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Amaya a 12 ans quand elle voit sa mère mourir de chagrin après le départ de son père. La jeune fille se retrouve alors en établissement spécialisé va y enchaîner joies et chagrins, découvre une ribambelle de mômes brisés aux enfances pleines de souffrance et son envie de se battre contre tout le monde

.Mais Amaya va vite être rattrapée par la vie telle qu'elle est, celle qui frappe sans crier gare et qui ne fait pas de quartiers.

" Nos mères, elles sont englouties, Albert. Je vois tout ça dans le miroir."

Mélanie Georgelin, plonge son lecteur dans les rouages de l'aide à l'enfance avec énormément de poésie et énormément de fantaisie .

Son "Soleil jusqu'à la fin » paru en février 2021 chez Sarbacane, est aussi bouleversant que d'une grande sensibilité.

Une histoire de résilience contre les coups du sort écrit avec une très belle plume !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Amaya, douze ans, n'a pas eu une vie facile depuis sa naissance. Son père les a abandonné, sa mère meurt, sa tante ne peut l'accueillir, elle est donc placée dans un orphelinat. Elle s'adapte comme elle peut à son nouvel environnement mais en elle la peur gronde et faire confiance à des inconnus lui est difficile.

Un roman ado dur dans ce que subit Amaya. Heureusement que le ton employé par la petite, qui a une grande répartie et n'hésite pas à remettre à leur place les adultes, rend la lecture plus agréable. A ne pas lire si on est déprimé.
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Quel roman exceptionnel.
Encore un Exprim' qui se dévore.
Mais il m'est bien difficile de vous en parler. Je crois qu'Amaya va m'accompagner longtemps !

Un roman poignant mais tellement prenant au milieu d'existences fracassées.

La vie d'Amaya la narratrice d'une douzaine d'années n'est qu'une succession de malheurs. Et ce qu'elle n'a pas vécu, elle le connait par ses camarades d'orphelinat, qui cache tous d'abominables secrets.

Cette pauvre gamine, après avoir tout essayé pour sauver sa mère, puis l'avoir veillée morte pendant des jours, parce qu'une mère, on l'aime quand même, elle est forcément plus mûre que son âge, et raisonne souvent comme une adulte (ou mieux). Mais aussi si démunie, si jeune par moment, et on l'admire d'essayer de lever la tête malgré tout.

De façon surprenante, vu comme la vie est mauvaise avec elle, elle agit toujours en essayant de faire plaisir aux autres.
Forcément, elle se méfie des adultes, et en même temps, elle espère toujours que celui qu'elle a en face sera celui sur lequel elle pourra enfin s'appuyer, et qu'il ne l'abandonnera pas.
Les rares fois où quelque chose de positif se fait jour, elle se demande ce que ça cache, et comment elle va le payer.

Ce roman est terriblement bien écrit, émouvant et prenant. J'avoue au début avoir eu un peu de mal avec toutes ces vies cabossées, quand on découvre le passé des enfants de l'orphelinat, leurs raisons d'être là, et d'être ce qu'ils sont, muets, brisés pour beaucoup. Et puis je me suis attachée à Amaya et à son entourage. Et elle arrive à être tellement inattendue, si vive, si drôle malgré tout.
Et alors qu'Amaya arrive malgré tout à se sentir un peu "chez elle" dans cette communauté, voilà qu'un incident dramatique l'oblige à repartir vers d'autres horizons.
La deuxième partie est un peu plus légère. Même si hélas une fois encore la fillette ne sera que de passage.

J'ai l'impression que l'autrice a un peu le même avis que moi concernant les assistantes sociales !! Par la voix d'Amaya :
- Après la Croix rouge, on a eu une assistante sociale qui est venue chez nous. Elle s'asseyait dans la cuisine, elle s'enfilait la brioche qu'elle avait apportée et elle répétait qu'elle savait pas quoi faire. Elle disait qu'o lui avait sucré tous ses budgets, elle galérait, ça se voyait.

En filigrane court la peur de Franco, le dictateur espagnol, comme un clin d'oeil à ma lecture suivante.
J'y ai découvert aussi que "La cucaracha" pouvait être un chant révolutionnaire, pas uniquement ce qu'on chantait dans notre jeunesse.

Que d'émotion dans ce roman, et comme on aimerait pouvoir aider ces enfants.
Plus je relis mon article pour le corriger, et plus je pense à d'autres choses que je voudrais vous dire, tant de passages importants.

