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sur 932 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ouf ! Je suis arrivée au bout de "Neuromancien". Mais je n'affirmerai pas pour autant que je l'ai lu. Dire que je me suis perdue dans la matrice ne sera pas exagérée.

Que dire de ce roman ? Vous est-il déjà arrivé de passer complètement à côté d'un livre tout en étant conscient qu'il s'agissait d'une oeuvre importante ?
C'est ce qui m'est arrivé avec le roman de Gibson.

De toute évidence, c'est un grand livre. Précurseur, novateur, il a influencé tout un pan de la culture moderne et même au-delà (il a tout de même inventé le terme de cyberspace, une notion d'importance dans nos sociétés modernes).
Et au-delà d'une thématique pertinente et de la création d'un univers (semble-t'il) cohérent, l'écriture de Gibson est elle aussi de qualité. Novatrice, recherchée, rien n'est gratuit, tout est pensé dans la langue de Gibson.

Pour autant, je suis restée totalement hermétique à cet univers. J'ai dès le début du roman été exclue du récit. J'avoue n'avoir rien compris à ce livre. Peut-être faut il avoir un intérêt pour l'informatique et l'univers d'internet pour que ce récit puisse trouver une résonance chez le lecteur.
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Case est un brillant hacker vivant dans la Conurb, la plus grande métropole du monde. Tellement brillant et avide d'argent qu'il décide de doubler son employeur.
Celui-ci, en représailles, lui injecte une neurotoxine visant à détruire de manière sélective toute une partie de son système nerveux, et plus particulièrement celle reliée aux trodes, c'est-à-dire aux électrodes de sa console informatique (son cerveau est en effet directement relié à la matrice). Case perd dès lors toute capacité à se connecter au réseau. Il sombre peu à peu dans le désespoir, usant d'alcool et de puissantes drogues. Un jour, un homme mystérieux dénommé Armitage lui propose un marché: s'il accepte de pénétrer dans le système informatique d'une puissante multinationale, il lui permettra d'accéder à nouveau à la matrice en reconstruisant les parties endommagées de son cerveau. Case accepte sans hésiter cette mission inespérée et hautement périlleuse ...

J'ai été un peu déboussolée au départ par l'avalanche de termes liés à la cyberculture, monde auquel je suis totalement étrangère. J'avoue qu'il m'a fallu un certain temps pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de cette dystopie relativement complexe mais j'ai au final été séduite par l'intrigue et l'ambiance futuriste du roman. J'ai beaucoup aimé le personnage de Molly, sorte de cyborg sexy aux yeux remplacés par des implants en verre et aux griffes rétractables.
Ouvrage culte de la culture cyberpunk, Neuromancien est un livre à la fois étrange et hypertechniciste. Il faut avoir de grandes capacités d'abstraction
pour se plonger dans l'histoire (surtout lorsque l'on est novice comme moi !) mais cet ouvrage reste prodigieusement avant-gardiste et fait pour cela partie de mes coups de coeur.
Je vous invite ainsi àvous plonger à votre tour dans les méandres de la Conurb et suivre pas à pas la renaissance de Case.
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Can, un pirate du cyberespace, terme inventé par l'auteur aujourd'hui entré dans le langage courant, doit entrer dans les méandres informatiques d'une multinationale avec l'aide d'une intelligence artificielle. Souvent nébuleux et difficile à suivre, ce roman n'a pas pris une ride et s'avère prémonitoire sur bien des aspects.
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Le roman fondateur du cyberpunk, une oeuvre culte qui a inspiré auteurs et cinéastes, un bouquin qui a marqué l'histoire récente de la SF, et - surtout - un des seuls livres que j'ai abandonné lors d'une première tentative de lecture il y a une dizaine d'années…

J'aime les défis et j'aime pas les échecs… Allez, zou ! On se le retente et cette fois, l'abandon n'est pas permis !

