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EAN : 9782757829790
205 pages
Points (06/09/2012)
3.5/5   6 notes
Résumé :
Non l'austérité n'est pas une fatalité !
Non les gouvernements ne sont pas contraints d'obéir à la finance ! Dans ce bref précis d'économie à l'usage du citoyen, Jacques Généreux démolit la "rengaine de l'impuissance" des Etats. Il montre pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu'il veut face aux marchés, comment les gouvernements peuvent surmonter la crise de la zone euro sans cure d'austérité.

Jacques Généreux est économiste, prof... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
parce qu'on ne voit pas forcément pourquoi Obama aurait le monopole du "Yes we can", ou Stéphane Hessel le monopole de l'indignation
parce que, de temps en temps, il est bon de remettre en question les âneries répétées sans fin à la télé ou dans des médias complaisants
parce que le néolibéralisme est très récent dans l'histoire, et sans doute pas une fatalité
parce qu'on ne doit pas rester fataliste ! à lire !
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Qu'on ne s'y trompe pas, ce petit manuel propose une mobilisation citoyenne en vu de faire bouger les choses au sommet. Certainement pas de pousser les gens à agir à leur niveau pour changer les choses à la base. C'est pourtant ce que le titre laissait penser. Dommage. Il faudra donc se contenter d'un discours déjà vu et entendu sur le fait que notre pays n'est pas dépendant autant qu'il le laisse entendre des marchés mondiaux.
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critiques presse (1)
NonFiction
27 novembre 2012
Dans un style clair et accessible, [ce livre] propose au lecteur des clés pour comprendre la crise économique et sociale dans laquelle se trouve l'Union européenne.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Le capitalisme réactive ainsi sa contradiction interne fondamentale en réprimant le pouvoir d'achat des masses, qui constitue pourtant la source première de la croissance.
Il y avait éventuellement un premier moyen d'atténuer cette contradiction.
Cela consistait à réinvestir les revenus prélevés sur le travail dans des investissements productifs qui soutiendraient la demande des biens d'équipement.

Telle est d'ailleurs la justification habituelle avancée par les néolibéraux :
la société a besoin de riches plus riches et de profits plus élevés, car ce sont eux qui financent l'investissement et soutiennent ainsi la croissance à long terme et ainsi la création d'emplois.

Le discours est bien rodé, mais il est faux.

(...) que constate-t-on depuis les années 1990 dans les grands pays industriels ?
1) La progression des profits ne sert pas principalement à soutenir l'investissement productif intérieur, mais à augmenter les dividendes distribués aux actionnaires.

2) L'envolée de la courbe de progression des dividendes coïncide avec un net ralentissement de celle de l'investissement.

3) Depuis la fin des années 1990, la Bourse n'est plus (globalement) une source de financement des entreprises, mais une source d'appauvrissement : avec les dividendes et les rachats d'actions, les actionnaires ponctionnent plus ou autant de capitaux sur l'entreprise qu'ils ne lui en apportent.

4) Le gonflement astronomique des transactions financières, depuis les années 1980, s'explique presque exclusivement par l'explosion des instruments spéculatifs et non par le financement de l'économie réelle. (...)
Une seule transaction sur un produit réel peut ainsi générer des centaines de transactions financières. (...)
Au total, dans le monde, moins de 2% des opérations financières financent des opérations économiques réelles. Le reste des opérations (plus de 98% !) finance des transactions sur des produits financiers.
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La première étape logique dans la reconstruction d'une coopération démocratique entre les peuples européens, comme entre les peuples du monde, consiste à restaurer d'abord toute la souveraineté populaire abolie par la mondialisation du capitalisme, là où elle peut s'exercer dans l'immédiat, c'est-à-dire au niveau national. (...) tout processus d'intégration supranationale éventuellement nécessaire se fera uniquement selon des modalités qui étendent la démocratie et promeuvent les biens communs à tous les peuples.

Mais la nécessaire restauration de la souveraineté populaire nationale doit évidemment aller de pair avec l'intensification de la solidarité internationale des peuples, solidarité plus que jamais indispensable face à l'urgence écologique, face aux tensions croissantes pour le partage planétaire des ressources.

Dès lors, le défi politique du moment est de restaurer la souveraineté populaire nationale sans s'abîmer dans un repli nationaliste - repli qui n'est d'ailleurs promu que par des partis foncièrement antidémocratiques.
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Le nouveau capitalisme mondialisé et dominé par la finance n'est pas tombé du ciel, il n'est ni naturel ni éternel. Il n'est, comme tous les systèmes sociaux, qu'un "moment" engendré par une histoire (...)

