'eut plus assez de soldats, on enrôla des gens du peuple et on transforma des fermiers, des boulangers, des adolescents et autres en soldats de pacotille.

Le but du jeu ? Contenir l'armée Nadir jusqu'à l'arrivée de renforts de la légion.

L'armée Nadir ? Une broutille... Hem, un demi-million de soldats... et dans la forteresse, c'est quelques milliers d'hommes, sans expérience, la plupart et sans potion magique.

De toute façon, les Drenaï n'ont pas besoin de potion magique, il ont Druss et comme je vous l'ai déjà dit, Druss, c'est une Légende...

Muni de sa fidèle hache à double tranchant, Snaga, Druss a bien décidé de défendre la cité contre Ulric, l'envahisseur et d'envoyer tous ses soldats en accident de travail.

On se doute qu'un seul homme ne peut rien faire, mais c'est un héros et le héros est fait pour donner de l'espoir, et du courage à des hommes qui ne savent pas se battre et savent qu'ils vont tous vers une mort certaine.

Légende, c'est l'histoire d'un homme, qui a insufflé du courage et de la témérité à quelques milliers de soldats et qui malgré son âge était toujours apte à défendre une forteresse face à des milliers d'ennemis.

Qui a dit que l'heure de la retraite avait sonné ?

Gemmel reste fidèle à lui-même : des ennemis en nombre, les bons - qui ont leurs défauts, leurs points faibles -, les méchants qui eux, ne sont pas tout noirs puisque leur chef, Ulric, suscite l'admiration et est présenté comme un grand conquérant (style Napoléon, même si sa soif de pouvoir entraîne son peuple dans la mort, et les autres avec).

Ses personnages sont attachants, pas lisses, le récit est bien mené, pas de temps morts "ennuyants", les combats sont épiques, la montée de l'action va crescendo, les murs s'abattant l'un après l'autre, l'assaut final fera monter encore plus l'adrénaline avant le grand choc des envahisseurs contre les défenseurs.

Comme je le disais aussi, avec Gemmell, les personnages se croisent souvent dans les livres et dans Dros Delnoch, nous croiserons des grands héros présents qui viendront donner un coup de main.

Par contre, j'apprécie moins le recours à des éléments fantastiques sur le final, surtout que le roman en compte très peu.

Malgré tout, Légende reste un "classique" à découvrir car Druss est un héros attachant, même à l'âge canonique de 60 ans !

Oui, encore de la gériatrique fantasy !


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Que faut-il pour écrire une légende ? Pas grand-chose, juste un David Gemmell ! Voici sa recette…
Il faut d'abord des attaquants, les Nadirs, avec à leur tête Ulrich et ses proches, qui a réussi l'exploit d'unifier les tribus Nadirs et à conquérir les pays avoisinants. La prochaine conquête est donc l'empire Drenaï, ancien empire conquérant, qui aujourd'hui passe son temps à négocier des traités commerciaux. Et entre les millions de Nadirs et le gentil empire agricole et commercial de Drenaï, il y a Dros Delnoch. Dros Delnoch, c'est la forteresse aux sept murs qui n'a jamais été vaincue, le dernier rempart face à l'envahisseur.
Mais aujourd'hui, Dros Delnoch a à sa tête le gan Orrin, un gentil gars bedonnant qui ne sait rien des choses militaires, et qui mène d'une main inexperte quelques milliers de fermiers armés pour l'occasion, et quelques militaires de carrière, des cavaliers, qui pensent moins que pis de leur commandant. Enfin, il y a également le Comte de Dros Delnoch, un ancien combattant et homme de mérite, qui se meurt d'un cancer.
Tous les espoirs sont perdus ! Ce qui n'empêche pas Druss le héros, et sa légendaire Snaga, la hache à double tête avec laquelle il a taillé sa route et sa renommée, de se rendre à Dros Delnoch. Il a beau avoir vieilli et souffrir du dos comme du genou, il n'a pas son pareil pour faire mordre la poussière à ses ennemis et redonner honneur et courage aux hommes. Et quelle autre occasion pourrait lui donner une mort digne de son passé ?
Il sera rejoint sur place par Virae, la fille du comte, partie en mission chercher les Trente. Les Trente, ce sont des moines aux pouvoirs psychiques capables d'anticiper la stratégie ennemie et de tenir tête aux shamans d'Ulric. Et puis, il y a son sauveur et amoureux, Rek, un berserk.
Voilà avec quoi on écrit une légende : des attaquants, des attaqués, une forteresse, une situation sans espoir et quelques héros…

