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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Maurice Genevoix, qui entrera au Panthéon cette année - ainsi l'a voulu notre président - est surtout connu pour ses mémoires de guerre (Ceux de 14 ...) et ses récits solognots & ligériens, Raboliot notamment. Ce roman, publié en 1976, se situe dans cette deuxième catégorie. D'une écriture classique - trop, à mon goût - l'académicien nous fait le portrait d'un homme du terroir, d'un ami. Cette description est le prétexte à une évocation écologiste [p.77 « La nature fera toujours mieux »], de cette région septentrionale du Val de Loire, aux portes de la Sologne. Territoire que je connais et que j'aime pour y avoir passé de bons moments il y a encore quelques mois. Genevoix connaît le nom des plantes, celui des animaux, il nous emmène en promenade en pleine nature (en cette période de confinement, ça fait du bien), son propos n'est pas de l'ordre du raisonnement ou de la doctrine mais plutôt du ressenti, de la vitalité, de la poésie. Je pense même qu'il y a ici quelque chose de panthéiste [p.89 «... il s'agit bien d'une prise de conscience illuminante ... d'un voile déformant qui laisse apparaître les choses dans leur réalité profonde, dans leur essence inexprimable, sauf peut-être par un mot : divine »]. Il fait aussi référence à H. David Thoreau, W. Whitman et R. Waldo Emerson [p.79 Ces vieux sonneurs d'alerte], auteurs américains, transcendantalistes du 19ème siècle. Dommage alors que son style soit un peu désuet.
Allez, salut, portez vous bien, et chapeau à ceux du Caducée & de la croix rouge, merci.
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" Un jour " de Maurice Genevoix.
Maurice Genevoix, dans ce livre, rapproche encore un peu plus l'homme et la nature comme à son habitude.
Il s'agit d'un jour de vie commune avec un homme, son voisin de maison de campagne, rencontré par hasard des années auparavant.
Une ambiance, l'expression de sensations, de sentiments aussi discrets que profondéments humains.
On en retient une sérénité devant ce qui apparaît inéluctable : la disparition de l'être humain n'empêche pas la nature de continuer son chemin.
A lire à " tête reposée ".
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Roman de vie, de fin de vie, de carrière ?

A l'approche de la fin du couloir, on se retourne pour s'assurer de n'avoir rien oublié, rien perdu ou manqué, peut être.

Aux pages qui se tourne le dialogue se transforme régulièrement en monologue, celui d'un regard qui se croise sur ces différentes routes traversées.

Carrefours de vie, de chemins; ceux que l'on ne prend peut être pas toujours au bon moment et qui se perdent dans nos oublis….

A découvrir et suivre dans le dédale et le style d'un auteur de nature et de vérité.
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Difficile de parler de ce roman de 1976 sans être un féroce littéraire – ce que je ne suis absolument pas – et je précise d'emblée qu'il ne s'agira ici nullement de donner un avis de spécialiste sur cette oeuvre crépusculaire de Maurice Genevoix, l'Académicien disparu quatre ans avant ma naissance qui repose depuis l'an dernier au Panthéon, nécropole des illustres français.

Alors que son éditeur historique ne faisait semble-t-il pas grand chose pour maintenir vivante cette oeuvre de Genevoix qui n'a jamais paru en poche, c'est son petit-fils Julien Larere-Genevoix qui est à l'initiative de cette réédition. C'est ainsi que le roman, préfacé par le petit-fils, fit une étonnante apparition parmi les titres de la rentrée littéraire à la mi-septembre.

Ce fut là pour moi l'occasion de découvrir ce roman tout en poésie et en nostalgie, où l'écrivain de guerre se balade dans son Val de Loire avec son personnage de Fernand d'Aubel qu'on comprend être son alter ego littéraire.

