Elaï

Elai , est un beau titre qui sonne bien .
Cette édition possède aussi une superbe couverture très kitch , aussi belle qu'elle est le reflet de toute une époque .
Par ailleurs ce roman assez court est une des perles de la collection Fleuve noir.
L'auteur est alors un jeune auteur français très prometteur , et personnellement je trouve sa plume déjà très évocatrice dans ce texte.
Le récit nous entraine sur un autre monde , dans un contexte de guerre , avec ici l'intervention d'un groupe ( assez clivé ) de mercenaires qui vise à l'appropriation d'un artefact-stratégique.
Une ville potentiellement imprenable , désaffectées , au potentiel stratégique et à la beauté mélancolique ainsi que légèrement angoissante.
C'est une ballade extraordinaire sur un monde autre , modérément mais clairement étranger, avec une géographie enthousiasmante , pour l'amateur de ballades au-delà de notre beau ciel bleu .
Le texte est mouvementé , éloquent et régulièrement spectaculaire.
Il est modeste mais percutant . C'est de de la bonne science-fiction militaire et je le recommande chaleureusement aux amateurs de science-fiction francophone , ici dans le sous-genre militaire.
Les personnages sont très soignés . Ils sont parlants et ils nous concernent alors qu'ils rendent leur univers palpable.
Les descriptions sont millimétrées , et les scènes d'action sont puissantes de réalisme , alors que ce monde possède une véritable saveur , alors aussi que cette ville à peine oubliée , est aussi tangible que effrayante , joliment redoutable , et mélancolique.
Bref : modeste mais costaud , de la bonne littérature populaire , et pi sé tout !

Bon, je me plaignais de ne plus tomber sur de bons FNA ces derniers temps, enfin !
Ce n'est pas le scénario le plus original qui soit, ni le plus innovant, il transpose un récit d'aventuriers braqueurs dans l'univers de la science-fiction. Dans un monde post-apocalyptique ou dystopique, deux mercenaires sont recrutés pour braquer un convoi d'uranium et ensuite pour remettre en état de marche une centrale nucléaire, leur chef espère, en maîtrisant la production d'énergie, devenir ainsi le nouveau leader de la région. L'auteur ne nous explique pas vraiment comment le monde en est arrivé là, et ça n'a pas d'importance. Il s'agit avant tout d'un roman d'action, et le soin apporté à la description des batailles donne vraiment un sacré dynamique à cette histoire. L'écriture de Laurent Génefort sonne juste, efficace et maintient la tension à la perfection, les caractères et les relations entre les personnages sont bien soignés, et grâce à tout ça, le récit nous happe. C'est une oeuvre sans autre prétention que de nous distraire, et dans ce sens, c'est plutôt réussi, j'ai passé un bon moment de lecture.

Genefort était à l'époque un mec de 22 piges. C'est un livre tonique avec un style vif et percutant (qui tient un peu de jeury). C'est une histoire de mercennaires qui doivent réactiver une centrale nucléaire dans une ville abandonnée.
Il y a de bonnes trouvailles (véhicule à alcool, pistolet à air comprimé) et l'univers est assez original. Je ne connais pas bien le genre mais je dirais que c'est du steampunk (post apocalyptique où les reserves pétrole sont épuisées, il y a même la grosse machine à vapeur qui va bien). Pour sûr, l'auteur de "Omale" ne s'encombre pas trop de psychologie, mais cela n'est pas essentiel dans ce récit où l'action est trés présente.
les personnages sont nombreux et sympathiques (pour des tueurs), geules cassées shooté à la Metamphétamine, un colonel psychopathe... le héro de ce récit à la première personne à l'insolence des écorchés vifs.
L'évocation d'une ville abandonnée a toujours une certaine poésie dont ce livre ne manque pas. Les séquences émotion ne sont jamais trop lourdes.
Bref dans ce bouquin on préssent bien l'auteur à venir.

Une bonne histoire qui se laisse bien lire ma foi, de l'action, des dialogues sympa, un peu de psychologie quand même, non vraiment je ne me suis pas ennuyé.
C'est mon troisième Genefort et j'essaye de lire en respectant la chronologie, donc je sais que je ne suis pas encore dans le meilleur de ce qu'a produit l'auteur, c'est après tout l'un de ses premiers, mais on sent bien le mieux par rapport aux deux premiers.
Une histoire de mercenaires bien ficelé, des personnages sans surprise, pas non plus de quoi s'extasier mais plaisant, je vais donc continuer sur cette voie ;)

J'ai jusqu'ici globalement apprécié ce que j'ai lu de Laurent Genefort, avec une mention spéciale pour sa fresque gigantesque "Omale".
Avec "elaï" on ne joue pas dans la même cour.

Il s'agit d'une oeuvre de jeunesse s'apparentant plutôt au roman d'aventures où une bande de mercenaires se lance à la recherche d'une ville perdue dans la jungle.
Abstraction faite de quelques éléments de décor, faune, flore et armement, l'histoire pourrait aussi bien se dérouler en Amazonie.
Très peu de SF donc mais les quelques éléments introduits par l'auteur laissent entrevoir ce qu'il devait nous proposer par la suite.

Intéressant ne serait-ce que pour apprécier l'évolution du travail de l'auteur.