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Critique de mayartemis


Alors que je n'avais pas beaucoup apprécié Lum'en de cet auteur, j'ai tout de même eu envie de donner une nouvelle chance à Laurent Genefort avec sa trilogie Les Chants de Felya. Les thèmes et le genre ne changent pas beaucoup (l'écologie lui tient toujours beaucoup à coeur et l'auteur nous propose une nouvelle fois un Planet Opera pour en parler) mais l'histoire et la forme du livre m'ont beaucoup plus plu. Je suis vraiment contente de ne pas être restée sur ma première déception !

Le premier tome, le labyrinthe de chair, nous permet de découvrir et de suivre les différents peuples autochtones de Felya à travers le voyage de Lorin. Les Vangkanas, ces humains venus de l'espace pour exploiter les ressources de Felya, ont découvert un nouveau filon sous le village de la tribu. le clan a donc décidé de partir, tous sauf Lorin qui a été puni pour s'être un peu trop intéressé aux Vangkanas : avant de pouvoir suivre les traces de son clan, il doit rester dix jours dans la lande des fumées-d'oubli pour réfléchir. Son frère, Diourk, très respectueux des règles, va l'accompagner. Mais retrouver la trace de leur clan après la pénitence de Lorin ne va pas être facile. D'autant plus que l'arrivée des Vangkanas a commencé à détruire leur planète et leurs coutumes.

J'ai beaucoup aimé ce voyage au coeur de la nature sauvage de la planète. Les nombreuses descriptions permettent de complètement immerger le lecteur et de très bien se représenter cette planète, sa faune et sa flore pourtant si différentes de ce que l'on connaît. Ce premier tome est vraiment riche et intéressant. J'ai adoré prendre connaissance des croyances du clan de Lorin, basées sur les deux soleils autour desquels tourne Felya. Croyances qui vont se confronter avec celles des autres clans que vont croiser Lorin et son frère, mais aussi avec celles des Vangkanas qui en plus de détruire leur environnement, détruisent aussi leur culture.

Les différents clans comme ceux traversant le désert à dos de crabes géants sur lesquels ils font pousser de véritables jardins, ainsi que les différents environnements que va traverser Lorin, tantôt pollués, tantôt luxuriants, m'ont énormément fait penser à l'univers de Nausicaä de la vallée du vent. Et la suite ne va qu'accentuer cet aspect.

Le deuxième tome, de chair et de fer, va nous faire découvrir l'étendue des dégâts causés par les Vangkanas. Lorin va être capturé et enrôlé comme militaire. Son amante, enceinte, a cependant réussi à fuir. Tout en suivant les ordres écoeurants de ses supérieurs, il va tenter de la retrouver et de s'enfuir à son tour.

Ce deuxième tome peut déstabiliser car il opère un changement brutal d'environnement. de la nature sauvage traversée par les autochtones, on passe à l'injustice et à la froideur des camps militaires. C'est un tome vraiment très dur qui va complètement changer Lorin. Il y a aussi un côté post-apocalyptique qui nous met vraiment devant les ravages causés par les Vangkanas. La course poursuite finale est vraiment intense et angoissante devant cette nature si polluée et meurtrie. L'auteur introduit aussi les scaras, des insectes très intelligents qui étaient utilisés pour découvrir les filons. Leur capacité d'adaptation et leur robustesse les ont rendu incontrolables et ils prolifèrent maintenant sur de nombreuses planètes minières.

Le dernier tome, Lyane, nous permet de suivre la fille de Lorin. Lyane est très attachée à la nature et ne revient à Mohmedine, une cité, qui relève cependant plus du bidonville, édifiée près d'un complexe de raffinage, uniquement pour passer l'hiver. A peine arrivée, elle apprend que des gens sont à sa recherche : ils ont entendus des choses à propos d'elle et des scaras, et veulent l'étudier. Lyane va devoir fuir.

Ce troisième tome est celui qui m'a le moins plu. Encore une fuite, le récit s'essouffle et la fin est un peu facile selon moi. Ce dernier tome n'a pas vraiment d'intérêt et ne boucle rien du tout. On s'attache cependant beaucoup à Lyane, dommage cependant que le style de l'auteur soit beaucoup trop descriptif et indirect. En général, il ne transmet pas beaucoup d'émotions, on ne ressent rien lors de la mort d'un personnage ou lors des séparations, et c'est bien dommage. Ce livre en devient presque un essai anthropologique car son style tient plus du documentaire que du roman.

Les Chants de Felya est donc une magnifique fresque, un voyage exotique rendu extrêmement riche et intéressant par l'imagination de l'auteur. Si je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages à cause du style très froid de l'auteur, j'ai cependant été passionnée par l'univers créé et les aspects très engagés développés par Laurent Genefort.
Lien : http://bookshowl.blogspot.fr..
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