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Le Trône de Fer - Intégrale tome 3 sur 7

Jean Sola (Traducteur)
EAN : 9782290022160
1149 pages
J'ai lu (30/11/-1)
4.49/5   2265 notes
Résumé :
Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer. Tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors, s'en sortiront indemnes.

Que lire après Le Trône de Fer - Intégrale, tome 3 : A Storm of SwordsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (129) Voir plus Ajouter une critique
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Portrait chinois n° 3. le trône de Fer, Intégrale 3


Si j'étais une histoire d'amour, je serais celle de Jon Snow et d' Ygrid. Histoire d'amour impossible entre un homme de la Garde de nuit et une sauvageonne. Ces deux-là vont se mépriser, se chercher, s'aimer, se déchirer...mais entre eux deux, subsistera un véritable amour. Tendre et sincère.


Si j'étais une réplique, je serais celle d'Ygrid. « T'y connais rien, Jon Snow. » Réplique pleine de bon sens, qui montre combien Ygrid est libre et fière, affranchie de toutes les traditions du royaume des Sept couronnes et qui n'a pas peur d'en imposer à Jon, tout en se moquant gentiment de lui.


Si j'étais un regard, je serais le regard de Robb posé sur Catelyn sa mère. Elle vient de libérer le Régicide dans l'espoir qu'il lui rende ses deux filles. Acte de félonie aux yeux de certains. Dans ceux de Robb, Catelyn n'y perçoit pas de réprobation mais plutôt même une appréhension. Comme peut- être le regard d'un petit garçon pris lui-même en faute ? Non, comme celui d'un homme, d'un guerrier sans peur ni reproche qui vient de comprendre qu'on peut aussi agir par amour et pas seulement par devoir.


Si j'étais une histoire légendaire, je serais celle de Tormund Fléau d'Ogre. Parce qu'elle m'a bien fait rire. Chef sauvageon de grande taille et de carrure imposante, Tormund représente une véritable légende vivante pour le Peuple Libre. On dit de lui qu'il a tué un géant. Mais, la vérité est toute autre et bien plus savoureuse encore... Tormund, alors qu'il n'était qu'un gosse, se trouve pris dans une tempête de neige. Et voilà ce qu'il raconte... (il le fait bien mieux que moi) :
« Alors je me dégotte une géante qui roupillait, j'y ouvre le bide et je m'y fourre dare-dare. Bon, elle me tient assez au chaud, ça oui, mais un peu plus et j'étais eu -cause l'odeur. Mais le pire truc fut qu'en se réveillant, le printemps venu, v'là-t-y pas qu'elle me prend pour son chiard ? Trois pleines lunes qu'elle me force y téter les miches, jusque, j'arrive m'échapper. […] Mais va pas m'ébruiter ça partout ? Parce que ça sonne mieux, Tormund Fléau-d' Ogre, hein ? Que Tormund Bébé d'Ogre, ça, c'est la vérité vraie. » Incroyable, ce Tormund, non ?


Si j'étais une bataille, je serais celle de l'attaque du Mur par les Sauvageons se cachant sous une énorme tortue roulante. Sans vous dévoiler comment Jon s'y prendra pour les mettre en déroute, je peux tout de même vous dire qu'il est bien astucieux, le bâtard des Stark.


Si j'étais une déclaration d'amour, je serais celle de Dario à Daenerys. Jugez par vous-même :
«  Vôtre est mon épée. Vôtre est ma vie. Vôtre est mon amour. Mon sang, mon corps, mes chants, tout vous appartient. Un ordre de vous, belle reine, et je vis, je meurs. » Wouaouhh !! Mais comment fait Daenerys pour résister à ça ??!!


Si j'étais un poison, je serais celui qu'on boit et qui étouffe. Ceux qui connaissent l'histoire savent bien duquel je parle..Qui dit poison dit traîtrise...Mais là, en l'occurrence, le lecteur se fiche bien de la perfidie, et pense plutôt : « Bien fait pour sa peau à çui là. »


Si j'étais une chanson , je serais « La chanson des Sept », chanson d'enfance que Samwell Tarly se met à fredonner pour endormir l'enfant de Vère. Chaque couplet évoque un des sept dieux de la religion la plus importante du royaume des Sept couronnes : le Père, la Mère, l'Aïeule, le Guerrier, le Ferrant, la Jouvencelle, l'Etranger.
A eux sept, ils résument bien l'essence même de cette saga incroyable ! Et c'est sans doute là que se trouve son succès. Il y est à la fois question de politique, de guerre, de violence mais aussi d'amour, de compassion, de pardon sans oublier les légendes, la magie et les créatures fantastiques. Les personnages foisonnent, chacun apportant une dimension différente à l'histoire et c'est bien toute cette richesse qui charme le lecteur. Chacun y trouve son compte !
La chanson que nous chante là George R.R Martin est diablement longue mais je ne m'en lasse pas..Bien au contraire !
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Ce présent volume correspond au troisième tome de l'édition américain : A Storm of Swords. Dans la version découpée française, il s'agit des tomes 6 à 9.

