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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Mort. Tranquille. Peinard. » Tranquille, peinard, dans un grenier, au-dessus d'une salle de classe, vue sur la place du village, autant dire aux premières loges pour observer la petite vie des habitants de Cambeyrac. Planqué là, parce qu'on le croit mort, mais surtout parce que Julien Sarlat refuse de jouer au miraculé de peur de ne pouvoir cette fois-ci échapper au STO.
Ainsi commence le diptyque de Gibrat.

Et dès les premiers jours passés dans sa planque, l'avenir paraît bien maussade à Julien. « Je sens que je vais m'emmerder » annonce-t-il, allongé, bras croisés, sur le vieux lit de fer grinçant au seul interlocuteur qui puisse l' « entendre » : un mannequin casqué qu'il a baptisé « Maginot ».
Nous voilà bien ! Alors que c'est la guerre, que la Résistance s'organise et s'active, que la Milice devient de plus en plus tendue, Gibrat, lui, confine son personnage principal, ne lui autorisant que quelques sorties nocturnes. Il en fait même un anti-héros, à la fois égoïste, peu courageux et plutôt flemmard. Oui, je trouve Gibrat drôlement « culotté », pardonnez-moi l'expression. Ne prend-il pas le risque d'ennuyer ses lecteurs avec ce héros qui passe son temps à parler avec un mannequin, à observer derrière les persiennes les allées et venues des villageois, à écouter de loin les commentaires des uns et des autres et surtout à reluquer les belles jambes de son amoureuse ? Bon j'exagère un peu, bien sûr, mais c'est tout de même l'idée générale de l'ambiance du premier tome.

Pour tout vous dire, je me suis un peu ennuyée. Mais, je pardonne à Gibrat. Et pour cause ! Ses planches sont superbes, les personnages croqués avec précision, finesse et délicatesse, ses décors réalistes et joliment ciselés, ses couleurs agréables et limpides. Les dialogues plaisants, empreints de simplicité et d'authenticité. Et la fin... magistrale !

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Une BD étonnante
Les illustrations sont soignées et séduisantes.
Le texte me semble "désarmant". le personnage de Julien est déroutant; narcissique, hanté par son confort et la peur de perdre celle qui l'aime. Il a sauté d'un train partant pour l'Allemagne, est déclaré mort.
Il croise des résistants pour lesquels il éprouve à priori de la sympathie mais reste distant, sur son quand-à-soi.
C'est la chronique d'un planqué dans un grenier aveyronnais tres préoccupé par sa petite personne. Il n'était sans doute pas le seul. Tout le monde n'a pas le talent d'un héros.
Qui suis je pour juger du courage qu'il fallait alors...?
Cette histoire me semble plate.
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Prêtée par mon beau-père, cette BD ne me tente pas des masses. La France sous l'occupation, j'en ai mangé enfant à l'école. J'ai l'impression d'avoir été gavée.
Mais le dessin et surtout les couleurs m'attirent. Ce n'est pas souvent qu'une BD aborde l'Occupation avec autant de couleurs.

Bref, je me laisse emporter.
L'auteur choisit un point de vue " extérieur" pour raconter ce pan de l'Histoire et c'est intéressant. C'est raconté par un personnage qui observe le village à travers les persiennes d'une maison vide.

Il faut bien entendu lire le second pour avoir l'histoire complète...
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Juin 1943, Cambeyrac, petit village à la limite du Lot et de l'Aveyron, entre Figeac, Cahors et Villefranche-sur-Rouergue. La fin de la guerre se fait attendre, et bien que supportable pour ses habitants, elle n'en divise pas moins le village. Partisans et anti Pétain, se côtoient. La douceur de vivre n'est qu'illusion et n'efface pas la menace de la milice qui a déjà arrêté l'instituteur. Julien, jeune homme originaire du village, a décidé de ne pas répondre à l'appel sous les drapeaux. Mais du statut de futur déserteur, passe à celui de mort lorsque que le train supposé l'emmener en Allemagne est bombardé et qu'il se fait voler ses papiers.
Plus qu'une seule solution, se cacher. Voilà le décor planté et le début de l'album. Julien dans les premières pages assiste à son enterrement du haut du grenier de la maison de l'instituteur; il va passer ses jours à observer la vie du village et à contempler Cécile, son amour de jeunesse, qui sert en terrasse.
Mais ce qui aurait pu être une attente calme et "peinard", va devenir le début d'une survie avec l'arrivée des Allemands dans le village.
Dessin très précis, coloré, réaliste.
Le rythme n'est pas très rapide (un peu comme les Nocturnes de Chopin que l'auteur a écoutées écrivant cette histoire) mais les pointes d'humour et l'absence de gravité rendent la lecture plaisante.
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Le personnage principal, Julien, saute du train qui l'emmène au STO. le train ayant été bombardé, il est donné pour mort et va se cacher dans son village avec la complicité de sa tante.

Cela lui permet d'observer son enterrement, la vie du village et son amoureuse, Cécile. La vie s'écoule, lente et ennuyeuse dans l'inaction et la passivité.

Un scénario simple mais original et un très joli dessin.
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Magnifique dessin pour illustrer le destin d'un jeune homme des Causses aveyronnais qui refuse de partir en Allemagne dans le cadre du Service du Travail Obligatoire (STO), et qui saute donc du train en marche.....pour regagner le domicile de sa tantine, institutrice. Sa chance? ses papiers, oubliés dans le train.....Et train bombardé!
Julien n'est donc pas "recherché" mais doit se cacher et trouve une cache idéale, au coeur du village, avec vue imprenable sur sa dulcinée......
Si l'histoire est "classique", elle n'en demeure pas moins étonnante, car le destin de ce garçon n'est pas celui qui est choisi habituellement: ce n'est ni un résistant, ni un milicien, ni un politique.......Un regard d'un jeune homme à qui la guerre joue un mauvais tour: celui de vivre avec celle qui fait battre son coeur depuis toujours. Les vignettes sont de toute beauté, Cécile est traitée avec une maîtrise proche de l'art photographique.
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BD en deux tomes qui se déroule durant la seconde guerre mondiale. Julien est envoyé en Allemagne pour le STO, il saute du train et revient se cacher dans un village aveyronnais. Il n'est pas recherché car on le croit mort. Il se cache dans un "pigeonnier" au coeur du village et peut observer la vie des villageois.
BD "historique" ou "réaliste", bien traité, au sujet interéssant.
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Une BD un peu dense : pas mal de textes à lire.
Par contre, il y a peu d'action : le héros se cache et observe ce qui se passe dans son village pendant l'occupation.
Mais étonnamment, on ne s'ennuie pas du tout.
Je suis curieuse de savoir ce que la suite nous réserve : que va-t-il arriver à ces personnages ? le héros va-t-il enfin sortir de son isolement ?
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agreable histoire d'un petit village pendant la guerre et les vilains de la milice suivi par un personnage apparement mort mais bien vivant
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