+++ Lu en VO +++
Dans ce second opus où apparaît l'inspecteur Linley,
Elizabeth George nous livre un classique du ‘whodunnit' : un manoir écossais isolé transformé en hôtel où vont se retrouver une troupe de comédiens avec l'autrice d'une nouvelle pièce qui doit faire la réouverture d'un célèbre théâtre londonien. La lecture de la pièce promet d'être mouvementée car le texte fait référence à des événements troubles du passé de certains participants. Bien sûr l'autrice va être assassinée (je ne divulgâche rien ou si peu car le meurtre a lieu dans les toutes premières pages).
Linley est appelé sur les lieux pour éclaircir cette affaire sensible puisque le producteur de la pièce présent sur les lieux n'est autres que Lord Stinhurst que Linley connait étant lui-même un membre de la noblesse britannique. Sa hiérarchie compte sur lui pour faire preuve de discrétion et de tact à l'égard de Lord Stinhurst.
La résolution de l'énigme est réglée au cordeau par
Elizabeth George qui y ajoute quelques éléments intéressants car Linley va devoir faire preuve d'objectivité pour résoudre l'affaire, mettre un peu de côté ses liens d'appartenance à une caste sans froisser ses pairs. D'autre part la femme qu'il aime fait aussi partie des personnes présentes au manoir et il s'avère qu'elle a passé la nuit avec un des participants sur qui pèsent nombre de soupçons. Difficile alors pour Linley de ne pas mener une enquête à charge contre l'homme en question. L'équipe policière formée de Linley, de Havers son sergent, et de St James le légiste marche sur des oeufs tout le long de l'enquête et doivent choisir leur camp, ce qui donne un donne un tour plus psychologique et plus complexe au roman.
J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver
Elizabeth George avec Linley et Havers, deux personnages attachants avec leurs failles et leurs forces, à qui l'autrice a su donner une vraie personnalité sans toutefois négliger les personnages annexes de l'énigme. Un bon roman policier classique avec quelque chose en plus.