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3,94

sur 638 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Karine Giebel? Un recueil de 8 nouvelles? J'aime beaucoup cette auteure alors je fonce sans me poser de questions. Mais la prochaine fois je réfléchirai à deux fois...

1. Aleyna
Bizarrement dans cette nouvelle je n'ai pas retrouver le style de Karine Giebel... sûrement parce que cette histoire est tout ce qu'il y a de plus vraie. Cette nouvelle retrace donc l'assassinat d'une jeune fille pour une raison qui ne révolte au plus au point - soit - mais ici, aucun jeu, pas de mise en scène. C'était prévisible. Tout simplement parce que c'est le genre d'histoire que malheureusement nous pouvons lire dans nos journaux.
Tout cela pour dire que cette histoire est plus un fait divers, qu'une histoire sortit d'un livre de Karine Giebel. Je ne sais pas si je me fais comprendre?
Bref, dès le début du livre j'ai les nerfs à vifs, je sens la colère qui monte en moi.

2. Aurore
Dans cette nouvelle je reconnaît un peu plus le style de Karine Giebel. Mais comme la précédente nouvelle, je sens comme un goût d'inachevé. Comme si l'auteur privée de sa créativité devait piocher dans les journaux pour pouvoir écrire. La fin était prévisible, dès le début de l'histoire on sait comment ça se termine. C'est tragique. A ce moment là, j'espère qu'avec les prochaines nouvelles j'aurai enfin quelque chose à me mettre sous la dent.

3. Ce que les blessures laissent au fond des yeux
Horrible, atroce, abominable, épouvantable et éprouvant, voilà les mots que j'ai en tête en repensant à cette histoire. La lecture de cette nouvelle m'a littéralement retourné les entrailles. Moi qui suis très sensible à ce genre de sujet, bref ça m'a retourné, complément. Et dire qu'il y a des femmes qui endurent et subissent ça aujourd'hui. Ça me donne envie de vomir. Malgré cela, la fin était prévisible, comme les précédentes nouvelles.

4. J'ai appris le silence
Enfin ! C'est avec cette quatrième nouvelle que je retrouve enfin Karine Giebel et son style. Effrayant, bien loin des histoires d'horreurs qu'on pourrait lire dans la presse. Nouvelle plutôt sympathique avec une chute à double tranchant. C'est étonnant, complètement inattendue et c'est ça que j'aime et que je recherche avec Karine Giebel. La surprise, le retournement, jusqu'aux dernières lignes. C'est beau et tragique à la fois. du Karine Giebel tout craché.

5. L'été se meurt
Que dire? Une nouvelle de cinq petites pages, pas très palpitantes... Je suis déçue. Au suivant.

6. L'homme en noir
On retrouve ici le style de Karine Giebel mais la chute était tellement prévisible encore une fois... Karine, dis moi, pourquoi ce recueil de nouvelles? Franchement comparé aux autres ouvrages celui ci est le moins bons de ceux que j'ai lu... Aller suivant.

7. L'Intérieur
Après avoir lu cette nouvelle j'ai du faire une petite pause. Je ne trouvais plus les mots tant cette histoire est atroce et réjouissante à la fois. Cette chute était la meilleure qui puisse arrivée.
Pas mal du tout cette nouvelle.

8. le Printemps de Juliette
Quelle belle histoire d'amour. Karine Giebel a su me surprendre jusqu'à la dernière page. Que c'est beau l'amour.

Pour conclure :
En bref, assassinats, suicides, viols, innocents, coupables. Tout y passe !
Je crois bien que ce livre est le plus éprouvant des livres de Karine Giebel.
Et vous savez pourquoi? C'est parce que dans ce livre on retrouve des histoires beaucoup moins sophistiquées que ce qu'a l'habitude de faire l'auteure. Pour ainsi dire, c'est presque le genre de chose qui pourrait nous arriver à tous.
Et c'est ça qui rend la lecture si difficile. Car à chaque page qui se tourne on se dit : ça pourrait arriver à n'importe qui, ça pourrait être moi.
Malheureusement en achetant Karine Giebel, ce n'est pas ça que je recherche. Ce que je veux c'est du frissons, du suspens, de l'inattendue, que l'auteure me fasse douter de mes déductions. du grand art quoi. Ce que je recherche c'est de l'évasion. Un récit bien ficelé, construit de toute pièce. Pas quelque chose qui amplifie mes angoisses quotidiennes.
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Ce recueil de huit nouvelles est essentiellement axé sur la femme. La maman célibataire, l'adolescente fragile, la jeune musulmane, la réfugiée sans papier, l'épouse en fin de vie ou encore la femme traquée.
La femme, gibier et victime de l'homme, sa proie la plus convoitée depuis la nuit des temps… Ou plus rarement la femme aimée jusqu'à la mort…
Il n'y a que deux nouvelles centrées sur un homme avec J'ai appris le silence et L'homme en noir.

