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EAN : 9782226338938
384 pages
Albin Michel (28/01/2015)
3.43/5   41 notes
Résumé :
Dick Lapelouse est le premier tueur à gages discount. Après avoir exercé ses talents aux côté d’un parrain de la mafia niçoise, il a décidé d’ouvrir sa propre affaire et d’offrir au plus grand nombre ses services à prix cassés : pour un maximum de 259,00 € pièces et main d’oeuvre, il fait disparaître à peu près n’importe lequel de ces salauds ordinaires qui vous pourrissent le quotidien. Jusqu’à ce que débarque Carlos Llanos - prétendument fils d’une crevure de prem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Dick Lapelouse n'a pas eu une enfance facile et cela l'a conduit à devenir tueur à gages. Après avoir été sous les ordres d'un parrain niçois pendant de longues années, le voici à son compte mais à prix discount ! Il choisi avec soin ses missions afin de venir en aide aux gens dans le besoin mais parfois les apparences sont trompeuses...
Je n'avais jamais lu un roman de ce style, mélange de polar décalé et d'humour noir, et j'ai adoré !
Dick Lapelouse est un anti-héros au sang froid mais au grand coeur. Certes, il est déjanté, drogué, psychologiquement dérangé (sa conscience interagit avec lui sous la forme d'une blonde pulpeuse) mais c'est ce qui fait son charme, ça et sa philosophie dans son travail ! Il n'abandonne pas et même lorsque ses enquêtes l'entrainent sur des chemins qu'il préfèrerait sans doute ignorer, et c'est le cas ici, il fonce dans le tas.
J'ai aussi beaucoup aimé le personnage assez naïf de Camille, sa secrétaire fan de Cloclo, qui essaie de faire avec un patron dont elle ne connait pas le vrai métier...
Je ne connaissais pas l'écriture de Sébastien Gendron, mais rien qu'à la lecture des titres de ses précédents romans, j'ai envie de les découvrir.
Une très bonne surprise.
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Dick Lapelouse est un tueur à gages pas comme les autres : disponible, accessible même, puisqu'il pratique cette activité en version hard discount. Son credo rédempteur, après quinze années de bons et loyaux services à exercer ses talents auprès de la mafia marseillaise : offrir aux plus démunis la possibilité d'obtenir les mêmes prestations que celles réservées habituellement aux plus riches. Un marché potentiel inépuisable…
Après tout, qui n'a jamais eu une envie de tuer, même passagère ?
Les affaires tournent si bien que Dick peine à répondre à la demande tout en assurant le côté administratif de son entreprise, par ailleurs légalement enregistrée. Aussi se résout-il à embaucher une secrétaire ; ce sera Camille.

Je l'ai choisie pour son poids — quatre-vingt-six kilos sur ma Roberval mentale —, sa taille — un mètre soixante-deux selon ma toise visuelle —, son âge — cinquante-cinq ans à vue de pif — et son goût immodéré pour les assemblages vestimentaires douteux (…)

Une employée qui sera bien vite mutualisée avec son voisin de palier, le docteur Braun, psychiatre de son état, avec qui il s'est lié d'amitié et qui a fini par le prendre en analyse.
Tout en poursuivant son business, Dick est en pleine introspection. Il s'interroge. On assiste donc à une alternance entre ses assassinats commandités divers et variés et les séances chez son voisin psy. Dick est surmené, il frise le burn-out, est sujet à des hallucinations durant lesquelles une femme lui apparaît, qu'il appelle Dionne et qui pourrait bien être sa propre conscience (qu'il a choisie plutôt canon).
Arrive alors dans son bureau le cas de Carlos Llanos et de son père Ramon Suner, l'ordure suprême. Franquiste, raciste, antisémite, acoquiné avec les nazis, membre de la division Charlemagne, passé entre les mailles du filet à la libération, marié à une femme juive qu'il a réduite en esclavage et qui a fini par se suicider, père de deux enfants qu'il a martyrisés avant de les abandonner.
Il va falloir « tuer le père »…

Il ne faut pas confondre « con » et « connard », ce serait faire fi de la notion de volonté, dixit Dick Lapelouse, tueur à gages philosophe.
Sébastien Gendron reprend ici le personnage central du Tri Sélectif des Ordures, paru initialement sous la forme d'un feuilleton accompagnant la newsletter de la librairie spécialisée de Christophe Dupuis, Entre-deux-Noirs, avant d'être édité chez Bernard Pascuito en 2008, de retrouver son format à épisodes en 2013 et de connaître enfin une édition poche complète et augmentée en 2014. On peut parler de succès…

D'une manière ou d'une autre, j'aime à penser que chaque fois que je terrasse un salopard qui faisait souffrir un être démuni, c'est comme si je venais mettre des fleurs sur la tombe d'une des victimes de ma précédente vie.

