L'espace entre les guerres

C'est toujours avec grand plaisir que je me plonge dans la lecture d'un roman de monsieur Genefort.
D'ailleurs, en l'occurrence, il s'agit ici de deux romans, puisque ce volume reprend deux titres parus précédemment au Fleuve noir, Dans la gueule du dragon (1998) et Une porte sur l'éther (2000), deux space opera teintés de hard science, mais une hard science tout à fait accessible.
Ces deux oeuvres ont pour héros Jarid Moray, un personnage qui remplit la belle fonction de médiateur : ses commanditaires le chargent d'intervenir dans des mondes en crise, de tenter de concilier des parties adverses qui refusent le dialogue, il est l'ultime recours avant que la crise ne dégénère en un conflit catastrophique. Et Jarid ne dispose que d'une marge étroite, un espace réduit pour empêcher ce qui semble inéluctable…
Ces différentes interventions du conciliateur sont l'occasion pour l'auteur de Spire et d'Omale de créer des univers absolument fascinants.

Dans la gueule du dragon
Ce premier roman se déroule sur un Muspellsheim, un monde recouvert de lave en fusion où l'humanité a établi une colonie : près d‘un million de personnes vivant sur « une île réfrigérée au milieu d'un océan de roches liquides dont la température moyenneavoisinait mille degrés » !! Les deux derniers gouverneurs de la colonie ont été assassinés : qui, pourquoi ? La multimondiale qui a fondé la colonie charge Jarid de le découvrir et d'amener le pouvoir en place à nouer le dialogue avec ses nombreux opposants…
Une intrigue convenue, mais une lecture agréable et un monde vraiment étonnant que l'auteur rend crédible. (3,3 / 5)

Une porte sur l'éther
Ce deuxième roman nous fait découvrir un univers tout à fait vertigineux : deux planètes dépendantes l'une de l'autre et reliées par l'Axis, un immense tube creux en cristal de 126 000 km de long construit par les mystérieux Vangk.
Ce tube de 815 km de diamètre est habité par différents types de créatures volantes et par des humains qui ont fui leur planète pour être libres et qui se sont adaptés à cet environnement singulier.
L'une des deux planètes a des visées expansionnistes et hégémoniques, et entreprend la conquête de l'Axis. Mais l'aggravation du conflit pourrait entraîner la destruction de l'Axis et ruiner les deux mondes en question.
Les hostilités ont déjà commencé et Jarid n'a que peu de temps pour résoudre cette crise aux conséquences dramatiques…
Un univers qui sollicite le « sense of wonder «  de tout amateur de science-fiction, un hymne à la compréhension mutuelle et à la coopération, une narration variée (elle suit deux personnages différents, Jarid et une habitante de l'Axis), de nombreux rebondissements : ce deuxième roman est tout à fait réussi (4,3/5).

Note finale : 3,8 / 5

Un grand merci à Babelio et aux Editions Critic pour l'envoi de ce livre.

J'ai adoré ce livre! Il contient deux romans: Dans la gueule du dragon et Une porte sur l'éther.

L'auteur a une écriture fluide, agréable à lire, dynamique; le suspense est très bien géré; et surtout j'ai adoré la qualité des personnages qui sont très variés et de l'analyse psychologique, politique et sociologique. L'ensemble au sein de systèmes cohérents et complexes. Une très belle réussite.

Le premier roman est plus politique et très science-fiction.

Le second m'a fait l'effet d'être à cheval sur la science-fiction et la fantasy, avec une possibilité de magie qui se dessine, s'ébauche, sans tout à fait se formaliser. L'émotionnel y est aussi plus présent bien que déjà amorcé dans le premier livre (on y retrouve le même héros quelques temps plus tard).
En ce sens il peut être un premier pas très intéressant pour les personnes qui aiment la SF mais pas la fantasy.

Pour conclure: j'ai adoré ce livre, et surtout les analyses et positionnement de l'auteur. C'est la première fois que je vois autant de personnages aussi variés, autant de femmes qui occupent une place égale à celle des hommes sans être renvoyées à leur statu de femme et en considérant cela non seulement comme normal, mais aussi comme allant tellement de soi que ce n'est pas abordé, pas souligné.
En finissant ma lecture, j'ai deux envies: le faire lire à mon mari et à ma mère. L'envie de partager étant un signe de qualité indéniable, à mon sens! L'autre étant de chercher d'autres livres de cet auteur!

Ce volume, paru en 2020, reprend deux titres parus, l'un en 1998, l'autre en 2000. Et si les deux ont été publiés par fleuve Noir, seul le deuxième a fait l'objet d'une réédition en livre de poche chez J'ai lu. Donc, autant dire qu'à un monstrueux coup de bol, pour lire le premier, vous n'y coupez pas. Vous êtes bons pour vous procurer ce volume des éditions Critic.

