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L'énigme du cadran solaire tome 0 sur 3

Michelle Charrier (Traducteur)
EAN : 9782070441228
1104 pages
Gallimard (27/01/2011)
3.3/5   25 notes
Résumé :
Obéissant à un ordre de Marie de Médicis, sacrée la veille, le maître espion de Sully, Valentin Raoul Rochefort, organise l'assassinat d'Henri IV mais, ne tenant guère à ce que le projet aboutisse, il confie la tâche à un ancien instituteur de province un peu illuminé. Malheureusement, le 14 mai 1610, l'instituteur François Ravaillac profite d'un embouteillage dans les rues de Paris pour poignarder mortellement le roi. Condamné à l'exil, Rochefort se rend en An... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Amourettes et aventures de cape et d'épée dans un roman classé SF, une chronique que je déteste écrire, car le livre n'a pas été à la hauteur de mes attentes. (La couverture promettait Eco et Pérez-Reverte!)

Le héros, c'est Rochefort, un « espion » de Sully, un duelliste chevronné, qui sera humilié par un jeune de 15 ans. Déjà plutôt improbable (comme si Federer se faisait battre par un junior!) mais on se dit qu'il y aura une explication, une magie quelconque. Mais non, on a plutôt un Rochefort qui en redemande et commente abondamment les nombreuses érections que lui donnent les humiliations. Il tentera même de violer le jeune pour se venger…
Je n'ai pas vraiment compris l'humour de la situation…

On a une histoire d'astronome-mathématicien qui calcule l'avenir, enfin un aspect SF! Mais le procédé est poussé à un point ridicule lorsque le mage affronte Rochefort à l'épée et devine les coups de celui-ci grâce aux savants calculs qu'il a faits à l'avance. Une scène loufoque, imaginez le héros qui a toujours un temps de retard sur le petit rabougri qui évite l'épée, dévie les coups sans aucune difficulté. Là aussi ça pourrait être magique, mais malheureusement, ce n'est pas très cohérent avec les explications données par la suite, où les prédictions sont des probabilités, pas des certitudes.

On aura quand même beaucoup de choses dans le premier tome, l'assassinat d'Henri IV commandité directement par la reine, l'invitation à aller occire avec Jacques II d'Angleterre, et même la rencontre d'un samouraï sur la plage, une caricature de Japonais qui se sert habilement de ses sabres pour faire perdre la tête à quelques ennemis.

Un roman qui ne m'a pas convaincue, avec beaucoup trop de pages consacrées aux émois de Rochefort, une intrigue qui se traîne et un premier tome qui se termine sans même qu'une énigme du cadran solaire ne soit évoquée…

Abandon après le premier tome (plus de 700 pages quand même!)
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Belle réussite pour Mary Gentle que cette « Énigme du cadran solaire » qui change radicalement de sa tétralogie précédente qui mettait en scène une chef mercenaire dans la Bourgogne du Moyen-Age. Ici l'action se situe au XVIe siècle et l'on voyage de la France bouleversée par l'assassinat d'Henri IV, à l'Angleterre menacée par le complot ourdi par un devin illuminé, en passant par une petite excursion du côté du Japon. Nul doute que l'auteur a effectué un grand nombre de recherches sur l'époque tant l'ambiance en est bien rendue et tant le roman fourmille de détails et d'anecdotes. C'est ainsi avec plaisir que l'on rencontre quelques grandes figures de l'Histoire et que l'on découvre le Paris ou le Londres de l'époque. du début à la fin le rythme ne décélère pas et l'action est au rendez-vous ce qui donne lieu à plusieurs scènes mémorables. L'intrigue quant à elle est bien pensée et intéressante à suivre sans être pour autant vraiment captivante.

Le grand intérêt du roman se trouve en réalité du côté des personnages qui sont le véritable point fort du livre, comme c'était déjà un peu le cas dans « Le livre de Cendres ». C'est donc avec plaisir que l'on suit les aventures de Rochefort et de Dariole et l'évolution de leur complexe relation. Nos deux protagonistes possèdent en effet un caractère bien trempé et une personnalité très fouillée qui nous les rendent peu à peu très attachants. Aussi, il faut bien le dire, c'est avant tout pour eux que l'on s'empresse de tourner les pages et que l'on dévore le roman. Une bonne découverte donc qui confirme le talent de Mary Gentle qui a décidément le don pour nous plonger au coeur de l'Histoire et pour donner vie à des personnages marquants et fascinants que l'on se prend à regretter après les avoir quittés.
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Imaginez la circulation sur l'autoroute des vacances un après-midi d'été... Ca roule super bien, et puis d'un coup, paf ! Bouchon, temps mort. Et puis ça repart... Avant d'être à nouveau ralenti...

