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Second Manhwa – forme coréenne du manga - qui passe entre mes mains suite à ma lecture de « de cases en cases » de LoÏc Gendry.(encore merci Babelio)

A travers l'histoire d'une gamine, Gusoon, qui doit suivre ses parents pauvres vers la promesse de la capitale, nous est contée la dure vie, pour les démunis, dans l'immense Séoul.

Gusoon va cheminer, louvoyer, grandir dans ces entrelacs âpres, violents, traumatisants en s'accompagnant du Pansori de son père, un chant traditionnel Coréen, comme l'ultime petite branche sur laquelle le simple contact du bout d'un doigt lui permet de retrouver son équilibre lorsqu'elle chancelle.


Des dessins en noir et blanc, souvent puérilement rudes, mais pouvant avoir la douceur d'une estampe à l'encre de chine délavée de toute dureté.
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La visite de sa mère à Paris, le désir d'avoir un enfant remettent Gusoon sur les traces de son enfance en Corée du Sud.
Années 70-80: la grande famille de Gusoon (7 frères et soeurs) décide de quitter leur petit coin de campagne où la petite fille vivait heureuse pour s'installer à Séoul, comme beaucoup de ruraux. Malgré les promesses d'un oncle peu scrupuleux, la ^pauvreté les gagne, les parents passent leur vie sur les marchés, en plein coeur du trafic, tandis que les trois derniers de la fratrie sont livrés à eux-mêmes. Gusoon est alors élevée - sévèrement - par sa grande soeur et entre dans une classe de 60 élèves (!!)
En grandissant, elle découvre aussi la cruauté tout autour d'elle, notamment quand pour les besoins des futurs jeux olympiques de 1988 la ville décide de se débarrasser des plus pauvres à coups de matraque et d'humiliations...

Heureusement, Gusoon est une fille à fort caractère qui se sortira de cette existence sordide pour vivre ses rêves.
C'est un point de vue juste et sans concession sur l'enfance, une dure critique aussi de la Corée par des dessins noirs et blancs stylisés, le tout à l'encre de chine. Un beau travail.
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Nous sommes en 2010, c'est le printemps, Gusoon reçoit sa mère à Paris qui a fait le voyage depuis Séoul pour lui rendre visite. C'est l'occasion pour la jeune femme de se remémorer son enfance en Corée du Sud.
La vie traditionnelle dans une maison à la campagne d'abord, puis le déménagement à Séoul dans un appartement exigüe où tous les membres de la famille de sert. Puis la perte de biens et les aînés qui se voient contraints d'arrêter leurs études pour travailler et faire vivre la famille dont les revenus sont bien maigres.

Ce manwha est vraiment, pour moi, une fabuleuse découverte !
Ce livre est à la Corée du Sud ce que l'Iran est au Persépolis de Marjane Satrapi. En plus, le ton impétueux et révolté de Gusoon n'st pas sans rappeler celui de Marjane.
A mesure que la petite fille grandi, le lecteur assiste aux bouleversements structurels qui ont amené la Corée du Sud à entrer dans l'ère de la modernité.... et on en voit aussi le prix payé par les petite gens.
Le personnage met aussi en accusation le carcan que sont les obligations familiales et le fait que les règles et la place de la famille dans la société coréenne sont telles qu'elles ne profitent qu'aux hommes et sont mères de bien fâcheuses dérives...
Quant au graphismes ils rappellent les peintures traditionnelles à l'encre - comme on peut les voir en Chine ou en Corée. Ce graphisme aux effets apaisants est un vrai régal pour les yeux et permet d'apprécier l'équilibre entre tradition et modernité.
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Ce livre est tout simplement magnifique !
L'histoire de Gusoon et de sa famille m'a beaucoup touchée. C'est au cours du premier voyage de sa mère en France, alors qu'elle-même ne parvient pas à avoir un enfant, qu'elle revient sur son enfance, et sur ce qui l'a poussée à quitter la Corée.
L'héroïne est née en 1971, ses parents avaient 50 et 42 ans quand elle est née. Son prénom signifie tout simplement son rang de naissance, très important en Corée - elle en voudra beaucoup à ses parents de lui avoir donné un prénom si banal. L'enfance, à Seochang-dong, près de Kwangju, fut pourtant heureuse, jusqu'au départ pour Séoul, la ville promise pour bien des provinciaux. Et c'est là que le lecteur occidental peut être surpris, pour ne pas dire choqué. Escroquée par son frère, la mère de Gusoom n'a jamais porté plainte contre lui, ne s'est jamais révolté, elle est même allée le voir quand il fut emprisonné pour ses escroqueries, mais elle a sacrifié ses propres enfants, qui durent arrêter leurs études parce qu'ils devaient subvenir à leurs besoins. Il faut dire que la mère de Gusoom a été elle-même sacrifiée pour ses frères, ne faisant pas d'études parce qu'elle est une fille - sur ce point, Asie et Europe se retrouvent. Gusoom nous présente ses trois oncles - pas un pour racheter l'autre, enfants gâtés devenus des adultes nombrilistes.
Ce qui m'a frappé aussi est la violence, même pas sous-jacente. Les professeurs battent les élèves. Les oncles battent comme plâtre leur nièce. La violence monte d'un cran quand elle devient officiel. Je pense aux marchants ambulants, dispersés par la police, ou au soulèvement de Gwangju (le massacre, devrai-je dire). Pas ou peu de révolte, une soumission au destin. le point de non-retour est atteint quand sa soeur Iseul est atteinte du diabète. Les conséquences de la maladie sur le corps et sur la vie d'Iseul sont rares en Occident, parce que les malades apprennent à vivre avec, non à faire comme si la maladie n'était pas là. La révolte de l'héroïne face à ses coups du sort sera son départ vers la France - et cet hommage aux siens.
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Gusoon est la neuvième de la famille. C'est ce que signifie son prénom en coréen. Elle vit avec toute sa famille tout au sud de son pays. Son enfance est paisible et tranquille jusqu'à ce qu'ils partent vivre à Séoul où tout est plus compliqué pour chacun d'entre eux: survivre pour les parents et découvrir le monde cruel de la vie pour Gusoon.
Une très belle bande dessinée autobiographique. le dessin est vraiment magnifique, c'est un régal.
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Gusoon,aujourd'hui installée en France, reçoit pour la première fois la visite de sa mère. C'est l'occasion pour elles de se rapprocher et d'évoquer les années passées en Corée. Née dans la seconde moitié du XXème siècle, Gusoon, la dernière née d'une grande fratrie, raconte son enfance dans un petit village de Corée du Sud puis son adolescence à Séoul. Elle revient sur la pauvreté, les sacrifices de ses parents, ses relations avec ses frères et soeurs et ses années d'école.
Les illustrations en noir et blanc sont assez proche des estampes.
Entre nostalgie, poésie, gravité et humour, le chant de mon père est un très beau document sur la Corée mais aussi plus généralement sur l'enfance et l'adolescence.
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Je ne suis pas un fervent lecteur de Manhwa mais je me suis laissé convaincre par cette lecture. Grand bien m'en a pris.