Dans la mesure où j'ai déjà décrit les qualités de l'oeuvre dans ma chronique du premier volume et que j'ai été particulièrement sage sur les spoilers dans la chronique du deuxième, permettez-moi de vous avertir : je ne vais pas me gêner ici. Il y a trop d'émotions fortes liées à certains évènements majeurs de ce magistral troisième tome pour que je me prive d'en parler.

Alors voici quelques mots de cet opus en général pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, ou qui se demandent s'ils doivent continuer ou pas après le deuxième tome, qui, il est vrai, manque parfois de rythme et donne l'impression que l'intrigue n'avance pas beaucoup. Soyez rassurés : dans le troisième, ça dépote grave ! L'intrigue est beaucoup plus dynamique et de nombreux évènements qui retournent complètement la situation sont à prévoir. On retrouve les mêmes personnages que dans le deuxième tome, moins Theon (qu'il aille pourrir en enfer !) ; Jaime Lannister le remplace. Si le début commence doucement, il y a un point de non retour, que je ne saurais nommer tellement j'étais à fond dedans, où je n'ai plus pensé qu'au Trône de Fer. Plusieurs nuits de sommeil ont été sacrifiées et j'en venais à espérer que mes trajets de RER s'allongent pour pouvoir lire davantage. Il valait mieux pour ma santé que je le termine rapidement. C'était limite effrayant et je vais soigneusement laisser retomber tout ça et prendre du recul avant d'attaquer le quatrième.

Si vous n'avez pas lu ce troisième tome, arrêtez-vous ici.

Les croisements de personnages


Si le second volume était caractérisé par un éclatement des personnages aux 4 coins de Westeros, celui-ci est le tome des croisements et des rencontres fortuites. Si certains personnages se croisent et voyagent dans la même contrée sans jamais être conscients de la présence de l'autre, comme Jaime et Arya dans le Trident, d'autres se doutent de la présence de l'autre (Jon et Bran dans le Don-Bran) et d'autres encore se rencontrent carrément (Samwell et Bran à Châteaunoir ; ou encore Lisa Tully et Sansa).

Cela donne l'impression que Westeros est tout petit. Ce rendu est paradoxal dans le sens où d'un autre côté, cela semble tellement difficile pour les personnages qui voyagent d'atteindre leur but. En tête on pourra nommer Arya, qui tente de rallier Vivesaigues pour retrouver son frère et sa mère et passe son temps à se faire capturer dans le Trident ; ainsi que de Jaime Lannister qui tente de rejoindre Port-Real. En tout cas le Trident est un vrai bordel : on ne sait plus trop qui le tient et les mercenaires qui le pillent change de camp comme de chemise, voire se mettent à leur propre compte.

Sansa Stark et son rapport à l'hideux

Sansa Stark est l'un des personnages les plus tragiques du Trône de Fer. Par là même, elle retient davantage mon attention que précédemment. En fait, elle est un modèle d'adaptation à sa situation. D'une façon complètement opposée à sa soeur, elle parvient à survivre, jour après jour. Mais à quel prix ...

Là où elle est intéressante c'est dans son rapport à ce qui est laid. Bercée de contes plein de princes charmants et par sa vision complètement idéalisée de la vie d'une demoiselle bien née, elle se prend le retour de manivelle de la façon la plus cruelle qui soit. Après s'être amourachée de Joffrey qui, s'il s'avère beau extérieurement parlant, est l'être le plus laid qui soit à l'intérieur et après être devenue le centre d'intérêt du Chien de Joffrey (qui, rappelons-le, a le visage complètement défiguré par le feu), se retrouve mariée au nain Lannister qui en plus de ne pas être très avenant au départ est lui aussi méchamment défiguré suite à la bataille de Port-Réal. Voilà bien de la cruauté subtile de la part de Martin ... Pauvre Sansa qui ne vivra jamais ses rêves d'enfant sage ...

