AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Cédric Perdereau (Traducteur)
EAN : 9782846260725
476 pages
Au Diable Vauvert (02/09/2004)
3.44/5   84 notes
Résumé :
Consultante en design de réputation internationale, fille d'un ponte de la sécurité américaine présumé mort le 11 septembre 2001, Cayce Pollard se voit confier une mission très spéciale : trouver le créateur de mystérieux clips vidéo diffusés sur le Net. Plus que l'argent, le courant culturel underground qu'ils génèrent dans le monde entier intéresse son nouvel employeur. Mais après l'effraction de son appartement londonien, le piratage de sa messagerie et le vol de... >Voir plus
Que lire après Identification des schémasVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 84 notes
5
3 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
1 avis
Techno-thriller plus que SF.
Une femme, Cayce, phobique des marques, enfin pas toutes ou de manière plus ou moins importante, chasseuse de cool, passionnée par un film ou plutôt des bribes de film postées sur internet dont personne ne semble connaître l'auteur ni quoi que ce soit à son sujet.
Embauchée pour découvrir ce qui se cache derrière cette trouvaille de la contre-culture et potentiellement se l'approprier à des fins commerciales.
Une vision de la société, monde-miroir, formatée par les marques, qui en devient moins vraie que le monde cyber, contre-culture, qui tente de s'opposer et d'identifier les schémas qui régissent le monde, et qui devient malgré tout une composante de la culture de masse, indissociable et complémentaire.
J'ai eu du mal à accrocher. Commence à dater ou alors c'est le sujet qui ne m'a pas intéressé.
A réserver aux fans de Gibson ou aux personnes qui ont une vision plus fine que moi des romans.
Commenter  J’apprécie          120
De roman d'anticipation à sa publication (2003) le livre est plutôt à classer maintenant dans les thrillers - les techno-thrillers.

Peu de violence physique dans ce livre, quelques centilitres d'hémoglobine tout au plus.

L'héroïne est une "identificatrice de cool" capable de déceler les tendances en émergence en se promenant dans une ville.
L'ensemble de l'intrigue est construite sur notre monde virtuel, sur les contacts via forums mais aussi sur les relations extrêmement fortes entre les personnages. le double jeu n'est jamais bien loin.

La fin me laisse un peu perplexe, si perplexe, que je pense que j'ai du louper une marche. en gros, l'enjeu révélé, ne me parait pas si terrible que ça ...

Cela étant, plein de réflexions, de questions à l'issue du bouquin et quelques mots à sortir à bon escient pour terroriser la compagnie :
- Stéganographie
- Apophénie
- Mème (avec accent grave)
Commenter  J’apprécie          70
Un roman agréable pour profiter du premier soleil du printemps, mais que j'oublierai sans doute très vite. le début est pourtant assez prometteur, avec un personnage principal fort original : Cayce, dotée d'une hypersensibilité aux marques commerciales, a pour talent inné de "sentir" ce qui fonctionnera pour la mode de demain. Elle gagne donc sa vie comme "chasseuse de cool"... D'où quelques chapitres assez fascinants, ou on devine peu à peu les tenants et aboutissants de cette curieuse profession, au travers de descriptions exotiques à mes yeux des personnages vus à travers la marque de leurs vêtements. Un exotisme au charme quelque peu surrané, le roman se déroule en 2002, une période où la technologie du téléphone portable et de l'internet, très importante dans la suite de l'intrigue a un côté presque préhistorique.

Ensuite, le roman s'engage dans une intrigue assez convenue : Cayce se lance à la recherche de l'auteur de fragments d'un mystérieux films, mis en ligne sur internet, se heurte à des espions, des faux-amis... L'argument se dégonfle peu à peu de lui même et la fin est décevante...
Commenter  J’apprécie          50


Cayce Pollard a depuis son enfance des réactions allergiques fortes lorsqu'elle est confrontée à certaines marques ou logos. Mis à part le désagrément physique que cela peut lui occasionner, Cayce en a plutôt tiré profit et au fil des années elle est devenue une figure incontournable dans le petit monde de la publicité et du marketing. Les grandes agences se l'arrachent afin qu'elle donne son avis sur tel ou tel logo.
Mais Cayce est également devenue une filmeuse, une accro de ce film diffusé sur Internet par petites séquences, sorte d'oeuvre d'art sans fonction ni motif. Une communauté grandissante s'est formée autour de ce phénomène, et Cayce fait partie des membres assidus d'un des forums dédiés à ce film.
Comment dans ces conditions pouvait elle refuser l'offre de Bigend (le grand manitou d'une grande agence) : retrouver l'auteur de ce mystérieux film…