Et je regrette ici encore que la photocopie ne permette pas de voir comme la couverture est belle.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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L'écriture et la voix enfantine du personnage principal, Amaya, contrastent avec la dureté des thèmes abordés. J'ai eu un peu de mal à me familiariser avec la façon de parler de la jeune fille. En dépit de toutes les épreuves qu'elle traverse, je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher à son personnage. L'intrigue ne m'a pas tout à fait convaincue, mais elle ne m'a pas laissée indifférente non plus. . Cela m'a semblé parfaitement inutile étant donné que l'héroïne a déjà sa part de malheurs et traumatismes. Même si le roman se conclut sur une note positive, il reste tout de même difficile, c'est pourquoi je ne le recommanderai qu'à des lecteurs âgés d'au moins 13-14 ans.
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Étrangement, contraire à bon nombre de Sarbacane, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire et c'est en grande partie à cause de l'écriture. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis sentie agressée par la voix d'Amaya, par son ton et par ce qu'elle disait. Il y avait une forme de colère, de rage mais aussi ce côté adulte qui me dérangeait chez une enfant aussi jeune. Bien sûr son histoire l'explique, vivre des choses aussi dures si jeune, le fait qu'elle se soit occupé de ses parents très tôt et surtout de sa mère qui commençait à perdre la raison, tout cela l'a forcée à se barricader, à se construire une carapace dure comme du béton mais sous laquelle se cache une enfant, tout simplement. Mais il n'empêche qu'au début ça m'a dérangée, gênée.

Le roman s'ouvre avec cette voix. Cette voix qui s'adresse à nous autres lecteurs, elle nous appelle Albert, parce que ce prénom lui fait penser à un gentil monsieur, pas très beau mais plein de bonnes intentions. Mais d'autres voix viennent s'y mêler, à la troisième personne : celles de la psychologue du foyer Les Coucous, celle de Billie, l'éducatrice, ou encore celles de Madeleine et Pierrot que nous rencontrons dans la seconde partie. Aux Coucous nous rencontrons aussi d'autres enfants, dont la psychologue nous dresse en quelques lignes des existences brisées, meurtries, des trucs impossibles à imaginer et des vérités tellement crues que nous aussi, comme elle, on aimerait se couler dans un bain chaud et que toutes nos pensées flottent en surface, détachées. Ce personnage m'a beaucoup touchée parce que j'ai toujours trouvé que c'était un métier étrange, touchant, mais terriblement difficile. Ce foyer, c'est un lieu de transition, c'est ce qu'ils disent. Mais c'est aussi un lieu dépourvu de faux semblants, tout le monde sait à quoi s'en tenir, certains sont là depuis huit ans « t'imagine la moitié de ma vie », d'autres depuis toujours. La vie les tue, les rend parfois dangereux et les plonge dans des enfers personnels étriqués et suffocants. Amaya parmi eux a quelque chose d'unique, de précieux, qui la rend plus sauvage mais aussi plus solaire et cela ne tient pas qu'à son nom de famille. Non Amaya raconte des histoires. Des histoires de parents qui viendront, d'anonymes à leur recherche, des histoires d'espoir qui font peut être plus de mal que de bien et qui parfois m'ont émue.

Dans ce roman c'est la voix d'une petite fille en détresse qui s'exprime et elle en dit des choses clairvoyantes. Et puis elle en rencontre aussi des gens qui vont aussi lui parler, la faire grandir, l'amadouer, la toucher, lui donner envie de s'élever de se pardonner, peut être, d'aimer, aussi. Il y a des maladresses, des mots de travers, des actes manqués, comme dans toutes les vies, comme dans toutes nos discussions. Une fois, par exemple, j'ai demandé à une fille de l'école de parler de ce qu'elle avait fait en classe à ses parents. Elle m'a regardé, surprise, choquée. J'ai appris qu'elle vivant dans un foyer, un peu comme aux Coucous, et je me suis trouvée d'une bêtise crasse. Comme Billie qui parfois ne dit pas ce qu'il faut. Parce qu'on est tous humains et qu'on commet tous des erreurs. Ce roman apprend cela aussi. A Billie mais aussi à Amaya.

