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Je continue mon exploration des romans publiés par Belfond dans la section "vintage" avec plus ou moins de bonheurs ...
"La ferme..." s'avère une mauvaise pioche ...
Années 30... A la mort de ses parents que tout le monde croyait riches parce qu'ils passaient leur temps à voyager, Flora Poste (20 ans) découvre qu'elle est sans le sous , mais pas sans cervelle et sans éducation . Réfugiée chez une amie de 25 ans ( mais déjà veuve ) , et bien que celle-ci lui préconise de se trouver une situation professionnelle , Flora décide d'aller squatter chez des cousins .
Et des cousins , elle n'en manque pas , mais son choix se porte sur ceux du Sussex , qui habitent une ferme . Ce choix se fait , car Flora (qui n'a jamais vu une ferme de sa vie ), et qui ne les a jamais rencontrés , a décidé de les aider , de les transformer et de tout changer [bien qu'elle ne soit que l'invitée !]...
Une fois sur place, le constat est terrible et c'est à se demander pourquoi elle reste ...Le lieu est hostile, inconfortable, sa famille est cinglée ,ignorante ou indifférente mais Flora s'obstine et individu après individu , elle va arriver à ses fins et tout révolutionner .
Le tout en 5 mois , top chrono ...
Dés les premières pages , on sent l'influence de Jane Austen par des citations ou autres , et l'on pense à Emma, mais n'est pas Jane Austen qui veut !
Non mais !!!
Stella Gibbons ne s'attarde pas sur la psychologie des personnages, je dirais même que c'est ce qui pêche dans ce roman , alors que c'est ce qui fait le sel de l'oeuvre de la Grande Jane ...
Changer les gens oui, mais là, c'est trop rapide trop baclé . Flora ne rencontre jamais aucune résistance , tout lui réussit sans que le lecteur comprenne comment elle s'y prend .
J'ajouterai que tous les personnages sont antipathiques (ou à peine esquissés) , même Flora . A peine débarquée chez ses hôtes , elle exige d'une pauvre femme qui vient d'accoucher , qu'elle lui change ses rideaux ... [alors qu'elle-même n'en fout pas une !].
La fin est kitchissime , même une Barbara Cartland n'aurait pas osé , (enfin peut-être que si ... je ne connais pas la dame ].

Alors oui, c'est vintage ! Oui, c'est désuet, et certaines répliques sont savoureuses car Flora a comme "bible " un livre de conseils écrit par un abbé ... mais je suis passé un peu à coté de ce monument , devenu culte dés sa sortie en 1932, au Royaume -Uni ...
Peut-être qu'il est judicieux quelques fois, de ne pas chercher à retirer l'odeur de naphtaline qui s'échappe des vieux machins oubliés au fond des malles ...
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J'ai vraiment beaucoup ri à la lecture de mon premier roman de Stella Gibbons, qui ne sera certainement pas le dernier. Déjà, pour commencer, une auteure qui vénère Jane Austen ne pouvait que me disposer favorablement à son endroit. Ensuite, j'ai senti tout au long de ma lecture la douce influence à laquelle miss Austen et son oeuvre ont soumis Stella Gibbons qui assume totalement cet héritage sans jamais chercher à le plagier.

C'est au second degré et avec un goût pour l'humour anglais qu'il faut aborder ce roman sous peine de passer complètement à côté. Pas de danger de se tromper si on enfourche en toute confiance et fantaisie l'ironie du propos qui entraîne le lecteur au galop à travers lande et campagne anglaises, à la rencontre d'une famille truculente, les fermiers Starkadder (littéralement "redoutable vipère").

Flora est une jeune femme moderne qui vit dans le Londres mondain des années 30. Désormais orpheline et ruinée par l'imprévoyance paternelle, cette jeune femme de vingt ans débarque chez ses cousins campagnards avec la ferme résolution (elle était facile !) de modifier du tout au tout leurs manières rustiques qu'elle juge arriérées. Commence alors la lutte entre générations, traditions et modernité, passé et futur, immobilisme et action.

