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Mattéo tome 1 sur 6
EAN : 9782754801133
64 pages
Futuropolis (09/10/2008)
4.1/5   426 notes
Résumé :
Près de Collioure, tout appartient aux de Brignac : "les vignes, les maisons, les gens, enfin leur travail". Mattéo et son ami Paulin "en savaient quelque chose, ils y bossaient, et dur encore ! Le pressoir n'était pas que dans les chaix". Quant à Juliette, l'amour de Mattéo, recueillie par les de Brignac à l'âge de trois ans, elle est considérée par « eux" comme un membre de la famille. Mattéo, qui « n'avait pas envie d'être charitable » pensait qu'elle « faisait j... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (66) Voir plus Ajouter une critique
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C'était une vieille croyance orientale que le sang d'un seul Juste pouvait racheter l'humanité du crime, de la souffrance et de la mort. Puisse le sang du Juste qui vient de périr à son poste, victime de haines inexpiables, soulever dans le monde une si grande horreur que les peuples dressés soudain contre la guerre, y trouvent la force d'arrêter - il en est temps encore - le bras des égorgeurs.
C'est le voeu que devant le cadavre sanglant de son directeur, la rédaction de l'Humanité, formule ici de toute la force de son coeur.
p3, Manifeste du Gouvernement, Extrait de la feuille du journal, que Mattéo piétine en repeignant par rituel le bateau de son père, anarchiste espagnol, tombé également un 1er Aout...

Sans le regarder elle passe,
lui ça lui glace le dos,
Il se sentait dans une impasse
Juliette visait un peu plus haut...

Juste un aller retour à Berlin
T'es vraiment trop con, tiens.
Engage-toi, l'étranger. Allez viens... !

Mattéo finalement prendra le chemin
pour une Dame, en Somme....Putain !

Alors pourquoi pas un voeu pieu ?
Pendant que ses copains s'empalent
" Délivrez nous du Mal"
déversez notre sang, fermez-nous les yeux.

Bel-Ami, nous compte les Bécasses
pendant que vous rêvasses
Des Livres,
Nous,
Des Mots......pas Sang.

" Voilà, Voilà : comme je dis toujours"
Toujours p3 soit dit en passant.....

très bel album, riche en texte , riche en histoire, riche en Humanité
Bravo Mattéo, bravo JP Gibrat à l'UNANIMITE

Post Socialistique : Je confirme le singulier de voeu pieu, pour le pluriel ...lisez Herman Hesse, et son Demian mais faudra attendre 1919.




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Mattéo est jeune. Il est beau et follement amoureux de Juliette. Mais, Mattéo est pauvre, espagnol et fils d'un anarchiste réfugié près de Collioure. Il n'a d'autres choix que de travailler dans les vignes des riches de Brignac, dont le fils Guillaume plaît beaucoup à Juliette.
Le 1er août 1914, date-anniversaire de la mort de son père, la France mobilise.
Son pacifisme vrillé au corps ne résistera pas à la pression sociale du village qui s'est vidé de ses hommes, ni à la pression amoureuse de Juliette, qui ne voit dans la guerre qu'une aventure héroïque. de nationalité espagnole, rien n'obligeait Mattéo à s'engager.
D'un triangle amoureux à l'enfer des tranchées. L'horreur de la guerre et son cortège d'injustices. Les mêmes qu'au village mais dans la boue, le sang et avec la mort comme fidèle compagnie.
Le scénario bien ficelé de Jean-Pierre Gibrat est en place. Son style charnel et son coup de crayon sensible le subliment. Un tome magnifique ! Vite la suite !

Lu en novembre 2017.
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Ca y est le tome 1 de Jean-Pierre Gibrat « Mattéo » est passé devant mes yeux ébahis.
Et mon petit de coeur de cinquantenaire de s'émoustiller devant ce qu'on appelle un coup de … coeur.
Un vrai régal, visuellement d'abord chaque case est d‘un réalisme bluffant, l'histoire se met rapidement en place et l'on découvre les ravages de la guerre mais ceux aussi de l'amour. La guerre tout d'abord, engagé pour montrer à la belle Juliette que lui, Mattéo à aussi la fibre patriotique comme ce Guillaume, bien né, qui lorgne sur la demoiselle.
Gibrat rend magnifiquement la stupidité de la guerre, ces dessins montrent avec réalisme toute l'horreur des tranchées et ces millions de vies jeter à la mort.
L'amour d'un jour, l'amour toujours comme dirait … je sais plus qui, pas le truc niais mais celui qui vous laisse anéanti la boule à l'estomac. Mattéo n'a pas le choix malgré l'avis de l'ami Paulin.
Le scénario ensuite classique mais rehaussé par des dialogues en tout point remarquable font de ce tome 1 une réussite incontestable.
Et comme la fête des « Papounets » c'était hier, devinez quoi les tomes 2 et 3 sont sur ma PAL. Pas de seconde à perdre j'y retourne.
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L'histoire est classique, deux hommes que tout oppose amoureux d'une même femme, la guerre qui dévaste les corps et les âmes, une mère qui ne veut pas que son fils se fasse tuer à la guerre, on pouvait craindre l'ennui. Mais l'émotion s'installe dès les premières pages, Jean-Pierre Gibrat anime les personnages de Mattéo avec une telle force que la première guerre mondiale semble se dérouler sous nos yeux. Les dessins sont époustouflants, les couleurs superbes, on ne se lasse pas de les regarder malgré la noirceur et la cruauté des évènements. Les dialogues sont par ailleurs excellents.
Mattéo, est un beau jeune homme au caractère ténébreux, fils d'un anarchiste espagnol décédé. Sa nationalité l'écarte des champs de bataille et du coeur de la belle Juliette qui semble lui préférer Guillaume, parti au front…. Jour après jour, le maire de Brignac vient annoncer à des parents dévastés pas la douleur, la perte d'un fils. Mattéo est amoureux, idéaliste, il va s'engager à son tour.
Une plongée aussi captivante qu'émouvante dans la folie d'un conflit qui ne devait durer que quelques mois, une réussite totale.
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Matteo est comme son nom: un tissu de contradictions. On le penserait Italien, c'est le fils d'un anar espagnol,il est révolté par les injustices sociales qu'il côtoie dans son petit village de Collioure- son amour d'enfance, Juliette, lui a même été ravie par un hobereau du coin- mais il n'a d'yeux que pour elle et, par dépit amoureux, choisit de s'engager dans la grande boucherie de 14- lui qui est anar de père en fils et pacifiste de mère en fils!!

