Evocation du parcours des cinq enfants de Marthe et Louis entre 1883 et 1965,
Les dimanches de Jeanne nous permettent de suivre Ambroise, Jeanne, Louis, Henri et Louise dans leurs choix ou leurs non-choix concernant leurs vies.
Certains restent attachés à la ferme de leurs parents, d'autres choisissent un métier qui les en éloigne.
Les filles doivent trouver un époux, elles veulent fonder une famille elles aussi. Elles n'envisagent pas qu'il puisse en être autrement.
Mais tous n'auront pas la possibilité d'avoir des enfants qu'ils verront grandir puis se marier à leur tour.
Que ce soit à Paris ou dans la montagne, il faut trouver son chemin, définir ce qu'on en attend ou se laisser porter tranquillement, selon les caractères.
Ils sont bien décrits et très humains, ces Ambroise, Jeanne, Louis, Henri et Louise, ils traversent pour certains de dures épreuves, ils ont pour d'autres une vie bien trop courte.
Je referme pourtant ce livre avec un sentiment mitigé.
L'écriture est belle, et les pages concernant la vie à la ferme, le rythme des saisons, respirent avec bonheur ces journées d'été où il y a tant à faire, ces journées d'hiver où l'on se blottit devant la cheminée.
L'impact de la Première Guerre mondiale, les familles amputées, les vies déchiquetées, sont évoqués avec finesse, bouleversant les chemins tout tracés, rebattant les cartes pour des joueurs qui n'y étaient pas préparés. Y a-t-il moyen d'être préparé à de telles conséquences, d'ailleurs ?
Mais j'ai trouvé leur destinée bien dure, tout de même, et je ne suis pas parvenue à entrer pleinement dans le récit. Trop âpres, ces vies dont nous ne voyons que des éclats épars, et un brin limitées.
Les bribes qui nous sont offertes ont été trop décousues pour moi, une fois passées les premières années et la belle histoire de Louis et Mélanie...
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