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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Karine Giebel is back !

Encore une fois elle nous plonge dans le Noir et décide de nous faire son cinéma !

Pelotonnez-vous dans votre fauteuil, éteignez la lumière et laissez vous engloutir dans sa salle obscure …

Quatre nouvelles aux titres tirés de quatre grands films. le vieux fusil. L'armée des ombres. Un monde parfait. Au revoir les enfants. A ces histoires s'ajoutent quatre nouvelles plus courtes déjà publiées dans des recueils caritatifs.

Comme souvent chez Karine Giebel, la frontière entre victime et bourreau est aussi mince que le fil du rasoir sur lequel elle promène ses personnages. On entre de plein fouet dans chaque histoire que l'on dévore presque à regret tant elle sait y faire.

Ils s'appellent Martin, Axel, Mathilde, Yvonne ou Aryana. Ils nous ressemblent, ils sont ce que notre société a osé faire d'eux. Personnages forts, humains et terribles.

Je ne suis pas grand amateur de nouvelles, et pourtant que j'ai aimé ce recueil-là.

L'empreinte Giebel, indélébile, est plus que jamais bien présente et j'ai refermé ce recueil avec regret tant je sais qu'il va falloir patienter encore pour retrouver la maîtresse du noir dans un prochain roman.

Mention plus que spéciale pour Au Revoir Les Enfants qui m'a juste fracassée le coeur, véritable pépite, moi qui pensait ne pouvoir lire aucune histoire sur la période que nous vivons actuellement sans avoir envie d'arracher les pages … Là, Karine Giebel est juste bouleversante, et sort un peu du cadre de ce qu'elle peut proposer d'habitude.

A la fois noir et engagé, ce recueil offre à son lecteur des histoires captivantes et terriblement humaines qui m'ont laissé cette amertume propre à l'auteure de mon coeur. Des histoires qu'on ne lit pas innocemment mais qu'on prend en plein face, comme on se rend compte du pire …

Ce recueil sort le 05 Novembre. Foncez. Juste, foncez ! Les livres ont besoin de nous !
 
De nombreuses librairies proposent le "click and collect" alors réservez dès maintenant cette perle noire et faisons vivre nos libraires!

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Lire Karine Giebel, c'est comme aller au parc d'attractions; on ne s'imagine jamais assez dans quel type de montagnes russes on est sur le point d'embarquer ! En tous cas, toute une virée !

Depuis l'époque des Stephen King, je n'avais pas relu de recueil de nouvelles...
Je ne regrette pas l'expérience cette fois-ci ! Comme d'habitude avec Karine, je me suis sentie hypnotisée par ses histoires d'ombre et de lumière. Ce que j'aime autant avec cette autrice est l'effet de surprise qu'elle nous réserve au tournant. Ses personnages sont tout autant mauvais que bons, on ne sait jamais sur quel type on va tomber...mais malgré la noirceur de leur quotidien (celui des coeurs bons), il demeure quelque part une lueur d'espoir, grâce à une main tendue, un acte de gentillesse, quelque chose d'encore humain...Tel un rare rayon de soleil dans la grisaille.

"Chambres noires" comporte huit nouvelles, toutes dérangeantes, d'autres plus émouvantes. C'est le genre de livre qui réjouit parfois, fait verser des larmes à d'autres moments, mais chose certaine, chacune est un véritable électrochoc !

Ses histoires remuent quelque chose, viennent satisfaire cette soif de justice qui nous habite et dont on jouit lorsque c'est le méchant qui déguste, pour une fois ! Elle a ce don de nous sustenter...
De l'autre côté du miroir, on pleure et on rage lorsque la victime n'a simplement vraiment pas de chance tandis que le mauvais sort s'acharne contre elle, comme cela se voit si souvent dans la réalité...le vrai côté salaud de la vie ou de ses bourreaux.

Tout le monde y passe mais les plus démunis servent plus souvent qu'à leur tour de punching-balls aux profiteurs en tous genres...
En plus de nous emmener en plusieurs points du monde, ces nouvelles traitent de tous les sujets: misère sociale, pauvreté, itinérance, racisme, immigration, âgisme, guerre, maladie, alcoolisme, violences sexuelles...le côté noir de l'humanité. Mais il nous fait du bien de voir poindre un peu de douceur à l'occasion également...

