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Critique de RomansNoirsEtPlus


Quand Sébastien Gendron revisite les Dents de la Mer, c'est du brutal comme dirait l'autre .
C'est même carrément déjanté . J'ai bien quelques hypothèses qui puissent expliquer ce mélange entre polar et dystopie , cette prose foutraque et ce ton décalé ( pour être gentil ) .
Cette allégorie écologiste pourrait en effet n'être que le fruit de quelques excès de planteurs surdosés en rhum , d'un visionnage en replay de la fonte de la banquise en Antarctique , d'une lecture ad nauseam d'un papier sur la Principauté de Monaco dans Jours de France et j'en passe .Car l'histoire que nous conte avec sensibilité et tendresse est du genre trash et sanguinaire . Imaginez un peu : des mégalodons passant de l'état de fossiles à l'état de monstres sanguinaires affamés . Eh oui depuis le temps qu'ils dorment au fond des fosses marines ( quelques millions d'années au bas mot ) ..ils ont carrément la dalle ! Leur taille qui fait passer les requins actuels pour de vulgaires sardines de Marseille , leur permet d'avaler tout ce qui se trouve sur leur passage surtout quand ça sent la chair fraîche humaine …
Pour se protéger les hommes n'ont pas d'autre choix que de se protéger de ces infâmes prédateurs en construisant de gigantesques herses en béton dont une relie l'Espagne au Maroc et une autre qui est construite à l'entrée du Canal de Suez en Égypte . La Méditerranée peut enfin afficher fièrement le label ZBSF ( Zone Big Shark Free ) attirant ainsi les milliardaires qui peuvent sans crainte ancrer leur yachts devant leurs somptueuses villa de la Côte d'Azur . Des villas où le gotha international se retrouve , qui , un peintre cannibalisant des chefs-d'oeuvre pour le revendre trois fois le prix ,qui ,des financiers , des sportifs ou des chanteuses à succès . Bon pour les dernières il faut quand même éviter de se faire trucider bêtement car on n' est pas à l'abri d'un psychopathe armé d'un couteau .
Le seul hic à tout ça c'est que la fameuse herse n'est pas si infranchissable que ça et bien des joyeux navigateurs en goguette vont l'apprendre à leur dépend …
Mais je ne vous ai pas tout dit : figurez-vous qu'en plus , nos pauvres personnages - en tout cas les survivants du carnage- vont se prendre de plein fouet une faille spatio-temporelle dans la gueule . Sans doute une bouteille de whisky après les planteurs …. Je ne sais pas ..mais il y en a qui vont prendre cher comme un des flics qui traîne dans le coin , acoquiné avec un ancien agent du FBI que les ricains nous ont balancé . Et pour terminer le bloody mary déjà entamé , je vous le donne en mille…. l'auteur nous achève avec un des protagonistes qui tente de battre un record complètement dément : sauter dans le vide depuis la mésosphère , c'est à dire , à 88 kilomètres au-dessus du plancher des vaches . Eh oui, on comble l'ennui comme on peut !
Bon en tout cas je me serai bien marré à lire ces 230 pages , pour la symbolique, je passe .
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