Je me suis follement amusée à lire les "péripéties" de Flora et de voir le mal qu'elle se donne pour parvenir à ses fins avec un sang-froid, un flegme et un pragmatisme so british ! La narration est très "cinématographique" et on se représente très bien chaque décor, chaque scène et chaque acteur tout en ne disposant que du minimum côté descriptions, ce qui assure un rythme enlevé et pétillant.

Une joyeuse découverte.


Challenge XXème siècle 2022
Challenge PLUMES FEMININES 2022
Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge ATOUT PRIX 2022
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Flora Poste est une jeune fille de 19 ans, qui se retrouve sans grande ressource à la mort de ses parents.
Une jeune fille non mariée ne pouvant vivre seule dans les années 30, elle doit donc choisir chez quel membre de sa famille elle ira habiter.
Elle a le choix entre une tante qui compte sur elle pour venir s'occuper de ses nombreux chiens, un vieil oncle malade qui ne semble pas ravi à la perspective de l'accueillir ou des cousins qu'elle ne connaît pas, vivant dans une ferme.
C'est donc sur ces derniers qu'elle jette son dévolu et la voilà partie pour des aventures champêtres.
Flora est intelligente et aime son confort, elle va donc manipuler tous les membres de cette famille pour pouvoir vivre selon son bon plaisir.
L'histoire est originale et de nombreuses situations sont drôles, mais un élément clé de l'intrigue ne sera pas résolu à la fin.
Le style d'écriture est suranné et l'héroïne ne manque pas d'astuces mais au final, l'intrigue est un peu trop légère et convenue.
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Flora Poste a 20 ans et au décès de ses parents se retrouve avec une petite rente de 100 livres par an pour vivre. Comme dans beaucoup de romans de la littérature anglaise, voici le point de départ de ce récit. Qui dit jeune fille célibataire sans le sou dit moyen de trouver soit un mari, soit un endroit où vivre..... Elle va chercher et trouver dans sa famille, ceux qui pourront l'accueillir et où elle pourra, pense-t-elle, se rendre utile.

Pour une fois le but n'est pas la recherche d'un mari mais d'un toit à mettre au-dessus de soi..... de là à dire que le bonheur est dans le pré il y a de la marge, car Flora va se retrouver au milieu d'une famille, les Starkadder (traduction vipère sévère), une famille de fermiers du Sussex, des "bouseux" de triste allure, vivant dans la saleté et les immondices mais qui acceptent de l'accueillir car apparemment ils ont une dette envers son père.

Confrontation de la vie citadine et de la vie rurale, le roman a la manière de Jane Austen (qui est d'ailleurs évoqué à plusieurs reprises et dont on sent l'influence) tourne autour de cette jeune femme qui va du jour au lendemain passer d'un monde à l'autre. Plus encore, elle va mettre en place un plan d'attaque que personne ne cherchera à contrecarrer, afin de trouver des solutions à chaque problème qui se présente à elle à Froid Accueil (je n'invente rien), la ferme où elle va vivre désormais.

C'est une petite comédie sans prétention, où l'auteure s'est amusée à écrire une "oeuvre à la manière de .....Jane Austen) allant jusqu'à donner aux personnages ou lieux des noms représentatifs de leurs caractères ou situations : Adam Lambsbreath (traduction haleine d'agneau) pour le commis de ferme, Howling pour la ville (traduction : hurlant) etc....

J'ai trouvé que Flora s'accoutumait sans problème des rudes conditions de vie à la ferme, qu'elle prenait très facilement une place prépondérante dans le lieu malgré les caractères des occupants et en particulier celui de la grand-mère Ada Doom, qui ne sort que deux fois l'an, une sorte de Ma Dalton qui terrorise tout le monde, et qu'on lui laissait toute latitude pour changer ce qui lui semble bon de changer, manipulant personnes et sentiments à sa guise.....

Je suis restée à l'écart de l'histoire, n'y prenant pas trop d'intérêt, c'est finalement très convenu, aucune surprise, c'est léger et sans conséquence. Les personnages sont stéréotypés et à la différence de son modèle, ils ne sont n'y aussi bien fouillés, étudiés, analysés et complexes. 

C'est une lecture de salon, de détente, qui se lit rapidement, pour les amoureux de littérature anglaise, sans prise de tête, où le seul argument est de  se distraire avec les rouages habituels : affrontement des classes sociales, mariage, rencontre et final où tout est bien qui finit bien.

