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EAN : 9782350873527
533 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (31/03/2016)
3.67/5   18 notes
Résumé :
Angleterre, dans le comté de Herts. Seconde Guerre mondiale. Constance Fielding est horrifiée par le conflit, mais règne, satisfaite, sur la confortable demeure familiale, Sunglade. Elle y vit avec une cousine faussement effacée et son frère, Kenneth, qu'elle a condamné au célibat. Mais la guerre et le blitz l'obligent à remplir les chambres. Elle accueille, bon gré mal gré, Betty, trop belle à son goût, – amour de jeunesse de Kenneth – et Richard, son fils. Sans ou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Alors que Londres vit au rythme des bombes et de la seconde guerre mondiale, la campagne anglaise est plus épargnée. Miss Fielding (53 ans) , son frère et une cousine se partagent une grande demeure , mais le Blitz impose d'être généreux et de remplir les sept chambres.
Une vieille amie (qui avait brisé le coeur de Kenneth ) et son jeune homme de fils , viennent remplir cette maison ainsi qu'une jeune réfugiée baïramienne qui jouera les domestiques. Viendront se greffer d'autres invités qui viendront bousculer fortement le petit confort terne et tranquille de ce trio initial.
Alliances nouvelles, amourettes, joie de vivre rentreront dans cette maison au grand dam de Miss Fielding qui aimerait bien que rien ne change , surtout pas le fait que c'est elle qui décide de tout... à moins que ....

Sorti en 1944, ce roman est un petit bonbon anglais ,légèrement désuet, délicieusement léger et distrayant et formidablement bien écrit , of course avec Stella Gibbons et sa plume caustique .
C'est le "casting "qui est jubilatoire.
Les personnages sont harmonieusement névrosés !
Le personnage de l'anglaise rigide ,au faux air de "déjà vu", est parfaitement campé . Elle représente l'Angleterre qui veut que rien ne change , la bourgeoisie pétrie de certitudes. La cousine gentille a l'intelligence du coeur ; le frère un temps immobile, qui va se réveiller serait parfait en Colin Firth...
Mais ma préférence absolue, la grande originalité du roman , c'est le personnage de Vartouhi, la réfugiée baïramienne et son anglais délicieusement écorché. Impertinente, rusée, elle va remuer toute cette poussière...
La guerre n'est pas loin, mais dans le comté de Hertfordshire et sous la plume de Stella Gibbons, la vie est (presque) un long fleuve tranquille ...
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Nous sommes pendant la deuxième guerre mondiale, dans une petite ville pas très loin de Londres. Une riche famille y est installée dans une belle demeure : un frère, une soeur et une cousine. Mais la guerre fait qu'une si grande maison si peu occupée risque de se voir imposer des personnes dont les maisons ont été bombardés, et Miss Fielding, pour prévenir cette réquisition, se décide à loger une dame de ses relations ainsi que son grand fils de 25 ans, même si Betty a eu par le passé une histoire d'amour avec son frère, Kenneth. Et une des obsessions de Miss Fielding est d'empêcher son frère, bien sûr pour son bien, de se marier. Elle recueille également une jeune réfugiée d'un pays des Balkans, ce qui lui permet d'avoir à bon compte une domestique très efficace, ce qui par ces temps de guerre n'est pas facile. Mais Vartouhi, sous des dehors dociles et souriants, a une personnalité bien trempée et un physique qui fait chavirer les hommes. D'autres visiteurs, pas forcément prévus ni bienvenus vont également perturber le calme de la maison et de ses occupants.

Le regard et l'écriture de Stella Gibbons sont toujours acérés, et la description de cette famille anglaise, de la tyrannique vieille fille mûrissante, de son frère soumis, de la cousine un peu perfide ainsi que des personnages qui gravitent autour est réjouissante et par moments fort drôle. Mais ce livre m'a moins convaincu que le bois du rossignol. Sans doute à cause du personnage de la jeune étrangère, par trop folklorique voire stéréotypé. Un certain nombre de jugements, une vision de la société, ont vieilli et n'arrivent plus à faire sourire, et peuvent même sembler gênants. Ce qui est un peu le risque de romans qui dépeignent une société et ses représentations. Même si Stella Gibbons critique et ridiculise un certain nombre de préjugés, une vision de classe, avec un humour décapant, elle reste quand même un peu prisonnière de son milieu, et considère comme évident ou souhaitable des moeurs et opinions qui ne vont plus de soi, ou qui sont choquants aujourd'hui, par exemple sur le rôle de la femme ou sur les personnes issues d'une autre culture que la sienne.

