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Critique de EcumedesMots


Amaya est petite fille de 12 ans, c'est jeune 12 pour supporter toutes les merdes qui lui arrivent. Alors, pour ne pas s'effondrer, Amaya s'est construit une carapace. Un carapace pleine de cynisme avec un caractère bien trempé. Et cette carapace cache en fait une petite chose sensible et douce. Mais, c'est dur de se monter vulnérable n'est-ce-pas ? Pour moi, Soleil jusqu'à la fin, c'est ça, apprendre, non plus à survivre, mais à vivre. A vivre avec toute la difficulté de la vie, en l'acceptant, en la comprenant, en l'aimant même peut-être ?

Mais qu'est-ce que ce livre m'a donné une claque. Et même plusieurs. Parfois, je me dis que c'est pas humain d'avoir ces vies-là, les « foutus » de la vie, que c'est pas humain de faire souffrir comme ça, de ne pas se rendre compte de la douleur que l'on engendre, de la douleur qui existe autour de nous. Ca oppresse, coupe le souffle.

Ce deuxième choc qu'Amaya a vécu, c'est le pire. C'était horrible, cruel. Je l'ai senti en moi, qui me coupa le souffle, choc boum. Je savais plus quoi penser, quoi faire. J'étais comme morte moi aussi.

Elle en bave Amaya, et la narration le retranscrit parfaitement. Suivant qu'il s'agisse de ses pensées ou de dialogues, le langage n'a pas la même violence, pas la même construction. Mots d'adultes et tournures d'enfants. Mais les mots d'Amaya restent durs, elle te les jette à la gueule, les crache. Pourtant, derrière, on peut apercevoir un certain aspect enfantin, naïf. Elle garde un espoir, parfois qui blesse, elle se raconte des histoires.

Parce que, même après tout ce qu'elle a vécu, Amaya, c'est une enfant, et rien ne peut lui enlever toute son enfance dans son entièreté. Elle en a de l'imagination, elle s'y est réfugiée avec Soledad, sa poupée, et nous on la suit, nous, « Albert », interlocuteur imaginaire d'Amaya.

Dans ces deux cents pages, Amaya évolue, réapprend à vivre, à croire en l'espoir de vivre. Et c'est beau d'une certaine façon. On apprend avec elle, on la voit grandir, traverser les étapes de sa vie, plus ou moins belles, plus ou moins dures. L'espoir à la fin, c'est aussi ça que je retiens, malgré toute la dureté de la vie, il y a de l'espoir, il faut apprendre à la voir.

Ce livre fut un coup de coeur, un coup de poing, une claque monumentale qui m'a coupé le souffle, fait pleurer (ou du moins, donné fortement l'envie), qui m'a submergée de tous ces malheurs, et puis à la fin, qui m'a fait relever la tête, sortir de l'eau, comme Amaya, et j'ai souris, et espéré.
Lien : https://lebloglivre-honorine..
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