Moins poétique que d'autres de ses romans,
Hors champ nous invite à réfléchir à la place que nous occupons dans la société. le personnage d'Aurélien prend peu à peu conscience qu'il s'efface : dans les yeux, les sens, la mémoire des autres. Terrible solitude que la sienne, lorsqu'il ne capte plus l'attention de celle qu'il aime, quand sa mère va jusqu'à l'ignorer, quand son chien même ne lui fait plus de joie. Il entre dans l'oubli, une sorte de mort progressive et consciente qui le confronte à sa finitude.
La réflexion que soulève ce récit m'interpelle. Qui sommes-nous, en effet, aux yeux des autres ? En retour, quelle attention apportons-nous à notre entourage ? Savons-nous donner de vrais regards, consacrer du "vrai" temps aux autres ? Ou bien sommes-nous dans ce flou constant des apparences sociales qui font qu'on joue à regarder l'autre plus qu'on ne le regarde vraiment ? Au fond ne sommes-nous pas des "personnages" qui vivent le temps d'une lecture, puis entrent dans l'oubli ? Autant de réflexions qui m'animent et me font apprécier
Hors-champ.
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