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EAN : 9782746744394
118 pages
Autrement (21/09/2016)
2.55/5   11 notes
Résumé :
« Vous êtes vraiment trop nœuds pour comprendre ma révolution nationale. Allez, dégagez, le futur est en marche ! »Avis de tempête à l’Élysée. La nouvelle Présidente, héroïque, cinglante, dévoile ses plus brillantes mesures : rétablissement de l’esclavage pour supprimer le chômage, polygamie obligatoire pour combattre la crise du logement, levée d’une croisade pour exiler les SDF, les pauvres et les désoeuvrés, etc.Son credo ? « Purger la France de toute la racaille... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Une équipe de télévision filme en direct la nouvelle présidente de la république française. Je pensais que le sujet allait me faire rire ou/et grincer des dents. Une histoire courte qui ne parle que de pipi-caca. Un concentré de mots grossiers et de vulgarité. Rédaction d'un enfant ? Les pubs m'ont quand même amusée par leurs cynismes.
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Cette sotie de Gérard Mordillat est tout simplement sublime.

Il nous dépeint, avec une grande dose d'humour et une ironie mordante, une présidente comme aucun pays ne voudrait en avoir : une sorte de dictateur en jupons, raciste, gouailleuse, vulgaire, ne supportant pas la critique et la contradiction, aux idées à l'emporte-pièces (rétablissement de l'esclavage, suppression pure et simple du chômage sans contrepartie ou encore mariage obligatoire pour tous) et même, disons-le, carrément idiote.

La personnalité de cette Présidente indésirable est agrémentée de "seconds rôles" tout aussi croustillants et qui constituent une sacrée armée de lèche-bottes : entre le compagnon qui n'a rien d'autre à faire que "ses mots croisés en faisant caca", le "Socialiste de la Présidente" qui s'est mis au service de cette dernière, les Ministres de "la Propagande" et du "Racisme ordinaire" et surtout l'équipe de "journalistes" de TV près de chez vous qui est une sorte de télévision nationale aux bottes de la Présidente qui dit amen à tout ce qu'elle dit, la couvre d'éloges (même lorsque la situation ne s'y prêterait pas pour quelqu'un d'ordinaire) et diffusant des publicités à la limite de la propagande.

Tous ces personnages et le style inimitable de Gérard Mordillat font de ce très court livre un véritable chef-d'oeuvre que je conseille absolument.

Seul petit bémol : la fin du livre qui m'a laissé un petit peu sur ma faim, car les choses commencent à tourner vinaigre mais l'auteur ne fait qu'une ébauche de ce retournement de situation sans aller au bout.
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Attention, ce tout petit livre est à prendre pour ce qu'il veut être : une énorme farce, jouée par des bouffons.
Une émission de télé-réalité suit en direct le déroulement d'un journée de la nouvelle Présidente, raciste et méprisante pour le peuple, dépeinte comme un personnage à l'extrême vulgarité à l'image de tous ceux qui l'entourent et qui flagornent sans arrêt.
On est plus proche d'Ubu-roi de Jarry que d'une politique-fiction comme La présidente de Durpaire et Boudjellal. Gérard Mordillat montre cependant, dans l'outrance, vers quoi pourrait tendre une société s'élisant une telle présidente, l'allusion étant tout à fait transparente.
Deux points importants : Mordillat est politiquement sérieux (et mesuré) quand il montre que le seul à ne pas recevoir d'ordre de la Présidente, mais à lui en donner, est le Patron des patrons, et, heureusement, le peuple des cons finit par se révolter !
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exercice de style maiis la vulgarité gâche tout.
dommage de se polluer avec ce genre de phrases qui ne ressemblent à rien qu'à de la m... comme dit Mordillat !
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Satire de notre société ! Une présidente extrémiste est filmée toute la journée. Ça ressemble en tout aux travers existants de la télé-réalité sans aucun intérêt ! On suit ce grossier personnage (tant dans son attitude que dans son vocabulaire) même lorsqu'elle est aux toilettes. Les discours ressemblent à ceux des Marseillais ... ou ce genre d'émission dont j'ai parfois entendu des paroles perdues ... heureusement, il n'y a que 107 pages !!!
Que deviendrait-on si on avait une présidente comme elle ? Attention !!!
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je supprime définitivement l'Éducation nationale - tous des emmerdeurs - et, dans cinq ans, tous les petits Français parleront anglais ! Enfin, tous les petits Français qui auront les moyens parleront anglais. Parce que c'est fini de payer pour des imbéciles qui merdent à l'école, les z'en-échec-colaire, les zones prioritaires d'éducation, faudra casquer pour apprendre ! Les autres, les rejetons des traîne-misère ou des crève-la-faim, ils feront apprentis dans le technique ou chômeurs de père en fils, même si je supprime le chômage. De toute façon, ils ne sont bons qu'à ça et à donner leur vie pour la Patrie si l'envie me prend d'aller foutre sur la gueule des bronzés ou de ceux qui ne sont pas comme nous. Si ça c'est pas de la réforme, je me demande ce que c'est !" (pp. 70-71)
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"Et si ça pète quand même ?" La Présidente saisit la remarque comme un joueur de frisbee et lance sa réponse d'un seul et même mouvement : "S'ils veulent jouer aux cons et descendre dans la rue, ils peuvent numéroter leurs abattis. J'envoie les tanks et les bulldozers. Je fais tirer dans le tas. Attaque à outrance, machine à secouer le paletot en batterie, balles dum-dum à volonté, taser dans les couilles, flash-ball dans la gueule.