Et à part ça ? Que penser de ce livre et de ces deux histoires ? Qu'elles s'intègrent parfaitement à l'univers développé par L.G. dans nombres de ses romans : à savoir la civilisation humaine de la « panspermie » utilisant des portes pour voyager entre les mondes colonisés. Mais contrairement aux trois romans de SPIRE (Ce qui relie, Ce qui relie et Ce qui révèle) , l'histoire se passe à chaque fois sur un monde unique. Il est donc plus proche de l'ambiance de Lum'en dont Jarid Moray est aussi un des personnages principaux.

Passons maintenant aux romans en eux-mêmes. Dans l'un comme dans l'autre, j'ai retrouvé une ambiance qui me rappelle le cycle de la Culture de Iain M. Banks. Des moyens technologiques invraisemblables. Des civilisations hors norme et hors limites.

Dans le premier roman, nous avons affaire à une colonie installée sur une planète infernale couverte d'un océan de magma en fusion.Les humains, pour s'y installé ont « gelé » la lave pour pouvoir vivre dans un bloc de roche maintenu en l'état par un système de réfrigération à l'azote liquide. Mouais ! Je ne suis pas certain qu'il soit très facile de produire suffisamment d'azote liquide pour maintenir vivable une ville de plusieurs millions d'habitants. Et je ne vous dis pas le matos qu'il faut pour circuler à l'extérieur — ne serait-ce que pour rejoindre l'espace — quand la température de l'atmosphère dépasse probablement le millier de degrés. Mais passons. L'histoire est cohérente et agréable à suivre.

Et le deuxième roman ? L'environnement de ce deuxième volet est encore plus surprenant : Un tube de diamant de plus de 800km de diamètre pour une centaine de milliers de kilomètres de long qui relie deux planète jumelles... et donc soeurs ennemies. Cerise sur le gâteau, ce tube — baptisé Axis — contient une atmosphère. Un véritable écosystème s'y est donc développé. Et c'est dans cet environnement vertical que se déroule le plus gros de l'intrigue. Univers intéressant.

En bref : J'ai apprécié cette lecture. Mais je dois dire que, à mon avis, ce n'st pas par ces deux romans qu'il faut se lancer dans l'exploration de l'oeuvre de Laurent Genefort.
Lien : https://livres.gloubik.info/..

Ayant déjà lu quelques livres de cet auteur ne m'ayant pas déçu, je me suis lancé dans la lecture de ce volume. Et là il faut dire que je suis un peu étonné. Ce recueil rassemble deux romans racontant les intrigues d'un même personnage, Jarid.

L'univers est bien construit avec des fondements complexes et cohérents. Cependant impossible pour moi de me raccrocher ou de m'identifier à ce personnage, il est insipide, sans charisme, qui ne prends que des mauvaises décisions sans se remettre en question, et qui d'après son rôle devrait éviter des conflits sur lesquels il intervient. Mais finalement il ne se fait que balloter comme une feuille au vent, malmené et impuissant devant les forces face à lui. Et comme par miracle, tout ce résous, mais cela grâce à une tierce personne et non par son intervention. Pour moi, le personnage le plus intéressant est Yasimin, mais cet IA n'est pas assez développer.

Par ailleurs l'auteur utilise un vocabulaire souvent très enrichis, voire très technique. Certains paragraphes j'ai du les relire plusieurs fois avec un dictionnaire à coté de moi pour en comprendre la teneur. Cela casse le rythme de la lecture.

Concernant le second roman ou l'on retrouve deux planètes sur la même orbite, reliées par un tunnel de diamant... Déjà les forces gravifique en présence doivent être énorme, car l'écart n'est que de 130 000 kilomètres, sachant que notre Lune (bien plus petites) se situant à plus de 300 000 km provoque des effets de marées assez conséquente. Donc je mets en doute la faisabilité de ce scénario, même si une race super évoluée se trouve derrière, les lois de la physique sont immuable.

Donc ce fut une lecture rapide dont je vais vite oublié de l'avoir lu.

Tout d'abord merci à Babelio et sa masse critique ainsi qu'au édition Critic dont je suis un grand fan.

Dans cette intégrale regroupant les romans « Dans la gueule du dragon » et « Une porte sur l'ether » nous allons suivre les aventures de Jarid Moray et durobot Kingkrab guidé par l'IA Yasimin.

« Dans la gueule du dragon »
Dans ce roman. Jarid va se rendre sur la planète Muspellsheim. Une planète ou la vie n'est pas simple. de la lave partout. Des gazes mortelles : un enfer.
Encore plus depuis que diverses factions y font du grabuge. Résultat. Deux gouverneurs se sont fait tués de façon assez violente.
Jarid en tant qu'expert conciliateur y est envoyé avant qu'une multimondiale y envoie ses troupes pour faire le ménage. Seulement après la nomination du nouveau gouverneur très autoritaire qui se trouve être le chef de la police. Un début de guerre civile éclate. Jarid seul va devoir trouver une solution.
Le roman se lit vite. Laurent Genefort écrit bien. C'est fluide. Pas de chichi. Par contre on voit tout arriver à 10km et c'est un peu dommage.