Militant de l'Armée populaire révolutionnaire (EPR), Andrés Tzompaxtle Tecpile, dit Rafael, est enlevé, détenu et torturé par l'armée mexicaine en 1996. Par un récit polyphonique, fruit d'un long travail d'enquête de terrain, le journaliste américain
John Gibler dévoile la stratégie contre-insurrectionnelles de l'État mexicain. Il interroge également le processus d'écriture, les rapports de celle-ci avec une supposée objectivité, avec les partis-pris, la violence qu'elle impose en voulant témoigner. Adaptant un mot d'ordre zapatiste, il défend la forme d'un écrit qui écoute (escribir escuchando). « Ce livre cherche à utiliser une arme coloniale, l'écriture, pour combattre la violence coloniale. »
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Remarquable travail d'enquête et de restitution de la politique contre-insurrectionnelle au Mexique, responsable de la disparition forcée de 73 000 personnes selon les statistiques fédérales officielles les plus récentes', enrichi de puissantes réflexions pour « décoloniser les livres, l'écriture et la lecture », pour « chercher à construire et à offrir une sorte d'étreinte – une étreinte rebelle – entre les mots parlés et écrits qui forment les littératures de lutte. »
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