Il m'a fallu laisser retomber la poussière entre chacune d'elle même si j'avais une envie féroce de connaître la suite, parce que les histoires de Mme Giebel sont bel et bien une drogue. Les bouchées sont grosses, il faut prendre le temps de digérer ce qu'on lit si on ne veut pas exploser émotionellement.

Comme pour l'ensemble de ses romans, le texte est d'une rare intensité: des phrases courtes, simples, efficaces, percutantes. Elle possède la magie des mots...Un talent qui m'impressionne chaque fois !

Bref, j'ai eu froid dans le dos...et j'ai aimé cela ! Merci pour toutes ces décharges que vous nous faites ressentir avec chaque bouquin. Il faut les lire tous, sans exception et très hâte au prochain d'ailleurs, car il m'en reste encore plusieurs à découvrir !
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7 nouvelles publiées dans divers ouvrages à but caracatif. Autrement dit 7 petites merveilles! Des histoires qui nous emportent en si peu de pages c'est une exercice de style qui ne semble pas être un problème pour Karine Giebel! Quel talent, une fois de plus!!! J'ai été conquise par chacune des histoires avec un gros coup de coeur pour celle qui parle du virus qui nous touche actuellement. J'ai été, à chaque fois, totalement plongée dans l'histoire de ces personnages si charismatiques. Je le recommande chaudement! Impossible de résumer une nouvelle sans trop en dire, je ne peux que vous conseiller Chambres Noires.
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De nombreux commentaires sur ce livre ont déjà été rédigés, je ne vais pas donc pas m'étendre davantage...second livre de cette auteure pour moi et j ai été de nouveau bluffée...comment ai je pu passer à côté jusqu'à maintenant?
Je ne sors pas indemne de cette lecture, quelques-unes de ses nouvelles m'ont bouleversé, notamment 'L'armée des ombres' et 'Les hommes du soir'. Je ne peux qu'encourager les lecteurs à partir à la rencontre de Karité Giebel !
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Emprisonnés physiquement ou enfermés mentalement, les personnages de chacune des nouvelles de ce recueil sont aux prises avec une forme de solitude, recherchée ou non. Les quatre premières prennent le titre d'un film et les trois dernières sont tirées d'une parution précédente. Mais toutes sont interreliées, à tel point que j'ai eu l'impression tenace de lire un roman. Bravo à Karine Giebel pour ce tour de force.
Elle sait employer les mots justes et le ton propice à créer une atmosphère qui s'est prolongée d'une histoire à l'autre, avec des thèmes aussi chargés que la vengeance, les guerres, la pauvreté, la vieillesse, les crimes d'honneur, l'itinérance ou la violence conjugale. Aucune rupture dans le fil narratif, une force de raconter qui émeut et qui indigne, des caractères humains bien campés et plus que tout, elle a réussi à m'intéresser jusqu'au bout. Fait rare pour ce type de littérature, que je ne prise guère habituellement.
Cinq étoiles, donc, pour l'étonnement suscité et la maestria de l'auteure!
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D'ordinaire, je ne suis pas une inconditionnelle des nouvelles. Mais comme je réserve souvent les titres de mes auteurs favoris sur l'application de la médiathèque locale sans en lire le résumé, j'ai parfois des surprises. Après cette lecture, j'en déduis qu'il faut un talent certain pour réussir à captiver le lecteur avec un récit très court et que sans aucun doute, Karine Giebel possède ce talent. Ses huit nouvelles contenues dans "Chambres noires" sont autant de coups de poing en pleine face.