On s'en doute, et c'est un peu la marque de fabrique de Sébastien Gendron, on est la frontière entre la réalité et l'absurde. Tout en menant sa barque avec un sérieux de tous les instants, le contrepied est permanent.
Pour autant, en remettant le couvert avec la même recette, ce qui avait la saveur de la nouveauté prend ici un goût de réchauffé. Certes, les ingrédients n'ont pas changé, mais le « chef » est moins inspiré, il répète sa partition, parfois jusqu'à l'écoeurement, comme avec ce final confus et précipité qui oublie de refermer certaines « portes » qu'on aurait cru essentielles tout au long du récit.
Mais où est donc passé Dionne ?
Bien sûr, sous le vernis de la franche déconnade, sont aussi présentes quelques réflexions bienvenues lorsque Dick s'épanche et s'interroge sur le divan de son pote psychiatre, mais elles ne viennent pas effacer cette impression d'une construction brouillonne.

Je pense à ces romans où vous ingérez cinq cents pages de rebondissements outrageux pour l'intelligence et où, quand vous sentez arriver le dénouement, vous vous rendez compte qu'il ne reste que trois pages. Trois pages pour expliquer les cinq cents autres. (…) Au bout, la solution ou tout au moins la fin. Il me tardait d'en finir.

Prémonition ou intuition ?
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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Agréable à lire cette histoire de tueur à gages low cost ( 159 € pour tout contrat quel qu'il soit ) des dialogues et des développements jubilatoires à la frederic dard .
Un personnage attachant bien qu'un peu barré , sa secrétaire loufoque, et les relations cocainees avec son coloc psy en font un livre facile à lire et délassant.
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La revalorisation des déchets signe le retour de Dick Lapelouse, tueur à gages discount de son état déjà apparu en son temps dans le tri sélectif des ordures, roman-feuilleton qui accompagnait avant d'être édité la newsletter de la regrettée librairie Entre-deux-Noirs de Christophe Dupuis qui fait d'ailleurs ici une brève apparition.
Spécialisé dans le débarrassage de connards à des prix défiant toute concurrence, Lapelouse ne manque pas de boulot y compris – et peut-être même surtout – en ces temps de crise. Pour autant, quand on pratique des tarifs aussi bas, on ne peut s'attendre à s'enrichir. Et Lapelouse de partager locaux et secrétaire avec un psychiatre, ce qui lui donne aussi l'occasion de suivre une petite thérapie dont il a d'évidence besoin. Au risque que cela vienne subrepticement interférer avec une activité professionnelle dont on ne peut nier que, pour utile qu'elle soit, ne peut que laisser des traces plus ou moins profondes chez celui qui l'exerce. Ainsi le tueur discount se retrouve-t-il peu à peu plongé dans une drôle de période d'introspection durant laquelle il doit néanmoins tâcher de faire au mieux son travail. Car dans cette branche si particulière des services à la personne, il important de satisfaire le client tout en respectant une solide éthique.
Bref, Sébastien Gendron fait du Sébastien Gendron et c'est justement pour cela qu'on le lit. Comme dans ses précédents romans, il laisse libre cours à son imagination débridée et en profite pour faire passer quelques sales moments à une belle galerie de connards (mention spéciale au taxi bordelais). Mais si La revalorisation des déchets est un beau jeu de massacre, un réjouissant exutoire, Sébastien Gendron y apporte aussi une touche morale. Derrière la farce, la recherche du père de l'orphelin Dick Lapelouse est, l'air de rien, une réflexion sur ce que l'on laisse derrière soi, sur la portée de nos actes. Ainsi, sous le vernis bien appliqué du jouissif dézingage de pourritures, Gendron pose de vraies questions sans pour autant apporter de réponses prémâchées ni laisser un discours pompeux ou lénifiant l'emporter sur le côté jubilatoire de son exercice faussement foutraque dans lequel se mêlent articles de journaux, retranscriptions de bandes, définitions du dictionnaire, épopées routières, catalogue de meurtre ou fragments radioactifs de l'oeuvre de Claude François. du bon divertissement.