Ce roman graphique brille par l'originalité de l'illustration, avec des couleurs douces, ces visages lisses, impassibles, ces envolées oniriques aux frontières de la folie.
Pour autant, ce qui pêche, c'est l'absence de vie, tant pour le personnage principal, esseulé, triste, voué au malheur et à dialoguer avec des cafards, que pour le scénario lui-même.
Au fil des pages, l'histoire glisse, plus qu'elle ne défile, à l'image, certainement de la vision de Paul, qui se laisse fatalement emporter dans l'inévitable, peut-être pas malgré lui.
Le lecteur, devant tant d'apathie, reste donc sur sa faim, malgré un parti graphique réussi.
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