En résumé

Au delà d'un roman, c'est surtout l'histoire d'une histoire. Une histoire parmi des milliers d'autres, des millions de vies parachutées dans la réalité alors qu'on voudrait préserver tous ces enfants. Les faire vivre dans un cocon, les enrubanner de douceur, de crêpes, de pancakes et de musique. Les environner de montagnes immenses, de sapins à perte de vue pour les sentir respirer à plein poumon leur innocence. Alors oui finalement Soleil jusqu'à la fin m'a émue, m'a touchée alors que je partais plutôt défaitiste. Il y a parfois ce genre de romans qui vous surprennent. J'ignore quel fut le déclic, j'ignore si vous aurez le même, mais si vous laissez Amaya vous donner un peu de sa force, de sa rage de vivre malgré tout, vous ne le regretterez pas.
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J'ai aimé ce livre, enfin j'ai aimé le lire, mais j'ai eu une grosse boule dans la gorge tout le temps, alors ça m'a gâché la lecture. J'ai préféré la deuxième partie mais je ne dévoilerai rien pour ne pas vous gâcher la lecture, enfin si vous trouvez la première insupportable, restez pour la deuxième. Ne lisez pas le dos du livre, retenez juste ceci pour vous décider avant de plonger dans ce volume : c'est l'histoire d'une petite (sauvage) de banlieue, qui a eu une vie très difficile, qui crache ses phrases, qui a l'air très étrange, et sur laquelle les malheurs s'acharnent. Il y aura du beau et il y aura du pire.
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Pour faire un bon récit d'apprentissage, on connaît la recette : prendre un enfant avec de fortes capacités de résilience, supprimer père et mère dès les premières pages – les pères c'est facile, le boulot est déjà fait, en général, ils sont partis depuis longtemps - et lancer le gamin ou la gamine dans la vie sans autre forme d'avertissement. L'aventure peut commencer.

Mélanie Georgelin s'est souvenu visiblement de ces ingrédients en écrivant Soleil jusqu'à la fin. Bien sûr, on ne peut pas tuer tout le monde au départ, il y a toujours un proche parent qui traîne dans les parages. Pour Amaya, qui est restée prostrée huit jours à côté de sa mère morte jusqu'à ce que les policiers la trouvent, il y a Tante Theresa. Mais Tante Theresa va s'avérer être un plan B foireux. Elle est gentille mais trop encombrée d'elle-même et de ses cinq fils pour s'occuper d'Amaya. Page 17, Tante Theresa dépose donc Amaya sur le trottoir d'une MECS qui a bien voulu prendre en charge sa nièce. Bienvenue aux Coucous. L'aventure peut re-commencer, après ce faux départ nécessaire.

Amaya n'arrive pas seule aux Coucous. Elle traîne derrière elle sa fidèle Soledad, une poupée de chiffon assez bavarde, alter ego d'Amaya, qui la réconforte ou l'engueule selon le moment et l'humeur. Mais me direz-vous, qu'est-ce qu'une MECS ? MECS, c'est l'acronyme de Maison d'enfant à caractère spécial, destinée à l'accueil temporaire des mineurs en difficultés. Et on peut considérer qu'Amaya, orpheline de fraiche date, après avoir tenté sa tante, est effectivement sérieusement en difficulté et relève des Coucous. C'est un vieux type tout racorni – c'est Amaya qui parle – qui l'accueille : Cactus. Cactus se rend compte tout de suite que ça ne va pas être facile avec Amaya. Mais il en a vu d'autres, et pour l'heure, il a déjà Tom, qui a passé des années dans un lit à barreaux avant qu'on s'aperçoive qu'il était devenu un peu grand, Pepito, bébé secoué par son père qui s'est retrouvé dans un fauteuil roulant et qui marche à l'oxygène, Djibril, 16 ans et toutes ses dents mais il ne sait pas comment il a réussi à les conserver, Svetlana prostituée à 14 ans, Danaé violée par son père et filmée par sa mère, Ruby née de père inconnu et de mère toxico, etc.… Donc, oui, Amaya, un peu rugueuse de prime abord, n'impressionne pas Cactus. Et Amaya va trouver sa place, aidée par Soledad qui ne la quitte pas d'une semelle et n'a pas non plus sa langue dans sa poche. Tout va bien, d'autant qu'il y a Billie, la plus chouette éducatrice de la Terre. Tout va bien jusqu'au jour où tout va mal, très mal, à un point qu'on ne racontera pas ici.