Arya Stark ou la vengeance frustrée

Si Sansa survit grâce à ses bonnes manières, Arya, quant à elle, s'accroche à sa vengeance et cette liste de personnes qu'elle hait et veut voir mortes. Son problème c'est son jeune âge. On s'en rend particulièrement compte à la fin quand elle abandonne Sandor Clegane à son sort et qu'elle essaie de se payer un voyage en bateau. En fait, elle n'est pas capable de se débrouiller toute seule. Elle n'est même pas capable d'accomplir sa vengeance quand elle est à sa portée. Son esprit batailleur, méfiant, vengeur, débrouillard est bien présent, mais elle est simplement trop jeune.

C'est l'un des personnages dont je suis la plus curieuse du destin et dont j'espère que Martin va la laisser en vie assez longtemps pour la voir devenir adulte.

Jaime et Brienne : meilleurs ennemis

Jaime Lannister fait un personnage point de vue tout à fait intéressant. Apparaissant comme détestable dans les deux premiers volumes, on fait la connaissance d'un homme qui nous apparait peu à peu sympathique et plus nuancé que de prime abord. Poursuivi par cette détestable image de régicide qui lui colle à la peau (alors même que son acte arrangeait tout le monde),vivant une relation incestueuse avec sa propre soeur jumelle et responsable de la condition de Bran, il n'était pas chose aisée d'arriver à nous le faire voir comme un personnage humain. Là encore on saluera le talent de Martin. Et sa cruauté aussi ...

L'autre élément marquant le concernant est sa relation avec Brienne, chargée par lady Catelyn de le ramener sain et sauf à Port Real. Entre haine et amitié, le coeur de ces deux-là balance. Si Brienne reste sous le serment qu'elle a fait à Catelyn, qu'est-ce qui a poussé Jaime à lui éviter un viol ? A revenir la chercher alors qu'elle a été donné en pâture à un ours par les Pitres Sanglants ?

J'aime beaucoup le personnage de Brienne également. J'ai cru comprendre qu'elle serait personnage point de vue dans le tome 4 : chouette !

Les Noces Pourpres

Cette séquence m'a fait littéralement haïr GRR Martin. Ça m'a coupé le souffle. C'est l'une des rares fois (pas la seule cela dit :D) où je me suis permise de sauter des chapitres pour lire ce qui se passait plus loin à propos de Robb et Catelyn. Même quand le massacre commence, je me suis dit, non ce n'est pas possible, ils ne vont pas les tuer. Je me suis sentie trahie encore plus que pour la mort d'Eddard Stark. Et pourtant tout du long, on se doute que quelque chose de terrible va se passer : les amis Frey des Stark qui sont absents, l'agressivité du loup de Robb envers les Frey, les pleurs de la jeune mariée. Mais j'ai lu tellement vite que la seule pensée qui a eu le temps de me venir en tête c'est "ils devraient se méfier". Mais jamais je n'aurais pensé que ça allait se terminer en pareil massacre.

A noter également que ce n'est pas le seul mariage qui tourne mal puisque celui de Joffrey avec Margaery Tyrell va se solder par la mort du marié ... Ça aussi ça m'a laissé sans voix. Enfin tout d'abord. Après j'ai jubilé. J'avais quand même l'impression que la part belle était faite aux Lannister depuis le début. Ils font beaucoup de mal autour d'eux et n'en subissent que peu en retour, mis à part Tyrion mais qui est de toute façon le canard boiteux de la famille. Juste retour de flamme : entre la main droite tranchée de Jaime, la mort horrible de Joffrey et celle humiliante de Tywin Lannister, que cette famille souffre un petit peu ça leur fera le plus grand bien.

Et derrière le Mur ?

Avec tout ça on en aurait presque oublié le Mur et ce qui se passe derrière. Et là aussi on en prend plein les yeux. C'est tellement énorme tout ça que j'ai de grosses craintes par rapport à la série télé. Il y a des séquences qui sont dignes du Seigneur des Anneaux et que ça m'énerverait passablement de ne pas y avoir droit faute de budget ou que cela fasse "cheap" parce qu'ils avaient des sous seulement pour 5 mammouths et 3 géants.

J'ai été assez étonnée ici car je m'attendais à ce que Jon Snow trahisse vraiment la Garde de Nuit. En fait, je trouve qu'il s'en tire vachement bien. Il montre sa valeur en tenant le Mur face aux sauvageons, se fait accuser de trahison et pour peu j'aurais cru qu'il allait se faire pendre, hésite un instant à trahir la Garde de Nuit pour récupérer Winterfell avec l'aide de Stannis et finit chef de la Garde de Nuit. Une véritable consécration. j'espère qu'il sera à la hauteur parce que tout de même, malgré son efficacité sur le champ de bataille et sa capacité à diriger, ça reste un gamin avec peu d'expérience.