Donc Neuromancien, c'est quoi ?
Case était le meilleur hacker de la matrice. En cherchant à doubler son patron, il s'est fait griller les neurones et ne peut plus se connecter dans le cyberspace. du coup, forcément, il a sombré dans les bas-fonds de la Conurb, les bars miteux, les fréquentations douteuses, les drogues et toutes ces réjouissances, jusqu'au jour où un mystérieux employeur lui offre une nouvelle chance d'entrer dans la Matrice…

Alors le bilan, après tout ça ? Quelques satisfactions… et de nombreuses déceptions.
Première satisfaction : cette fois, je suis allé au bout ! Même si je dois reconnaître que c'est davantage lié à mon refus de l'abandon qu'aux qualités du bouquin.
Néanmoins, il faut reconnaître plusieurs autres points positifs au roman. Premièrement, on a entre les mains un roman fondateur de la SF moderne, et j'avoue avoir pris un malin plaisir à y repérer les éléments qui ont pu inspirer ses héritiers plus modernes, la quadrilogie Matrix en tête.
Reconnaissons justement à Neuromancien le fait d'avoir introduit plusieurs éléments plutôt intelligents : une vision sombre et désabusée du monde, la mise en place des codes du nouveau genre qu'est le cyberpunk, et… la matrice ! Cette matrice qui permet à l'auteur de jouer avec les géographies, le temps, les situations, et qui sera bien évidemment au centre des films cultes des Wachowski (avec qui le père Gibson semblait en bisbille, à un moment donné).

Malgré tout, ces quelques satisfactions ne doivent pas occulter un bilan global plus que mitigé qui confirme les difficultés rencontrées lors de ma première tentative.
Déjà, il faut admettre qu'on s'ennuie assez ferme ! L'enquête / complot est somme toute assez classique, si l'on fait abstraction de l'univers créé par l'auteur.
En ce qui concerne l'univers, justement, et sans retirer quoique ce soit à l'apport de Gibson dans l'avènement du cyberpunk, il me semble qu'on a vu mieux depuis, même si la vision que j'en ai est peut-être biaisée par l'élément qui m'a le plus gêné durant cette lecture : le style.
Entre énumération de marques façon catalogue, ellipses, allers-retours entre la matrice et la réalité au départ franchement déstabilisants, et narration très - trop - marquée années 80, difficile pour moi de m'impliquer totalement dans le livre. Ajoutons à cela des personnages devenus depuis des clichés du genre (le héros "brisé donc devenu alcoolo-drug-addict", la fille badass en pantalon 3 tailles trop petites, le commanditaire un peu louche…), ça fait beaucoup pour un roman culte.
Sans le défi personnel d'arriver au bout du roman, l'aventure se serait très certainement terminée par un second abandon.

Neuromancien est fait pour toi si… tu aimes les trucs pas très lisibles ou tu souhaites découvrir un pan d'histoire de la SF moderne (même si des fois, l'histoire, c'est pas ouf)

J'ai aimé :
- Fondateur

J'ai moins aimé :
- Parfois confus
- Très marqué 80's
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Neuromancien est touffu, désordonné, dans l'usage d'abréviations, de mots tronqués, d'argot ou de patois, dans le scénario comme au niveau de la page ou de la phrase : « Vous êtes à peu près aussi compréhensible que tout le reste de c'te combine, depuis le début, maugréa Case ». le roman est néanmoins fascinant parce qu'il décrit un monde déréalisé, la pointe à la fois séductrice et répulsive de notre propre monde. La nature n'existe plus, sinon dans quelques arbres trop beaux pour être vrais, piqués là pour en donner le regret. le sentiment ou la confiance ont également disparu : la chair est de la viande, le plaisir et l'oubli sont recherchés dans l'exposition à une multitude de drogues, le métier de chacun est de tromper. Case, le personnage principal, est un pirate informatique qui rencontre des hommes ou des femmes augmentés de prothèses musculaires ou d'extensions sensorielles, hommes et femmes qui peuvent être aussi bien des IA capables d'imposer une pseudo-réalité. Ils peuvent mourir puis récupérer d'un électroencéphalogramme plat, à moins que le mort, ou la mort elle-même, soient des illusions. Beaux personnages, dans ce monde arbitraire, de Molly et de Muetdhiver, et à la toute fin, du jeune neuromancien.