Les quatre premières portent le titre d'un film culte.
- "Le vieux fusil" que l'on peut résumer par l'adage "La vengeance est un plat qui se mange froid", voire très froid.
- "L'armée des ombres" également sur le thème de la vengeance, magnifique hommage à toutes les invisibles qui s'activent la nuit pour un salaire de misère, afin que le lendemain vous retrouviez vos bureaux propres.
- "Un monde parfait", la nouvelle que j'ai le moins appréciée car construite uniquement sur une violence sans fond.
- "Au revoir les enfants", qui mêle émotions et humour. Au tout début de l'épidémie du coronavirus, une vieille dame en Ehpad revit son passé de résistante. Magnifique !

Les quatre autres nouvelles sont aussi des reflets de notre monde actuel : sort des femmes dans un pays intégriste, SDF, migrants, solitude et vieillesse. Ce recueil, auquel j'accorde un 18/20, porte bien son titre, c'est le noir qui y domine mais parfois, dans certaines histoires, j'y ai décelé une toute petite lueur qui m'a réchauffé le coeur un court instant.
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Des nouvelles percutantes et parfois glaçantes, à l'univers sombre.

Des références cinématographiques qui font froid dans le dos et dans lesquelles je suis entrée en immersion totale. La réussite, c'est de prendre une situation de départ ancrée dans le quotidien et dans laquelle chacun est en mesure de se projeter. Avec cette technique, le lecteur s'identifie forcément et peut pénétrer pleinement dans l'univers de ces quatre nouvelles inédites à la fois terrifiantes et empreintes d'humanité :
Chambre noire est la nouvelle la plus dure, elle est cauchemardesque. Une vengeance personnelle qui s'apparente à de la torture et lorsque l'homme qui paie pour expier son crime se croit sortit d'affaires, tout n'est qu'illusion.
L'armée des ombres est à la fois émouvante et féroce. le destin de deux femmes de ménage qui tentent de survivre et de survivre alors qu'elles travaillent sans relâche. Une situation qui reflète malheureusement la réalité de nombreux citoyens.
Un monde parfait, un titre qui joue sur les apparences. Des vacances dans un cadre idyllique qui se révèleront effroyables. Une histoire qui m'a quelque peu déçue, trop décalée à mon goût.
Au revoir les enfants oscille entre la vie d'une femme en maison de retraite et son passé. Des allers-retours entre souvenirs effroyables et un évènement quotidien aussi inattendu que menaçant, le 1er confinement. Un parallèle sur l'emprisonnement, dans deux contextes certes bien différents mais qui invitent à la réflexion.
A ces quatre nouvelles s'enchaînent d'autres, plus courtes encore mais tout aussi saisissantes et efficaces.
Des nouvelles qui dressent un portrait morose de notre société mais pourtant réel.
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Qu'on se le dise d'emblée : le style incisif et percutant de Karine Giebel cadre tout à fait avec les contraintes d'écriture d'une nouvelle. C'est d'ailleurs peut-être pour cette raison qu'elle en écrit plus que certains autres auteurs de polars.

Une fois de plus, c'est réussi et on reconnaît bien sa « patte ». Je n'ai pas lu les 3 dernières nouvelles qui étaient déjà parues dans les différentes éditions de 13 à table. Les inédites sont tout aussi dramatiques. Les amours contrariées, la pauvreté, l'injustice, la maltraitance ont une fois de plus toute leur place dans ce recueil. Ne pas lire ce livre quand on a le moral dans les chaussettes mais ce conseil s'applique à tous les livres de Karine Giebel, n'est-ce-pas ?

Chaque nouvelle porte le titre d'un film. Paradoxalement, j'ai adoré un monde parfait de Clint Eastwood mais c'est la nouvelle que j'ai le moins appréciée. Mention spéciale à au revoir les enfants dont le personnage principal est une vieille dame en EHPAD et dont les thèmes principaux sont les camps de concentration et le Covid-19. Très original !
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Ce livre a la couleur des oeuvres de Pierre Soulages, regroupant les teintes les plus obscures : l'outrenoir.
Il en a l'intensité et la force, la mise en valeur du vrai et de l'essentiel : le talent de l'auteur.

