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Citations sur La Machine à différences (6)

— Et maintenant ? dit Mallory.
— Nous attendons que ça passe dans la Machine, dit le gamin.
— Combien de temps ?
— Ça prend toujours deux fois plus de temps qu'on croit, dit le gamin en se carrant dans son siège. Même quand on multiplie par deux le temps prévu. C'est comme une loi de la Nature.
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— Toute femme a besoin d'un homme pour lui tenir la bride haute, dit Fraser. C'est ainsi que Dieu a prévu les relations entre les hommes et les femmes.
Mallory lui lança un regard noir.
Ce que voyant, Fraser réfléchit à nouveau à la question.
— C'est l'adaptation prévue par l'Évolution pour l'espèce humaine, corrigea-t-il.
Mallory acquiesça lentement de la tête.
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La friction des pièces en rotation produit un échauffement , le cuivre se dilate et les dents des engrenages finissent par s'ébrécher .Un temps humide fige l'huile des rouages et, par temps sec ,une Machine en train de tourner peut même créer une petite charge électrostatique qui attire toute sorte de poussières!Les engrenages s'encrassent et se bloquent , les cartes perforées restent collées aux chargeurs...
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Oliphant savait avec une certitude professionnelle absolue que les Luddites étaient une espèce éteinte ; malgré tous les efforts de quelques délirants anarchistes, les émeutes londoniennes de l’été précédent n’avaient révélé aucun programme politique cohérent ni organisé. Toutes les aspirations raisonnables de la classe ouvrière avaient été reprises à leur compte par les Radicaux, avec succès. Byron, à ses heures les plus énergiques, avait tempéré la justice par des manifestations de clémence soigneusement orchestrées. Les meneurs luddites originaux qui avaient fait la paix avec les Radoques étaient à présent devenus les dirigeants aisés et distingués de syndicats et de corporations respectables. Certains étaient de riches industriels, bien que leur sérénité fût sévèrement perturbée par cette exhumation systématique de vieilles convictions dont Egremont s’était fait le spécialiste.
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Un gratte-papier à lunettes s’assit juste à côté de Sybil. Une lisière bleuie d’un pouce de large lui décorait le front qu’il avait rasé pour se donner le genre intellectuel. Il lisait le programme préparé par Mick en suçant un bonbon acidulé au citron. Plus loin dans la rangée, un trio d’officiers, des permissionnaires de la guerre de Crimée, l’air très content d’eux, étaient venus entendre parler d’une guerre à l’ancienne menée au Texas avec des moyens à l’ancienne. D’autres soldats étaient dispersés dans la foule, repérables à leur tunique écarlate – cette sorte d’engagés respectables qui ne cédaient pas à l’appel du gin et des entraîneuses mais acceptaient la solde de la Reine et apprenaient l’arithmétique nécessaire aux artilleurs pour revenir travailler dans les chemins de fer et les chantiers navals et améliorer leur condition.
La salle était à vrai dire pleine de ces gens qui ne songeaient qu’à mieux faire : boutiquiers, vendeurs de grands magasins, pharmaciens avec leurs épouses et leurs enfants tirés à quatre épingles. Au temps du père de Sybil, ces gens-là, les gens de Whitechapel, étaient coléreux, maigres et mal habillés, la matraque à la main et le coutelas à la ceinture. Mais les temps avaient changé avec les Radicaux et, à présent, même Whitechapel avait son contingent de femmes guindées au visage lavé de toute expression et d’hommes abrutis ; les yeux rivés à la pendule, qui lisaient le Dictionnaire des connaissances utiles et le Moniteur du progrès moral et ne songeaient qu’à leur avancement.
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Mick secoua la tête.
– Les gens de Byron, dit-il, les gens de Babbage, les Radicaux industriels – ce sont eux les maîtres de la Grande-Bretagne ! Nous leur appartenons, ma petite, le globe entier est à leurs pieds – l’Europe, l’Amérique, tous les pays. La Chambre des lords est bourrée de Radicaux de la tribune aux gradins. La reine Victoria ne bouge pas le petit doigt sans un signe de tête des savants et des capitalistes. Et ça ne sert plus à rien de se rebeller contre ça, dit-il en braquant l’index sur Sybil. Et tu sais pourquoi ? Parce que les Radicaux jouent franc jeu, ou du moins assez pour s’en tirer, et tu peux les rejoindre si tu es assez intelligente ! On ne peut pas demander à des gens intelligents de combattre pareil système, il leur est bien trop utile.
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