C'est exactement de cette manière que s'est passée cette lecture pour moi. Bien qu'il s'agisse d'une lecture commune dans le cadre d'un challenge, j'ai dû m'interrompre à deux ou trois reprises pour intercaler d'autres livres (vive les graphiques !) pour ne pas abandonner...

Et j'en suis bien heureuse, parce que maintenant que c'est fini, je dois dire que c'est vraiment une très chouette histoire !

Les deux cents premières pages ont défilé à toute vitesse. On découvre Rochefort, l'auteur des mémoires, confronté à un dilemme moral épineux : trahir son maître pour le sauver. Son maître, c'est Sully, le bras droit de Henri IV. Et la trahison qu'il doit effectuer, à l'instigation de la Reine, Marie de Médicis, c'est de permettre à un des aspirants régicides de réussir son coup...

Trahir, d'accord, mais pas trop ! Rochefort décide de miser sur celui qui a le plus de chances d'échouer, mais voilà, suite à un prodigieux concours de circonstances, Ravaillac réussit son coup, et assassine Henry IV. Sous ses yeux.

Fuite donc pour messire Rochefort, mais fuite compliquée par sa rencontre avec l'importun duelliste Dariole, avec qui il a déjà eu maille à partir, et qui, non content de lui infliger une nouvelle humiliation, va lui coller aux basques comme une moule à son rocher... Fuite vers l'Angleterre, et, arrivés sur une plage du nord de la France, nos deux ennemis vont sauver la vie d'un homme, sur le point de se noyer suite à un naufrage. Il s'agit d'un samouraï japonais venu négocier avec le roi Jacques Stuart...

Et c'est là la première fois où j'ai été stoppée dans mon élan... le combat sur la plage, la révélation sur l'identité de Dariole (ça m'allait bien, moi, ce qu'on avait cru comprendre !), et le baragouin incompréhensible du samouraï... Bref !

Arrivés en Angleterre, C'est Fludd qu'ils ont sur le dos, nos voyageurs ! Mais, oui, Fludd, celui à qui est attribué le premier chapitre du livre... Fludd pratique les mathématiques prédictives, et exige de Rochefort qu'il assassine Jacques Stuart ! Pour empêcher la destruction de la Terre par une comète dans un futur lointain... Je ferai grâce des explications et des raisonnements logiques, c'était abominable !

Encore une fois, Rochefort fera tout pour tenter de paraître obéir en tentant de déjouer la machination...

Une fois enfin arrivée à la scène où Rochefort tente d'exécuter son plan, la suite de la lecture a été fluide.

J'ai adoré :
- ce sujet des mathématiques prédictives, qui rappelle (légèrement, ok !) les psychohistoriens d'Asimov
- la façon dont Mary Gentle nous brosse le portrait des grands de nos livres d'histoire : Sully, Jacques Stuart (qui va pousser la chansonnette, un pur bonheur !), Robert Cecil, et même le futur Cardinal de Richelieu et Marie de Médicis (non mais quelle sal... euh, sale bonne femme !)
- le personnage de soeur Catarina
- Rochefort et la façon dont il prend en main son destin, à la toute fin, avec la fondation de la Rose-Croix
- les incessants rebondissements et retournements de situations

J'ai moins aimé :
- le rythme - mais ok, je l'ai déjà dit !
- les "documents" intercalés dans les mémoires de Rochefort sensés éclairer l'histoire mais qui n em'ont rien apporté - SAUF à la fin, celui attribué à Dariole qui nous apprend comment Rochefort est parti, finalement et comment son oeuvre va se poursuivre
- les personnages de Fludd, du japonais et du valet de Rochefort, complètement pas crédibles !
- la relation entre Rochefort et Dariole : pour moi, soit elle est trop bizarre, soit elle ne l'est pas assez. On dirait que Mary Gentle a eu envie de faire autre chose, mais qu'elle s'est finalement tant bien que mal raccrochée à du politiquement correct. Homosexuel, ok, mais pas définitivement, ni trop longtemps. le SM, oui, mais bon lavé à grande eau de sentiments romanesques et un peu gan-gnan... Bref. L'ambiguité, c'est bien, le flou artistique, bof.