Un petit mot sur Daenerys

L'intrigue du côté de Daenerys avance peu. Elle n'est pas encore près d'aller jouer au Jeu des Trônes à Westeros. La séquence de l'achat des Immaculés est assez énorme. D'ailleurs le mode de fonctionnement de cette armée est pour le moins effrayant. Qu'elle ne fut pas ma surprise aussi de découvrir ser Barristan caché sous une fausse identité et qui a décidé de rejoindre le camp de Daenerys (il faut se rappeler que Barristan faisait déjà partie de la Garde Royale du temps des Targaryen).


Je vais m'arrêter là car cela commence à faire long mais je n'ai même pas abordé Bran qui développe ses pouvoirs de zoman, Stannis qui part aider la Garde de Nuit, se donnant de cette façon une certaine légitimité pendant que tous les autres "rois" ont laissé tomber les gardiens ancestraux du Mur, les multiples résurrections de Lord Béric, le procès bidon de Tyrion, la famille Tyrell qui se faufile au plus près du Trône, la famille Martell que l'on découvre sur la fin et l'épilogue, le fameux épilogue à vous faire frissonner de terreur ...
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Suite de la critique du tome 2.
Le tome 3 réussit lui aussi magistralement à nous surprendre et à se renouveler : finis les jeux de pouvoirs, place à quelques tours de magie et surtout à beaucoup de sang, car c'est désormais la guerre des rois à Westeros ! Ils sont cinq à s'affronter pour ce fameux trône de fer qui a donné son nom au livre, dans des combats singuliers, des batailles rangées ou de longs sièges, mais aussi évidemment avec des armes moins honorables : sorcellerie, séduction, prise d'otages, mariages forcés, corruption et autres coups fourrés...

C'est parfois frustrant, quand les héros naturels et légitimes tombent dans les pièges d'autres moins scrupuleux ; c'est toujours prenant, avec un vrai suspense lié au découpage des chapitres s'attachant alternativement aux différents personnages et une part croissante des phénomènes surnaturels ; c'est intéressant dans la description des phénomènes de cour ou des grains de sable qui peuvent gripper la belle mécanique d'une armée en marche, et même dans les histoires de chevaliers, d'armes médiévales ou de techniques de siège. Au risque de passer pour une midinette inculte, j'avoue d'ailleurs même que je n'ai pas arrêté de penser au Trône de fer lors de ma visite à Carcassonne ce weekend : fortifications, méthodes de sièges et de défense, bannières, suzerains, vassaux et retournements d'alliances... Bref, je suis toujours aussi accroc à mon page-turner de l'été !

Suite dans la critique du tome 4.
3/xx dans le challenge Pavés de Gwen21.
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Tu sais comment s'appellent les soldats de Jon Snow ?
Des snowtroopers.


Maintenant que le jalon de ma carrière du Popeck de la fantasy est posé, réglons son compte à la série télé. Game of Thrones, j'ai vu en tout et pour tout l'épisode 1 de la saison 1. Une fois et demi. La première demi-fois, le pilote de GoT Airlines m'a emmené direct dans un trou noir : je me suis endormi avant la moitié. La deuxième, j'ai tenu jusqu'au bout, je me suis ennuyé… et j'ai regretté de ne pas avoir piqué du nez.
Au rythme escargotesque de parution en librairie, je retenterai sans doute l'opération, ne serait-ce que pour connaître la fin de l'histoire que j'attends depuis plus d'années que je n'ai de doigts pour en compter. Ma chère et tendre raffole de Game of Thrones, je n'aurai pas loin à aller pour mettre la main sur l'intégrale des DVD. J'espère que j'accrocherai mieux à la prochaine tentative… Mais j'en ai tellement marre d'attendre la suite sur papier que je serais prêt à me taper l'intégrale des Feux de l'amour, c'est dire où j'en suis rendu d'impatience (et d'irritation, parce qu'il faut reconnaître que Martin se moque du monde).
Les bouquins, je les ai lus, ce qui m'a permis d'avoir une paix royale pendant les cinq premières saisons de la série TV. Dans le genre dissuasif, la menace de spoiler qui allait mourir, quand et comment valait tout l'arsenal nucléaire du monde. Je tenais la planète par les noix, j'étais le maître de l'univers et c'était bon ! Un grand pouvoir implique non pas de grandes responsabilités mais d'en abuser, je ne me suis pas gêné. Niveau sadisme, les Stark, Lannister et consorts peuvent se rhabiller.


