Baptiste-Marie quitte sa Dordogne natale pour entamer des études de médecine à Paris. Son entourage ne doute pas de sa réussite, son sérieux n'ayant jamais été mis en défaut. Et en effet, le jeune homme est bien décidé à réussir ses études haut la main, délaissant les frivolités des gens de son âge et méprisant ceux qui se laissent emprisonner dans des intrigues amoureuses.
Mais bien qu'ayant choisi un immeuble calme et convenable, ces bonnes résolutions vont être mises à mal par la jeune fille de l'immeuble en face. Cette dernière pratique régulièrement ses exercices de gymnastique en tenue d'Eve, sans prendre la peine de tirer les rideaux. Et l'étudiant est bien forcé d'admettre qu'entre les deux cours d'anatomie qui s'offrent à lui, l'un se révèle nettement plus attrayant que l'autre. Entre ce petit jeu d'exhibitionnisme qui se met en place et des camarades de cours plus délurée que lui, Baptiste-Marie voit sa volonté mise à rude épreuve.
À l'encontre des codes du genre, le héros n'est pas une bête testostéronée capable de faire pâlir d'envie les taureaux reproducteurs, mais au contraire un provincial un brin naïf qui se laisse trop facilement embobiner par les femmes qui lui tournent autour. le roman n'est pas inoubliable, mais l'histoire et la petite touche d'humour qui l'accompagne se laisse découvrir avec plaisir.
Commenter  J’apprécie         180
Entre un roman érotique et un roman ordinaire, l’écart selon Baptiste est minime. Ici, le petit oiseau sort au bout de trois cents pages, là il sort dès la première. L’ennui, c’est qu’il ne fait plus que ça. De toute façon, et quel que soit le dispositif, on a toujours affaire, dans l’un et l’autre cas, au couple voyeur/exhibitionniste. C’est le principe même de la lecture. Il est vrai que certains auteurs, particulièrement sournois, retors ou tordus, mettent un temps infini et beaucoup de chichis, à procéder à leur mise à nu, – une œuvre entière, parfois.