Avant le moment néolibéral, le capitalisme a d'abord connu un premier âge libéral, du XIXe siècle aux années 1930. On sait que cette phase a débouché sur un premier effondrement du capitalisme dans la Grande Dépression, sur le fascisme, le nazisme, et, finalement, l'abîme de la Seconde Guerre mondiale.

Ce traumatisme et le nouveau rapport des forces politiques issu de la guerre ont fait entrer les démocraties occidentales dans un deuxième âge, celui d'un compromis entre socialisme et capitalisme. Il y a alors un triple consensus
pour rejeter l'excès de liberté et de pouvoirs laissés aux rentiers, aux marchés, aux actionnaires,
pour reconnaître à l'Etat un devoir d'intervention dans la régulation de l'économie nationale,
et pour élaborer des institutions de coopération internationale contribuant à la stabilité politique, économique et financière. (...) La peur du communisme incite donc les forces conservatrices au compromis social.

En conséquence, le système économique et social qui prévaut durant les Trente Glorieuses (1945-1975) s'éloigne de l'économie de marché et du capitalisme (...) Les principaux prix (de l'argent, du travail, du logement, de l'énergie, des produits de base) ne sont pas librement négociés sur des marchés, mais réglementés. De nombreuses activités industrielles ou financières sont confiées à des entreprises publiques. Des politiques industrielles, monétaires et budgétaires orientent et stabilisent la croissance (...) Dans les grandes entreprises privées, les actionnaires ont un pouvoir limité (...) Le "compromis fordiste" instaure dans les entreprises un partage des gains de productivité plus favorable aux salariés (...) Les droits sociaux et syndicaux sont renforcés. (...)

la description purement factuelle qui précède n'est pas un éloge des Trente Glorieuses. Cette période n'est certainement pas un paradis perdu (...)
un nouveau rapport de force a impulsé une dynamique sociale dans laquelle c'est le capitalisme qui devait s'adapter pour survivre (...) Cette évolution était évidemment défavorable à la bourgeoisie, aux actionnaires, à tous ceux qui pourraient tirer avantage d'une société moins solidaire et laissant plus libre cours à la compétition des intérêts privés. (...)

une minorité, toujours puissante et influente, attendait l'occasion d'inverser le sens d'une histoire qui avait tourné en sa défaveur dans les années 1940 ; une occasion de restaurer un ordre ancien (...) cette minorité (...) était évidemment prête et déterminée à reprendre tous les pouvoirs si un nouveau contexte venait à inverser le rapport des forces en présence.
Or une telle inversion se produit effectivement à partir des années 1970
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Le néolibéralisme est tout sauf un libéralisme qui limiterait le pouvoir de l'Etat au profit des libertés individuelles (...)

Ainsi, tout au long des décennies de mondialisation néolibérale, les Etats-Unis - ardents défenseurs du marché libre et du libre-échange en théorie - ne cesseront de mener des politiques industrielles et protectionnistes pour soutenir leur économie nationale et défendre des industries stratégiques (aéronautique et informatique, notamment). Leur législation autorise l'administration à privilégier les entreprises américaines dans ses appels d'offres ou à dresser des barrières douanières en urgence.
En cela, ils se comportent exactement comme le Japon, la Russie ou la Chine.
Entre ceux-là, la réalité des relations économiques internationales n'est aucunement la jungle du marché libre, mais un affrontement entre grandes puissances orchestré par des politiques économiques nationalistes.
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cette vigueur nouvelle pousse les néolibéraux à lever les masques et à dévoiler au grand jour leur vraie nature, leur vrai projet : ils gavent les riches ;
ils détruisent ou bradent aux marchands les biens publics et sociaux, c'est-à-dire la richesse commune du plus grand nombre qui n'a pas de richesse privée ; ils protègent les spéculateurs qui affament les pauvres en spéculant sur les denrées alimentaires ; ils secourent les banquiers et les usuriers, mais pas les populations que ces derniers ont précipitées dans la crise ; ils ont la haine de l'égalité et ils méprisent le suffrage populaire ;
ils ne sont ni libéraux, ni démocrates ; ce sont des oligarques cyniques et, désormais, les peuples descendent dans la rue pour le dire :
"ils ne nous représentent pas", nous voulons une "démocratie réelle maintenant"
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Vidéo de Jacques Généreux
Jacques Généreux - La déconnomie .Jacques Généreux vous présente son ouvrage "La déconnomie" aux éditions du Seuil. Rentrée Sciences Humaines 2015. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/genereux-jacques-deconnomie-quand-empire-betise-surpasse-celui-argent-9782021241198.html Note de musique : "Cylinder Eight" (by Chris Zabriskie) Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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