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Nom de Zeus !!!

J'ai fini le bouquin hier soir, j'ai eu du mal à m'endormir (le bouquin finit sur une bataille épique "à la 300" !), je dois dire, et j'en suis encore tourneboulée, et ça fait depuis que je suis levée que je me demande comment je vais tourner mon avis... Je ne vais pas développer le contexte, Bran_601 l'a fort bien fait, allez donc lire son avis hyper détaillé si vous en voulez plus !

On est à la fois proche et éloigné de ce que j'ai lu (le cycle Drenaï) de l'auteur. Ici, on a un roman historique, en fait. Il n'y a pas une once de fantasy, même pas de dieux qui interviennent (bien qu'omniprésents dans la vie des gens de l'époque, comme on se l'imagine). Plutôt réaliste, comme écriture, donc. On est proche aussi de ce qu'il a déjà écrit, par ses personnages attachants, hauts en couleur, fort ambivalents pour les "héros", et carrément détestables pour les "méchants", encore que certains sont également ambivalents, bref, c'est du Gemmell, on ne s'y trompe pas.

Je suis une fan (lus pour la première fois sous la forme des bouquins "contes et légendes" quand j'avais 10 ou 12 ans) de l'Iliade et l'Odyssée, ainsi que de l'Enéide. Vous comprendrez donc sans peine que ce cycle, je ne pouvais pas passer à côté, même s'il n'est pas publié en poche (à part chez France L...). Les occasions, c'est bien ! (De toute façon j'ai l'impression que je ne serai jamais déçue d'un achat de "Gemmell"... Il me manquait Rigante, ben pour le premier tome c'est fait depuis hier soir, lol !)

Nous avons ici une sorte de "préquelle" à la guerre de Troie. Les événements que nous décrit l'auteur se passent avant, et il nous présente les personnages clés (On voit même Hélène !) de cette future histoire, tout en nous déroulant une intrigue sympa, de l'action en veux-tu en voilà.

Je suis séduite par sa façon de décrire les sociétés et cultures du pourtour méditerranéen, "navigateurs" dans l'âme, sa façon de voir les personnages. Par exemple, Ulysse, roi "commerçant", est juste un conteur hors-pair qui a l'art d'enjoliver ses récits de voyage.

Les Mycéniens apparaissent ici comme des affreux jojos (quoique, pas tous, c'est vrai), pirates pillant, violant, massacrant à peu près tout ce qu'ils arrivent à choper, (mais il faut bien avoir un "méchant" à combattre) le tout avec la bénédiction (non-dite mais effective) d'Agamemnon, qui va jusqu'à frapper du sceau de la traîtrise un de ses Fidèles un peu trop "homme d'honneur" à son goût ! ...

Bien sûr on n'est pas dans la "vérité" historique (d'autant moins que les avis sont encore et toujours partagés quant à "l'historicité" de la Guerre de Troie), mais cette reprise de la légende d'Homère (enfin, cette préquelle à la reprise, mdr !) à l'aune de l'échelle "humaine" est juste bien vue, bien écrite, avec des personnages formidables, à dévorer sans arrière-pensée et c'est pas assez long, et on en redemande !!!

Donc ça tombe bien qu'il y ait un tome 2, si vous voyez ce que je veux dire ! Arf ! Je crois que je vais avoir du mal à lire mes Gemmell au "compte-goutte" et à les faire durer, du moins concernant cette trilogie maintenant commencée.
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Après avoir lu la version troyenne de Marion Zimmer Bradley, je me suis attaquée au premier opus d'une saga qui me faisait miroiter de grandes promesses : Troie T1 de Gemmell. J'ai été littéralement harcelée par mon compagnon durant plusieurs années pour découvrir cette série et je dois bien avouer que je n'ai pas été déçue. Il avait bel et bien raison!

Comme tout ce que fait Gemmell, ce récit est fabuleux. Les batailles sont bien racontées, épiques et passionnantes. Les héros, et les personnages en général, sont bien travaillés, jamais tout blanc, avec une part d'ombre qu'on finit par accepter. L'émotion est toujours là, sur la fin, au moment où l'action est la plus haletante.

