Enfant de l'Assistance publique soupçonné à tort d’un larcin, Jean Genet fut placé en maison de correction. Adulte, il retrace dans « Journal du voleur » sa descente aux Enfers. Il peint son moi enfant et adolescent, qui prit la décision d'endosser ce rôle imposé par la société : « Je me reconnaissais le lâche, le traître, le voleur, le pédé qu'on voyait en moi. » L'assignation se travestit sous le masque de la liberté et l'écrivain construit un univers marginal, nihiliste, répondant à une logique d'inversion perpétuelle, de mort et de transgression.
Anouk Aimée a lu ces extraits de « Journal du voleur » de Jean Genet pour La Bibliothèque des voix en 1988. Pour la première fois, l'enregistrement est disponible au téléchargement numérique à l'automne 2020.
Musique : Jascha Heifetz interprète au violon « Sonates et partitas pour violon seul » de Jean-Sébastien Bach.
Le texte intégral a paru en 1949, aux éditions Gallimard.
Direction artistique : Michelle Muller.