Le roman bascule alors et change d'horizon. Amaya est exfiltrée des Coucous, direction la montagne, chez Pierre et Madeleine, un vieux couple sans enfants mais rompu à l'accueil de ceux qu'on dit difficiles. Vont-ils réussir à apprivoiser Amaya et l'aider à se reconstruire après le nouveau drame des Coucous ? C'est l'enjeu de la deuxième partie du roman de Mélanie Georgelin. On suit avec attendrissement les efforts de Madeleine et surtout de Pierrot, moins à l'aise avec cette fille qui semble le rejeter. Heureusement, le titre ne ment pas : c'est soleil jusqu'à la fin, même si Amaya devra quitter ceux qu'elle aurait bien adoptés, au final.


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Amaya, à 12 ans, se retrouve seule au monde, ou presque. Elle a déjà une solide expérience de la vie (adulte avant l'âge, elle s'est beaucoup occupée de sa mère).
Récit beau et touchant, fait par Amaya elle-même. On entend tout ce qu'elle pense, elle a un vocabulaire bien à elle, très imagé. Elle ne peut envisager la vie que difficile, sans douceur aucune. Jusqu'à sa rencontre avec une famille d'accueil qui l'aidera à révéler son potentiel de tendresse.
Le personnage dur et fort du début va devenir un personnage fort et humain.
Très émouvant.
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Amaya n'est qu'une enfant, mais la vie l'a fait mûrir très vite, trop vite: son père abandonne le foyer, sa mère ne s'en remet pas; elle délaisse sa fille et finit par se suicider.
La tante de la fillette, très pauvre, ne peut la prendre en charge très longtemps. Alors Amaya est placée aux Coucous, un foyer qui regroupe des enfants broyés par la vie, tout comme elle. Broyés? Non. Car les enfants - et particulièrement Amaya - sont capables d'une résilience incroyable: la vie est plus forte que tout et la joie refait rapidement surface, grâce à des petits riens; il suffit que quelques personnes bienveillantes, solides, servent de tuteurs à ces jeunes pousses pour qu'elles s'épanouissent et rayonnent autant qu'un soleil d'été.
Un roman fort et difficile, mais plein d'espoir et d'ondes positives.
Seul bémol: le vocabulaire et les tournures de phrases pourraient déconcerter des lecteurs un peu fragiles.
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L'histoire nous est narrée par la protagoniste principale, Amaya, qui a douze ans et commence quand sa tante la récupère après plus d'une semaine passée auprès de sa mère morte par overdose de médicaments… Ça commence fort ! le procédé narratif utilisé est l'adresse directe au lecteur, avec Amaya aux commandes, bien qu'il y ait quelques chapitres où l'histoire est racontée par des narrateurs extérieurs comme la psychologue ou l'éducatrice. La façon de s'exprimer de la jeune fille fait un peu plus jeune que ses douze ans, le ton est assez décalé avec un côté faussement naïf et comme un peu philosophe, car mine de rien elle dit des choses profondes sans y toucher et d'une façon qui prête à sourire. Sauf que ça ne m'a pas fait sourire... J'ai beaucoup aimé ce genre-là à une époque, mais justement peut-être trop pour être surprise et séduite par un nouveau roman dans cette veine-là. Cela à plutôt eu tendance à me crisper dans la première partie du livre et à me garder à distance de l'héroïne à laquelle je n'arrivais pas à m'attacher, puis je me suis habituée ou alors c'était un peu moins marqué…
Mais bref ! Amaya suite au « sauvetage » par sa tante est envoyée au MECS (Maison d'Enfants à Caractère Social) des Coucous car cette dernière ne peut pas la garder chez elle. Dans ce foyer elle rencontre d'autres enfants de son âge, eux aussi fracassés par la vie, mais alors qu'elle commence à s'y sentir à peu près bien, à s'y être fait des amis et s'être laissée à peu près apprivoiser par des membres du personnel survient un drame qui l'en éloigne et l'envoie à la montagne chez un couple de retraités qui fait famille d'accueil temporaire.
J'ai trouvé que c'était une histoire un peu déjà vue. C'est bien sûr le genre de récit toujours touchant et émouvant, plein d'humanité, mais du coup je suis à mon grand regret passée à côté et cela n'a pas été l'émerveillement attendu après avoir lu tous les commentaires dithyrambiques à son sujet. J'aurais vraiment voulu accrocher plus et ce dès le début. J'ai vu la poésie et l'émotion contenues dans ce livre mais j'en suis restée à distance et c'est seulement dans le dernier tiers du livre que j'ai commencé à y être plus sensible et à davantage apprécier ma lecture.
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