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EAN : 9782226080028
56 pages
Albin Michel - L'Echo des Savanes (31/10/1995)
3.38/5   25 notes
Résumé :
Et si les aventures de la célèbre poupée de bois se déclinaient au féminin ? Un pari gonflé... Tenu avec maestria par deux grands maîtres de l'érotisme.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Poupée ficelle, poupée pucelle !


Jean-Pierre Gibrat (né en 57), scénariste et dessinateur de bandes dessinées, s'est fait connaître au travers des aventures d'un adolescent, le désormais fameux ‘Goudard', imaginées avec le concours d'un certain... Jackie Berroyer (5 albums entre 78 et 85) ; après quelques BD mineures, il sort en 95 ‘Pinocchia', une histoire érotique conçue avec la collaboration de Francis Leroi (l'intello parmi les cinéastes des années 70 spécialisés dans les films pornographiques) et en 96 ‘Marée basse' avec le scénariste Daniel Pecqueur, après quoi il s'est mis à produire des histoires complètes en deux parties (‘Le sursis' en 97 et 99, ‘Le vol du corbeau' en 2002 et 2005 et ‘Mattéo' en 2008 et 2010) qui ont fait de lui en quelques années l'un des dessinateurs-phares de la BD française contemporaine, un artiste unique, un véritable peintre, de son époque comme des périodes historiques dans lesquelles il situe ses récits, de grandes fresques romanesques et dramatiques, sensuelles et avec suite.


Pinocchia - 1995 - 48 pages - en couleur


Il était une fois un vieux menuisier qui habitait une pauvre masure loin de son village natal et qui souffrait que de n'être qu'un vieux garçon tourmenté par le désir. C'est pourquoi il entreprit de sculpter, dans un morceau de tronc d'arbre, une superbe créature de bois qu'il appela Pinocchia et qui, dans la nuit-même de son achèvement, prit vit, puis, du coup, vie. Arrêté pour inceste -Pinocchia ne cesse de l'appeler papa-, le vieil homme lubrique est emprisonné et Pinocchia, libérée de sa tutelle, entreprend alors de parcourir le vaste monde, armée de son innocence et d'appas incontournables. le problème, c'est qu'à chaque fois qu'elle ment, ses seins, déjà conséquents, deviennent encore plus imposants ; seules d'acharnées fessées réussissant à leur faire reprendre leur taille d'origine...


Tout y est : sous le crayon précis et réaliste de Gibrat, le conte, habilement détourné, reprend vie pour notre plus grand plaisir d'adulte consentant. Pinocchia est une jeune femme irrésistible qui se montre généreuse de ses charmes et ne peut que ravir tous les amateurs éclairés : quand son corps déambule, s'agitent même les bulles !
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Galipetto est un vieux menuisier dont la solitude devient bien pesante. Grace à un petit coup de pouce du ciel et d'un miroir magique, va lui venir l'idée de créer une poupée de bois sur laquelle il pourra essayer tous ses fantasmes. Après avoir besogné cette dernière, qu'elle n'est pas sa surprise le lendemain matin, quand il découvre que Pinocchia a pris vie ! le menuisier et son oeuvre vont dès lors être entraînés contre leur gré dans des aventures où l'érotisme a toute sa place !

Vous l'aurez compris, Pinocchia est une relecture coquine du fameux conte de Collodi. Galipetto est un vieil homme qui refuse d'avoir usage de la veuve poignet et sa création Pinocchia est une superbe femme aux formes plantureuses qui ne laisse personne indifférent. de fait, la donzelle qui a un crâne de bois, est d'une bêtise sans fond et ne pense qu'à faire plaisir à son « papa ». le pauvre menuisier, victime des circonstances et accusé de perversion, va se retrouver en prison pour un temps tandis que notre Pinocchia va se laisser abuser par une bande de mauvais garçons, Renardo et Catho, qui croiseront son chemin. Flairant la bonne affaire, ils utiliseront la belle ingénue pour se faire de l'argent en jouant de sa naïveté. Pinocchia se prête avec plus ou moins de bonne grace à divers jeux sexuels. Au cours de ses différentes aventures et rencontres, elle finira par découvrir que mentir lui vaut une augmentation mammaire qu'on peut habilement réduire en la fouettant…! Pendant ce temps-là, Galipetto cherche toujours sa pinocchia. La retrouvera-t'il ?