L'histoire de cette petite fille, racontée par ses yeux d'adulte, est pleine de maturité. Bercée d'anecdotes sur sa naissance et son enfance, la vie de Gusoon (qui signifie « 9ème enfant ») aurait pu être banale mais il n'en est rien. L'auteure ouvre son récit par un regard plein de tendresse sur son pays natal, qu'elle a quitté pour faire sa vie dans le grand Paris, faisant une croix sur un passé tumultueux.

La venue de sa mère, en visite pour quelques temps en France, était l'occasion de renouer avec ses racines. Keum Suk Gendry-Kim a fait de cette rencontre un beau livre plein d'émotions, qui ne nous ménage pas : compassion, tristesse, tout y passe.

[...]

Le chant de mon père est un titre plein de douceur. Un regard porté sur l'enfance et la famille. On ressent un amour sincère pour ce père qui nous paraît pourtant si lointain, voire absent. Il s'agit en tout cas d'un beau livre.

[...]

La chronique complète sur Bedea Jacta Est !
Lien : https://bedeajactaest.wordpr..
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Une petite critique à chaud : c'était sublime !
Le dessin on aurait dit de l'aquarelle, c'est du noir et blanc.
L'histoire est poignante, l'auteure raconte son enfance et son adolescence en Corée du Sud, d'abord à la campagne, puis à Séoul, les difficultés de la famille, sa soeur malade, ses parents pas riches.
Une très bonne surprise!
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J'ai beaucoup apprécié découvrir cet album. le format est grand et agréable, permettant de profiter pleinement des belles illustrations. le style graphique est simple et dépaysant, grâce à son aspect "japonisant". Il permet par un jeu subtil de tendances caricaturales pour animer les personnages et traditionnelles à faire voyager le lecteur et à le toucher. le récit dévoile par bribes et anecdotes l'enfance de l'auteur, en faisant des allers-retours entre 2010 et ses années d'enfance.
Le ton employé est assez léger, malgré la gravité des faits racontés, et les épreuves vécues à la fois par la jeune fille et par sa famille. Malgré tout, le lecteur sent la grande combativité de Gusoon et admire sa capacité à faire face, et finalement à prendre du recul et mettre de la distance, pour mieux évoluer.
Si l'ensemble n'est pas très original, c'est pour moi un récit à découvrir, qui reste une lecture très agréable.
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Autobiographie d'une sud - coréenne née en 1971 qui connue très peu le mode vie traditionnel des campagnes avant de partir pour Seoul.
Alternant entre les histoires de famille, le "racisme" des citadins envers les campagnards, les grands événements nationaux et les conflits infantiles internationaux, nous voyons évoluer cette petite fille. Parallèlement à ses conversations contemporaines avec sa mère.
Roman aux graphismes à l'encre noire marqué dès la couverture par cet esprit asiatique. Joli témoignage mais trop peu pédagogique à mon goût sur la "Grande Histoire" de ce pays. 4 étoiles néanmoins pour les explications et traductions en notes de bas de page.
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