Qui aurait cru qu'un livre de guerre aurait le bon gout de me plaire ? Certainement pas moi !! "Légende", c'est mon premier David Gemmell, et je l'ai lu un peu par hasard, sur proposition de mon club de lecture préféré. Je n'y suis pas allée en courant, c'est le moins que l'on puisse dire. Plutôt en pensant l'arrêter si je voyais que ce n'était pas mon genre. Bref, j'y suis allée piano-piano sur les premières pages, et suis arrivée au bout de ses 500 pages en trois jours !!
Alors, pourquoi ça m'a plu ? D'abord, parce que la guerre en elle-même, finalement, si elle est au coeur de l'intrigue, n'est pas l'essentiel du roman. L'essentiel du roman, c'est déjà le chemin parcouru pour arriver à Dros Delnoch. C'est également les actions de préparation de l'assaut. Et puis, quand c'est le moment, quand la bataille fait rage, ça ne dure jamais longtemps, et Gemmell nous raconte plutôt ce qu'il se passe entre deux moments de combat. Les scènes de combat, parce qu'il y en a, sont très immersives, et évitent de s'empêtrer sur les détails sanglants, préférant le recours à l'action et à la stratégie défensive.
Les personnages mis en oeuvre dans ce récit sont franchement réussis, notamment Druss la légende, Marche-Mort comme on le surnomme. C'est un héros, un vrai, un dur, un tatoué de cicatrices, auquel on n'a aucun mal à croire, ses rhumatismes et douleurs de vieillesse ne le rendant que plus crédible. J'aurais bien aimé que d'autres personnages soient plus développés, Flécheur en tête. Ulric lui-même, à la tête de son armée de Nadirs, est un personnage honorable, évitant au récit de dégouliner dans un manichéisme simpliste.
Dans Légende, il y a de l'action (beaucoup d'actions), de l'humour (beaucoup d'humour !), de l'amour (un peu trop…), des héros (mais on en redemande), de la magie (juste ce qu'il faut), des morts (pour le réalisme) et le récit est fluide, sans temps mort. Je suis absolument tombée sous le charme de ce livre. Ou en tout cas, de ses 470 premières pages.
Je ne vais pas évoquer la fin de l'histoire ici, ce serait dommage, mais quand même, je me suis sentie flouée sur la toute fin du livre. Non mais, qu'est-ce qui lui est passé par la tête, à David Gemmell, pour nous écrire une épopée belle comme ça, qui se termine n'importe comment ? Tssssss…
Bref, Légende, c'est quand même une très belle découverte réalisée encore une fois grâce à Carolire. le truc, c'est que je me demande quand est-ce que je vais avoir le temps de lire "Druss la légende" et "Drenaï, la légende de Marche-Mort" ??
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Après avoir découvert David Gemmell grâce à ses derniers livres (le cycle de Troie), je fais un grand saut dans le temps avec Légende, son premier roman écrit et appartenant au cycle de Drenaï : 1er publié, mais chronologiquement 7e de la saga. J'ai en effet décidé d'appréhender cet univers dans l'ordre d'écriture et non l'ordre chronologique, ce qui est souvent préférable en première lecture.

Dès les premiers paragraphes, le lecteur est plongé dans un monde d'inspiration moyenâgeuse, avec des personnages parfois truculents et très divers. Druss la Légende, dont le nom a donné le titre de ce livre (et qui sera le héros d'autres romans de la série), est un vieux guerrier invaincu qui décide de repartir au combat pour affronter tête haute la mort. Rek est un jeune homme dont l'avenir est encore très incertain, mais qui a déjà livré des batailles et qui a peur. Les fils du destin entraîneront ces personnages — et beaucoup d'autres protagonistes secondaires — dans une aventure pleine de rebondissements, au sein un monde réaliste malgré la présence des Trente. Ces derniers, sortes de shamans, apportent la touche de fantasy et plongent dans les mystères de la Source. J'ai apprécié ce surnaturel assez éloigné des classiques animaux magiques ou sorciers omnipotents.

