Ce livre m'a laissée une impression mitigée: j'ai trouvé qu'il y avait un côté très spontané dans l'écriture mais c'est un peu gâché par des phrases sans respiration qui s'étirent sur des pages... On pourrait dire que ça donne à l'histoire comme une urgence, comme s'il fallait avoir le temps de tout dire sans s'arrêter, si on s'arrête, on est morts.
C'est un tableau intéressant de destins de jeunes palestiniens à l'aube du 21ème siècle, mais je pense que j'ai eu du mal à plonger dans leur histoire à cause du style.
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Ibrahim jette un coup d'oeil sur le livre d'Ahmed, qui cependant ne lui transmet rien - rien -, lui, les livres, il n'a jamais aimé ça, il ne parvient pas à s'expliquer pourquoi, à l'école on le forçait toujours à lire, mais c'était une chose qu'il détestait, détestait, ça l'ennuyait mortellement, il préférait de très loin aller jouer au foot avec ses amis, alors qu'Ahmed, qu'ils mettaient toujours dans la cage parce que c'était le joueur le moins utile, était fichu de lire même aux cabinets, même pendant qu'on jouait, dans les buts, entre un tir et l'autre, même s'il faut dire qu'au bout du compte, il n'arrêtait pas une balle, pas une, il n'avait jamais été capable de jouer mais au fond il fallait bien un gardien, et personne n'était jamais disposé à jouer à ce poste, parce qu'ils voulaient tous être meilleur buteur, ils voulaient être les héros, toujours, en tout...