Ce tome 1 est donc bel et bien une réussite. Il présente une version d'un prologue de la guerre de Troie. Appréciant profondément l'histoire originelle, j'ai toujours un peu peur que mes héros - Ulysse, Hector et Cassandre - soient égratignés et que l'auteur prenne bien trop de libertés dans la réécriture. Gemmell ne tombe pas dans ces écueils malgré ses petites libertés. Priam est un roi lubrique. Hélène ne semble pas être la beauté éclatante et ostentatoire. Enée a un grand rôle. Certes, certes, certes. Mais tout cela n'est rien comparé au décor historique, à l'histoire de passion, de vengeance. Gemmell tisse des relations politiques, diplomatiques avec art, si bien que l'on sent la guerre poindre même si l'on sait que ce ne sera pas tel que le raconte le mythe. Au mythe, il donne une allure plus réaliste historiquement parlant. Quant aux personnages, on sent le drame arrivé. On sent que tout ne sera pas un happy end. Ce qui ne nous empêche pas de suivre avec satisfaction leurs péripéties, leurs décisions.

Un premier opus excellent qui me poussera à aborder prochainement le tome 2.

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J'avais un peu peur car je suis une fan de Gemmell mais pas tellement des livres historiques. Je craignais lire des faits que je connaissais déjà par exemple. Mais pas du tout ! Gemmell s'intéresse ici surtout à trois personnages : Andromaque , Enée et Argurios. Les deux premiers sont connus bien sûr mais moins qu'Hector, Hélène , Priam et autres protagonistes de l'Iliade. C'est donc avec grand plaisir que j'ai découvert un peu mieux ces personnages, grâce à une écriture fluide et un récit totalement passionnant ! Vraiment un régal de lecture ! Tension, guerres, trahison et amour : tout est réunis pour nous chambouler, les émotions faisant le grand huit par moment . Gemmell est vrai conteur et il ne faut pas passer à côté . Je sais déjà que la suite va me plaire .
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C'est une époque de bravoure et de trahison.
Une époque de bains de sang et de terreur.
Une époque pour les héros !

Ce qui est particulièrement impressionnant dans cette relecture de l'ILiade de David Gemmell, c'est la capacité de l'auteur à renouveler le mythe tout en lui rendant un bien beau témoignage d'affection.
Si vous connaissez bien le mythe de la guerre de Troie et avez peur d'y retrouver ici un récit trop contemplatif, trop respectueux du matériau de base, un récit où l'auteur ne réussirait pas à s'octroyer la liberté nécessaire pour concevoir sa propre histoire, attendez vous à être agréablement surpris.
D'ailleurs les deux premiers romans du cycle se déroulent avant les événements contés dans l'Iliade de Homère, ce qui laisse la place à une interprétation libre et appropriée de David Gemmell.

La structure du roman alterne, chose n'est pas coutume selon l'auteur, différents points de vue, avec tour à tour Hélicon (Enée), prince de Dardanie et allié de Troie, Gershom le mystérieux naufragé égyptien, Andromaque une prêtresse d'Artemis de l'île de Théra, Argurios un légendaire guerrier Mycénien aujourd'hui en disgrâce et enfin Ulysse, l'opportuniste Roi marchand de l'île d'Ithaque..

Ce premier roman dévoile donc la contexte géopolitique de cette Grèce antique où s'oppose les deux super puissance de la méditerranée.
D'un coté les rois Achéens avec en chef de file Agamemnon Roi de Mycènes, et de l'autre ce qu'on pourrait appeler une ligue orientale guidée par Priam, Roi de Troie et vassal de l'empereur hittites.

Deux puissances aux forces dissemblables :
_ les Achéens ont une grande puissance militaire terrestre mais peu de ressources et de richesses
_ les Troyens et leurs alliés sont la grande puissance maritime de son temps, maître des routes maritimes et donc du commerce .. .

A l'instar de Bernard Cornwell sur son cycle d' Arthur Pendragon, David Gemmell s'empare d'un mythe pour le transposer dans une réalité historique probable, et en cela le cycle de Troie constitue bien pour l'auteur une nouveauté puisqu'il s'apparente plus à une fiction historique qu'à un récit de fantasy antique comme pouvait l'être le Lion de Macédoine ou bien le diptyque sur Uther Pendragon.
De ce fait l'autre grande particularité de cette histoire est l'abstraction de tout ce qui a trait aux éléments divins et mythologiques de la légende pour véritablement laisser aux hommes dans le récit, la responsabilité de leurs actes et la responsabilité du destin qu'ils se forgent.