L'écriture est quelque peu datée, les situations sont parfois grotesques par leur manque de réalisme (en particulier le bal où Elfine va rencontrer la famille de son futur mari, on s'attend à une confrontation violente et on se retrouve avec une situation de conte de fée). 

C'est finalement un roman pour "dames" comme dirait Souchon, à lire entre un petit gâteau et un thé, gentillet et en aucune façon il ne possède,  pour moi, "un charme et une ironie so british qui rappellent Jane Austen" comme le dit la 4ème de couverture. N'est pas Jane Austen qui veut.....


Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Livre très étonnant qui nous plonge dans une Angleterre très rurale avec une famille très particulière qui vit en autarcie et sous la coupe de l'aïeule un peu zinzin. tout le monde est un peu azimuté dans cette famille et c'est ce qui fait aussi le charme de ce roman. Notre héroïne se donne pour mission de révolutionner tout cela et de rendre tout le monde heureux. un drôle de pari qu'elle va réussir à accomplir mais pas sans changer les habitudes! un roman étonnant un peu invraisemblable qui m'a cependant un peu moins plu que les autres oeuvres de Stella Gibbons déjà découverte.
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Après avoir perdu ses parents suite à une épidémie de grippe espagnole, la jeune et délicate Flora Poste, issue de la bonne société londonienne, trouve refuge chez des cousins éloignés au fin fond du Sussex. Bien décidée à abuser de la générosité des Starkadder, paysans frustes et excentriques vivant repliés sur eux-mêmes dans une ferme décrépite, Flora veut en outre rééduquer ses rustres et leur apprendre « le Bon Sens supérieur ». Pour leur bien et surtout pour le sien…


Un roman culte de la littérature anglaise, publié en 1932 et qui remporta en France le prix Fémina 1946. C'est frais, léger et pétillant. Un peu brouillon parfois, avec des situations qui évoluent à la vitesse grand V et avec une facilité déconcertante pour Flora, comme si les obstacles s'effondraient d'eux-mêmes devant elle dès qu'elle bouge le petit doigt. J'ai beaucoup aimé cette jeune fille fonceuse et maligne ainsi que le décalage permanent entre cette cousine venue de Londres et sa famille de culs terreux sans la moindre finesse. Un décalage qui permet de dresser une galerie de personnages secondaires tous plus savoureux les uns que les autres, avec une mention spéciale pour le prédicateur Amos, la cousine Judith dépressive et la grande-tante Ada Doom, recluse dans sa chambre depuis des décennies et qui tient le clan Starkadder d'une main de fer en jouant le registre de la pauvre folle totalement instable émotionnellement.


Au-delà de la comédie truculente multipliant les épisodes plus ou moins farfelus, le récit tient de la satire, brocardant la bourgeoisie, ses travers, ses moeurs et sa médiocrité avec une ironie toute britannique. Et puis les touches d'humour acide disséminées au fil des pages m'ont souvent arraché un sourire, comme cette petite pique entre parenthèses balancée l'air de rien : « Sa voix avait un timbre amorti et fêlé pareil au ton flûté et sans sexe des voix d'enfants de choeur (seulement les enfants de choeur sont rarement sans sexe, comme plus d'une épouse de pasteur peut en témoigner à ses dépens) ».


Pas le roman du siècle mais un vrai plaisir de lecture et un texte dont l'atmosphère « so british » ravira à coup sûr les amateurs de littérature anglaise.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Flora Poste, jeune anglaise du début du XXe siècle, se retrouve du jour au lendemain orpheline, et presque sans ressources. En dépit des conseils de son amie, Mrs Smiling, riche veuve qui collectionne les amoureux, Flora n'a aucune envie de se lancer dans une activité professionnelle. Elle préfère se tourner vers les membres éloignés de sa famille, qu'elle ne connaît pas. Suite aux lettres qu'elle envoie, elle choisit d'aller s'installer dans le Sussex, dans la ferme d'une cousine, au sein d'une famille aussi nombreuse qu'étrange. Entre la vieille tante qui se terre dans sa chambre et tient d'une main de fer tous les membres de la tribu, la cousine Judith complètement neurasthénique, son fils Seth, beau gosse tombeur de ces dames presque malgré lui, Amos, le mari de Judith, dont le seul plaisir est d'aller prêcher pour menacer l'assemblée des feux de l'enfer...tous les membres de la maisonnée sortent de la norme et de ce que Flora considère comme le bon sens. Elle se donne pour mission de les faire rentrer dans le droit chemin de la raison et du bonheur, enfin ce qu'elle considère comme tel. Malgré son jeune âge, elle est armée d'une détermination sans faille et de la certitude d'avoir raison. Ses menées commencent à donner assez rapidement des résultats, des transformations se dessinent, mais des résistances émergent. Comment Flora arrivera à surmonter tous les obstacles ?

