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Critique de kielosa


La dramaturge, journaliste et auteure de pièces de théâtre, Esther Gerritsen, 46 ans, jouit dans son pays, les Pays-Bas, d'une solide réputation et en Flandre, elle est presque appréciée autant. Sûrement à ne pas confondre avec son homonyme, Tess Gerritsen, une Américaine d'origine chinoise, ayant épousé un Hollandais, toubib et auteure de bons thrillers médicaux.
Fait étrange, la traductrice de ce livre en Français, Emmanuèle Sandron, à ajouté dans le titre de la version française, la soeur. Dans la version originale, il n'est question que du frère : "Broer", qui est exactement le même titre du roman d'Heather Gudenkauf, traduit en Français comme "Le souffle suspendu" !

La traductrice a eu bien raison d'ajouter la soeur, car de son nom complet, Olivia Landan, constitue le pivot central de cette brève histoire (à peine 170 pages et des caractères relativement larges dans l'édition d'Albin Michel).

Olivia est directrice financier dans une entreprise familiale de vaisselle exclusive (on peut admirer 2 belles assiettes sur la couverture du livre), elle est mariée à un homme raisonnable, Gerard, dentiste de son état et avec qui elle a 2 fils : l'adolescent Julius et le benjamin Tom de 14 ans.
Seulement, notre héroïne a également un frère, Marcus, 5 ans plus âgé qu'elle, qui est la source de ses problèmes et aussi celle de l'inspiration d'Esther Gerritsen.

Marcus n'est pas un mauvais bougre, mais un cas. Au cours de sa vie, il a eu plusieurs relations, mais aucune liaison n'a duré. Il habite chichement dans une caravane sur un camping, car sans emploi et ressources stables. Mais le pire, c'est sa santé problématique. Il a eu un cancer de la prostate "assez bénin" dont apparemment il est guéri, en revanche, il souffre de diabète du type 2, qui exige une discipline rigoureuse de traitement (contrôle du niveau de glycémie et administration d'insuline). Or, Marcus est un homme négligeant.

L'histoire commence par un coup de téléphone d'un Marcus catastrophé à sa soeur au bureau : il est à l'hôpital et craint qu'on aille lui amputer une jambe. Olivia, qui est attendu par le conseil d'administration de l'entreprise où elle est supposée présenter le dernier bilan, est presque autant paniquée que son frère de qui elle n'a pas eu de nouvelles depuis belle lurette.

Je signale encore que l'amputation a bel et bien lieu et devient génératrice d'une multitude de complications dans les rapports entre les différents protagonistes. Complications qu'Esther Gerritsen nous relate de façon exemplaire : avec une solide dose de psychologie et de bon sens, sans recours à une grandiloquence, mais avec des touches fines, réalistes, sobres et humaines.

Après lecture de ce roman, qui se lit en un minimum de temps, j'ai ajouté "Le jour, et la nuit, et le jour, après la mort", pour voir si ses autres oeuvres sont de qualité comparable. Probablement que ce soit le cas à en juger par les prix littéraires qu'Esther Gerritsen a rafflés chez nous, mais aussi en Allemagne et en Roumanie.
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