En VO, la série de bouquins s'appelle A Song of Ice and Fire, elle compte cinq volumes parus sur un total de sept prévus. A Game of Thrones est le titre du premier tome.
J'avoue avoir été estomaqué de voir autant de gens découvrir l'existence de cette saga lors de son adaptation sur petit écran ! Ce n'est pourtant pas un cycle tout jeune, démarré en 1996. Au siècle dernier, tu imagines ? À l'époque, les dinosaures gambadaient encore dans nos vertes prairies. ‘Fin bref, je croyais que tout le monde en avait au moins entendu causer à défaut de l'avoir lu. On parle quand même d'une oeuvre majeure de la fantasy. Bon ben faut croire que “tout le monde”, c'étaient en fait les geeks, les rôlistes et les gastro-entérologues. Après, on ne va pas se plaindre, la série a amené un paquet de gens à la lecture et c'est très bien. Pour une fois que la télé pousse à une activité intelligente…


En VF… Il va être difficile de ne pas épuiser le champ lexical de la scatologie.
Aussi bien en grand format (Pygmalion) qu'en poche (J'ai Lu), la série a été charcutée pire qu'un cochon dans une usine de saucisses. Un surdécoupage frénétique a transformé les cinq volumes initiaux en quinze ! À noter que les deux responsables s'étaient déjà pris pour Jésus multipliant le brignolet en réservant un sort analogue à L'Assassin royal de Robin Hobb (9 livres en VO, 19 en VF). Avec Martin, c'est mot compte triple pour grimper à quinze, soyons fous ! Paraît-il, pour des raisons de coût. Coût à l'économie pour l'éditeur ou à la tonte pour le lecteur ? Vous dérangez pas, je vais répondre. Si je compare les quinze volumes poche, soit 121 €, aux cinq semi-poche édités après coup pour respecter le format initial, soit 86 €, la différence est notable et pas en faveur du lecteur : facture gonflée de 50%, merci bien.
J'ai été bien inspiré d'emprunter les premiers tomes plutôt que d'investir dans ce gouffre plus profond que celui de Helm. Pour l'achat, je me suis rabattu par la suite sur le semi-poche. Vu les dimensions (19 cm x 13 cm pour 800 pages d'épaisseur), faudrait parler de semi-grand-format – soit une façon alambiquée de dire moyen. Je ne te raconte pas la taille des poches et du froc XXXXXXXXXL pour fourrer des engins pareils. Cette version rectifie le tir de la ribambelle en folie pour retrouver le découpage initial. Quand même, une question : étant donné que chaque roman d'origine possède un titre, pourquoi ne pas l'avoir repris ? A Game of Thrones devient L'intégrale 1. Ah y a pas à dire, ça vend du rêve… Peut-être que c'était trop dur à traduire ?
Et là, on arrive à un point noir beaucoup plus grave qu'une avalanche de volumes : la traduction. le style m'a très vite rebuté, je me suis donc coltiné la totale en VO pour comparer (on s'occupe comme on peut…). Il y a pas mal d'aberrations. le direwolf devient un loup-garou, sauf que la bestiole ne correspond pas du tout à un garou. le gag “frappe-les avec le bout pointu” devient “frappe d'estoc”, soit un simple conseil d'escrime au lieu d'un trait d'humour. Certains noms sont francisés, d'autres non, quelques-uns se métamorphosent pendant la traversée de l'Atlantique pour on ne sait quelle raison (Salladhor/Sladhor, Tyene/Tyerne). La forme, j'ai cru mourir deux fois. La lourdeur et la longueur des phrases en français, sans parler des tournures ampoulées et des termes archaïques, dans le genre indigeste, ça se pose là, comme une pêche sur un trône (mort n°1). Dans ses tournures comme dans son vocabulaire, la VO est beaucoup plus tonique, directe et simple, en un mot moderne. On n'est plus dans l'adaptation d'une langue à l'autre mais dans la déformation et la trahison (mort n°2). Les quatre premiers tomes (ou douze en poche) sont de la même eau. Un autre traducteur a pris le relais pour le cinquième, avec un léger mieux.
Tu mets tout ça bout à bout, tu obtiens un parfaite honte au niveau éditorial, une insulte au lecteur comme à l'auteur.


