Cesse de croire et instruis-toi.
Que l' homme est né pour le bonheur, certes toute la nature l' enseigne. C' est
l' effort vers la volupté qui fait germer la plante, emplit de miel la ruche, et le
coeur humain de bonté .
Cède sans trop attendre
Au conseil le plus tendre
Et laisse l' avenir
Doucement t' envahir.
Camarade, n’accepte pas la vie telle que te la proposent les hommes. Ne cesse point de te persuader qu’elle pourrait être plus belle, la vie ; la tienne et celle des autres hommes ; non point une autre, future qui nous consolerait de celle-ci et qui nous aiderait à accepter sa misère. N’accepte pas. Du jour où tu commenceras à comprendre que le responsable de presque tous les maux de la vie, ce n’est pas Dieu, ce sont les hommes, tu ne prendras plus ton parti de ces maux.
Ne sacrifie pas aux idoles.
La brise vagabonde
A caressé les fleurs.
Je t' écoute de tout mon coeur,
Chant du premier matin du monde.
Ivresse matinale,
Rayons naissants, pétales
Tout poissés de liqueur....
Toi qui viendras lorsque je n' entendrai plus les bruits de la terre et que mes lèvres ne boiront plus sa rosée_toi qui, plus tard, peut-être me liras_c' est pour toi
que j' écris ces pages ; car tu ne t' étonnes pas assez de vivre ; tu n' admires pas
comme il faudrait ce miracle étourdissant qu' est la vie .
Notre littérature, et singulièrement la romantique, à louangé, cultivé, propagé la tristesse ; et non point en cette tristesse active et résolue qui précipite l’homme aux actions les plus glorieuses ; mais une sorte de mélancolie, qui pâlissait avantageusement le front du poète et chargeait de nostalgie son regard. Il entrait là-dedans de la mode et de la complaisance. La joie paraissait vulgaire, signe d’une trop bonne et bête santé ; et le rire faisait grimacer le visage. La tristesse se réservait le privilège de la spiritualité, et, partant, de la profondeur. Pour moi qui toujours préférai Bach et Mozart à Beethoven, je tiens pour impie le vers de Musset tant prôné : « Les plus désespérés sont les chants les plus beaux », et n’admets pas que l’homme sous les coups de l’adversité se laisse abattre…
Chaque animal est un paquet de joie .
Il y a d'admirables possibilités dans chaque être. Persuade-toi de ta force et de ta jeunesse. Sache te redire sans cesse: "Il ne tient qu'à moi."
Tout aime d' être et tout être se réjouit. C' est de la joie que tu appelles fruit
quand elle se fait succulence ; et quand elle se fait chant, oiseau .