Ce roman est un pur dépaysement, un voyage dans un monde où tout est possible, même si la guerre est omniprésente et les morts nombreux. L'auteur aime parfois adopter un ton mordant, mais aussi offrir une touche d'humour dans le récit, pour le teinter d'une légèreté bienvenue.

Par contre, ce premier récit est truffé de ficelles narratives si grosses qu'elles deviennent des cordes ! Les retournements de situation sont trop rapides et ne sont pas amenés par des indices antérieurs dans le roman. Je ne vais pas en citer dans ce commentaire pour ne pas divulgâcher l'histoire, mais j'ai trouvé que souvent les conclusions des événements étaient trop faciles, ou résolues grâce à une pirouette. Comme j'ai lu ce roman peu après les dernières oeuvres de l'écrivain, je sais bien que ce défaut de l'auteur s'atténue avec le temps.

Malgré ce regret sur la construction du scénario, je continuerai avec plaisir le cycle, car David Gemmell m'a offert une belle évasion le temps d'une lecture.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Et voilà, j'ai terminé ma première incursion dans l'univers Fantasy, et donc vous l'aurez compris ma première lecture de Gemmell.

Et j'avoue que j'ai trouvé cette lecture assez jouissive par moments. Cela m'a rappelé avec nostalgie les sentiments que je ressentais quand, étant jeune, je découvrais les bons films de Stallone, Schwarzy et autres Seagal. Car il s'agit bien de ça : une histoire d'action avec son paquet de héros hauts en couleurs et en tout genre.
Ici il s'agit l'histoire d'un siège, une succession de batailles au même endroit avec un suspense, une tension et une violence montant crescendo. le tout agrémenté d'un lot considérable d'actes d'héroïsme et surtout, oui surtout, de répliques assassines et de discours de bravoure à vous arracher une larme. Druss est bien entendu en tête de liste, il est parfait tout en restant cruellement humain, avec la vieillesse qui le consume et sa vieille copine La Mort qui le guette.

Bref, j'ai passé un excellent moment à dévorer ce bouquin. Il s'agit d'un pur divertissement, et cela fonctionne parfaitement bien.
J'ai lu dans un autre commentaire que, au moment de l'écriture de ce livre, l'auteur luttait, ou pensait lutter, contre un cancer, ce qui met du coup, à travers de nombreux passages, l'histoire en perspective. Il y a effectivement un certain nombre d'allusions et de métaphores à ce propos.
Mais bon, avec Druss dans son camp, la défaite est difficilement envisageable.
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Ouahhh, mais quel bouquin !!! Ce livre est dense, riche, épique !!! Véritable page turner, du moins, pour moi... Il faut dire que ce n'est que le 2e livre que je lis de l'auteur et j'ai retrouvé un univers aussi florissant que dans Troie... Des personnages qu'on apprend à connaître avec le fil de l'histoire et qui m'ont plu, beaucoup... même si au départ, faut s'y faire, de part le choix des noms, des surnoms, des références vers d'autres personnages de l'univers de ce bouquin... Mais on laisse couler, et la sauce prend bien... le livre gagne en intensité, par le siège de cette vie qu'on suit presque minutes par minutes... Un peu de magie, beaucoup de batailles, de l'amour en prime... voilà un mélange explosif et intense !
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Premier livre de Gemmell que je lis, Légende me laisse au final un sentiment mitigé. Il est vrai qu'il constitue le premier roman de son auteur mais mon intuition me dit que le temps n'aura fait que bonifier son talent, par ailleurs indéniable. Ce n'est donc surement pas le dernier que je lirai.