De quoi elle parle, cette fameuse chanson de glace et de feu ? Il s'agit d'un mélange de fantasy épique et de thriller politique écrit à la façon d'un roman historique.
Fantasy, parce que l'univers est imaginaire, avec son lot de dragons, de morts-vivants et de magie. le surnaturel sert dans un premier de toile de fond, surtout véhiculé sous forme de légendes : contexte médiéval-fantastique, avec beaucoup, beaucoup de médiéval. le merveilleux – au sens littéraire du mot, parce que dans les faits, il s'apparente plutôt à du cauchemardesque – prendra davantage de place par la suite quand les ennuis XXL commenceront.
Dans les grandes lignes, tu trouves comme dans tous les univers de fantasy des terres septentrionales inhospitalières et peuplées de barbares, avec en prime une menace diffuse dont tu sais tôt ou tard qu'elle pointera le bout du nez. Un genre de mur d'Hadrien protège la civilisation de ces sauvageons. de l'autre côté, un État féodal, le royaume des Sept Couronnes, divisé en neuf provinces gouvernées par huit familles (Martin a eu le même prof de maths qu'Alexandre Dumas et ses trois mousquetaires qui étaient quatre, ceci explique cela). Deux saisons, l'été où tout n'est que prospérité, l'hiver où c'est la cata. Bien sûr, l'hiver commence à approcher (sinon, y a pas de tension dramatique). Alors par contre, pour un hiver qui soi-disant arrive, il se fait désirer. On bordure les 5500 pages de texte et il n'est toujours pas là, y a plus de saison, ma bonne dame…
Épique, c'est loin d'être le cas dans le premier tome, qui joue beaucoup dans le feutré. Cela dit, l'adjectif vaut pour l'ensemble du cycle. Il s'agit bien d'une chanson, pas au sens comédie musicale, mais comme dans La chanson de Roland ou les chants de l'Iliade et l'Odyssée. du drame, de la bagarre, des héros, des coups fourrés, avec beaucoup d'ampleur autour.
Thriller politique, parce que cette saga raconte avant tout une histoire de jeux de pouvoir pour s'asseoir sur le trône (d'où le titre américain du premier volume). Magouilles, complots, trahisons, assassinats, mariages d'intérêt… On se croirait dans la Rome impériale vu la vitesse à laquelle les monarques, leurs héritiers et les prétendants se font dézinguer et remplacer. Loin d'être un fauteuil confortable, le trône tant convoité s'apparente à un mix entre la chaise musicale et le siège éjectable.


Les trois premiers volumes sont excellents, très immersifs via les différents points de vue adoptés, à la fois dépaysants côté univers et réalistes côté personnages. Parmi ces derniers, pas de gentils ou de méchants, rien que des gens gris qui font parfois des trucs bien et d'autres fois des choses atroces. Une histoire de choix entre volonté personnelle, devoir de classe, morale, pragmatisme, etc. avec un gros travail de psychologie des personnages autour des conflits intérieurs. Ces personnages sont nombreux, d'autant plus que beaucoup meurent, avec d'autres qui prennent le relais. Tous sont impliqués dans des tonnes d'intrigues de palais. Ces deux points mis bout à bout, vaut mieux disposer d'une bonne mémoire pour tout retenir de cet écheveau complexe.
Si on aime la fantasy sombre, le Trône de Fer fait partie des meilleurs cycles sur le marché…
… pour le moment.


Parce qu'il y a des défauts et certains semblent casse-gueule sur le long terme.
L'écriture semble en pilotage automatique depuis deux volumes. A Feast for Crows et A Dance with Dragons ont tout de tomes de transition… sauf la taille requise. 2000 pages au total, plus d'un tiers de ce qui a paru… et pour rien ou à peu près. Ils auraient gagné à être élagués d'une bonne moitié pour n'en former qu'un.
Chaque épisode est plus épais que le précédent, avec toujours plus de longueurs. On sent de plus en plus souvent l'artifice qui tire à la ligne, avec des intrigues plus complexes que nécessaires (même les plans à tiroir des méchants de James Bond paraissent simplistes en comparaison), des reports gratuits de révélation à plus tard pour gratter du temps de suspens, une mécanique répétitive dans le défilé des personnages qui meurent pour être remplacés par d'autres qui meurent à leur tour pour être remplacés par d'autres et ainsi de suite ad infinitum.
Les personnages, justement, c'est sympa d'en buter (enfin, sympa, façon de parler, eux ne seraient peut-être pas du même avis). le fait est que le procédé change des romans où les héros ne sont jamais en danger réel pour pouvoir vivre des aventures jusqu'à la dernière page. Donc au début, oui, on tremble pour les protagonistes et ça fait un choc de voir claquer quelqu'un qu'on aime bien. Sauf qu'à fumer tout le monde à tour de rôle, au bout d'un moment, on finit par ne plus s'attacher à quiconque, blasé de voir les têtes tomber. À quoi bon s'intéresser à Untel puisque tôt ou tard il va y passer ? La question n'est plus de savoir si Machine va vivre ou mourir mais quand elle se fera déglinguer. À force d'investissement émotionnel à fonds perdu, on en arrive à reprendre ses billes pour ne plus les remettre en jeu. La mécanique finit par tourner à vide, comme une espèce de jeu à boire où on parierait sur le prochain cadavre sans s'émouvoir de son sort.
Drame d'une série qui est devenue peu à peu un Dallas de fantasy. Interminable. Au sens le plus strict du mot, vu comment Martin semble avoir du mal à la terminer. Les délais d'écriture tournaient autour de trois ans pour les tomes 1 à 3, ils ont doublé pour les 4 et 5 et ça empire. le 6 était annoncé pour 2015 ; de report en report, nous voilà en 2019, soit ans après le dernier titre sorti… et toujours rien. L'hiver doit être bloqué par sa propre neige, parce qu'il n'arrive pas bien vite. Surtout sachant que derrière il reste un septième et dernier volume (à ce rythme en 2030) et que Martin n'exclut pas un huitième si l'histoire le justifie (en 2040 ? 2050 ?). L'histoire… ou les ventes ? Mec, vu comment tu galères par rapport aux livres prévus, est-ce pertinent de rajouter une couche dont tu ne verras jamais le bout ? Finis déjà le programme, si possible avant le prochain millénaire.