Dans l'idéologie de David Gemmell, nous ne sommes pas " prédisposé à" mais nous apprenons avec le temps à faire le bien ou le mal et nous choisissons et nous mourront pour les valeurs que nous auront bien voulu défendre.
Dans ce sens, les héros de ce récit seront ceux amenés à payer le prix du sang pour une cause humaniste, et non ceux que les conteurs aiment à présenter comme des figures divines et donc inaccessibles.
David Gemmell aime l'idée qu'en chacun peut naître l'étincelle capable d'enflammer les ténèbres.

Dans Troie, David Gemmell prend de la distance également sur la nature des personnages et requalifie également les liens qui les unissent (Ulysse et Enee, Andromaque et Enée, Hector et Andromaque etc ...) sans toutefois s'affranchir totalement d'une grande ligne directive qui reprend les éléments clefs de l'oeuvre de référence.
Astucieusement il présente les choses subtilement de manière à ce qu'elle puisse être avec le temps appréhender sous la forme développée par Homère.
L'exemple de Ulysse, présenté également comme un fameux conteur et faiseur d'histoires dans le roman, qui n'hésite pas afin de divertir son auditoire à agrémenter de manière fantastique ses propres péripéties et ce afin de se forger sa propre légende. (on notera certaines références à l'Odyssée ici ou là).

Le récit regorge de grands moments épiques dans la pure tradition de l'auteur, et pour peu que vous preniez place sur le vaisseau Xanthos sous le commandement d'Helicon, vous aurez droit en prime cette fois à d'inédites batailles navales sur fond de la grande Verte.

Hélicon est l'un des personnages de David Gemmell les plus insaisissable jamais écrit, c'est un homme assez introspectif, un homme qui s'est construit dans la douleur et dans la souffrance un peu à la manière d'un certains Dakeyras.
Mais c'est surtout un homme finalement assez nihiliste, n'ayant pas fondamentalement foi en l'humanité, un homme prêt à faire durement payer le prix de la sauvegarde de ceux dont il a la responsabilité.
C'est aussi un homme qui ne livre pas facilement ses états d'âmes et ne donne pas facilement son amitié comme son amour d'ailleurs.
C'est un homme forgé par cette époque, pour cette époque, un homme pouvant se montrer d'un cruel réalisme et d'une cruelle efficacité, mais c'est aussi l'image de l'ami fidèle qu'on aimerait avoir, celui avec lequel on aimerait combattre dos à dos dans la fureur de la mêlée, celui à qui on pourrait confier sa vie.

David Gemmell a toujours eu le don de concevoir des textes ayant la capacité de suspendre le temps au rythme de notre lecture.
Le seigneur de l'arc d'argent est admirablement bien écrit et se dévore littéralement jusqu'à ce final magnifique ou Argurios (le héros gemmellien par excellence de ce premier volume) nous livre une des plus belles séquences du cycle.

Argurios ou le nom d'un héros n'ayant jamais existé autrement que sous la plume de Dave, mais un héros au combien magnifique.
Là ou les autres se battent pour quelques choses qu'ils ont à perdre ou à gagner, lui ne combat que pour le sens qu'il donne à la justice et au prix qu'il est prêt à verser pour élever le faible au dessus du fort.

Je vous livre ce passage au combien révélateur de l'humanisme caractérisé de ce guerrier Mycénien, au code de conduite pas si éloigné que çà d'un certain héros Drenai.

"Argurios de Mycenes n'était pas un homme porté à l'introspection. Il avait consacré sa vie à servir son roi et son peuple.
Il ne remettait pas en question les décisions de son chef, et il ne se demandait pas si la guerre et la conquête étaient justes ou mauvaises. Pour Argurios, la vie était simple et univoque.
Les hommes puissants gouvernaient, les faibles étaient leurs serviteurs ou leurs esclaves. Il en allait de même pour les nations.
Pourtant, au milieu de cette philosophie simpliste, il avait aussi assimilé le code moral du roi Atrée, le père d'Agamemnon.
Le pouvoir accompagné de la conscience, la force sans cruauté, l'amour de la patrie sans haine aveugle de celle des ennemis.
En conséquence, Argurios n'avait jamais torturé un adversaire, violé une femme, ni tué un enfant.
Il n'avait pas brûlé de maisons, et n'avait jamais cherché à terroriser ceux qu'il n'avait vaincus."

