Inde, milieu 19ème siècle. La culture de pavots est devenue prédominante sur les rives du Gange car le commerce de l'opium bat son plein. Beaucoup de pauvreté, donc, car les cultures de subsistance locales disparaissent, et c'est à cette époque que de nombreux coolies embarquent sur des navires pour aller tenter de gagner leur vie ailleurs.
Un océan de pavots raconte l'histoire de certains d'entre eux, embarqués sur l'Ibis à Calcutta pour rejoindre l'île Maurice. le voyage sur l'Ibis en tant que tel ne concerne que les dernières pages du roman. L'essentiel du récit présente les personnages dans ce qu'était leur vie en Inde, les castes, la domination britannique, le poids des traditions, les prémices de la guerre de l'opium…
Cette lecture m'a franchement déçue. J'avais adoré
le pays des marées, et je m'attendais à un nouveau voyage plaisant au bout du monde. Mais dès le départ, la lecture s'est révélée ardue, car
Amitav Ghosh a tenu à utiliser des termes issus des langues telles qu'elles étaient parlées par les différentes castes ou les différents corps de métiers de l'époque, et cela sans note de traduction et avec très peu d'explications. On s'y habitue à la longue, mais cela rend la lecture très déplaisante voire incompréhensible dans le premier quart du roman, que j'ai bien failli abandonner à cause de cela. On se laisse quand même entraîner par le récit, et on a envie de savoir comment les choses vont se passer pour les différents personnages. Malheureusement, le roman se termine en pleine mer, sans savoir si le bateau arrivera à destination, et qui sera encore à bord. Très étonnée par cette fin, j'ai été un peu chercher et je me suis rendue compte que
Un océan de pavots est en fait le premier tome d'une trilogie, la trilogie de l'Ibis. C'est une réelle déception et presque une tromperie pour moi. Même si c'est le premier tome d'une trilogie, il me semble qu'en 583 pages, il y avait moyen d'arriver à quelque chose de plus fini. D'autant plus qu'à la lecture des critiques du deuxième tome,
Un fleuve de fumée, on resterait sur sa faim concernant le devenir de plusieurs personnages. Bref, j'en resterai là pour ma part.