Le dessin halluciné et flamboyant de Gibrat, sa plume aux accents céliniens, nous transporte du petit paradis de Collioure aux collines dorées ombragées d'oliviers, près d'une mer -et d'une barque- fétiches - au pays infernal des tranchées boueuses, sous les feux d'artifice des obus, qui n'ont rien à envier à la Dulle Griet de Brueghel.

Dans cette Odyssée menée au tambour battant de l'Histoire se forme un indéfectible petit groupe: le brave Paulin, bientôt aveugle- sa rencontre, appuyé sur l'épaule d'un autre aveugle, au moment où il est renvoyé à l'arrière et croise son ami Matteo en route pour les premières lignes, fait encore une fois penser à un autre célèbre tableau de Brueghel, la Parabole des Aveugles- , Gervasio, le vieil anar qui attend son heure et va relancer Matteo vers d'autres combats qui lui paraissent moins absurdes- mais qui sait?- Juliette, la Dulcinée indécise de notre don Quichotte sans dieu ni maître, et la douce, la fidèle, la belle Amélie, mon personnage préféré, présence amicale et mystérieuse, grande lectrice de Maupassant...

On l'aura compris, Matteo première période est comme l'épisode de la guerre dans Voyage au bout de la Nuit: un vrai baptême- "on est puceau de l'horreur comme on l'est de la volupté "disait Céline. Matteo est vite déniaisé.

Tout le reste, son parcours, ses rencontres, ses choix et ses reniements, prendra sa source dans le Cocyte et le Phlégéton- l'ypérite et le feu de Peronne, Verdun ou Craonne...

Un début sombre et magistral pour lancer cette épopée des désillusions du debut du xxe siècle !

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critiques presse (1)
Lecturejeune
17 février 2012
Lecture Jeune, n°129 - mars 2009 - Durant la guerre de 14--18, se décide le destin de Mattéo, jeune héros de cette bande dessinée. Fils d'un anarchiste espagnol et réfugié en Catalogne française, il aurait pu échapper à la mobilisation. Mais comment résister aux pressions de son entourage ? L'heure du départ approche : le jeune homme espère une victoire rapide. Mattéo pense à la jolie Juliette dont il est amoureux. Celle-ci ne lui cache pas ses préférences pour ceux qui partent au combat. Ainsi, Mattéo partage le sort de milliers de soldats fracassés dans la boue des tranchées et stupidement sacrifiés par la folie de leurs supérieurs. Le dessin aquarellé, superbe, et la palette choisie permettent de saisir aussi bien les paysages et la boucherie des combats que les portraits expressifs de ceux qui sont entraînés dans l'horreur des combats. Le réalisme des images renforce ce puissant plaidoyer contre la guerre. Gageons que la suite des aventures de Mattéo, déserteur malgré lui, sera aussi réussie. ? Colette Broutin
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
Tu vois, si on était moins cons...
On aurait dû commencer par buter nos généraux...
JOFFRE..."Clink" à dégager ! ...
PETAIN..."Clink" voilà le travail !

p57
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-Enfin, je sais ce que c'est..
- Non, je ne crois pas que tu saches.
-Comment ça ?
- Je dis même que t'en sais rien du tout. Tu peux faire ton mariolle avec tes clopes américaines, mettre ton képi de travers pour faire ton élégant, même piquer la copine des autres, y a encore trop rien à dire...mais la merde qu'on a vécue, tu y as pas droit. Tu peux nous la laisser la merde, quand même ! C'est pas trop te demander?
-Mais lâchez-moi, mon vieux..vous...vous me faites mal!
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La guerre, quand elle est arrivée dans les maisons, les premières heures, faut être honnête, elle a charmé son monde comme un chiot dans son petit panier tricolore, mais elle a mal grandi, la bestiole ! On imaginait qu’elle nous raménerait la victoire dans la gueule, en gardant le poil propre et le fusil en bandoulière ! On s’était gourés de clébard !

Page 11, Futuropolis, 2008
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– J’ai besoin de réfléchir...
– Je compris plus tard que quand une femme vous demande ce genre de chose, ce n’est pas bon pour le petit commerce amoureux. Ça annonce plus la fermeture de boutique que l’ai prolongation du bail.

Page 13, Futuropolis, 2008.
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La guerre, je savais qu'elle avait une sale gueule, mais faut l'avoir vu de près, la garce § Faut l'avoir vu en colère, putain d'imagine pas ! Et l'horreur tu y vas à pied.
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