Voilà voilà, j'avais beaucoup de choses à dire, mais c'est vrai que cette lecture m'a pris du temps, et ça a été parfois un combat de poursuivre la lecture. Mais arrivée au bout, je le redis, ça valait la peine, selon moi !
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Quelle histoire, non mais quelle histoire !Alors que je commençais à peine ce roman, un camarade twitter m'expliquait que, si Cendres est une tragédie, ce roman est une comédie. Je n'y croyais qu'à moitié. J'aurais dû pourtant ! Parce qu'effectivement, cette histoire est une authentique comedia del'Arte, comme on n'en fait (hélas à mon goût) que trop rarement. Mais reprenons du début.Ce roman raconte une aventure de Rochefort (oui, LE Rochefort des trois mousquetaires, mais bien avant qu'il ne s'oppose à D Artagnan et à ses amis) qui va l'emmener voyager à travers l'Europe et même plus, accompagné de deux personnages aussi curieux que marquants. Non pas que Rochefort ne soit pas un personnage marquant : ancien noble renié par sa famille, maître espion et donc assassin du duc de Sully, premier ministre d'Henri IV, et personnage au physique impressionant. Et pourtant, dans ce roman, il apparaît comme dépassé par ... presque tout le monde. Que ce soit Dariole (sur lequel je reviendrai) ou Saburo, qu'on ne découvre qu'après cent pages (donc en fait rien, puisque ce roman fait ... 1100 pages :), chacun d'entre un - dans un style différent et pourtant semblable - éclipse sans le moindre problème ce "brave" Rocherfort qui passe son temps à se faire tirer à hue et à dia par tous les autres personnages.Commençons toutefois par le commencement. Vous connaissez tous l'histoire de l'assassinat d'Henri IV par Ravaillac ? Bon, eh ben en fait, c'était un complot organisé par Rochefort ! Ca surprend, hein ? Ne vous inquiétez pas, vous saurez tout ça dès la vingtième page, je crois. Une fois ce coup d'éclat passé, Rochefort s'en va donc, accompagné de Darriole qu'il récupère dans une écurie, pour Londres. Et que lui demande-t-on à Londres ? Bien sûr, tuer quelqu'un.Evidement, les choses ne seront pas aussi simples ...Ecrit comme ça, on pourrait croire qu'il s'agit d'une sinistre histoire d'assassin. Eh bien sachez qu'il n'en est rien. D'abord, ce roman explore les relations plus que troubles liant Rocherfort et Dariole. Dariole, le jeune duelliste révélant une nature beaucoup plus complexe que la simplicité de celui qui vit à la pointe d'épée. Qui plus est, les relations entre Dariole et Rochefort sont marquées à la fois par la perception qu'à Rochefort de la nature de Dariole (qui le pousse à être protecteur sans réellement en être conscient) et à la perception qu'à au contraire Dariole des sentiments qu'il peut inspirer à Rochefort (et pas seulement ceux de protection, hein). Il sera donc évidement question d'amour dans ce roman, mais le genre d'amour dont on ne parle jamais, parce que c'est une relation qui est considérée comme "mal" par Rochefort pour tout un tas de raisons qu'il me semble difficile d'expliquer sans dévoiler une bonne partie de l'histoire, et une partie qui mérite, plus encore que l'intrigue principale je trouve, d'être découverte. Bon, rassurez-vous, cette relation réserve quelques scènes comiques, surtout parce que Rochefort n'est qu'une marionette entre les doigts agiles de Dariole (la première scène de sexe est vraiment drôle sur le coup, et plus encore après coup).Alors évidement, face à cette histoire aussi poignante et comique que le mariage de Figaro, la relation entre Rochefort et Saubro s'éclipse un peu, tout en gardant un intérêt pédagogique fort. En effet, Rochefort qui n'a aucun honneur, (re)découvre grâce à Saburo l'intérêt d'une conduite honorable ... même s'il d'une part il ne l'applique pas toujours, et que d'autre part le giri de Saburo le pousse parfois à agir d'une façon qu'on pourrait considérer comme assez peu charitable (notament quand il part avec Fludd).Fludd .... Fludd, le noeud de l'intrigue principale. Imaginons donc que Giordano Bruno, l'alchimiste maudit de la renaissance, ait découvert des formules mathématiques lui permettant de prévoir, autant que faire se peut, l'avenir. Bruno forme une dizaine de disciples qui se dispersent à travers l'europe (bien obligés par la condamnation de Bruno par le pape) et portent, quand ils le peuvent, leurs calculs dans d'autres directions. Ainsi, Fludd, découvrant qu'une comète pourrait dévaster le monde à peu près vers le XXème siècle, se met en tête de permettre à l'Europe de survivre à cette comète en faisant de l'Angleterre sa marionette. L'idée est peut-être bonne, malheureusement son application démarre par un régicide ... ouaip, pas terrible, hein ?Et évidement c'est là-dedans que Rocherfort vient semer le chaos, comme d'autres personnages marquants de la littérature. Bon il sème le bazar, évidement, mais finira quand même par comprendre l'intérêt qu'il peut y avoir à prévoir l'avenir .. ce qui donnera lieu à l'apparition des Rose-Croix.Bon, vous vous imaginez bien que quand on ajoute à tout ça des descriptions incroyablement détaillées de Paris, de Londres, et de tant d'autres choses qu'on ne pourrait imaginer trouver dans un récit aussi court, ça donne un récit particulièrement foisonant, fascinant ... enfin, un truc inimaginable, quoi ! Je ne peux donc évidement que vous conseiller de le lire, c'est vraiment, mais alors vraiment une très bonne lecture.
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Attention, grosse déception ! Il y a un point qui commence à me fâcher. C'est la manie de rédiger des quatrièmes de couverture alléchants mais trompeurs.