Vu la lenteur forcée des deux derniers titres parus, j'ai très peur pour la suite. En plus, la série TV aura fini l'histoire avant l'auteur, sacré cas d'école. Va raconter de l'inédit et du passionnant après ça…
Peur d'un tome 6 inutile, juste pour remplir en attendant le final. Peur d'un tome 7 qui risque de s'achever sur un “tout ça pour ça”, un coup de fraîcheur très éloigné du super blizzard annoncé et attendu. Vingt ans que j'ai démarré ce cycle, toujours pas d'hiver. La période maillot de bain et torse nu traîne en longueur...
Lien : https://unkapart.fr/le-trone..
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/!\spoil des livres précédents /!\

Tous les prétendants au trône se retrouvent en posture délicate au début de ce tome : Robb a perdu son fief d'origine, Winterfell, conquis par les Fer-nés ; Stannis a été défait sur le fil en voulant récupérer Fort-Réal ; Renly a été éliminé ; Daenerys est toujours avec ses dragons à l'autre bout du monde. Seuls les Lannister semblent avoir tiré leur épingle du jeu. Et encore, pas tous : après sa sortie héroïque pour sauver la ville, Tyrion a été gravement blessé, et son père et et sœur en profitent pour détruire tout le réseau qu'il avait patiemment mis en place.

Point de vue intrigue, difficile de faire mieux dans ce volume : à chaque fois qu'un personnage semble prendre un avantage décisif, un autre un peu oublié vient attaquer ses arrières et renverser totalement la situation. Si dans le deuxième tome, j'avais déploré que l'autre côté du mur et Daenerys étaient quelque peu laissé de côté, dans celui-ci, ils reviennent aussi au premier plan. On ne sait plus où donner de la tête !

Pour rajouter à ce sentiment d'insécurité, même les protagonistes ne sont plus à l'abri : des personnages-clés disparaissent du jeu. Il faut du courage, ou un sacré culot, pour un auteur, de supprimer des héros que les lecteurs suivent depuis plus de 2000 pages. Pour compenser ces pertes, d'autres ont enfin droit à leur point de vue : Jaime Lannister et Samwell. Finis la grosse brute épaisse et le lâche. Il faut désormais prendre en compte leur passé et affiner notre jugement.

Ce troisième volume est une réussite à tous les points de vue. C'est une des rares séries que j'ai lues où l'intérêt croît au fur et à mesure des tomes : généralement, une fois la « surprise » du premier passée, on s'habitue à l'intrigue, on s'installe tranquillement dans un monde qu'on connaît bien et l'auteur peine à nous surprendre. Mais dans le Trône de fer, le lecteur a toujours la crainte de se prendre une nouvelle gifle jusqu'à la dernière page.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
11 février 2013
Il s’échappe de la saga du Trône de fer un parfum capiteux, mêlant le fracas des batailles à la fureur des amours déchirées… Pas de faux-semblants, et beaucoup de niveaux de gris dans cette histoire où les rôles sont rarement distinctement attribués entre bons et mauvais.
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Jaime ne reconnut pas l’homme que lui reflétaient les flots. […] Je ressemble moins à Cersei, ainsi. Elle va détester.
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Le soir, quand on dressait le camp, Ygrid étalait son paquetage le long du sien, qu'il se fût installé près du feu ou au diable. En s'éveillant, une nuit, il la découvrit blottie contre lui, un bras lui barrant le torse. Sans bouger, il l'écouta longtemps respirer, préférant ignorer de son mieux l'état dans lequel elle le mettait. Il arrivait souvent aux patrouilleurs de partager les pelleteries, pour avoir plus chaud, mais ce n'était pas uniquement de chaleur, soupçonnait-il, que rêvait Ygrid. Aussi s'était-il mis après cela à utiliser Fantôme comme repoussoir. Si Vieille Nan contait maintes histoires où des chevaliers et leurs dames dormaient dans le même lit, chastement séparés par une épée d'honneur, ce devait être la première fois qu'on recourait, se disait-il, à un loup-garou d'honneur.
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La désertion de Mance Rayder, page 115