Il m'a d'abord fallu un temps pour me faire à ce genre particulier de fantasy, basée sur l'action. Ici pas d'univers hyper développé. Pas d'elfes, de nains ou d'orcs. Pas de cartes non plus. Mais après tout pourquoi pas ? L'histoire est celle de la résistance héroïque des troupes Drenaie, retranchées dans la forteresse de Dros Delnoch, face à l'immense armée d'Ulric, seigneur des tribus Nadirs (un peu un équivalent de Gengis Khan), soit un rapport de force de un pour cinquante. le récit est donc très linéaire, on suit la progression inexorable des envahisseurs, rythmée par la prise des différents murs qui défendent la forteresse. Heureusement les Drenais peuvent compter sur la présence, dans leurs rangs, de Druss la Légende, surnommé Marche Mort, le plus grand guerrier de son temps. En effet, retiré depuis une quinzaine d'année des champ de batailles, il ne peut se résoudre, à l'automne de sa vie, à mourir paisiblement et choisi de répondre à l'appel de son vieil ami, le comte Delnar, seigneur de Dros Delnoch. Même s'il sait la situation désespérée il décide de finir en guerrier.

Légende est donc un roman hanté par l'inexorabilité de la mort. Mort annoncée d'un empire sur le déclin. Mort inévitable des hommes qui le défendent. Mais l'essence du vrai guerrier est de se battre, jusqu'au bout, quelles que soit les chances de victoire (c'est la grande différence avec le stratège). Et des guerriers ce récit en est plein ! J'ai d'abord été séduit par le personnage de Regnar, qui prendra la succession de Delnar, en tant que seigneur de Dros Delnoch. En effet, s'il peut être considéré comme un guerrier, ses doutes, ses défauts, son humanité sont largement mis en avant par Gemmell, ce qui le rend d'autant plus attachant. Son parcours, passant d'aventurier à la petite semaine, habile mais un peu lâche, à puissant chef de guerre est d'autant plus intéressant qu'il est rendu possible par l'amour d'une femme, Virae, en l'occurrence la fille du comte Delnar (ce qui lui permet d'accéder à ce titre, en l'épousant) même si je trouve que leur idylle se tisse un peu vite. Par contre j'ai eu du mal à me faire au personnage de Druss tant il est vrai que l'on ne peut y voir qu'une version "action fantasy" de Stallone ou encore Schwarznegger. Mais comme le dit Orrin, général des troupes Drenais, "Druss n'est pas un homme, c'est un exemple". Plus qu'un véritable personnage, au sens romanesque du terme, c'est donc à un archétype (le guerrier éternel) auquel nous avons à faire. Pour ma part j'aurais beaucoup aimé que l'auteur s'attache à nous révéler un tant soit peu les failles sous la carapace. Mais il faut avouer que la constance finit par payer car on ne peut s'empêcher de s'attacher à lui, même si au final nous en savons peu sur son compte. Et puis il faut avouer qu'il a su réussir sa sortie. Une des grande faiblesse de ce livre est sa fin (mise à part la chute de Druss), trop vite expédiée, qui n'est pas à la hauteur du reste du récit. de même la ficelle qui permet, in extremis, de forcer Ulrich à abandonner le siège de la forteresse est un peu grosse.

Mais finalement qu'importe. Avec un style dynamique, quelques dialogues bien sentis et des personnages attachants, Gemmell nous embarque avec lui sur les remparts de Dros Delnoch et, c'est peut-être là l'essentiel pour le néophyte que je suis, nous donne envie de découvrir le reste de son oeuvre.







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Voici un roman dont j'avais beaucoup entendu parler et pour lequel mon sentiment a évolué au cours de ma lecture.
La première partie m'a parue très longue et peu profonde. Les relations entre les personnages sont quasi risibles, les dialogues très clichés et même mièvres. de plus, je me suis un peu ennuyée dans cette longue mise en place poliorcétique où Druss passe de longues pages a décrire tout ce qu'il faut faire, ne pas faire.
Puis arrive la seconde partie du roman, et là, j'ai été emportée. A partir du moment où Ulric et son armée prennent l'assaut des murailles, je n'ai plus pu lâcher mon livre.
Certains éléments ont continué à m'irriter un peu mais ils ont été emportés par le flux des assauts, des duels et des morts inévitables d'autant plus cruelles que les personnages sont, pour la plupart, très attachants et emportent avec eux une part de leur mystère.
Bref, le livre refermé (et même si j'ai trouvé que le final manquait de punch) l'impression qui me reste est plus que positive.
Voilà, c'était mon premier Gemmell...
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