Tel un sous-marinier dans l'attente de la plongée imminente, préparez-vous à l'immersion totale dans notre monde moderne et ses travers. Un monde ou la mondialisation, Internet et le marketing prennent le contrôle de votre vie.
Articulé comme un roman d'espionnage à la John le Carre, Identification des schémas incite le lecteur à se poser des questions sur l'influence grandissante des marques et du besoin compulsif de chacun de s'identifier à celles-ci.
Loin de ses univers saturés de technologie (Neuromancien, Lumières virtuelles…) Gibson nous livre malgré tout un récit ou les non initiés à Internet seront sans doute un peu perdu.
Au contraire de ces logos qui hantent notre inconscient sur plusieurs générations, ce livre s'il est bon et vivement recommandable ne restera sans doute pas gravé dans les mémoires de la même façon…
Commenter  J’apprécie          10
Premier roman de la trilogie Blue Ant, trois romans indépendants, mais reliés par des personnages communs, et notamment Hubertus Bigend, fondateur de la société Blue Ant. On a l'impression de lire un récit d'anticipation au début, et on s'aperçoit que l'histoire se passe dans le monde d'aujourd'hui (2003, année de rédaction). Vu par William Gibson, la société occidentale contemporaine est un monde de science-fiction. Décoder le présent est devenu plus intéressant qu'anticiper le futur.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les déferlements limbiques lui affolent le cerveaux . Ce bon vieux reptile demande à tort et à travers du sexe , de la nouriture , l'oubli , tout en même temps ...
Rien de tout cela n'est possible pour l'instant , pas même la nouriture : la nouvelle cuisine de Damien est aussi vide que les élégantes vitrines récupérées chez un designer de Camden Hight Street . Étagères supérieures en plastifié jaunes poussin
Commenter  J’apprécie          80
Stonestreet exhale une rivière de fumée.
– Eh oui, il faudrait.
Ils regardent tous les deux Cayce. Qui fixe Dorotea dans les yeux.
– Prête, quand vous voulez.
Dorotea déroule la ficelle sous le bouton le plus proche de Cayce. Soulève le rabat, saisit entre pouce et index.
Silence.
– Allez, ponctue Stonestreet en écrasant sa Silk Cut.
Dorotea tire un carré de papier cartonné, vingt-sept centimètres d’arête. Le montre à Cayce.
Il y a un dessin. Une sorte de gribouillis au pinceau japonais, un trait noir et épais. Elle y reconnaît la marque de fabrique de Herr Heinzi lui-même. Pour Cayce, on dirait un spermatozoïde en syncope, par le dessinateur underground américain Rick Griffin, en 1967. Elle sait tout de suite que pour les obscurs standards de son radar interne, cela ne fonctionne pas. Elle ne sait pas comment, mais elle le sait.
Mais elle imagine soudain la foule d’ouvriers asiatiques qui pourraient, si elle disait oui, passer des années à appliquer des interprétations de ce symbole sur une marée incessante et écrasante de chaussures. Quel sens aurait-il pour eux, ce spermatozoïde sautillant ? Finirait-il par pénétrer leurs rêves ? Leurs enfants le dessineraient-ils sur le trottoir avant de connaître son sens de marque ?
– Non.
Stonestreet soupire. Pas très fort. Dorotea range le dessin dans son enveloppe, sans prendre la peine de la refermer.
Le contrat de Cayce pour une consultation de ce type stipule qu’on ne lui demandera en aucun cas de critiquer, ou de donner le moindre conseil créatif, le moindre apport que ce soit. Elle n’est là que pour servir de réactif humain très spécialisé.
Commenter  J’apprécie          10
-Bien sur, nous n'avons pas la moindre idée de ce que les habitants de notre futur seront. A ce sens, nous n'avons aucun futur. Pas comme nos grands parents en avaient un, ou pensaient en avoir un. Les futurs culturels entièrement imaginables sont un luxe révolu.Ils datent d'une époque ou "maintenant" durait plus longtemps. Pour nous, bien sur les choses peuvent changer si brusquement, si violemment, si profondément, que des futurs comme celui de nos grands parents n'ont plus assez de "maintenant" pour s'établir. Nous n'avons aucun futur car notre présent est volatil. Nous nous contentons de limiter la casse. De faire tourner les scénarios du moment. Identification des schémas.
Commenter  J’apprécie          30
Il faut toujours laisser une place à la coïncidence, selon Win. Quand on ne le fait pas, on tombe fatalement dans l’apophénie. Chaque chose devient partie intégrante du schéma global d’une conspiration. Et en se confortant dans la symétrie parfaite du tout, d’après lui, on a trop de chances de rater la vraie menace, toujours moins symétrique, moins parfaite. Mais qu’il supposait toujours être là, elle le savait.
Commenter  J’apprécie          50
Cinq heures de décalage horaire made in New York. Cayce Pollard se réveille à Camden Town, cernée par les loups affamés de son cycle circadien chamboulé.
Elle traverse la fatidique non-heure d’inertie spectrale. Les déferlements limbiques lui affolent le cerveau. Ce bon vieux reptile demande à tort et à travers du sexe, de la nourriture, l’oubli, tout en même temps…
Rien de tout cela n’est possible pour l’instant, pas même la nourriture : la nouvelle cuisine de Damien est aussi vide que les élégantes vitrines récupérées chez un designer de Camden High Street. Étagères supérieures en plastifié jaune poussin, les plus basses en contreplaqué laqué, aulne et bouleau mêlés. Le tout très propre, presque désert, à part une boîte contenant deux pains de Weetabix complètement secs et quelques sachets de tisane épars. Rien dans le frigo allemand étincelant, qui sent le froid et les monomères longs.
À cet instant, en entendant le bruit blanc qu’est Londres, elle est certaine que la théorie de Damien sur le décalage horaire est juste : son âme immortelle est loin derrière elle, au-dessus de l’Atlantique, tractée sur quelque fantomatique cordon ombilical dans le sillage de l’avion qui l’a menée jusqu’ici. Les âmes voyagent moins vite, suivent à leur allure. Il faut les attendre à l’arrivée, comme une valise perdue.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de William Gibson (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Gibson
Extrait du livre audio « Mona Lisa disjoncte, trilogie de la cité tentaculaire, tome 3 » de William Gibson, traduit par Laurent Queyssi, lu par Nicolas Djermag. Parution numérique le 23 novembre 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/mona-lisa-disjoncte-9791035409906/
autres livres classés : cyberpunkVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (220) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz spécial handicapé spécial féministe : avez vous vu le Film Miracle en Alabama ? Quiz sur un biographie wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Keller

Quelle est sa nationalité ?

Anglaise
Irlandaise
Canadienne
Américaine

12 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Miracle en Alabama, texte français de Marguerite Duras de William GibsonCréer un quiz sur ce livre

{* *}