Je garde en mémoire A la pointe de l'épée d'Ellen Kushner, dont le résumé faisait référence à deux de mes écrivains préférés, Alexandre Dumas et Antony Hope. La déception fut en conséquence bien grande, car ni Dumas ni Hope ne se seraient risqués à écrire un roman que j'ai trouvé bien ennuyeux et terne. Ledit roman a été édité par Folio.

Et vlan, le même éditeur récidive avec l'Enigme du cadran Solaire.

Moi, si on me parle d'Arturo Perez-Reverte, je me précipite sur le livre ! Et puis le contexte historique me plaisait, c'est l'époque fétiche de Dumas, autre point positif.


Mais voilà, dès les premières pages, je me rends compte de la supercherie. L'histoire de Rochefort débute de manière assez classique pour un cape et d'épée jusqu'à sa rencontre avec un jouvenceau insolent, Dariole. Bigre, l'auteur ne nous épargne pas les scènes pornos et les relations troubles entre les personnages. Parce que si elle s'était contentée d'une scène et basta ! j'aurai pu tout de même continuer à apprécier ma lecture. Mais au bout de la dixième érection de Rochefort, non merci ! Et s'il n'y avait que ça encore...

Mais non, le reste est à l'avenant. C'est long à se mettre en route, c'est lent, les protagonistes principaux m'horripilent : le jouvenceau est exaspérant, Rochefort est d'une mollesse désespérante : quand il n'est pas obsédé par son désir pour Dariole, il prend de belles dérouillées par le jeunot (le truc totalement impensable, Rocheford est censé être une fine lame, un homme d'expérience) et plus tard, par d'autres quidams d'ailleurs, dont le détestable Fludd. Les scènes d'escrime sont tout aussi ennuyeuses à lire, un comble et enfin, il y avait trop d'invraisemblances à mon goût, au niveau des relations entre les personnages et leurs motivations. Bref, quand la mayonnaise ne veut pas prendre, pas la peine d'insister.

Je me suis traînée au fil des pages, tant bien que mal, au moment où notre improbable couple rencontre sur une plage un samouraï à moitié noyé ! Que ne doit-on pas inventer pour éveiller l'intérêt du lecteur !

Les voilà tous partis en Angleterre où l'auteur, croyant probablement que les lecteurs sont incultes, en profite pour nous infliger des descriptions des quartiers sordides où dominent la crasse et la violence. Ah ben moi je croyais qu'au 17ème siècle les villes sentaient bon la rose… Je n'apprécie pas beaucoup cette catégorie d'auteurs qui se sentent obligés de mettre du cru, du sordide et du sexe dans un roman historique, parce que nom d'un chien, c'était la vraie vie à cette époque, quoi !!

