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EAN : 9782226396327
180 pages
Albin Michel (04/10/2017)
3.06/5   17 notes
Résumé :
Olivia n’a pas revu Marcus, son frère, depuis des années. Leurs routes ont divergé : elle, sa carrière qu’elle fait passer avant son couple et ses enfants ; lui, sa vie de bohème avec ses joies et ses risques. Lorsqu’un événement tragique survient dans la vie de Marcus, Olivia se surprend à vouloir lui porter secours. Sans se douter que cette empathie aussi subite qu’inattendue va remettre en question ses valeurs et ses choix. Car si Marcus risque la mort, Olivia se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
La dramaturge, journaliste et auteure de pièces de théâtre, Esther Gerritsen, 46 ans, jouit dans son pays, les Pays-Bas, d'une solide réputation et en Flandre, elle est presque appréciée autant. Sûrement à ne pas confondre avec son homonyme, Tess Gerritsen, une Américaine d'origine chinoise, ayant épousé un Hollandais, toubib et auteure de bons thrillers médicaux.
Fait étrange, la traductrice de ce livre en Français, Emmanuèle Sandron, à ajouté dans le titre de la version française, la soeur. Dans la version originale, il n'est question que du frère : "Broer", qui est exactement le même titre du roman d'Heather Gudenkauf, traduit en Français comme "Le souffle suspendu" !

La traductrice a eu bien raison d'ajouter la soeur, car de son nom complet, Olivia Landan, constitue le pivot central de cette brève histoire (à peine 170 pages et des caractères relativement larges dans l'édition d'Albin Michel).

Olivia est directrice financier dans une entreprise familiale de vaisselle exclusive (on peut admirer 2 belles assiettes sur la couverture du livre), elle est mariée à un homme raisonnable, Gerard, dentiste de son état et avec qui elle a 2 fils : l'adolescent Julius et le benjamin Tom de 14 ans.
Seulement, notre héroïne a également un frère, Marcus, 5 ans plus âgé qu'elle, qui est la source de ses problèmes et aussi celle de l'inspiration d'Esther Gerritsen.

Marcus n'est pas un mauvais bougre, mais un cas. Au cours de sa vie, il a eu plusieurs relations, mais aucune liaison n'a duré. Il habite chichement dans une caravane sur un camping, car sans emploi et ressources stables. Mais le pire, c'est sa santé problématique. Il a eu un cancer de la prostate "assez bénin" dont apparemment il est guéri, en revanche, il souffre de diabète du type 2, qui exige une discipline rigoureuse de traitement (contrôle du niveau de glycémie et administration d'insuline). Or, Marcus est un homme négligeant.

L'histoire commence par un coup de téléphone d'un Marcus catastrophé à sa soeur au bureau : il est à l'hôpital et craint qu'on aille lui amputer une jambe. Olivia, qui est attendu par le conseil d'administration de l'entreprise où elle est supposée présenter le dernier bilan, est presque autant paniquée que son frère de qui elle n'a pas eu de nouvelles depuis belle lurette.

Je signale encore que l'amputation a bel et bien lieu et devient génératrice d'une multitude de complications dans les rapports entre les différents protagonistes. Complications qu'Esther Gerritsen nous relate de façon exemplaire : avec une solide dose de psychologie et de bon sens, sans recours à une grandiloquence, mais avec des touches fines, réalistes, sobres et humaines.

Après lecture de ce roman, qui se lit en un minimum de temps, j'ai ajouté "Le jour, et la nuit, et le jour, après la mort", pour voir si ses autres oeuvres sont de qualité comparable. Probablement que ce soit le cas à en juger par les prix littéraires qu'Esther Gerritsen a rafflés chez nous, mais aussi en Allemagne et en Roumanie.
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Déjà plusieurs semaines que j'ai achevé ce court roman [ 1er traduit en français] d'une auteure néerlandaise...
Un bref roman bouleversant qui dit avec beaucoup de pudeur l'amour complexe entre un frère et une soeur, qui ne s'étant pas vus depuis un fort long moment, se retrouvent. Une soeur, bien installée dans la vie,
professionnellement, une famille qu'elle néglige quelque peu au bénéfice de sa carrière... et ce grand-frère qui resurgit, à l'occasion d'un événement personnel tragique. Cette petite soeur, Olivia, s'en trouvera bouleversée, avec l'élan de venir en aide à son grand frère. Sa vie sera chamboulée, remise en question, dans ses choix et ses valeurs habituels !

Un mélange détonant d'amour, d'exaspération, d'incompréhension, de complicités anciennes...et enfin, de lâcher prise, de prise de conscience d'un lien profondément tendre, essentiel, qui fut constructeur...
Des retrouvailles complexes mais bénéfiques, essentielles pour les
deux, pour Olivia comme pour Marcus !!...
Une sorte de Renaissance parallèle... et vitale, pour retrouver l'essentiel....et la quintesscence des moments heureux, protecteurs de l'enfance ...