« Aleyna » est une nouvelle déjà découverte dans un autre recueil, 13 à table!, mouture 2016. Donc pas de surprise mais cette histoire m'avait bouleversée et je l'ai relue avec plaisir.
Une histoire de famille, de fratrie bien sûr, mais surtout un récit sur le poids de la religion musulmane, des traditions, des crimes d'honneur mal placé, du drame et de l'horreur indicible que vivent tant de jeunes femmes encore au XXIe siècle! Une petite histoire percutante sur un mariage arrangé forcé, qui nourrit la rage devant ces victimes et la vigilance féminine de la femme occidentale.

« Aurore » est une histoire qui nous parle du mal être adolescent, ou l'âge gouverné par des émotions brutes quand un jour est merveilleux et le lendemain un enfer!
Un frère et une soeur qui, dans l'absolu, ne manquent de rien matériellement, sont élevés dans une famille classique au niveau social correct mais qui, psychologiquement, sont fragiles par manque cruel d'attention de leurs parents, trop centrés sur leur nombril, leur travail et leurs engueulades.
J'ai relevé un petit clin d'oeil pour un de ses personnages de Terminus Elicius, lors d'un trajet en train d'Alban.
Une histoire touchante qui nous renvoie à cette époque d'hyper-sensibilité qui peut s'avérer bien dramatique!

« Ce que les blessures laissent au fond des yeux » est une nouvelle qui m'a instantanément évoqué « L'intérieur », une autre nouvelle découverte dans le recueil Crimes au musée et qui figure également plus loin dans ce même livre.
De la difficulté à être maman célibataire, a fortiori quand on est une réfugiée pour l'un des deux personnages principaux, et de se retrouver à la merci de prédateurs masculins abjects dans une société qui n'est guère présente, significativement, pour elles.
Récit lu avec la rage au ventre et un sentiment de tristesse dégoûté malgré une solidarité et une amitié féminine des plus belles.

« J'ai appris le silence » est également une nouvelle découverte dans un autre recueil, 13 à table! de l'édition 2017. Un petit bijou de sadisme vengeresque!
Parce que j'ai appris le silence.
Parce que j'ai appris la peur.
Parce que j'ai appris l'endurance.
Parce que j'ai appris la prudence.
Mais j'ai appris à supporter bien pire.
Une vengeance à assouvir pour fêter un anniversaire. Faire payer. Faire souffrir. Faire mourir.
Mais réaliser ses fantasmes est-il si jouissif?

« L'été se meurt » ou quand une femme suscite une passion possessive mortelle. Elle est la proie, elle ne le sait pas. Il est le chasseur et compte bien laisser son empreinte… au moins dans ses tous derniers moments d'existence.
Suspens jouissif et effrayant au final qui nous prend à rebrousse poil!

« L'homme en noir » est une histoire sombre de vengeance mal placée. Comme pour le précédant récit, Karine Giébel surprend par la chute accordée à cette quête de justice. J'ai beaucoup aimé ce personnage qui n'arrive pas à assumer son traumatisme passé et voit l'homme en noir peut-être comme sa propre rédemption, en vain…

« L'intérieur » est une nouvelle violente dans son analyse sociale du marché du travail actuel, alors que les plus faibles de notre société alimentent le nouvel esclavage moderne, juste pour survivre. Et quand la victime est une maman célibataire, on lit cette nouvelle malheureusement pas si fictionnelle que cela avec la rage au ventre.

« le printemps de Juliette » clôture avec grande émotion ce recueil sombre et violent. Une insondable douceur pour l'amour sincère entre un homme et son épouse, pour le meilleur mais aussi le pire. Quand la finalité de la vie reste toujours et à jamais la mort…

Je suis forcément un peu déçue que les huit nouvelles n'aient pas été huit réelles découvertes mais une déception vite oubliée tant la plume incisive de Karine Giébel est énivrante! Des mots sombres qui claquent et qui atteignent leur cible immanquablement. Comme à son habitude, Karine Giébel réussit à nous captiver avec ces récits courts et efficaces.
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Grand amateur de la plume de Karine Giebel, j'avoue que je suis moins friand de ses nouvelles, je n'arrive pas à retrouver sa plume si caractéristique qui consiste à vous faire petit à petit devenir ses personnages, aussi vils soient-ils. le but étant de mieux nous retourner et encore mieux nous poignarder en plein coeur à la fin. Et je vous assure qu'elle est loin d'être mauvaise à ce petit jeu. En tout cas, il a fonctionné avec moi sur plusieurs de ses romans et certains sont gravés à jamais dans mon esprit.
Maintenant, il est vrai que le format ne lui en laisse pas le temps et que j'ai de ce fait peu été surpris par le tournant que prenaient ses histoires.
Ce n'est pas la première fois que je m'essaye à lire ses nouvelles et mon ressenti est au final toujours à peut près le même : la froustrassionne!!! ;)
Je crois donc que je vais mettre un terme à ces lectures qui ne sont pas au final si mauvaises que ça, c'est juste que ça ne me correspond pas en tant que lecteur.
janvier - 280
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Pas fan des nouvelles en général, mais TRÈS fan de Karine Giebel. Donc livre qui se croque comme une bouchée de pain, ou devrais-je dire comme une bouchée de chocolat au cyanure! car pas de belles histoires à l'eau de rose ici, seulement la perversité humaine façon Giebel. On ne s'en lasse pas, le côté court de la nouvelle permet de faire une lecture « relax » pendant ma boulimie livresque. Je le conseille et l'ai beaucoup apprécié dans ce registre « nouvelles ».
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Qui n'a pas entendu parler de Karine Giébel, auteur connu et reconnu dans le monde du polar ? Elle est particulièrement connue pour la noirceur de ses romans, parfois très glauques, sans « happy ends » et au style simple.