A défaut d'être le personnage principal de ce premier tome, Argurios de Mycènes est bien le premier des grands héros de ce cycle de Troie.

"Argurios soupesa sa lance.
_ Pour le roi et pour Troie ! hurla-t-il.
Et les aigles chargèrent."
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Voici un livre plaisant pour les amoureux des mythologies antiques ! le lecteur y croisera Agamemnon, Énée, Ulysse, Andromaque, Priam… Dans une version qui se veut plus « historique », dans le sens où les dieux sont absents même si évidemment tous les protagonistes y croient. Les recherches historiques faites par l'auteur sur la vie des anciens habitants du pourtour méditerranéen sont évidentes, que ce soit pour les diverses civilisations, coutumes ou technologies employées.

Ce roman, qui est le premier d'une trilogie, se concentre sur quelques personnages et détaille leurs liens qui, on le devine, seront cruciaux pour la suite de la saga. Dans un univers très dur où la vie ne vaut pas grand-chose, un héros comme Hélicon peut à la fois être très attaché à ses proches et faire preuve d'une vengeance impitoyable envers ses ennemis. L'auteur a en effet recréé des caractères complexes qui restent crédibles.

David Gemmell s'est plu à rénover le mythe et à le modifier. Par exemple, Ulysse est un roi conteur et menteur qui fascine son auditoire par son imagination débordante. La mère d'Énée n'est pas Aphrodite, mais une reine abusant des opiacés et convaincue d'être une déesse. Certaines réinventions m'ont vraiment fait sourire, tant je les ai trouvées bien pensées.

Le livre reste cependant légèrement mythologique — ou Fantasy, selon les points de vue — car le surnaturel n'est pas totalement absent : les agonisants rencontrent l'âme des morts pendant leurs délires, quelques devins disent effectivement l'avenir même s'ils ne sont pas crus, et la célèbre Cassandre livre déjà ses sombres prémonitions que personne n'écoute. Sans parler des héros qui arrivent presque seuls à tuer plusieurs ennemis !

Écrit dans un style simple, le roman reste un tome d'introduction, dont l'objectif n'est que de mettre en place les éléments autour de la Méditerranée qui mèneront à la guerre de Troie. Même s'il se lit facilement car écrit d'une plume légère, même s'il y a des trahisons, des batailles, des assassinats et des amours, c'est une longue entrée en matière !

Challenge Livres Historiques 2020
Challenge SFFF 2020 (Grimoires Alchimiques)

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Avantage ou inconvénient, mais David Gemmel fait toujours du Gemmel. C'est-à-dire que ses arcs narratifs, ses personnages, leurs actions, et bien, malgré les changements d'ingrédients, on sent que c'est toujours la même recette qu'il applique.

Si on aime sa cuisine, pas de soucis, mais si on cherche de la diversité, on aura souvent l'impression d'un déjà-vu ou déjà-lu.

Je ne sous-entends pas par-là que sa soupe est mauvaise, que du contraire, j'adore la boire, mais j'apprécierais tout de même qu'il change un peu sa manière de faire.

Souvent, ses méchants sont très méchants, ses héros ont au moins une ambivalence, ce ne sont pas des gentils jusqu'au bout des ongles. Ouf.

Après avoir lu sa reviste d'Alexandre, je me suis trouvée face à une sorte de préquelle à la guerre de Troie (Gemmel reprend les éléments clefs de l'oeuvre de référence) et je n'ai pas boudé mon plaisir parce que c'est ça aussi, du Gemmel, c'est donner envie au lecteur de continuer la route avec ses personnages.

Là, j'ai manqué de temps, trop à lire et je n'ai pas poursuivi l'aventure... Shame on me.

Dommage parce que ce premier tome était bourré de bonnes choses et j'avais apprécié le voyage.