C'est le célèbre Jean-Pierre Gibrat (Le vol du corbeau, le sursis, Mattéo) qu'on retrouve là où on ne l'attendait pas : dans un album érotique scénarisé par Francis Leroi. le dessin du maître est d'ailleurs l'un des attraits principaux de cette histoire où l'on retrouve avec bonheur son talent. Il nous offre une charmante Pinocchia qui ne laisse pas de bois et démontre combien l'homme sait mettre en valeur les femmes. S'il n'atteint pas le niveau de ses oeuvres suivantes précités, on retrouve malgré tout ce qui en fait leurs qualités : des couleurs qui ont l'art de sublimer le dessin, des personnages expressifs bien distincts, des décors soignés et fouillés. En bonus, ici, tout l'aspect érotique qu'il se plaît à mettre en scène (effeuillage, fellation, lesbianisme, punition, etc…) sans pour autant tomber dans une vulgarité gratuite. La belle est très souvent dénudée et les situations érotiques se multiplient sans dériver dans le scabreux. Pas de gros plans salaces sur les sexes des uns et des autres, on reste dans une certaine forme de suggestion explicite. Seule la poitrine plantureuse et les fesses de notre héroïne sont exploitées, avec un certain art, je dois dire.
La narration de Leroi reste de son côté assez classique. On retrouve une héroïne parfaitement idiote, véritable marionnette dans les bras des hommes et qui a l'art et la manière de se (faire) fourrer dans les arnaques dont elle est la victime. Les féministes pur sucre passeront leur chemin (en même temps, en bd érotique, on ne peut pas citer grand chose qui soit à destination des femmes…). le scénario est sans surprise donc et même un peu creux, les scènes érotiques pas vraiment émoustillantes.
Pour autant, on lit cette histoire avec beaucoup de plaisir. L'idée parodique de cette pinocchia est plutôt sympathique. On sourit souvent aux situations parfois farfelues et décalées. Je peux citer pour exemple la scène où Pinocchia est obligée de mentir tout haut afin de gonfler ses flotteurs mammaires pour éviter la noyade. L'humour relève finalement le niveau de cette histoire qu'on prendra au premier ou au deuxième degré.

Bref, si le scénario ne se targue pas d'être inoubliable, on retiendra l'excellent dessin de Gibrat et on s'amusera aux péripéties improbables de cette poupée de bois non moins improbable !
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
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Si on compare Pinocchia à Epoxy, je dirai qu'il n'y a pas photo. Il y a une histoire complète avec des références aux différents contes qui été exploité plus ou moins adroitement. L'érotisme est au service des mythes de notre enfance avec de bons moments de fantaisie.

Il y a également et surtout le charme du dessin. On reconnait la patte de Gibrat qui s'est encore amélioré par la suite. J'aime beaucoup son trait et ses couleurs qui font merveille. Son aptitude à dessiner la femme la rend encore plus belle.

A la place du nez, c'est la poitrine qui grossit lorsque Pinocchia ment. C'est plutôt une habile idée pour assouvir tous les fantasmes. Il y a certes de la candeur et de la naïveté dans ce personnage, mais c'est une oeuvre atypique qui ne tombe aucunement dans la pornographie. Cela souffre sans doute d'une certaine forme de vieillerie.

Une fable pour enfants finalement remanié pour adultes qui n'est pas désagréable pour les yeux.
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Si Pinocchia vous fait immédiatement penser au célèbre pantin de bois de Gepetto, ce n'est pas pour rien. Là, il s'agit d'une poupée, créée par Galipetto, pour combler son manque affectif. Pinocchia a de quoi séduire. Elle,ce n'est pas son nez qui s'allonge ; ce sont ses seins qui gonflent. Une bonne fessée cul nu et tout rentre dans l'ordre.
Des bêtises, elle en fera autant que son illustre semblable Italien. Elle aussi se laissera attirée par le spectacle et la promesse de devenir riche. le cirque ressemble plutôt à un cabaret des bas quartiers de Montmartre. On trouve même également une baleine, mais celle-ci est un énorme sous-marin nucléaire transformé en lupanar pour riches personnages.
Mais son véritable amour c'est Lorenzo.
Superbe dessin, scénario parodique qui affiche la couleur dans le simple choix du titre. Donc aucune surprise. Il suffit donc de se laisser surprendre sans honte inutile.
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J'ai découvert qu'il existait une Pinocchia dont le papa est un marionnettiste nommé Galipetto. Mais vieux garçon vivant dans une petite maison isolée, il se désespère de trouver une femme.
Le miroir magique lui conseille d'en fabriquer une. Vous devinez la suite. Toutefois, tout ne va pas se dérouler comme prévu. Une sorte de pastiche du conte Pinocchio avec un soupçon d'érotisme. L'idée était vraiment intéressante mais l'histoire n'est pas aussi captivante avec trop de rebonds parfois décousus.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L’amour, c’est comme la confiture : plus on l’étale, plus il dégoûte !
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Chaque mensonge porte les blessures de la vérité.
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