Randall

Randall est un roman de Jonathan Gibbs. Il raconte l'histoire d'un artiste anglais fictif des années 1990 et 2000, Randall.
Quelques années après sa mort, sa femme et son meilleur ami, Vincent, trader à la City, découvrent des dizaines de tableaux mettant en scène de grands noms du monde de l'art, de la finance et l'entourage de l'artiste. Vincent, qui prévoyait de publier une biographie de son ami, se met à douter des rapports qu'il entretenait avec lui, de sa place dans l'entourage de Randall, lui qui depuis sa rencontre n'avait cessé de s'interroger sur sa légitimité en tant que membre du cercle d'artistes (les Young British Artists) dont Randall était le chef de file.

Le livre effectue des allers-retours entre le manuscrit, où Vincent raconte les débuts de la célébrité de Randall, et le moment où Justine, le femme de Randall, et Vincent découvrent ces tableaux. le manuscrit est écrit à la première personne par Vincent, alors que le temps présent est raconté à la troisième personne, ce qui permet de bien les différencier. L'écriture est agréable, le style précis, j'ai beaucoup aimé, surtout la partie biographie.
Les personnages de Vincent et Justine sont attachants, et on se prend à se passionner pour les frasques de Randall. Est-ce un génie ou un imposteur ? Est-ce le chef de file des Young British Artists ou profite-t-il de son entourage pour devenir célèbre ?

J'ai pour ma part découvert le monde artistique des années 90 à Londres, le milieu des marchands d'art, la spéculation sur les oeuvres, etc.. Comme je connais très peu, je ne peux pas jurer que c'est bien fidèlement rendu, mais on croit y être ! Et ça donne envie de se pencher un peu sur le sujet.
En conclusion, Randall est un très bon livre. Je ne pensais pas aimer à ce point : c'est une excellente surprise. Je remercie Babélio et les éditions Buchet-Chastel pour ce livre.