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Citations sur Glen Affric (174)

Vendredi soir, Léonard sourit. Pendant deux jours, il ne les verra pas. Deux jours où il n’aura pas à supporter leurs regards acides ou condescendants. Pas à supporter ces cours auxquels il ne comprend rien. Mona lui répète sans cesse que l’école est obligatoire, qu’il ne peut pas s’y soustraire. Mais à quoi bon insister ? Il n’est pas de taille, voilà tout. Pas capable de suivre, de retenir, d’assimiler.
(page 15)
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Tout au long du chemin qui le ramène chez lui, Léonard observe ce qui l’entoure. Les plantes, les arbres, les oiseaux, les insectes. Il aime tout ce qui n’est pas humain. Tout ce qui a des feuilles, des pétales, des pattes, des ailes, des écailles ou des plumes.
Jamais un animal ni un arbre ne s’est moqué de sa différence.
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Mathieu vient se poster près de son codétenu.
- Le major… ça lui arrive souvent de te traiter de connard ? demande-t-il.
- Il adore ça. Insulter, rabaisser, humilier. Mais heureusement, ils ne sont pas tous comme lui.
- Il n’a pas le droit, non ? De nous insulter…
Cisco écrase son mégot dans une coupelle métallique. Il récupère son roman et grimpe sur le lit du haut.

Cette nuit, Mathieu ne parvient pas à fermer les yeux.
Cette nuit…
Une nuit, comme une autre. (pages 22-23)
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Je crois qu’on a tous un endroit sur terre où l’on se sent chez soi, vraiment chez soi. Encore faut-il le trouver… Et je suis content que toi, tu l’aies trouvé Lennie. Mais pour savoir si c’est réellement le bon lieu, il faut y passer du temps. On dit qu’il faut y passer l’hiver, la plus dure des saisons.
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Puis l’avocate arrive dans sa robe noire, tel un oiseau de mauvais augure. Léonard l’a déjà rencontrée au début de sa garde à vue et s’est demandé à quoi servait cette jeune femme maladroite, au langage mystérieux, qui parle de lui comme s’il n’était pas là.
(page 106)
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En silence, Léonard pleure.
La peur.
De ne jamais sortir d'ici.
De ne jamais revoir le visage de Mona. De l'oublier, peut-être.
De ne plus jamais retrouver sa maison, sa caverne, ses amis.
De vieillir dans cette cellule étroite et répugnante.
De se taper la tête contre les murs, de s'écorcher la peau contre les barbelés.
Il murmure le prénom de sa mère et se balance, encore et encore.
Mourir d'angoisse.
À petit feu.
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Il s’engage dans l’escalier et Mona le regarde. Elle ne se lasse pas de le regarder. En seize ans, il a beaucoup changé. Il n’avait que vingt ans en rentrant en prison, ressemblait encore à un gamin. Aujourd’hui, c’est un homme. Tellement différent de Léonard… Pas aussi grand ni aussi large d’épaules, il est fin avec un visage aux traits parfaits, des yeux noirs très expressifs.
Des yeux rieurs, avant.
Si tristes désormais.
(page 117)
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Quand tu me serrais dans tes bras, la crainte s’évanouissait.
Quand tu me pardonnais, c’est le monde entier qui me souriait.
Quand tu caressais mon visage, j’étais le plus beau sur la Terre, le plus beau de l’Univers.
Tout ce que je n’ai pas pu te donner, tout ce que je n’ai pas pu te dire. Toute la peine que je t’ai infligée, sans jamais le vouloir. Toutes les nuits sans sommeil, les journées sans soleil et les soirs sans chaleur.
Toutes ces larmes et tous ces silences.
Tout ce que tu as fait pour moi, tout ce que je n’ai pas fait pour toi.
Tu me manques tellement, maman…
(page 595)
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Léonard se dit parfois que son ennemi ressemble à ces fruits véreux : parfaits dehors, pourris dedans.
(page 58)
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Il sursaute chaque fois que la porte de sa chambre s’ouvre. Devant ses yeux ouverts se dressent les hautes enceintes et les miradors. Autour de son corps s’enroulent les barbelés. Ils mordent sa chair, déchirent sa peau.
Et dans son crâne, le bruit des clés dans les serrures et celui du claquement des grilles résonnent sans cesse dans un écho infernal.
(page 288)
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