Bien d'autres l'ont fait avant moi et on leur dresse des statues. Alors, pas d'hésitation, feu à volonté sur la racaille et la populace ! Après, je n'ai plus qu'à aller chialer devant les innocentes victimes pour voir grimper ma cote de popularité et faire sonner les cloches de Notre-Dame. (pp. 55-56)
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Qu'est-ce qui fout le bordel dans le pays ? Les feignasses qui ne veulent pas travailler, qui veulent être payées à se dorer la pilule et pou(r)voir (coquille) glander comme s'il n'y avait pas mieux à faire pour que leurs patrons se fassent du fric. Là, je vais vous dire quelque chose qui va encore me valoir des copains. Mais comme disait un vérolé dans Ma Télévision Officielle, "De l'audace ! Encore de l'audace ! Toujours de l'audace !" Si on veut se sortir par le haut de la crise de merde qui nous bouffe les couilles, qu'est-ce qu'il faut faire ?" [...] Pour sortir de la merde où nous sommes, il faut rétablir l'esclavage. (pp. 88-89)
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"Je vais karchériser tous les beaux esprits qui me prennent pour une conne et qui n'aiment pas les connes ! Moi, j'aime les cons et j'aime les connes. D'abord parce qu'ils ont raison : je suis une conne. Ensuite, parce que nous sommes nombreux. Il y a une majorité de cons dans ce pays, la preuve : ils m'ont élue comme Présidente ! Parce que moi, je ne suis pas la moitié d'une conne, je suis une conne entière. Une vraie conne. Pas une ébauche de conne, une conne finie ! Mais je suis une conne qui a le pouvoir ! Et aussi conne que je sois, je vais les forcer à me lécher les pieds, à me sucer la pomme et plus si affinités. (p. 64)
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(la Présidente) : Le chômage existe parce qu'il y a huit ou dix millions de pékins qui s'y inscrivent et touchent des indemnités tous les mois. Huit ou dix millions de personnes qui créent le chômage, qui l'entretiennent comme une maladie de longue durée. Le chômage, c'est eux. Ce sont les chômeurs qui sont responsables de la prolifération cancéreuse du chômage. Demandez à mon Patron des Patrons, il vous le dira ! Les métastases c'est l'inscription, le cancer l'indemnisation ! (p. 39)
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Videos de Gérard Mordillat (60) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gérard Mordillat
Avec Jacques Bonnaffé, François Chattot, Pablo Cueco, Louis Duneton, Louis-Do de Lencquesaing, Catherine Merle, Gérard Mordillat, Lou Wenzel…
Voici déjà onze ans que Claude Duneton a tiré sa révérence. Figure originale et attachante, il a marqué tous ceux qui l'ont fréquenté. Duneton a enseigné l'anglais et le français, fait du théâtre, de la radio et de la télé, et même joué dans quelques films. Un pied dans l'édition parisienne et l'autre dans le terroir occitan, il est l'auteur d'une trentaine de livres, mais sa chronique du langage au Figaro, “Au plaisir des mots”, aurait suffi à le rendre populaire. L'auteur du Bouquet méritait bien qu'on lui offrît une soirée d'hommage. Amis, collègues, partenaires, compagnons de route ou de rencontre, tous ont souhaité parler de lui, de lui avec eux. Chacun apporte ici sa pièce pour composer le portrait d'un personnage sans doute plus complexe que ce qu'il a pu paraître. Un puzzle, en somme, dans tous les sens du terme.
“Le langage est un fameux véhicule et, contrairement aux autres, il ne coûte rien.” Claude Duneton
À lire – Claude Duneton façon puzzle, préface de Gérard Mordillat, éd. Unicité, 2023.
Son : Jean-François Domingues Lumière : Marta Bellini, assistée de Hannah Droulin Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
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