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EAN : 9782265033511
Fleuve Editions (01/09/1986)
3.12/5   4 notes
Résumé :
Il y en avait peut-être des centaines de milliers de ces vers jaunes et gras qui dévoraient le corps de son amant. Ils étaient partout, dans les aines, sous le scrotum, sous le pénis inerte, et ils ondulaient comme une boue en fermentation, un marécage grouillant de forêt tropicale.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Grouillements » est le numéro 28 de la collection Gore et le deuxième roman de G.J. Arnaud dans cette collection. Malheureusement, l'auteur, surtout connu pour ses romans de SF, ne renouvellera pas cette expérience dans le gore.

Lisa, enseignante de 25 ans, croit reconnaître en Loïc (15 ans), l'un de ses élèves de 3ème, un ancien amour de jeunesse vieux de dix ans, chose naturellement impossible. Dans une autre classe, une professeure de français trouve des vers énormes sous la chaise de Muriel, la soeur de Loïc.

De retour chez lui, Loïc enlève avec une spatule les milliers de vers qui envahissent, des cuisses aux chevilles, la chair de Muriel. le tout est soigneusement camouflé durant la journée par des bandages. Puis, Loïc s'occupe des vers qui se sont installés dans sa cuisse sur une trentaine de centimètres. Pendant ce temps, leurs parents (?) partent « chasser » pour se régénérer. En effet, "La famille" prélève des morceaux de chair intacts sur leurs victimes afin de remplacer les parties de leurs corps rongées par la vermine.

Qui sont ces êtres millénaires à l'apparence humaine et dont les corps grouillent de vers ? Pourquoi parlent-ils des vers comme s'ils étaient doués d'intelligence ?

« Muriel était nue et Lisa pensa à une sculpture surréaliste avec ce tronc magnifique de fille jeune mais déjà épanouie. Désirable avec l'attache délicate des bras, la touffe blonde des aisselles, l'ingénuité des seins pourtant arrogants, le ventre encore délicieusement rond où le nombril offrait une oasis ouatinée, avant le sexe en triangle d'un blond cendré. Mais au-delà c'était l'horreur de la décomposition post mortem, le macabre, l'insoutenable, les ondulations grasses des, comment avait-elle appelé ces vers ? Des Loms...Lisa ne put supporter le spectacle de ces cuisses rongées à l'os, ces lambeaux de chair desséchés, sans trace de suintement sanguin ou sanieux. Dans les crevasses s'agitait une masse d'un blanc jaunâtre immonde et cela depuis l'aine jusqu'aux pieds. »

Amoureux de Lisa, Loïc abandonne son projet initial la concernant et la préserve de ses semblables. le point fort du livre, c'est l'attirance sexuelle de Lisa pour le corps de son élève mêlée à sa fascination pour les milliers de vers qui dévorent le corps de son jeune amant.

Sans trop dévoiler la fin, disons que les dernières pages nous apprennent ce que sont Loïc, Muriel et ses « parents » pour les Loms et là, l'auteur nous montre tout son savoir-faire dans le domaine de la SF, sur fond d'invasion généralisée. La conclusion, l'une des plus originales et étonnantes de la collection Gore, ravira même les amateurs de SF les plus blasés.

Voilà un excellent Gore qui mélange habilement SF et horreur. Les personnages sont fouillés et intéressants avec notamment la troublante relation Lisa/Loïc et la perversité de Muriel.

Dugévoy signe, là encore, une couverture à ne pas mettre sous tous les yeux.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Parfois, les préoccupations immédiates de ses collègues emplissaient Lisa Monteil d’ébahissement tant elles lui semblaient ordinaires, voire vulgaires. S’ils ne parlaient pas cuisine, restaurants et vins, et surtout des élèves, ils commentaient longuement les faits divers locaux avec une obstination qu’elle trouvait exagérée, peut-être parce qu’elle n’était pas du pays. Elle leur reprochait de ne jamais faire allusion à certains plaisirs plus recherchés, comme le cinéma, la lecture, les arts.
.../...
Elle avait fini par constater, avec un sentiment profond de culpabilité, qu’on s’habituait à tout, même à la pire des abominations se perpétrant à côté de soi. Il suffisait de s’isoler dans une sorte d’autohypnose vigilante, d’estimer que seule sa propre vie prenait une importance capitale, pour oublier celle qui décroissait non loin dans des conditions insupportables.
.../...
Loïc finirait par se montrer câlin, voudrait lui faire l’amour et ça, elle ne pouvait même plus en accepter l’idée. La monstruosité de l’acte qui s’en suivrait formait désormais en elle un cloaque d’épouvante.
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Vidéo de Georges-Jean Arnaud
Chronique consacrée aux grands noms de la littérature policière, et animée, depuis octobre 2018, par Patrick Vast, dans le cadre de l'émission La Vie des Livres (Radio Plus - Douvrin). Pour la 26ème chronique, le 12 décembre 2018, Patrick présente Georges J. Arnaud. Patrick Vast est aussi auteur, notamment de polars. N'hésitez pas à vous rendre sur son site : http://patricksvast.hautetfort.com/ Il a également une activité d'éditeur. À voir ici : https://lechatmoireeditions.wordpress.com/ La page Facebook de l'émission La Vie des Livres : https://www.facebook.com/laviedeslivres62/
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