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Cet auteur m'était inconnu. le titre et la couverture du livre m'ont incité à le découvrir. J'ai dû le lire en quelques heures, pratiquement sans interruption. C'est un polar immoral et déjanté, (halluciné et décapant dit le résumé). Il faut le prendre comme tel. Tueur à gages mais pour les petites gens à un taux de prime donc bien inférieur, Dick Lapelouse élimine les produits nuisibles des clients qu'il accepte. on le suit donc tout au long du roman dans son éradication. Jusqu'au jour où il est piégé. Dès lors il se découvre une conscience qu'il se chargeait auparavant d'occulter grâce à des séances de psychanalyse chez son voisin et ami Malcolm Braun, psychiatre de son état, confesseur du tueur, contraint au secret professionnel. Dans son style très particulier, aux métaphores très originales, Sébastien Gendron déclenche le rire et attire la lecture. Toutefois, il peine dans la dernière partie de son scénario et dans sa conclusion. Ce qui est, bien sûr, dommageable. Il est plus difficile pour un auteur (ou un acteur) de faire rire que de faire pleurer. Mais, il semble que Gendron a eu du mal à terminer son livre. En fait son héros est plus méticuleux dans l'accomplissement de son oeuvre démoniaque que son auteur. Cette impression laisse un goût d'inachevé.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
c’est sans la moindre difficulté que j’accule cet homme dans l’angle de sa cuisine, sans le moindre problème que je le maîtrise et, lorsque je lui enfile un sac plastique sur la tête, il n’a même pas la force de se défendre.
Déjà époumoné par son footing de galérien, il suffoque moins de deux minutes avant de s’effondrer sur le carrelage. Aucune trace de lutte, pas d’intrusion suspecte dans les lieux, que je quitte à la nuit tombée en retirant mes gants en latex et mes surchaussures en coton.
Sur le chemin du retour, j’appelle Sonia Van Veckt. Elle pleure un peu, avant de murmurer un tout petit merci qu’elle s’en voudra peut-être toute sa vie d’avoir prononcé.
Ou pas.
Je n’en saurai jamais rien.. (p. 16)
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Je m'appelle Dick Lapelouse et je suis tueur à gages pour les gens de peu. Ça signifie que pour éliminer les nuisibles des pauvres, j'applique des tarifs largement en deçà de ceux pratiqués pour les nantis.
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Croyez-en ma pratique, pénétrer nuitamment dans une chambre habitée n’est jamais agréable. Les odeurs d’hommes endormis sont pestilentielles, et ce, qu’ils soient riches ou pauvres. Celles des femmes présentent le net avantage d’être masquées par les fragrances de leurs crèmes hydratantes. Mais une pièce renfermant un vieux qui sommeille est à elle seule une expérience olfactive que rien ne dépasse.
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Non, il ne chante pas bien, Peyrac ; Il chante comme Claude François. Et pour ma part, j’aurais aimé que le 15 mars 1978, dans un grand mouvement de désespoir communautaire, tous les mordus de ce nain rachitique à costumes lamés rentrent chez eux après l’enterrement et tentent à leur tour d’aller changer une ampoule avec deux pieds dans la flotte.
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J’entre, je vois cet escalier devant moi et je pense à ces romans où vous ingérez cinq cents pages de rebondissements outrageux pour l’intelligence et où, quand vous sentez arriver le dénouement, vous vous rendez compte qu’il ne reste que trois pages. Trois pages pour expliquer les cinq cents autres. C’est l’effet que me fait cet escalier.
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Videos de Sébastien Gendron (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sébastien Gendron
Tout va bien pour Connor Digby. Sujet britannique, auteur de romans jeunesse à succès, il vient de retrouver l'amour en la personne de Marceline, une femme tout à fait à sa mesure et, pour ainsi dire, tombée du ciel.
Seulement voilà, le village français dans lequel il est installé depuis une demi-douzaine d'années se met brusquement à le détester. Il faut dire que la population locale, franchement raciste et réactionnaire, n'a que cet étranger à se mettre sous les crocs.
Un vent épique se lève enfin sur ce petit coin de France, et Connor et Marceline sont bien décidés à en profiter pour rejouer la guerre de Cent Ans.
Comme toujours chez Sébastien Gendron, la vision féroce des dérives outrancières de nos sociétés passe par les situations les plus absurdes.
Plus d'informations sur le livre : https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/La-Noire/Chevreuil
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