Jon réfléchit un moment. "Le Mimain vous prétendait fou de musique sauvageonne".
- Je l'étais. Je le suis. C'est plus près de la cible, oui. Mais pas dans le mille. " Mance Rayder se leva, défit l'agrafe de son manteau puis le déploya sur le banc. "C'était pour ça.
- Un manteau ?
- De laine. Le manteau noir de frère juré de la Garde de Nuit, dit le roi d'au-delà du Mur. Au cours d'une patrouille, un jour, nous abbatîmes un magnifique orignac. Nous étions en train de le dépouiller quand, alléché par l'odeur du sang, surgit de sa tanière un lynx-de-fumée. J'en vins à bout, mais il avait d'abord lacéré mon manteau. Tu vois ? Ici, et ici, et ici. " Il se mit à glousser. "Non sans m'avoir aussi déchiqueté le bras et le dos, et je pissais le sang pis que l'orignac. Craignant que je ne meure avant qu'on ne puisse me rapporter à Tour Ombreuse auprès de Mestre Mullin, mes frères me transportèrent dans un village sauvageon où résidait, ils le savaient, une sorcière plus ou moins guérisseuse. Qui était morte, d'aventure, mais sa petite fille me prit en main. Nettoya mes plaies, me recousit, me bourra de gruau d'avoine et de potions jusqu'à ce que j'aie recouvré suffisament de forces pour tenir en selle. Et elle rapetassa aussi mon manteau déchiré avec de la soir écarlate d'Asshai que sa grand-mère avait tirée d'une épave échouée sur la Grève Glacée. Elle ne possédait pas de trésor plus précieux, et elle m'en fit présent. " Il en redrapa ses épaules. "Mais, à Tour Ombreuse, on préleva dans les réserves un manteau neuf à mon intention, de bonne laine et noir sur noir, et soutaché de noir, pour qu'il aille avec mes braies noires et mes bottes noires, mon doublet noir et ma maille noire. Ce manteau neuf n'avait pas d'accrocs, pas d'effilochures, pas de déchirures, et surtout pas... surtout pas de rouge. Les hommes de la Grade de Nuit s'habillaient en noir, me rappela d'un ton sévère et comme si je l'avais oublié, ser Denys Mallister. Mon vieux manteau n'était désormais bon que pour le feu, dit-il.
"Je partis le matin suivant... pour des contrées où le baiser n'était pas un crime et où l'on pouvait porter le manteau de son choix"
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— Pourquoi ? se força-t-il à demander, tout en sachant qu'il s'en repentirait.
— Tu le demandes ? Toi qui as tué ta mère pour venir au monde ? Tu es contrefait, retors, rebelle et fielleux, tu es une petite bestiole pourrie d'envie, de luxure et de basse fourbe. Les lois des hommes t'accordent le droit d'arborer mes couleurs et de porter mon nom, puisque je ne puis prouver que tu n'es pas de moi. Pour m'enseigner l'humilité, les dieux m'ont condamné à contempler tes dandinements affublés de ce fier lion qui fut l'emblème de mon père et de son père avant lui. Mais ni les dieux ni les hommes ne m'obligeront jamais à te laisser faire de Castral Roc ton repaire à putes.
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Sam lorgna le ciel avec anxiété. « Neige ? couina-t-il. On... en selle ? Tous ?
— Ben..., non, faudra que certains marchent. » Il se secoua. « Y a Dywen, tiens, qui dit qu'on devrait apprendre à monter des chevaux morts, comme font les Autres. Il jure que ça ferait des économies de picotin. Combien ça peut manger, un cheval mort ? » Il se relaça. « Peux pas dire que l'idée m'emballe. Une fois qu'on aura trouvé le moyen d'utiliser les chevaux morts, ça sera notre tour après. Moi le premier, je vois ça d'ici. "Edd, qu'on dira, c'est pas une excuse, mort, pour rester tout le temps couché ; alors, debout, prends cette pique, faut nous monter la garde cette nuit." Enfin..., pas la peine que je broie du noir. Peut-être que je serai mort avant qu'on ait mis ça au point. »
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