Ce roman date de 1984, date fatidique… Il suit de deux ans le Blade Runner de Ridley Scott que j'ai vu deux fois avec admiration. Il en partage l'attirail cyberpunk, mais pas la dimension esthétique et philosophique. de façon très frappante, il devance de 40 ans les progrès ou les pestes qui nous sont familiers, le Net, les vérités alternatives, le métavers, les paradis artificiels, la concurrence de l'homme et de l'IA. On s'étonne en revanche que les personnages voyagent en avion et qu'ils doivent se logger précipitamment à un ordinateur pour percer les secrets monnayables à bon prix, alors même qu'ils savent partager la vision de leurs victimes ou de leurs complices. Gibson n'a pas réfléchi à la loi de Moore, qui lie puissance de calcul et miniaturisation des puces, ni prévu la vulgarisation du smartphone, mais ceci est accessoire.
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Neuromancien (1984) est un roman de William Gibson, prix Nebula. Roman culte dystopique et fondateur du cyberpunk. A Conurb, grand mégapole américaine, Henry Dorsett, un hacker du cyberspace, sillonne la matrice. Il se fait piéger par son employeur qui lui injecte une mycotoxine russe qui lui détruit une partie de son système nerveux. Malheureusement, je n'ai réussi à entré dans ce livre qui me tentait pourtant depuis longtemps.
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Enfin lu ce classique de la science fiction ! J'ai profité de la nouvelle traduction et du super travail d'édition de Au diable vauvert pour franchir le pas.
Je ne vais pas en faire des tonnes car l'expérience fut moyenne. J'ai aimé l'univers, mais j'ai baigné dedans depuis petit avec d'autres oeuvres. J'ai aimé les personnages, avec une affection particulière pour Molly. J'ai aimé l'écriture. Mais voilà où le bas blesse, pour ce dernier point, comme pour l'art abstrait dans un autre domaine culturel, ça ne m'a jamais touché, emporté comme cela aurait dû. Je suis resté tout le bouquin à l'extérieur sans arriver à m'immerger, sans arriver à ressentir la beauté que d'autres y ont trouvé. Pas grave, la narration de Gibson n'est sans doute juste pas pour moi.
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La légende veut qu'en 1982, alors que William Gibson travaillait sur son roman Neuromancien, il soit allé au cinéma pour voir Blade Runner. Il aurait quitté la salle 20 minutes après le début du film, choqué qu'il était des similitudes entre le film et le roman qu'il était en train de faire murir dans sa tête. Heureusement, le livre sortira en 1985.

1985. Les USA vibraient au son de "We are the world" et la France, plus modeste, chantonnait "Éthiopie". Et dans cet atmosphère caritative, Gibson publie une histoire tordue où les gens se font greffer de la cybernétique pour se connecter à une matrice virtuelle. Un monde de néons et de chrome, où les réflexes câblés font toutes la différence au moment fatidique. Un monde de paradis artificiels, que ce soit via la drogue, la Matrice ou la manipulation génétique.

Le héros du livre, Case, a tenté de banané son commanditaire. En punition, ce dernier a infecté l'indélicat avec une saloperie qui empêche Case de se connecter au cyberspace. Or plonger dans la Matrice est la raison d'être de Case. Alors il survit en magouillant dans un décor urbain dégueulasse, trahissant son prochain en attendant d'être trahi à son tour. Jusqu'à ce qu'on lui propose un contrat qu'il ne peut pas refuser. Une passe qui rapporte. Mais évidemment, rien ne se passe comme prévu.