C'est le roman d'un vieil homme qui sonne comme un avertissement, un regard amoureux de la beauté de la nature qui nous met en garde sur sa destruction que notre avidité d'un monde moderne et industriel entraîne fatalement. Bien qu'il soit assez court, j'ai eu des difficultés à rentrer dans ce récit qui est assez éloigné de mes lectures habituelles, et si je l'ai trouvé souvent beau dans sa contemplation naturaliste je garde malgré tout l'impression d'être un peu passé à côté.

Service de presse numérique obtenu via NetGalley.
Lien : https://www.hql.fr/un-jour-m..
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Je l'avoue: c'est le premier livre de Maurice Genevoix que je lis. Quand il a publié ce roman, l'auteur avait 86 ans et n'avait plus rien à prouver. Et surtout l'important pour lui était l'essence de la vie humaine, et non pas le récit plein de rebondissements plus ou moins captivants. De fait, il ne se passe pas grand-chose tout au long des 200 pages. Le lecteur peut donc s'ennuyer, s'il s'attend à des péripéties !
Il s'agit de la rencontre entre le narrateur et Fernand d'Aubel, un vieil homme habitant la campagne, qui aime toujours la vie et reste en communion avec la nature. Dans le passé, les deux hommes avaient fait connaissance puis s'étaient perdu de vue. Maintenant, ils passent ensemble toute une journée, pendant laquelle ils ne vont pas cesser d'échanger. Ou plutôt d'Aubel va exprimer, devant le narrateur qui est pour lui un quasi inconnu (même si les correspondances entre les deux personnalités sont évidentes). Il va dire ce qu'il a vécu, ce qui l'intéresse et, surtout, ce qui continue à l'émerveiller. Ce long bavardage a de la profondeur et constitue une sorte d'hymne à la vitalité des hommes, mais aussi à celle des la faune et de la flore.
Je suppose que ce genre de livre ne séduira pas les jeunes gens, même s'ils sont de grands lecteurs. En tout cas, la prose de Maurice Genevoix est simple, précise et surtout magnifiquement fluide.
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Le temps d'une journée l'auteur retrouve Fernand Aubel. Dix-sept années se sont écoulées depuis leur dernière rencontre. Dans ce récit, il ne se passe rien. Pourtant, l'intérêt de ce roman réside dans son intemporalité. La qualité de l'écriture est puissante, douce et poétique. Ce texte est un hymne à la liberté, à la vie, à la beauté, à la nature et à l'amitié.
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Accordez-moi un jour de votre vie.
C'est ce que le vieux monsieur d'Aubel demande à Maurice Genevoix, un jour de l'automne 1957, jour qu'ils passeront ensemble dans la propriété de celui-là en Sologne ligérienne.
De belles descriptions de faune et de flore, une histoire familiale en filigrane pour justifier le tout, et voila le talent littéraire de l'auteur qui nous berce.
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En parcourant les autres critiques déjà écrites sur un jour, l'une précise : "Je suppose que ce genre de livres ne séduira pas les jeunes gens même s'ils sont grands lecteurs"

Bien qu'il serait un peu présomptueux de me présenter comme grand lecteur ou comme jeune (quelle est la jauge?), je me suis senti concerné par cette phrase et aurait bien aimé la voir développer.

Je dois concéder que j'ai eu un peu de mal à goûter réellement ce roman. J'ai succombé à la tentation de le survoler sans bâcler sa lecture pour autant.

Est-ce ma jeunesse revendiquée ? Est-ce l'absence de péripéties !? Est-ce le style qui aurait vieilli? Est- ce ce côté contemplatif qui en devient parfois presque éthéré, usé jusqu'à la moelle? Suis-je las de ces énièmes retours à la nature ? Je n'ai pas de réponse toute faite.
Un bon point pour l'auteur cependant, il dénonce à bas mots le progrès et le temps qui passe, deux "irréversibles" qui sont devenus deux poncifs aujourd'hui. Mais l'éternité n'a pas dit son dernier mot et continue son déploiement perpétuel.

Et puis si d'un jour, on peut tirer 200 pages, combien peut-on en tirer d'une vie ?
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