Mais cela reste une lecture très agréable, le roman est très bien construite, et fort drôle.
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Ce roman se passe en Angleterre pendant la 2nde guerre mondiale. Pendant que la guerre fait rage à Londres, les habitants de la campagne jouissent de qualités de vie encore correctes. C'est le cas de Mrs Fielding et son frère, ils habitent le manoir familial de Sunglades. Ils décident de faire un effort de guerre et vont abriter plusieurs personnes dans leur vaste demeure, outre la cousine, Miss Burton, qui séjourne avec eux depuis longtemps. Ce sera d'abord Betty, une femme veuve encore séduisante, qui a eu autrefois une liaison avec Bennett, puis son fils, Richard, à la santé fragile. Afin de l'aider dans l'intendance, Mrs Fielding va recourir aux services d'une domestique étrangère Varhounit. Celle-ci apporte un peu de jeunesse et de joie de vivre dans cette maisonnée sans enfants et avec des personnes vieillissantes.
Mrs Fielding est une bourgeoise très classique qui déteste les changements et ne voudrait surtout pas que son frère Bennett trouve une femme, pour son bien, évidemment !
Il s'agit donc d'une sorte de huis-clos sentimental, un peu daté mais qui ne manque pas de charme et avec un brin d'humour british.
Pour moi, un bon moment de lecture.
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En pleine Seconde Guerre Mondiale, dans le comté de Hertfordshire près de Londres, Miss Fielding, 53 ans, règne sur la demeure familiale de Sunglades qui abrite Kenneth, son frère, et sa cousine Miss Burton.
Alors que la guerre fait rage, elle accueille sous son toit Betty (ex-fiancée de Kenneth qui s'est mariée avec un autre homme, lui-même décédé pendant la Première Guerre Mondiale), son fils Richard (jeune homme à la santé fragile) et Vartouhy, une jeune réfugiée baïramienne, travailleuse mais légèrement effrontée. Sans compter d'autres visiteurs qui vont et viennent au gré du vent…

Ce roman qui a été publié pour la première fois en 1944, rendez-vous compte c'était il y a plus de 70 ans ! Et pourtant, il trouve aujourd'hui toute sa place grâce aux Editions Héloïse d'Ormesson qui l'éditent cette année. Quelle chance pour nous lecteur d'avoir accès à un roman si contemporain pour son époque.
Le premier plaisir de lecture se situe au niveau de l'écriture qui est d'une finesse, d'une délicatesse et d'une précision à faire pâlir les plus littéraires d'entre nous. La plume de Stella Gibbons, traduite par Philippe Giraudon, nous offre des dialogues incisifs usant autant de belles formules que d'ironie. Les us et coutumes de l'époque sont terriblement bien décrits. Les contraintes liées à la Guerre aussi : on est à la fois pris dans l'Histoire et surpris par l'histoire de cette famille bourgeoise so british !
Installez-vous confortablement, préparez-vous une bonne tasse de thé et mettez-vous dans l'ambiance…
Miss Fielding est une maitresse de maison qui ne jure que par la bonne éducation et la bienséance, et voit forcément le mal partout dès qu'il s'agit des relations entre sexes opposés. Car c'est bien contre sa volonté que le Blitz lui impose de remplir sa demeure. Et des hommes et des femmes (tous célibataires ou veufs) vont devoir cohabiter : Kenneth, éternel célibataire, bon garçon mais jugé faible avec les femmes, sera malgré lui l'atout charme de cette maison. Betty, la jolie veuve qui fait encore chavirer les coeurs. Richard, le rêveur attachant. Vartouhy, la jeune servante qui n'a pas sa langue dans sa poche… Entre charme et jalousie, les sentiments des uns ajoutés aux attirances des autres feront que Miss Fielding aura bien du mal à gérer tout son petit monde. Et au final ce sont 500 pages de chassé-croisé amoureux dans lequel Miss Fielding sera malgré elle emportée et sujette aux plus belles émotions.
Laissez-vous surprendre par le charme de cette lecture…
Lien : http://carobookine.com/le-ce..
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Une lecture agréable et distrayante. Un roman bien écrit et délicieusement british (à lire en buvant du thé avec des scones ;-) )
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critiques presse (1)
Telerama
22 juin 2016
La comparaison avec Jane Austen n'est pas hasardeuse, car ses portraits caustiques de la société anglaise sont d'une perfidie exemplaire.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Les Allemands, dit Miss Fielding en rouvrant les yeux, ont énormément souffert. Cela fait vingt-cinq ans qu'ils sont les dupes d'hommes qui eux-mêmes ont été dupés par le Principe du mal. Ils se sont laissé égarer...
- Ce que je voudrais bien savoir, Miss Fielding, c'est pourquoi ils finissent toujours par s'égarer dans les pays des autres , (...)
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Peut-être convient-il ici d'observer qu'il y a night-club et night-club. Certains sont les orchidées du monde de la nuit et leurs belladones fatales. D'autres sont ses joyeux camélias roses, sophistiqués mais pleins de bonne humeur, dépourvus de parfum et de sentiments profonds mais d'une séduction immédiate pour l'homme de la rue.
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Deux jeunes comme ça... Quel âge a -t-il ... vingt-six ans ? Et elle ne doit pas être plus âgée... Ils se mettent ensemble comme deux chiens dans le même panier. Leurs os ne sont pas encore rigide, vous voyez, et il leur sera aisé de s'adapter l'un à l'autre. Quand les gens de quarante ou cinquante ans se marient, c'est différent. Ils ont leurs habitudes et veulent le panier pour eux tout seuls.
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Le parfum pur des feuilles mortes et de la mousse, les couleurs assourdies, le silence que rompait seul par intervalles le pépiement solitaire d'un rouge-gorge, tout cela l'apaisa au bout d'un moment de marche et il devint capable de penser au lieu de se contenter de sentir.
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Mais l'important concernant les fêtes, c'est de ne pas oublier d'en profiter le plus possible quand on est jeune, de façon à ne plus avoir envie d'y aller quand on sera vieux.
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