C'est évidemment assez dingue de lire ce livre 25 ans après sa sortie. Car c'est un bouquin qui a fixé des tonnes d'éléments de notre culture cyberpunk : samouraï des rues aux griffes rétractables, IA diabolique, puce connectés au cerveau... Alors oui, Gibson n'a pas prévu le wifi ou la réalité augmentée, mais avec les connaissances de son époque et un sens certain de l'extrapolation, il a construit un genre.

Aussi géniale que soit son invention, je dois avouer qu'une grande partie du livre m'a échappée. Tout d'abord, le charabia informatique m'a très vite gonflé. Même si l'idée de la Matrice est géniale, j'ai toujours trouvé sa mise en scène particulièrement lourdingue. Des virus qui prennent l'apparence de la glace qui constitue la structure des bases de données, je ne trouve ça pas très sexy. C'est pas tant le côté 80's de la chose, c'est dans la nature même du cyberspace : c'est sans doute trippant pour un linuxien, mais pour un utilisateur comme moi, c'est peu crédible.

Deuxième frein à mon enthousiasme : le scénario. J'aime le fouillis raisonné. Et là, j'ai eu ma dose : ça part dans tous les sens. À la moitié du livre, je ne savais plus trop les tenants et les aboutissants de l'intrigue. Truc qui manipule machin pour faire croire à chose qu'il à le contrôle sur bidule. Trop alambiqué pour mon petit cerveau. Pendant toute la partie dans l'espace, je n'ai pas été foutu de me représenter les lieux ou l'action.

Enfin, un mot sur la traduction. Aïe aïe. À vouloir tout franciser, on se retrouve avec des horreurs du genre "la Cité de la Nuit" ou "Muetd'hiver" (j'imagine que c'est Wintermute en VO). Pas fort.

Bref, un classique, mais plus pour ce qu'il représente que pour ce qu'il est réellement. C'est indéniablement un grand tournant dans la SF, mais pas nécessairement un chef d'oeuvre.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Résumé : voir Babelio.
Wikipédia : « premier roman de science-fiction de William Gibson. Publié en 1984, il est généralement considéré comme le roman fondateur du mouvement Cyberpunk, ayant inspiré bon nombre d'oeuvres telles que les mangas Ghost in the Shell ou Akira et le film Matrix. Il a notamment remporté le Prix Nebula du meilleur roman en 1984. »
J'ai refermé ce livre il y a plus d'une semaine et ce après quelques dizaines de pages.
Je suis effaré de ne rien comprendre à ce récit…
C'est comme si le livre s'était fermé m'empêchant de capter quoique ce soit de cohérent (les personnages, la trame, les mots scientifiques, les concepts,...)
Je me souviens que (beaucoup) plus jeune j'avais eu la même impression de fermeture à lire le monde des A de M. Van Vogt
Je l'ai mis de côté. On verra pour la suite.
Ceci dit j'aime les romans cyberpunk et je vous invite à lire la cycle de Takeshi Kovacs en commençant par Furies Déchaînées...Mélange de cyberpunk et de SF militaire.
Un violent coup de poing dans l'estomac, le meilleur récit de la série.
Qui vous invitera à découvrir les autres livres du cycle...


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Un incontournable ! le style de Gibson, pour ce tout premier roman publié, est assez ardu, assez difficile à suivre, mais ce roman mérite d'être lu parce qu'il est fondateur de tout un mouvement qui a inspiré des générations de créateurs (les Wachowski en tête, avec Matrix), et parce qu'il est tellement visionnaire qu'en réfléchissant à où nous en sommes, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas si loin...
Un roman de science fiction plein de réflexions économiques, sociales, et philosophiques, bref, avec tout ce qu'il faut là ou il faut.
Je regrette le style, comme je l'ai déjà dit, mais je me dis que les autres oeuvres sont sans doute mieux maitrisées. Un auteur que je vais don continuer de découvrir, je pense...
Lien : http://livre-monde.com/chron..
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