Je savais C-V Gheorghiu , devenu sur le tard pope Orthodoxe , mais cela ne se sentais pas trop dans les quelques livres lus de lui auparavant . Ici il n'est question que de religion , ce qui n'est bien sur pas ma passion . Livre donc à ne conseiller qu'aux amateurs de foi religieuse .
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Pour ceux qui cherchent un livre qui donnent du sens à la vie, ils trouveront là des lignes qui lui en donnent, en en donnant à la souffrance et à l'amour. Ils découvriront aussi une notion de patrie, profonde, étrange, mais lumineuse, Ils admireront avec cet enfant le père auquel il doit tant, ils sauront avec le poète que la poésie est une merveilleuse échelle pour élever l'âme vers son Auteur. Ils s'étonneront peut-être du lien profond qui unit en l'écrivain son écriture et sa foi.
Virgil Georghiu livre là un récit largement autobiographique, qui explique le reste de son oeuvre ou du moins l'éclaire avec profit.
Autobiographie poignante et poétique, s'il fallait résumer!
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Cette dernière heure qui vient toujours après ces espoirs et ces combats.
Celle que l'on attend, espère et redoute; celle par quoi tout peut se perdre et se libérer.
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La grandeur de l’homme sur terre commence avec les saints, les poètes et les philosophes. Dans l’Église orthodoxe il n’y a pas de frontière entre la poésie et la prière. L’un et l’autre ont comme but le beau, le sublime, le divin. L’harmonie et la beauté sont leurs lois –à toutes les deux- et par elle, l’homme communie avec le cosmos et l’éternel. La somme théologique de l’Église orthodoxe –l’encyclopédie de la foi et de la prière- s’appelle ‘philokalia’ qui signifie précisément ‘l’amour du beau’. Le beau et le divin sont une seule et même chose. Car le divin est beau et le beau est divin. […] Le poète est, après le prêtre, l’homme qui s’approche le plus de Dieu.[…] La poésie, comme la prière, est une échelle vers le ciel.
(Les envahisseurs) ont manqué leur but parce qu’ils ne pouvaient que brûler les copies de notre Sainte Eglise, car notre véritable église est au ciel et ils ne peuvent pas la détruire. […] ils n’ont tué que les serviteurs de notre évêque et de notre véritable prêtre, qui est Jésus-Christ, et qui est partout, et qui ne peut être fusillé. […] C’est exactement comme le mal que le roi des Perses fit à la mer quand il ordonna à ses soldats de fouetter les vagues avec des verges, comme on fouette les esclaves.
J’étais un enfant poète, et ma destinée était de voir le fond des choses. Comme les autres hommes les voient au moyen de rayons X. Le poète est un être humain qui vit presque exclusivement pour enlever les rideaux des conventions, des règles, des mots, pour voir et pour montrer aux autres ce qui se trouve derrière ces rideaux.
Etre chrétien signifie avant tout être sérieux. Ne rien prendre à la légère. […] Car tout acte, pour le chrétien, n’a pas seulement des conséquences ici-bas, dans cette existence terrestre, mais aussi et surtout, là-haut et pour toujours. Jusqu’à la fin des siècles.
Le symbole est la manière d’exprimer par images, indirectement, les réalités que nous ne pouvons pas exprimer directement, faute de moyens. Comprendre un symbole, c’est participer à la présence qu’il représente.
La Vingt-cinquième heure (1967), extrait