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Critique de maliroland


La mélancolie des baleines.

Beau titre mais où Philippe Gerin est il allé chercher que les baleines étaient mélancoliques et que veut il nous démontrer avec ses histoires de baleines et de baleineaux. Une allégorie peut être mais de quoi ?

Bref.

Islande. Des baleines viennent s'échouer sur une plage pour mourir. Cimetière des éléphants, comprenez, c'est comme cela qu'elles meurent ?, ou phénomène récent venant souligner l'incurie humaine. On ne sait pas.

Trois parcours se rejoignent.

Ayden et Sasha, les parents de Eldfell, neuf ans, à qui ils ont promis de lui montrer des baleines. Belle trouvaille, le voix d'Eldfell qui s'éteint au même rythme que sa vie s'effiloche.

Guomundur, en quête de racines, c'était un enfant abandonné et qui tourne en rond au propre et au figuré, il conduit un bus sur un axe circulaire.

Enfin Arna, qui a arrêté de vivre lorsqu'un beau jour son conjoint a disparu. S'occupant des autres sauf d'elle même, la retraite venue, elle regagne la maison bleue. Celle de ses parents, au bout du bout du monde.

Et donc tout ce petit monde se retrouve , car c'était écrit, dans la maison bleue.
L'orage gronde, une éclipse fait jour, toujours utile une éclipse comme préambule à une renaissance et bien sûr les baleines fatiguées et mélancoliques qui sont de retour pour s'échouer à défaut de réussir.

Mais, rassurez vous, il y a Eldfell et un baleineau.

La mélancolie des baleines est donc un livre plein de bons sentiments et d'espoir. Rien n'est jamais perdu à moins que la bêtise humaine ne nous conduise à une fin du monde écologique, virale ou guerrière.
Le style mérite attention. Imprégné de, n'évitons pas le mot, poésie. Les sentiers ciels et autres paysages sont admirablement décrits au risque que l'on s'y perde ou ne fasse du surplace. Heureusement la fin est plus haletante.

Quand au périple final de Guomundur, il ne les joue pas Cosmo K, un précédent livre de Philippe, une histoire de fuite en avant, tout à fait ce qui m'horripile.
Non, Guomundur a évolué et remplira bien sa mission.

Je vais aller voir comment meurent les baleines. La poésie c'est bien, la réalité c'est plus mer à mer.
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