Faudra que je remonte sur le navire un de ces jours pour terminer cette saga.
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J'ai toujours eu une fascination pour cette ville... Je me souviens encore de la très forte impression que m'a laissé La trahison des Dieux de Zimmer Bradley... et pourtant, je l'ai lu il y a de nombreuses années déjà... C'est donc avec beaucoup d'intérêt que j'ai ouvert ce bouquin de Gemmell... et j'ai été servi... Une épopée fabuleuse... et tout y est... Des dieux omniprésents avec leurs influences sur les Hommes, des traversées en bateau épiques, tous les personnages légendaires autour de cette guerre, des batailles grandioses... Bref... Gemmell nous sert en mots toutes les images qu'on s'en fait... Bien que j'ai trouvé la première partie un peu longue avec l'introduction des personnages, la deuxième partie, qui se déroule à Troie m'a gâtée... un univers complétement immersif !!! Une lecture que je ne regrette pas du tout...
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Après ma lecture de "L'écho du Grand Chant", je me suis attaquée à une autre oeuvre de Gemmell s'inspirant de faits historiques... Et ce fut une merveille ! Un grand coup de coeur que j'ai dévoré à petit feu, ne me rendant presque pas compte que le pavé avançait tranquillement mais sûrement. C'était intéressant et original de voir l'histoire de "Troie" ainsi. Même si son récit repose sur un fait historique/mythologique, l'auteur ne manque pas de proposer un univers riche et envoutant ainsi que des personnages aussi bien développés qu'attachants. J'ai pris plaisir à voir Hélicon, la fougueuse Andromaque et le grand guerrier Argurios évoluer au fil de l'histoire. Mon protagoniste favori a été Argurios, le mycénien... Sans doute me rappelait-il mes nombreuses heures passées à jouer à Total War avec cette faction...
Par contre, le début était assez lent, notamment lorsque David Gemmell s'est attardé sur de nombreuses descriptions de bateaux ou de navigation. Heureusement, les pages se tournaient toutes seules (et ce, même si j'avais envie que l'intrigue avance un peu plus vite). Une fois ces longs passages navals achevés, j'ai retrouvé avec plaisir les dialogues palpitants, les scènes d'action prenantes, les belles descriptions, le style dynamique dont seul l'auteur a le secret... Et une superbe bataille finale ! Une fois de plus, le fait que ce soit un récit historique romancé ne m'a pas dérangée par rapport à ses oeuvres fantasy. Il faut dire que son style est de qualité (pour ne pas dire l'un des meilleurs du genre).
Je ne pense pas m'étendre davantage sur cet ouvrage. D'autres babeliotes l'ont fait merveilleusement bien avant moi. Je vous conseille de lire leur critique.
Un roman que je recommande à toute personne appréciant les récits sur Troie... Ou bien l'univers de Gemmell, tout simplement ! Il s'agit d'un auteur qui ne déçoit pas et qui entraîne toujours son lecteur dans des décors somptueux ou des batailles à couper le souffle... Quoi qu'il en soit, j'ai acheté les deux autres tomes de la saga dans la foulée. Je m'y attèlerai très prochainement en espérant être conquise comme avec ce premier tome. E. C.
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Le seigneur de l'arc d'argent est donc le premier tome d'une série de trois romans consacrés à Troie. David Gemmel, n'aura pas eu le temps d'achever son oeuvre, mais fort heureusement le travail a été achevé par son épouse.

L'action se passe ici avant la guerre de Troie et donc avant les événements contés dans l'Iliade. La première partie est davantage consacrée aux aventures maritimes du protagoniste tandis que la seconde se déroule à Troie. Cette distinction a le mérite de susciter une légère frustration (à force d'entendre parler de la cité avant de la découvrir enfin).

Habituellement, les ouvrages ont plutôt tendance à glorifier l'uns des deux camps, et celui de Troie notamment. Ce n'est pas le cas ici puisque les deux grandes cités dont il est question sont présentées sous un jour peu glorieux : Troie dirigée par un Priam vraiment détestable et bien loin de la figure du patriarche et de l'autre les Mycéniens conduits par un Agamemnon qui n'a rien à envier au précédent.

L'intrigue est assez classique mais elle se laisse lire avec un grand plaisir. Pourquoi ? Tout d'abord parce que David Gemmel sait écrire, nous embarquer dans ses histoires et nous donner envie de lire et d'envoyer balader tout le reste. Comme pour une sucrerie ou une série additive, la tentation sera forte, très forte. D'autant que la mise en scène, qui met en avant plusieurs personnages permet de dynamiser d'autant le récit.