J'ai beaucoup ri à la lecture de ce roman, léger certes, mais qui au passage s'attaque à certains stéréotypes et préjugés. Nous avons une sorte de parodie du mariage romantique, des histoires délirantes de vaches, des traumatismes de l'enfance….C'est le livre de Stella Gibbons le plus franchement drôle parmi ceux que j'ai lus jusqu'à maintenant, on dirait qu'elle se lâche complètement, et qu'elle dynamite les codes du roman sentimental.

J'ai en tous les cas, passé un très bon moment avec ce livre.
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Ce classique anglais a vraiment très mal vieilli, à mon humble avis. Je suis consciente qu'il a été publié en 1932 et que les moeurs de l'époque étaient très différentes d'aujourd'hui.

Racisme, sexisme, discrimination à cause des classes sociales.. Ça m'a enlevé beaucoup de plaisir à cette lecture.

Le personnage principal, Flora, ne m'a vraiment pas plu aussi. Elle est hautaine, elle ne veut pas travailler et préfère plutôt se faire vivre par sa famille tout en jouant la "germaine". L'histoire n'était pas du tout captivante. Je ne comprends pas pourquoi on a comparé l'auteur à Jane Austen. Je n'y ai vu aucune similitudes.

Bref, ce n'est pas du tout un livre que je recommande. J'aime découvrir les classiques littéraires puisqu'ils nous permettent un véritable voyage dans le temps. Je crois que les années 30 ne m'aurait vraiment pas plu!
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"La ferme de cousine Judith" de Stella Gibbons est un livre de pure fiction.Vous ne devrez pas rechercher ici la vraisemblance ou la logique. Jusqu'à sonclimax, le style du livre est élégant, facile, très ironique. L'autrice se moque de tout ce qui est trop sérieux, pompeux, pathétique, suffisant, de l'obscurantisme religieux à l'engouement fanatique pour la poésie.

L'héroïne du livre, Flora, rétablit l'ordre à la ferme et décide du sort des gens à sa discrétion.Ce n'est rien d'autre qu'un conflit de bon sens avec la paresse, l'arriération et le fatalisme qui règnent parmi les habitants de la ferme. L'intrigue est originellement et volontairement confuse car le véritable but de Stella Gibbons est de décrire les traits caractéristiques de divers types désagréables, comme celui d'un intellectuel suffisant incarné parun écrivain du nom deMybug. Parfois, on a envie de se moquer du caractère et du comportement ridicules de certaines personnes; sur ce point-là je comprends bien l'autrice.

De façon générale, nous devons garder à l'esprit que le livre n'est rien de plus qu'une parodie aiguë, où Stella Gibbons savoure chaque mot et n'évite pas les rebondissements les plus invraisemblables et superficiels de l'intrigue. Elle prend plaisir ouvertement à son propre sens de l'humour et son regard sarcastique sur les choses. Je pense que parmi les gens qui ont un esprit moqueur, le livre trouvera l'accueil le plus chaleureux.
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Le quatrième de couverture m'avait mis l'eau à la bouche, un bijou de littérrature anglaise, humoristique.
J'ai eu l'impression d'un livre inutile.
A aucun moment je n'ai compris les motivations du personnage principal, les autres protagonists sont traités de façon superficielle et stéréotypée.
Cela faisait longtemps qu je n'avais pas été aussi déçue dans mes attentes.
Si je suis allée jusqu'au bout, c'est parce que j'ai une nature optimiste espérant une bonne surprise avant la fin. Mais je suis restée sur ma faim.
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