Dans mon entourage, il y a des lecteurs et des lectrices assidus de tout ce que porte le nom d'
Elizabeth George. Je n'avais personnellement jamais franchi le pas.
C'est Babelio dans le cadre d'une opération « Masse critique » en partenariat avec les éditions « Presses de la cité » qui m'ont mis le pied à l'étrier ! Merci donc d'avoir ouvert de nouveaux horizons à mon petit univers.
L'intrigue semble simple, bien qu'au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, il nous manque un certain nombre de mobiles aux faits proposés.
On démarre avec une aventure de l'inspecteur Thomas Linley, héros récurent, mais l‘intrigue se centre vite sur l'univers de Barbara Havers, sa coéquipière dans un des services du « Yard ».
Elle souhaite aider des amis d'origine Pakistanaise dont la fille de neuf ans a été mystérieusement enlevée.
Barbara, enquêteur très « déjanté », efficace mais bornée et maladroite, est mal vue de ses supérieurs . Seul, Linley a su déceler en elle un élément de valeur, aussi bien au niveau professionnel qu'humain. D'autant plus qu'elle se met toujours dans des situations aussi incroyables qu'inextricables.
Elle se révélera en grande détresse psychologique et même amoureuse, désespérément seule, ayant toujours compensé par son aspect et son investissement dans le travail, voire par ses rebellions …. Une vie sans vrai but…
Elle n'hésite pas pas à contourner tout ce qui est permis et a surfer entre le légal et l'illégal pour défendre les causes pour lesquelles elle a foi.
Il faut avouer que dans cette histoire tout le monde est un peu coupable et fait des erreurs, des entorses à la loi.
L'intrigue se déroule assez tranquillement (700 pages !). On dirait une série télé, de celles que je ne veux pas regarder de peur de se laisser prendre au jeu et de stagner devant l'écran… avec l'impression d'avoir perdu du temps.
Il y a cependant quelques coups de théâtre intéressants. le thème surfe parfois sur l'actualité : Enlèvement d'enfant, peur de problèmes de pédophilie, évocation du syndrome de Stockholm...etc.
Le livre est bien écrit, avec un style adapté et très très agréable (On finit par ne pas pouvoir sortir du bouquin au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire)
En fait,
Elizabeth George sait parfaitement gérer le suspense et tenir son lecteur en haleine. Au fil des pages, tout va s'avérer bien plus compliqué que prévu.
Pour terminer, j'apporterai un léger bémol à ma perception du document : Il y a beaucoup de dialogues en Italien non traduits, dont le sens sens trouve parfois induit dans le reste du texte, mais pas toujours. L'Italien étant une langue latine comme une grande partie du Français, on s'en sort.
Quid du texte original ?
Je veux bien imaginer que ce parti pris de l'auteur veuille traduire l'isolement des enquêteurs Britanniques en Toscane, mais cela gêne un peu la lecture et à mon avis reste un peu discutable.
De plus, je regrette sincèrement la présence de quelques fautes d'orthographe basiques (Fautes d'accord ou coquilles). Je sais bien que nous ne pouvons plus nous permettre d'avoir des correcteurs, mais alors il faut des traducteurs irréprochables. (Même si je ne suis, moi non plus, malheureusement pas à l'abri de l'erreur…)
Pour conclure, j'ai découvert un auteur intéressant, qui délaie un peu ses énigmes mais qui sait écrire de façon agréable et efficace ce genre de polar.
Je pourrai donc relire du «
Elizabeth George » avec plaisir, et c'est un très bon résultat de cette opération.