Hélicon (dont la réelle identité sera révélée plus tard), Andromaque, Argurios : les personnages principaux ne sont guère nombreux, mais l'on s'attache très rapidement à leur sort. Nous voici avec une équipe de personnalités charismatiques qui contrebalancent un scénario assez léger. Et en prime un invité de marque présenté sous un jour radicalement différent fera parler de lui d'une manière originale. Il s'agit d'un grand héros de la mythologie grecque, mais chut !

Les adeptes de l'auteur seront ici en terrain connu et pourront ressentir une certaine déception. Gemmel utilise jusqu'à la corde des mécaniques qu'il a déjà exploités dans plusieurs des ses livres tels que Légende, le Roi sur le seuil, Renégats ou encore le lion de Macédoine. Oui le fameux thème des héros isolés qui se battent seuls contre plusieurs dizaines de milliers… Sans surprise, ce passage obligé fera ici office de dénouement. La conclusion du roman est par ailleurs parasité (osons le mot) par un événement prévisible.

Les psychologies d'Hélicon et d'Argurios sont intéressantes car elles offrent des zones d'ombre. Pourtant elles ne parviennent pas à contrebalancer le manichéisme triomphant. La plupart sont des méchant, certains s'élèvent contre cet état de fait : il s'agit de héros. La différence entre ceux-là et leurs adversaires : le courage ! Tout cela tourne hélas en boucle. Certaines références homophobes placées ici, sont d'autant plus choquantes qu'elles restent gratuites.

Il est inutile de trop insister sur l'histoire en elle-même car le plus important est ailleurs. D'ailleurs, même si elle ne brille par son originalité, elle reste plaisante. Dommage toutefois que certains personnages, tels que Xander et le fameux invité surprise soient laissés en plan, comme oubliés dès lors qu'ils ont apporté ce que l'on attentait d'eux pour ce premier tome. Dans le même ordre d'idée, certains raccourcis sont agaçants (notamment les visions de Cassandre qui s'éclaircissent à point nommé).

Le seigneur de l'arc d'argent n'est donc pas un chef d'oeuvre absolu, comme ceux que David Gemmel a pu écrire mais il reste l'une de ses réussites. Voici une lecture toute désignée pour découvrir la mythologie grecque différemment. Toute comme les Mémoires de Zeus de Maurice Druon, il propose une manière originale de revenir sur le passé. Bien entendu, la comparaison s'arrête ici puisque les dieux ne jouent pas ici un rôle déterminant. La lecture de ce roman n'est pas recommandée aux plus jeunes, elle donnera toutefois envie de redécouvrir une civilisation et des écrits qui appartiennent aux références universelles
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Les gens qui ne connaissent pas la Fantasy pensent souvent que Fantasy rime avec magie , sorcier et dragon. Pas du tout!
Pour certains romans oui (et ils peuvent être passionnants), mais la Fantasy c'est d 'abord et avant tout des personnages hors du commun!
Des héros , mais pas au sens manichéen du terme.
Des personnages qui vivent des aventures hors du communs.
En ça, David Gemmell excelle, au même titre que Howard (le papa de Conan) en son temps.
C'est tellement réaliste que parfois on se demande même pourquoi c'est de la Fantasy. Et c'est de la Fantasy parce que le ou les personnages sont fabuleux, hors du commun.
Gemmell nous a livré ainsi Waylander et Druss, deux personnages troubles, violents mais terriblement attachants...
J'ai découvert cet auteur il y a quelques mois seulement et j'en suis devenue fan. Je ne pensais pas qu'il puisse faire mieux, mais il a crée Argurios et repris Hélicon (Enée dans l'histoire grecque) et il en a fait des personnages incroyablement puissants, réels et attachants.
Hélicon coincé entre son coté sombre et son coté clair
Argurios, brillant telle une flamme dans la nuit, brave ,, loyal et sans faille et qui par les méandres du destin se retrouve à se battre contre les siens.
Et je ne parle pas des multiples personnages secondaires , tout aussi fabuleux, dont Gemmell a le secret!
Attention la version de Troie vue par Gemmell est sa propre vision. il y a beaucoup de différences avec la version d'Homère. Il ne faut pas s'attacher à la version "historique" mais vivre celle de Gemmell comme une aventure.
Il est évident que je ne vais pas attendre très longtemps avant de lire la suite!

Gemmell est un excellent auteur, sans aucun doute, mais il est avant tout un magicien c'est sûr!!
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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