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Critique de marina53


Une photo, en noir et blanc, au grain épais, où se tiennent fièrement deux hommes et une femme. L'article du journal commente la victoire de N. Hivert et M.P. Crüsten au tournoi de tennis amateur d'Interlaken, en ce beau jour de juillet 1971... C'est dans les affaires personnelles de son père, décédé il y a trois ans, qu'Hélène Hivert découvre cette coupure de presse. La jeune femme n'est autre que sa mère, décédée alors qu'elle n'avait que trois ans. Intriguée par cette photo et pour tenter de mieux la connaître, son père n'en parlant jamais, elle décide de publier une annonce, dans divers journaux français ou suisses. Elle reçoit une réponse d'un certain Stéphane Crüsten, résident dans le Kent, qui reconnaît aussitôt son père ainsi que l'homme qui l'accompagne. S'ensuit alors un échange épistolaire entre Hélène et Stéphane, désireux tous les deux d'en savoir un peu plus sur leurs parents et la relation qu'ils entretenaient...

D'une simple photographie dans un journal, la vie d'Hélène va s'en trouver bouleversée. Pour elle qui n'a aucun souvenir de sa mère biologique, qui n'a jamais, ou presque, entendu son père ou sa mère adoptive en parler, elle va se lancer sur les traces de celle-ci et tenter de reconstituer peu à peu le puzzle de sa vie. Grâce à Stéphane Crüsten et aux quelques photos retrouvées ici ou là, les contours, jusqu'ici flous de sa mère, vont petitement se dessiner et, par là même, rétablir quelques vérités et révéler quelques secrets familiaux. Dans ce roman vibrant d'émotions, de tendresse, d'humanité, Hélène Gestern interroge sur le passé, les silences, les secrets, l'héritage, la transmission, l'amour... Par cette forme épistolaire, elle redonne toute sa puissance aux mots, ceux que l'on dit, ceux que l'on écrit et ceux que l'on tait. Elle nous offre un très beau roman, vibrant, intense et émouvant...
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