"Elle se sentait coupable d'une trop grande culpabilité, elle voulait s'en débarrasser. Négligé par ses parents, Marcus avait été soulagé de pouvoir s'occuper de sa petite soeur. Pouvoir la consoler avait été pour lui la
plus grande des consolations. Elle l'avait abandonné dès qu'elle avait été assez grande, et il avait renoué avec la solitude. Elle en avait éprouve de la pitié pour lui, une pitié toujours mêlée de culpabilité. (...) Elle était incapable de supporter qu'il soit malheureux.
Ils étaient toujours assis côte à côte, la main dans la main, mais ils ne regardaient plus.
Olivia retourna en pensée à ces toutes premières années. Elle se revoyait à ses côtés sur le passage clouté, au carrefour très fréquenté qu'elle n'avait pas le droit de traverser seule. Elle avait la main dans celle de son frère, et elle était heureuse" (p. 86)
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Alors qu'Olivia n'a pas revu son frère Marcus depuis plusieurs années, celui-ci lui téléphone en pleine détresse pour lui annoncer qu'il est à l'hôpital et qu'il va se faire amputer d'une jambe. Olivia va se sentir un peu obligée de lui proposer de venir en convalescence chez elle auprès de son mari et de ses deux adolescents. Ce qui pourrait passer pour une évidence pour certain ne l'est pas pour Olivia qui a construit son foyer et son fonctionnement sur un mode tournant autour de son travail.
Le quotidien de cette petite famille va se trouver bouleverser. Chacun va être bousculé et vivre l'arrivée de Marcus de façon inattendue pour Olivia. L'équilibre familial va être chahuté et Olivia va se sentir en danger devant cette perte de contrôle qu'elle s'est efforcé de maintenir au détriment des siens .
C'est avec beaucoup de finesse dans l'analyse psychologique des personnages que Esther Gerritsen nous relate cette histoire des liens familiaux et de la difficulté de lâcher prise.
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« Olivia et Marcus étaient indifférents l'un à l'autre, d'un commun accord. Aussi le sentiment qu'Olivia éprouva à l'idée qu'on risquait d'amputer Marcus d'une jambe l'assaillit-il comme un voleur dans la nuit. » (p. 10-11)

Mariée, mère de deux adolescents et directrice aux finances d'une entreprise qui fabrique de la vaisselle (du genre qui ne va pas au lave-vaisselle: elle se demande qui peut bien acheter ça), Olivia traverse son existence dans l'action, sans se poser de questions. Lorsque son frère Marcus l'appelle, en détresse, pour l'informer que des problèmes de santé pourraient bien obliger sous peu les médecins à lui amputer une jambe, elle se précipite à son chevet, non sans une certaine ambivalence quant au fait de devoir le prendre en charge. Frère et soeur souligne la complexité des liens fraternels et traite de ce que c'est que réussir sa vie. J'ai aimé comment la réunion de Marcus et d'Olivia, qui sont en quelque part étrangers l'un à l'autre, agit comme un révélateur et suscite une introspection nécessaire chez cette dernière, notamment en ce qui a trait à sa relation de couple et à son travail. Frère et soeur est un roman qui fait réfléchir sur les liens qu'on entretient avec les autres.
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Un roman court danois de toute beauté, je l'ai lu d'une traite tellement j'ai été happée par ce frère et cette soeur qui se retrouvent après des années d'éloignement. C'est une histoire magnifique, les personnages ont tous leur sensibilité, leur vision de la famille. Olivia est une femme active, elle est directrice, elle a un mari et deux enfants, un bel appartement, une situation confortable. Ca c'est son présent, mais elle a un passé qui va se rappeler à elle. En effet, un matin elle reçoit un appel de son frère qui lui apprends qu'il est à l'hôpital sur le point de se faire amputer. Elle qui est habituellement froide et  toute dévouée à son travail, va être bouleversée et va essayer de trouver son frère qu'elle n'a pas vu depuis des années.

Le lecteur va en découvrir plus sur leur enfance, leurs rapports, sur la petite famille d'Olivia et sur Marcus, son frère. le lecteur suit la transformation d'Olivia et cette dernière va entraîner celle de sa famille qui va la d'ailleurs ne plus la reconnaître.  C'est un très beau roman sur la découverte de soi, le changement des priorités , la place de la famille dans la vie de chacun, les liens familiaux. Alors, qu'elle ne vivait que pour son travail, Olivia va s'ouvrir aux autres grâce à son frère. 

J'ai beaucoup aimé c'est un très beau roman sur la famille et les priorités de la vie. 

VERDICT

Surprenant et bouleversant, je le conseille à tout lecteur et aux amateurs de romans initiatiques basés sur la famille
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle se sentait coupable d'une trop grande culpabilité, elle voulait s'en débarrasser. Négligé par ses parents, Marcus avait été soulagé de pouvoir s'occuper de sa petite soeur. Pouvoir la consoler avait été pour lui la plus grande des consolations. Elle l'avait abandonné dès qu'elle avait été assez grande, et il avait renoué avec la solitude. Elle en avait éprouve de la pitié pour lui, une pitié toujours mêlée de culpabilité. (p. 86)
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Cela faisait plus de cinquante ans que son frère versait des larmes, et autant de temps qu'elle ne le prenait pas au sérieux. Comme si elle avait toujours cru jouer dans une comédie et qu'elle se rendait subitement compte que, en réalité, c'était une tragédie.
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A l'hôpital, le couloir qui menait aux ascenseurs était si long que les visiteurs avaient tout le temps nécessaire pour se détacher du monde extérieur et se faire à l'idée qu'ils pénétraient dans l'univers de la maladie. (p. 36)
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Elle ne supportait pas le chagrin. Elle avait toujours su qu'elle ne devait pas lui ouvrir, que, sinon, il l'engloutirait. (p. 138)
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Gerard détestait le camping et il ne bricolait jamais. (...) Mais elle savait que fantasmer sur les camping-cars lui permettait d'occulter le mécontentement que lui procurait sa vie. (p. 122)
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