C'est à cause de la couverture que j'ai emprunté ce livre sur les étagères enfants de la bibliothèque de mon village. Et puis le titre aussi, bien plus engageant que le titre original (The Old Country), avec ce prénom étrange et puis ce bien mystérieux pays d'Avant...
Le titre le laisse pressentir, la lecture le confirme, il s'agit d'un conte pour enfant, qui se passe dans un pays imaginaire et où la magie est omniprésente. La petit fille qui échange son corps avec la renarde, les êtres qui nous sont habituellement invisibles... Et dans ce contexte magique déjà presque suffisant en soi, vient s'insérer une histoire de guerre. Guerre absurde pour le simple fait d'avoir plus de pouvoir, rejet des minorités juste simplement parce qu'elles sont cela, des minorités.
Je me suis un peu perdue dans tous ces thèmes, et la lecture m'a finalement parue plutôt laborieuse.
Je ne connaissais pas cet auteur, mais l'impression qu'il me donne est d'avoir voulu en mettre trop dans un seul livre. Il a de bonnes idées pour mettre en scène l'absurdité de la guerre. Il a aussi de bonnes idées sur la magie et les interactions entre enfants et animaux. Mais le tout ensemble ne fait pas bon ménage et devient indigeste.
Mais cet auteur a d'autres titres à son actif, qui peut-être me plairont plus, car si l'alchimie cette fois ne m'a pas plu, les ingrédients eux étaient plutôt savoureux.
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Ce roman fantastique et initiatique nous entraîne dans un monde merveilleux peuplé d'êtres fabuleux où les animaux communiquent. Mais la magie du monde du Pays d'Avant ne peut nous faire oublier les affres de la guerre qui s'étend et qui fait des ravages tant chez les humains que dans le monde animal. Ils ont fait un rêve : la quête d'un monde pacifié voulu par tous.
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Quand elle m'embrassa , sa joue était encore mouillée de neige fondue, et une odeur d'aiguilles de pin et de bois d'érable brûlé me parvint ,avec des traces de cannelle, de cardamone et de cumin ; pour moi c'était le parfum de ce mystérieux Pays d'Avant.
-Qu'est ce que c'est , la magie à l'intérieur de la musique ? demanda Gisella
-C'est quelque chose qu'on appelle l'amour, répondit Flamme
Alors elle imagina que quelque part dans les ténèbres qui l'entouraient existait la chaude lueur d'un dénouement heureux. Elle l'attendait quelque part. Il fallait qu'elle l'atteigne. Et si elle n'y était pas, il fallait, d'une façon ou d'une autre, qu'elle fasse qu'elle soit là.
[p. 107]
Il vaut mieux que tu sois un renard. Les renards n'ont pas besoin de ces affreuses grosses maisons avec tous ces objets que possèdent les humains. Des pots, des casseroles, des chaises, des tableaux, des portes, des charrettes, des clôtures et des cuillères - comment pouvez-vous vous occuper de tout ça ? Ensuite, vous vous les disputez, vous vous faites la guerre, et tout finit en petits morceaux ! Vraiment, tout ça n'a aucun sens !
[p. 57]
- Pourquoi tout le monde nous déteste-t-il ? demanda l'un des enfants
- Qui le sait ? répondit le soldat. Peut-être est-ce parce que nous préparons nos boulettes de viande autrement, ou parce que nous parlons notre langue à nous, ou à cause de la façon dont nous portons nos chapeaux ... qui sait ?
[p. 99]