Huit nouvelles nous racontent l'injustice et la violence sociales.
- L'armée des ombres
Le quotidien de Mathilde et Rosette, deux femmes de ménage invisibles : elles travaillent la nuit , le jour, elles dorment dans leurs voitures, luttent pour survivre,
luttent contre les hommes qui veulent les soumettre, laissent faire pour continuer de travailler.
Celles, pour qui la vie est si dure, que la mort reste la seule option.
Dans leur univers le champs des possibles n'existe pas !
A la question récente : où sont les mères ?
Pas les pères, les mères. La réponse : elles cumulent plusieurs employeurs pour nourrir leur famille ….
Alors, leur supprimer des aides sociales, c'est leur appuyer sur la tête quant elles se noient déjà !

- Au revoir les enfants m'a bouleversée :
Yvonne cette femme de 96 ans a combattu l'ennemi et son idéologie, risqué sa vie. Elle fut une résistante,
connu l' enfer à Auschwitz et sauvé des enfants juifs.
Son courage, sa dignité, sa lucidité face au monde actuel
" j'ai vu revenir les ombres effrayantes du passé, les hommes perdre la mémoire, commettre les mêmes erreurs, encore et encore …"
Elle se trouve en Ehpad pendant le confinement :
" La résidence est silencieuse, on veille nos morts et ceux qui ne vont pas tarder à les rejoindre. Lucie m'a dit que l'équipement arrivera demain. Masques, charlottes, sur-blouses. Pour les tests, il faudra attendre encore.
Nous ne sommes pas prioritaires.
Me vient alors une pensée horrible. Aujourd'hui encore, on fait le tri. Les plus faibles d'un côté, ceux qui peuvent travailler de l'autre."

- Dans les bras des étoiles
Enfant placés en foyer, famille d'accueil puis La rue ::
une zone de non-droit !
"Ces gens normaux qui ne vivent pas dans la rue.
Qui ont déjà oublié que j'existe.
Que j'ai froid.
Que j'ai faim.
Que je me sens seul.
Que je pleure, parfois.
Mais jamais devant eux."

- Sentence
« Aryana a été condamnée à être enterrée vivante.
Krishna, à être violée en public par les frères d'aryiana pour laver l'honneur des deux familles. "
Voilà ce qu'ont décidé les sages....

- Les hommes du soir
Une descente aux enfers
La monstruosité de l'Homme
Je n'ai plus les mots !…. comment exprimer d'indicible !

La lecture de ces histoires a suscité en moi de très fortes émotions face à ces détresses, cette violence, les injustices de notre société, du monde qui nous entoure et aussi, de l'admiration pour ces êtres courageux, dignes malgré tout.

Et puis une révolte envers l'indécence des « puissants », des politiques qui parlent "des pauvres", "des migrants" en pourcentage, en quotas …

Heureusement je termine ce livre sur
- L'escalier
une lueur d'espoir et une rencontre entre Mahdi enfant de 8 ans et Madeleine une grand mère « pleine d'instructions et de savoir » et chaque soir un verre de lait et un pain au chocolat
" j'ai quelqu'un qui s'occupe de moi. Quelqu'un rien que pour moi.
Chaque soir je suis important pour quelqu'un"
c'est Mahdi qui parle avec ses yeux du poète
"Avoir les yeux du poète, ça veut dire que tu sais voir et comprendre le monde"

Je termine ce puissant recueil de nouvelles bien bousculée, triste et une sensation de faire partie des privilégiés parce que née du bon côté !
La mélodie de « Né quelque part « me revient :
Est-ce que les gens naissent égaux en droits
À l'endroit où ils naissent …






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J'ai tout simplement adoré ma lecture. D'habitude, je ne suis pas hyper emballée par les recueils de nouvelles, mais celui-là, il fait partie de mon top, c'est certain. le style Giebel fonctionne dans le très court et dans le très long. Et chaque fois, elle réussit à capter mon attention dès les premiers mots. Cette fois ne fait pas exception… et le plaisir était immense chaque fois qu'une autre nouvelle commençait. La particularité de ce recueil, est que Giebel s'inspire librement de quelques films qui l'ont particulièrement fasciné. Différentes en longueur et en substance, toutes les nouvelles sont dignes d'intérêt. Vraiment, une excellente lecture !
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