Ah oui, j'oubliais, le côté fantasy du roman tarde énormément à se manifester. D‘ailleurs je n'ai pas eu la patience d'attendre le déclic. Lassée et surtout fort déçue, j'ai parcouru en diagonale le reste du roman, espérant l'étincelle. Mais non, rien de rien. Rochefort trempe à nouveau dans un complot visant cette fois à éliminer le roi
Parvenue à ce stade, je dois avouer que les réflexions, hésitations et atermoiements de Rochefort ont fini de m'achever. Ne parvenant à m'intéresser ni à l'intrigue, ni aux personnages, j'ai fermé le livre. Voilà. C'est d'autant plus dommage que l'écriture m'a vraiment séduite. Pour une fois que je ne trouve rien à redire sur le style, c'est le contenu qui me déplait !

Ce que je retiens de cette épreuve (parce qu'en plus le roman est quand même un gros pavé), c'est : 1/ je ne lirai aucun autre Mary Gentle, 2/ je vais éviter à l'avenir les Folio SF.

Néanmoins, je me réserve la possibilité de faire une nouvelle tentative avec ce roman, dans quelques temps, sait-on jamais...

Je dois être un cas désespéré, sans doute, je vais devoir me contenter de relire Dumas et Perez-Reverte et me cantonner uniquement aux auteurs que je connais et que j'aime. Alors je vais sûrement passer à côté de quelques bons livres mais tant pis, je préfère préserver mon plaisir de lire avant tout...
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La chambre à pignon où j'arrivai, à l'extrémité de la rangée de maisons, ressemblait assez à mon logis français, quoiqu'elle se trouvât dans les faubourgs de Londres. Sans les cris tout anglais qui s'élevaient de la rue, il m'eût été facile d'imaginer que j'allais piétiner en sortant la boue noire curieusement indécrottable des rues parisiennes et me trouver confronté aux cavaliers de la régente...
Gabriel ne se fût pas contenté de panser ma blessure mieux que moi, lui qui disposait des talents d'un soldat ; ni de tendre l'oreille aux rumeurs des tavernes. Il eût représenté une présence discrète qui m'eût aidé à mettre de l'ordre dans mes pensées, quand bien même il m'eût été impossible de les discuter toutes avec lui.
Je vidai un plat en étain moulé, assez profond pour servir de bouclier dans une bagarre, pendant que s'évaporaient les dernières traces du malaise suscité par le coup de pied dans les parties. C'est la régente qui m'intéresse, pas le docteur Fludd...
Si amère que fût la bière anglaise, je fis ensuite les cent pas la chope à la main, plongé dans mes réflexions. Sully. Sully... et Marie de Médicis, la veuve du bon roi Henri. Que pouvait contre elle un messire Rochefort, malgré sa langue bien pendue ?
Voyons voir... Je peux la faire chanter, me dis-je froidement. Puisque moi, je sais qui m'a chargé d'organiser le meurtre d'Henri. Seulement pour cela, il faut que je la contacte, ce qui lui permettra de me retrouver puis de m'éliminer. En France, j'étais entouré d'amis influents, mais les nobles anglais ont leurs intérêts propres, ils ne se sentiront pas si facilement concernés - même si ça reste une possibilité...
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Je ne crois pas plus à la sorcellerie que n’importe qui d’autre. J’y crois même moins, sans doute, car j’ai grandi à la cour de Catherine de Médicis et de ses fils, ainsi que cet illuminé de Nostradamus. J’ai appris très tôt que la méchanceté humaine explique l’immense proportion de mal observable en ce monde. Nul besoin des serviteurs de Satan pour la justifier.

(Folio SF, p.136)
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L'écriture, quoique hésitante et difficile à déchiffrer, trahit la détermination, par la manière dont la plume s'est enfoncée dans le papier.
Les feuilles sont bien conservées, car elles n'ont pas été soumises aux flammes, ce qui tendrait à prouver qu'on les a gardées en sécurité, puis rangées avec les autres documents après la tentative avortée de destruction.
L'histoire se transmet grâce à de tels incidents ; au hasard qui guide les anonymes.
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Un si bel objet. Si différent — ou si indifférent ? — lorsqu’il était maculé de caillots et de ruisselets de sang. Même une mince pellicule rouge, conséquence d’une botte directe, marquait la fin ou la destruction d’une vie. Pourtant je me sentais rarement mieux que quand je tenais à la main une rapière ou une épée large, une dague ou un stiletto.

(Folio SF, p.471)
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