Si vous appréciez l'auteur, laissez une chance à ce recueil de nouvelles même si ce n'est pas votre genre habituel. Vous allez retrouver toutes les caractéristiques des meilleurs textes de l'auteur. le but n'est pas de savoir comment cela va se terminer mais qui va mal finir et comment.

J'avais déjà lu quelques-unes des nouvelles (notamment dans le recueil 13 à table ! Des Restos du Coeur) mais cela ne m'a pas empêché de découvrir les autres avec plaisir et l'ensemble a une saveur acide, un peu écoeurante mais particulièrement appréciable et unique!


Lien : https://lireparelora.wordpre..
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2 nouvelles qui marquent sur les 8 qui constituent ce recueil.
Aleyna
L'Homme en noir
Aleyna parce qu'elle s'incarne en quelques pages et qu'elle reste incarnée.
David dans l'Homme en noir car il porte cette nouvelle sur son dos de papier.
Les autres nouvelles sont un peu trop attendues à mon goût.
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Karine Giebel maîtresse dans l'art du thriller psychologique revient avec D'ombre et de silence un recueil de nouvelles, certaines inédites et d'autres présentes dans les divers ré-édition de ses précédents ouvrages. Des nouvelles très différentes les unes des autres, entre thriller et récit de vie mais toutes avec un point commun, cet instant où la vie bascule, ce point de non retour qui vous sort la tête de l'eau… ou plus généralement vous l'enfonce.
Ici, les personnages sont torturés, vicieux et l'auteur pousse le vice afin que l'art et la subtilité de la nouvelle soient présents. Un mélange de plusieurs influences, de la noirceur de l'âme humaine, en passant par nos sociétés contemporaines, Karine Giebel n'a de cesse de trouver le point qui fait mal… Malgré tout, suivant les récits, la tension n'est pas la même, mais nous avons droit à des petits détours par des chemins que l'auteur n'avait jamais emprunté jusque là. Un livre à part dans la bibliographie de l'auteur, qui justement n'est peut-être pas le meilleur moyen pour la découvrir.

Un ouvrage agréable qui nous permet de patienter jusqu'au prochain roman, mais qui ne marque pas les esprits autant que ses précédents ouvrages.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Première rencontre avec la plume de Karine Giebel et pas totalement convaincue. Je m explique.

Je me demandais un peu comment des nouvelles pouvaient être qualifiées de thriller car c est difficile d installer du suspense en quelques pages.
Ce recueil est composé de courts récits, qui retracent ce qu on pourrait qualifier de fait divers. On suit plusieurs personnages qui vont tous à la fin péter les plombs. l'auteure retrace en quelque sorte le pourquoi.

Ça se lit facilement et la chute est toujours brutale. Quelques dizaines de pages par histoire et la volonté de dénoncer certaines traditions, un système injuste, une défaillance dans la société...
Peut-être un goût de trop peu, de pas assez développé ce qui tire le récit vers une certaine "simplicité". Je vais tenter de relire un texte de l'auteure, cette fois plutôt un roman.
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Quel talent que celui de Karine Giebel que je découvre avec ce recueil de nouvelles. Noir, c'est noir. On touche le fond de l'âme humaine. Que de meurtres ! Que de perversions ! de réels faits de société aussi. du sordide en veux-tu en voilà. Trop, c'est peut-être trop et, dans tous les cas, pas ma tasse de thé.
Mais, je le répète, quel talent : on s'y croirait !
Je ne sais pas si je pourrai aborder un autre de ses livres.
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Un recueil de nouvelles assez moyennes dans l'ensemble. La plus courte (7 pages) est la dernière «  le Printemps de Juliette » et paradoxalement sans doute la plus belle de l'ouvrage. On reconnaît bien l'articulation de l'histoire signée de la patte Giebel. J'ai dit paradoxalement, car le chef d'oeuvre de l'auteur se nomme «  Meurtres pour rédemption » et déploie près... de 1000 pages. Quand on sait le talent de Giebel à nous imprégner des personnages, à ciseler leur psychologie et donc à développer la narration nécessaire, ce recueil de nouvelles ressemble plus à la demande d'un éditeur cupide qu'à une réelle volonté de l'auteur, à mon avis.
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